jeudi 30 juin 2011

L' EGLISE ET LES MEDIAS

UNE « PREMIERE » : 
LE « TWEET » DE BENOIT XVI

Mardi 28 juin 2011, dans l’après-midi, Benoît XVI a ouvert, en cette veille de la Fête des Saints Pierre et Paul, le nouveau « Portail internet » du St Siège. Le Pape a lancé lui-même le message « tweet » qui dit, dans le style d’un de ces réseaux sociaux du « net » désormais connus, ici celui de « twitter » : « Chers amis, je viens de lancer http://www.news.va. Loué soit Jésus-Christ. Avec mes prières et ma bénédiction,  Benoît XVI»
            Benoît XVI vient ainsi d’accomplir une « grande première ». Il s’agit bien dans toute l’Histoire des Papes du premier « tweet » rédigé par l’un d’entre eux. Il y a là une preuve assez éclatante de l’attention de l’Eglise de Jésus Christ à tout ce que les femmes et les hommes de notre temps peuvent faire surgir, dans leur créativité toujours renouvelée, pour plus d’amour entre tous.
Par ce geste de Benoît XVI, le site « News.va » donne aux informations du Vatican un « portail plus vaste et ouvert à tous les médias ». L’Eglise n’a pas peur de la modernité. Elle sait s’en servir pour le « Royaume ».
Benoît XVI en prière à Istanbul
avec nos frères musulmans.
Ici, avec le grand mufti, le 30 nov 2006 (DR) 
Ce « nouveau site internet » est une belle occasion de rappeler toutes les présences historiques de l’Eglise de Rome dans ses efforts apostoliques pour s’insérer dans la vie des femmes et des hommes de ce temps au fur et à mesure que surgissent de nouveaux moyens.
Ce matin même, 30 juin 2011, Benoît XVI a reçu les dirigeants du célèbre « quotidien du Vatican », bien connu sous son titre de « Osservatore Romano ». Il s’agit d’un grand anniversaire dans le monde de la Presse. Pas moins de 150 ans à son actif, ce journal est né le 1er juillet 1861. Il peut être intéressant de noter que, dès son début, ses responsables l’ont voulu « pour la défense de la justice ». Avec un peu de connaissance des difficultés traversées, même en se contentant de nommer les deux guerres mondiales qui ont marqué Rome et le Vatican sur leurs propres terres, on doit pouvoir mesurer l’apport considérable apporté par ces « journalistes du Pape ».
1er juillet 1861, le Vatican entrait ainsi dans la Presse écrite. Quelque soixante ans plus tard, Marconi mettait en marche sa première radio. Le Pape suivait attentivement ce nouveau moyen de communication. Et le 12 février 1931, Marconi venait lui-même aux côtés de Pie XI qui l’invitait à Rome. Dans les jardins tout proches de la Basilique St Pierre, tous deux lançaient Radio Vatican, dont on ne compte plus les services rendus pour plus de paix et de justice, dans tous les pays du monde. 
Bonne Fête à « l’Osservatore Romano » pour ses 150 ans, Bonne Fête à Radio Vatican, toujours en première ligne, Bonne Fête au premier « tweet » de Benoît XVI, et Bonne Fête au pape pour ses 60 ans de sacerdoce.                   
                        Jean Baptiste Beraud, sdb

mercredi 29 juin 2011

IL Y A 62 ANS

C’ETAIT AUSSI 
UN 29 JUIN

            Un jour comme aujourd’hui ! C’était le 29 juin 1949. Nous étions cinq jeunes hommes à être ordonnés prêtres au Scolasticat des Salésiens de Fontanières, à Lyon. Cinq autels avaient été installés. La concélébration n’avait pas encore été retrouvée. Nous étions loin d’imaginer qu’un Concile allait marquer nos vies. Nous disions chacun notre messe séparément, nous surveillant discrètement l’un l’autre pour tenter d’arriver ensemble au moment de la consécration.
Nous fêtions comme aujourd’hui les saints Pierre et Paul. Nous lisions des textes latins. La Parole de Dieu nous parlait comme aujourd’hui. Elle est forte cette Parole. Dans le premier texte, les Actes des Apôtres, une phrase-clé au Chapitre 12 : « A cette époque, le roi Agrippa se mit à maltraiter certains membres de l’Eglise. Il supprima Jacques. »
« Supprimer ! » Difficile de faire plus contre quelqu’un ! Depuis Jacques, le premier à tomber, combien d’autres ont été « supprimés ». Pas seulement au Pakistan, combien de chrétiens nous avons vu « supprimer » ! L’Eglise gêne toujours de quelque façon certains pouvoirs. Benoît XVI n’a pas oublié en rencontrant le nouvel ambassadeur que lui envoyait les Dirigeants du Cameroun il y a trois ans, de poser la question : « Nous sommes toujours sans nouvelles de certains disparus dans votre pays, le Père Mveng, le Frère Anton… » Sans nouvelles, l’Eglise garde le souci fraternel des relations mais s’interroge toujours : « Pourquoi les a-t-on supprimés ? Qui les a supprimés ? »
Le deuxième texte est tiré de la seconde lettre de St Paul à Timothée. Nos persévérances sont liées à la fidélité de Dieu : « Le Seigneur m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile… » Paul nous précède dans toutes nos « nouvelles évangélisations ».
L’Evangile de Matthieu réveille notre foi : « Pour les uns, Tu es Jean Baptiste, pour d’autres, Elie, pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des Prophètes » Tous se trompent. Alors Jésus insiste : « Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
C’est la seule réponse, la vraie réponse. C’est au Christ vivant que je crois. C’est Lui qui vit en moi ! Là est ma foi.
Nous avons été accompagnés constamment par la Parole de Dieu, mais aussi par les événements. J’en rappellerai deux que je n’ai jamais oubliés. Au sortir de notre première messe de jeunes prêtres, notre vieux professeur de sixième, le Père Emile Phalippou,  nous a dit : « Il faudra fleurir là où l’on vous enverra ! » Je ne sais plus compter tous les endroits où l’on m’a envoyé, mais j’ai « essayé de fleurir » là où je me trouvais. Les situations étaient bien différentes les unes des autres. Cette parole m’a aidé.
L’autre témoignage  que je tiens à rappeler m’arrive e autour de mai 68. Je viens de voir sortir du sacerdoce beaucoup de frères religieux ou diocésains. Comme un vent de folie se met à souffler. Un jeune travailleur chrétien, généreux militant de la JOC, devine certaines de mes hésitations et me dit : «  Jean Baptiste, si un jour tu as envie de sortir toi aussi, rappelle toi que, nous, on a besoin de toi dans l’Eglise et dans ta Congrégation. » C’était Daniel, petit électricien du Languedoc, devenu dirigeant de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Dieu se servait de lui pour me parler.
Nous avons vécu l’accompagnement du Christ. Il a cheminé avec nous. Rendons-Lui grâces !
                                               Jean Baptiste Beraud, sdb

mardi 28 juin 2011

COLOMBIE - JAIME RODRIGUEZ, 55 ANS DE SACERDOCE

CE SERA FÊTE A BOGOTA

Ce vendredi 1er juillet 2011, à 19h 00, l’ami Jaime Rodriguez, salésien de Don Bosco, célèbrera 55 ans de sacerdoce. La Fête se déroulera en Colombie, son pays natal. Jaime a fait hier des études laborieuses à Paris. Logé dans une petite chambre minuscule sous les toits, il poursuivait ses études de Sociologie à la Sorbonne. Son Doctorat en cette matière en fin d’études n’étonna personne. Mais depuis, Jaime n’a cessé de travailler et de publier. Il y a trois ans, déjà retiré comme Professeur d’Université, il a mis ses dispositions au service de quelques « plus pauvres du monde ». Il n’a pas eu à chercher loin. Il s’est souvenu qu’en Colombie, loin de la capitale Bogotà, il y a la petite cité de « Agua de Dios ». On pourrait traduire ce nom par « L’eau de Dieu ».
Dans les années 1900, un jeune prêtre missionnaire italien, salésien de Don Bosco, débarquait dans cette « Eau de Dieu », qui se trouvait être le refuge de lépreux, dont beaucoup de jeunes gens et jeunes filles. Luigi Variara, notre jeune missionnaire italien, y créait avant la lettre, une véritable « Cité de la Joie ». Fleurissaient théâtre, musique et le premier cinéma de toute la Colombie. Mais au-delà, quelques jeunes filles lépreuses, délaissées par tous, découvraient à Luigi leur désir de devenir religieuses. Luigi mena une longue bataille. Les autorités du diocèse, puis de Rome acceptèrent ce qui ne s’était jamais fait. Des filles malades de la lèpre pourraient entrer dans la vie consacrée. En béatifiant Luigi en 2002, Jean Paul II a tenu à rappeler : « La congrégation de ces jeunes femmes est toujours la seule dans l’Eglise à pouvoir recevoir de telles malades ! »
La lèpre a diminué très fortement mais les Sœurs ont toujours des malades. Jaime Rodriguez a voulu revoir l’Histoire de Luigi Variara. Le livre qu’il a rédigé sur sa vie est soigneusement documenté, et  reste un des meilleurs pour faire connaître la Bonne Nouvelle de ce témoignage. Bonne fête, Jaime. Nous serons de cœur avec toi,

Jean Baptiste Beraud, sdb, 
qui te remercie encore de lui avoir fait connaître « Agua de Dios », durant sa visite lointaine dans ton beau pays de Colombie. 

lundi 27 juin 2011

ECRANS NOIRS 15e EDITION

DE TELS HOMMES 
CONSTRUISENT L'AFRIQUE
De g. à d.,M. L'ambassadeur du Tchad au Cameroun
 Salet le cinéaste de "Un homme qui crie,
Mag Eynem, sdb et journaliste
Il faut saluer Bassek Ba Kobbio et son équipe ! Ils viennent de clôturer la Quinzième Edition des « Ecrans Noirs » à Yaoundé (Cameroun ). Malgré nombre de critiques, ils ont rempli des salles et des espaces. Il suffisait de se  trouver sur les immenses terrains du Palais des Sports pour constater le soir des affluences considérables. Le cinéma africain mérite le « plein-air » dans la fraîcheur des nuits tombantes. Nous nous sommes retrouvés avec beaucoup de jeunes, enthousiasmés encore plus, non seulement pour de beaux films, mais aussi pour cette chance inouïe en faveur d'un public aussi populaire de pouvoir rencontrer des réalisateurs, des artistes, des caméramans et dialoguer avec eux. Bassek et son équipe ne sont pas seulement des gens qui aiment le cinéma. Ce sont de véritables éducateurs à ce moyen de communication, capable lui aussi d’éveiller les consciences à la construction d’un autre type de société.
Si tous les films n’ont pas la même valeur, il faut quand même noter que plusieurs de ceux que cette Edition nous a montrés, étaient de très grande classe. Le « Un homme qui crie » du Tchadien Mahamat Salet Haroun, (notre photo) soulève la douloureuse question de «  Guerre et Paix », non pas dans la déjà lointaine histoire de Russie, mais bien au Tchad d’aujourd’hui. « Un pas en avant, les dessous de la corruption » démontre le courage peu commun d’ un cinéaste béninois et de  jeunes artistes découvrant le combat politique dans une Afrique où tout est fait pour acheter les consciences, avec le concours « à ciel ouvert » de ce qu’on a l’habitude de désigner comme les « puissances colonisatrices ». Nous avons admiré aussi « Le voyage à Alger ». Son réalisateur, l’algérien Adelkrim Bahloul a décroché « L’Ecran d’Or », tandis que le prix de la meilleure performance arrivait dans les mains du Béninois Sylvestre Amoussou, pour son double rôle de réalisateur et acteur dans le long métrage « Un pas en avant, les dessous de la corruption ».
Mme la Ministre de la Culture était présente. Il faut souhaiter qu’elle puisse trouver la volonté politique de rouvrir des salles de cinéma au Cameroun. Avoir accepté de toutes les supprimer n’est certainement pas « Un pas en avant » pour un pays meilleur, ni un choix idéal pour arrêter « la corruption ». Il existe aujourd’hui de magnifiques messages à faire passer sur les écrans, pour une large éducation des peuples à la beauté, à la bonté, et à l’éveil au Bien Commun.
                                     Jean Baptiste Beraud, sdb

dimanche 26 juin 2011

CAMEROUN - QUELS DROITS DE L'HOMME ?

Les droits humains en milieu carcéral
Corruptions, mensonges, violations de procédures
Les droits des suspects souvent bafoués

Des policiers interpellent, torturent et gardent à vue des citoyens au mépris de la loi. Ils n’hésitent pas à tronquer les procès verbaux sur lesquels s’appuie le procureur ou le juge pour envoyer le suspect tout droit en prison ….

Léon D. n’oubliera pas de sitôt les péripéties qui l’ont conduit pendant trois mois à la prison de New-Bell à Douala. Alors qu’il prend un pot avec ses amis un jour de novembre 2010, il est approché à 21 heures par deux gendarmes qui lui ordonnent de les suivre. « Déshabillez vous et entrez en cellule. Votre enquêteur et le commandant de brigade ne seront là que demain matin pour vous expliquer ce qui vous est reproché », lui commandent-ils, une fois à la brigade de gendarmerie de Bépanda-Ndoungué. En violation flagrante du nouveau code de procédure pénale qui proscrit toute interpellation après 18 heures et préconise le rappel du motif de l’arrestation au suspect, son droit de garder le silence et de se faire assister par un avocat Le lendemain, Léon D. est présenté au commandant qui s’étonne de sa présence et, après un échange, prescrit sa relaxe… Avant de revenir sur sa décision et d’exiger la présence d’un membre de sa famille.

Refus de corruption

Au troisième jour de cette garde à vue sans motif, un vendredi, il est extrait de la cellule et invité à signer des papiers. « J’ai refusé de le faire car n’ayant pas pu prendre connaissance du contenu. Que tu les signes ou pas, cela ne change rien à ton sort » m’a déclaré l’enquêteur en me renvoyant dans ma cellule », se souvient-il.
De nouveau sorti de sa cellule, il est conduit au tribunal de première instance de Ndokotti avec un procès verbal qui l’accuse de complicité de vol aggravé. Le tribunal  se déclare incompétent. Léon D. est finalement transféré à la cellule de la Police judiciaire et présenté, le mardi suivant, au tribunal de grande instance de Bonanjo. Renvoyé pour confrontation avec son co-accusé, il ne le rencontrera jamais Ses enquêteurs ne le lui ayant pas permis, mais noteront dans son procès verbal que ladite confrontation eût lieu. Sa véritable faute, croit-il savoir, est d’avoir refusé de verser aux enquêteurs un bakchich de 400 000 F. Il est envoyé en prison après près d’un mois de garde à vue et ne sera libéré que trois mois plus tard pour faits non établis.
Plus chanceux, Stephen A ne restera que dix jours dans la même prison avant d’être libéré au bénéfice du doute. Interpellé par une patrouille de police à la suite d’une bagarre, son adversaire est relaxé après avoir versé 5 000 F aux policiers. Stephen, lui, est placé en garde à vue dans une cellule du commissariat du port. «Mes enquêteurs me demandaient de l’argent pour me libérer. Comme je n’obtempérais pas, ils m’ont collé le motif de vol aggravé avant de me présenter au juge qui m’a envoyé en prison», explique-t-il. Dix jours après son incarcération, il passe au tribunal et est libéré grâce à la pugnacité de son avocat.

( Envoi de Jade, journal de recherches sur les Droits de l'Homme)

Au même moment où m'arrive cet article de Jade, je reçois un appel du Pèlerin (Bayard-Paris) pour prier contre la torture, et je relis le témoignage de Guy Aurenche. En 1975, Guy, avocat, entre dans l'ACAT, Action des Chrétiens pour l'abolition de la torture, que viennent de fonder, l'année précédente, Hélène Engel (1902-1984) et Edith du Tertre (1912-2005). Guy, devenu Président de l'ACAT, écrira en 2011, en détaillant les actions de l'ACAT :"L'une des spécificités de l'ACAT est la mise en place de groupes dans les communautés monastiques. Quelle émotion en entendant sous les voûtes de l'église savoyarde de Tamié et de bien d'autres monastères, en pleine nuit, les noms de prisonniers torturés, confiés à Dieu. Et parfois aussi les noms des tortionnaires. La pratique de la prière est essentielle pour l'ACAT..."
                                                                  Jean Baptiste Beraud, sdb

samedi 25 juin 2011

C'EST LA FETE A SAINT CYPRIEN

N'GOYA   ECOLE St CYPRIEN
LA FÊTE ÉTAIT BELLE
 
Norbert vient de recevoir son diplôme
Mention "Cum laude"
Norbert, bon théologien est aussi bon en informatique.
Nous lui sommes reconnaissants d'avoir installé ce blog.
Bonne route, Norbert, à Porto Novo, au Bénin
Salue pour nous les "enfants de la rue"
avec qui tu vas vivre.
M. le Sous-Préfet est visiblement heureux
Il remet diplôme et décorations
à un travailleur  au service de l'Ecole St Cyprien
Le gardien de nuit de la Maison
se voit honoré et apprécié dans son service.
Un geste simple qui vaut sans doute
beaucoup de conférences et de cours
sur la Doctrine Sociale de l'Eglise.
Toute Théologie enseigne d'abord
 le respect de l'homme.


AVEC St CYPRIEN, LA FETE DE FIN D'ANNEE

Mgr le Nonce fait son entrée
NKOL- AFEME
PART EN FÊTE


Ce samedi 25 juin 2011, les étudiants de l'Ecole Théologique Saint Cyprien de N'goya, à Yaoundé, sont invités à participer à la clôture de l'année académique. Les jeunes salésiens du Centre St Augustin partagent cette matinée avec leurs collègues d'une quinzaine de Congrégations. Le programme commence par l'Eucharistie, présidée par Mgr le Nonce apostolique du Cameroun et de la Guinée Equatoriale. Suit la remise des diplômes aux étudiants qui terminent leur quatrième année. Tous ont réussi leur Baccalauréat de Théologie. Pour terminer, chacun est invité au repas de fête remarquablement préparé. M. le Sous-préfet, Mme le Maire de la Commune, et Mr le Commissaire sont venus, visiblement heureux de partager la joie de tant de jeunes.

vendredi 24 juin 2011

ETUDIER POUR FAIRE GRANDIR L'EGLISE

De g. à d., le directeur de soutenance,. P Kifuayi, Ramadan, le  président de soutenance,  P.Elvis,  le lecteur, P Messomo. (PhMag Eynem)
YAOUNDÉ - SOUTENANCE DE 
MÉMOIRES
 Mercredi 22 juin 2011, a eu lieu la soutenance des Mémoires pour les jeunes étudiants de l'ITPR, Institut de Théologie Pastorale des Religieux. Parmi eux, trois jeunes salésiens coadjuteurs. Ramadan Sébastien, tchadien, a obtenu Mention Très Bien pour son étude sur "Eucharistie et Libération en Afrique noire, selon Jean Marc Ela". Fernand Sanze, centrafricain, a exposé "L'Encyclique Humanae Vitae et sa pertinence actuelle à Bangui". Il a été reçu avec Mention Très Bien. Michel Mako, lui aussi de la République Centrafricaine, a présenté "Réception de Salvifici Doloris  dans la Pastorale des malades: cas de deux Centres de Santé de Yaoundé". Il a reçu la Mention Bien. Tous leurs amis qui étaient nombreux à l’évènement, et toute l'ATE leur apportent leurs plus vives Félicitations pour cet effort accompli au service de l'Eglise. Nous prions aussi pour leur nouvelle mission. Michel part àu Gabon, à Oyem, pour une école, un Centre de jeunes et une paroisse. Il assurera aussi l'économat de la communauté. Fernand va à Doba, nouvelle présence paroissiale au coeur du Tchad. Ramadan animera l'institut Technique d'Ebolowa et participera à l'ouverture du Prénoviciat.
                                                                               Jean Baptiste Beraud, sdb

jeudi 23 juin 2011

EBOLOWA, TERRE DU SEIGNEUR

EBOLOWA
Christophe et Rigobert terminent leur deuxième année au Centre Théologique St Augustin de Yaoundé. Tous deux ont aidé fortement la marche des salésiens sur notre Province de l'ATE. Christophe s'est gagné l'amitié de toutes les ambassades présentes au Cameroun, durant ses innombrables démarches pour obtenir visas ou cartes de séjour pour ses confrères. Rigobert est devenu spécialiste de haut niveau en communication, en particulier avec ses présentations de photos riches en couleurs et en créativité. Nous les accompagnons tous deux de nos prières fraternelles.    

mercredi 22 juin 2011

EN FAMILLE SALÉSIENNE AVEC NOTRE 134e MESSAGE

                              
                                 TOGO – LOME


           Norbert sera ordonné prêtre à Lomé, au Togo, son pays d’origine. Norbert a aidé toute l’année la prière de notre Communauté au Centre Théologique St Augustin à Yaoundé. Il a favorisé notre prière et notre liturgie par sa présence continuelle de diacre. Fortement  spécialisé en informatique, il a organisé lui-même ce blog « mondeaconstruire » dont il a été également un des premiers à se faire « membre ». Nous le remercions de cet appréciable service, et nous l’assurons avec tous ses amis de notre prière fraternelle à toutes ses intentions de jeune prêtre. 
                                                       
                                                                   Jean Baptiste BERAUD, sdb

mardi 21 juin 2011

Jeunes et Témoins de Dieu à Pointe-Noire (Congo)


POINTE-NOIRE
Jétémie, Kévin et Patrick sont tous trois originaires du Congo Brazza. Ils terminent ces jours leur deuxième année au Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme, à Yaoundé. Le dimanche 17 juillet, tous trois témoigneront à Pointe- Noire, dans leur Congo natal, de leur engagement perpétuel dans la Société de St François de Sales. Tous trois sont des jeunes africains d'aujourd'hui. Leur amour de l'Eglise et de Don Bosco ne les empêche pas de travailler comme des jeunes de leur âge, tout en faisant leurs études. Jérémie est devenu un authentique maître électricien. Kévin est chauffeur de bus et garagiste connaisseur. Patrick a à son actif d'avoir numérisé la Bibliothèque du Centre St Augustin, la bagatelle de plus de 10000 volumes. Nous les remercions de leur fraternité et les accompagnons de notre prière..

EGLISE ET POLITIQUE

LIVRE DU CARDINAL TUMI :
QUELQUES  CONSTATATIONS
(Voir plus haut, nos deux éditions précédentes sur ce dernier livre du Cardinal)

Le Chapitre 1 « De la nation à la cohabitation pacifique » commence très simplement par deux citations. La première est du Dictionnaire le Petit Robert, sur « qu’est-ce qu’une nation ? »
La 2e est du CDSE ? (Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise) en son N° 385. L’auteur cite ce texte en le reprenant comme un « rêve ». « Je rêve d’un Cameroun qui (là il cite) doit être en réalité, l’unité organique et organisatrice d’un vrai peuple. »
 
Il reprend ainsi cinq des meilleures citations du Compendium sur la nation. Il faut les lire. Mais la surprise pour ce premier chapitre est aussi ailleurs. J’ai voulu noter les articles qu’il donne en ces premières pages de ce fameux Compendium de la Doctrine Sociale. Visiblement, il souhaite que les chrétiens travaillent ces textes. J’énumère ; les numéros retenus sont 385, 386, 412, 413, 417. Le nombre des citations de ce Compendium est de 17 sur ce premier chapitre qui compte à peine 5 pages. Pas inutile d’ajouter qu’est cité aussi l’encyclique « Centesimus annus », et… Vaclav Havel, ce président incroyant de la République Tchèque qui recevait Jean Paul II à Prague, en lui disant : « Je ne sais pas si c’est un miracle, mais je sais qu’il y a peu de jours, j’étais encore en prison, et qu’aujourd’hui, je vous reçois, comme Président de mon pays. » 

L’importance de l’éducation à la politique
 
Nous notons une certaine difficulté chez les adultes, paroissiens de nos églises, à vivre la vie du Christ dans le concret. Le Bien commun n’est pas un souci ordinaire. On compte sur « les autorités » pour arranger un chemin, faire venir l’eau dans le quartier.
Par contre, des associations présentes à la dédicace du livre ont fait savoir qu’elles étaient heureuses de découvrir que leurs actions s’inscrivaient dans cette perspective de la Pensée sociale de l’Eglise. Jamais personne ne  leur en avait parlé.
Cette intervention m’a rappelé le passage de Benoît XVI au Centre des Bernardins à Paris. Le directeur d’un des plus prestigieux théâtres de Paris, l’Odéon, commentait, en substance, en sortant de cette rencontre : « Jamais on ne m’a dit que lorsque je travaille à de beaux spectacles et à de la belle musique, j’accomplis une tâche qui touche à celle de Dieu. C’est enthousiasmant de le savoir… »
C’est, en quelque sorte un nouveau catéchisme d’adultes que le Cardinal Tumi vient de rédiger pour les chrétiens de son pays. Ta foi doit se noter dans ta vie. Ton action doit se voir dans le social, l’économique et le politique. La politique est aussi un chemin vers Dieu. Tu peux témoigner de ta foi. Une loi qui facilite des salaires normaux pour tous est un acte de charité qu’aucune association ne peut réaliser avec une telle ampleur, pour tous les habitants d’un pays. Salésiens, il est clair que notre mission s’y retrouve. Le Père Grégoire Kifuayi nous rappelait l’autre jour cette rencontre avec le pasteur Ka Mana, qui parlait de la 3e voie pour en sortir, en politique, dans les pays africains, celle de l’éducation. Il constatait les difficultés de la politique en Afrique. Il y a la voie des élections. Sauf rares exceptions, personne ne peut plus y croire. Il y a trop de falsifications. Le deuxième choix, celui du coup de force, se révèle aussi constamment comme un échec : abus de pouvoir, dictatures, guerre civile,  écrasements des plus petits. « Il reste, disait-il, une troisième voie, plus longue. Il faut la tenter. C’est celle de l’éducation. Apprendre à des enfants à gérer le Bien commun, à respecter l’autre, à dialoguer. Il faudra du temps, mais demain, ils comprendront autrement. »  
Encore faut-il que, comme séminaristes, dès nos prochains camps de vacances, nous sachions éveiller les jeunes au Bien Commun. Il faut commencer tout de suite. Dans dix ou quinze ans, ils sauront pourquoi ils votent, et ils sauront parler.

(Ce texte a alimenté le mot du soir du mercredi 8 juin 2011,
prononcé par le Père Jean Baptiste Beraud,  
au Centre théologique St Augustin, dirigé par les salésiens de Don Bosco)

lundi 20 juin 2011

Ils s'engagent chez Don Bosco


                                      PORTO NOVO (BÉNIN)


Dimanche 24 juillet, Gildas, Wilfrid et Célestin prononceront leurs voeux perpétuels dans la Société de St François de Sales. Ces trois jeunes gens, originaires du Bénin, viennent d'achever leur deuxième année de théologie au Centre St Augustin de Yaoundé, au Cameroun. Nous les remercions de l'amitié et du témoignage qu'ils nous ont donnés au long de cette année 2010-   2011. Nous les accompagnons de notre prière fraternelle..

dimanche 19 juin 2011

L' ordination sacerdotale de Domingo



A MALABO, UN NOUVEAU PRÊTRE SALESIEN
C'est à Malabo, dans son pays natal, que Domingo Noconoco Batajolo recevra l'ordination sacerdotale le  samedi 9 juillet 2011. La Guinée Equatoriale dont la capitale est précisément Malabo est un des six pays qui font partie de la Province salésienne de l'ATE, Afrique Tropicale Equatoriale, dont le siège est à Yaoundé, au Cameroun.
Domingo a connu les salésiens de Don Bosco quelques années après leur arrivée dans ce grand pays. Ce sont les salésiens d'Espagne qui ont été les premiers à venir implanter  la Société de St François de Sales dans ce pays hispanophone. Ils y comptent trois implantations importantes actuellement, avec des paroisses, des collèges et des Centres de Jeunes, dans deux grandes villes, Malabo et Bata, ainsi que dans la cité rurale de Mikomeseng.

CHINE : DES CHRÉTIENS DEBOUT


EN CHINE, UNE EGLISE CATHOLIQUE

SOLIDE DANS SA FOI

Malgré d’énormes pressions du gouvernement, le prêtre chinois Joseph Shen Guao’an, 50 ans, n’a finalement pas été ordonné évêque du diocèse de Wuhan, alors qu’il était choisi par l’APC, Association patriotique des catholiques chinois, organe officiel du régime. L’Eglise de Rome avait fait savoir son impossibilité d’accepter cette décision.
Mgr Savio Hon Tai Fai, salésien chinois, récemment nommé par Benoît XVI, Secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a précisé la position du St Siège : « Tant que les consécrations illégitimes n’auront pas eu lieu, il y a toujours un espace de réflexion… Le cœur du véritable fidèle chinois ne se laisse pas diviser entre son amour pour la patrie et la fidélité à l’Eglise. La Chine est assez grande pour qu’existe un espace pour l’Eglise catholique. .. Les fidèles ont réagi face aux autorités avec le code de Droit Canonique en mains, demandant au gouvernement de ne pas faire ce geste, d’éviter cette ordination. »
Mgr Savio Hon Tai Fai a également confié : « Il semble aussi que le P. Shen, qui doit être ordonné, ne veut pas l’être. Entre frères, je veux lui dire : J’ai confiance en toi, parce que tu sauras agir justement, et il n’existe pas d’autre façon d’agir justement que de refuser. »

                                (D’après la Croix du mercredi 8 juin 2011)

samedi 18 juin 2011

FAMILLE SALESIENNE

CENTRAFRIQUE 
 Le Christ les a appelés à Bangui. Fernand et Michel vont s'engager définitivement chez Don Bosco. Ils seront salésiens coadjuteurs dans la Société de St François de Sales, au service des jeunes les plus pauvres et des milieux populaires.

FAMILLE SALESIENNE

TCHAD 
Sébastien, prestigieux présentateur, au cours du Congrès Provincial sur "Don Rua, 1er successeur de Don Bosco, en février 2011, au Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme



Les jeunes de N’Djamena, Sarh, Doba, (Tchad)
la famille Ngarmbatinan,
et la Province de l’ATE
vous annoncent
la Profession Perpétuelle
de RAMADAN ALBERT SEBASTIEN, salésien coadjuteur,
dans la Société de St François de Sales, fondée par Don Bosco en 1859.
La célébration aura lieu le 24 juillet 2011
à N’djamena, en la Paroisse Emmanuel d’Habbena

EGLISE ET POLITIQUE

LE LIVRE DU CARDINAL TUMI :
UN EVENEMENT DANS L’EGLISE D’AFRIQUE
(Voir notre article antérieur du 17 juin 2011
sur « Ma foi :un Cameroun à remettre à neuf »)

Les titres de quelques chapitres sont déjà profondément évocateurs de la volonté de l’auteur de vouloir aider les gens à ancrer leur foi dans la vie de chaque jour :
Ch 1 – De la nation à la cohabitation pacifque
Ch 2 – La communauté politique et la société civile
Ch 3 – Les maux qui minent le pays
Ch 4 – La corruption au Cameroun
Ch 12 – Le Chrétien et le développement de son pays
M. Eric Owona Nguini présente le Ch 4 sur la corruption. « Le mal, dit le cardinal Tumi, est systémique. La corruption « concerne les policiers, les gendarmes, les avocats, les procureurs, les juges, les gardiens de prison, et tous ceux qui participent à la chaîne de prise de décision judiciaire. » Le mal touche tous les milieux et l’ensemble de la classe dirigeante. M.Messina n’hésite pas à affirmer : « Il touche aussi l’Eglise »  Vaste examen de conscience tout public !
Les questions posées sont révélatrices d’un état d’esprit et d’un certain niveau de culture religieux plutôt faible. Les églises se sont remplies. Les sacrements ont été donnés. Mais le Concile, les Synodes, les Encycliques ne sont pas passés.
Au moins par trois fois en cette soirée du Djeuga Palace, reviendra l’appel au Cardinal de se présenter aux élections de Président de la République. Il doit enseigner le « b.a. ba » dans cette assemblée qui accueille quand même un certain nombre de personnalités cultivées et en haute responsabilité.
Vigoureusement, il les invite à étudier l’Encyclique de JP II sur les laïcs  Christi fideles : « Voyez votre mission et voyez la notre dans le sacerdoce… »
Comment est fait le livre du Cardinal ?  Fabien Eboussi Boulaga aura eu le mérite de venir sur la table des conférences avec deux livres qu’il montre à plusieurs reprises : le Catéchisme de l’Eglise catholique et le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Il insiste : « L’auteur s’est appuyé sur ces livres. Ils sont abondamment cités. Toutes les lignes de ce livre du Cardinal, sont écrites en lien avec la pensée de l’Eglise. Elles ne sont pas les élucubrations personnelles de Christian Tumi. »  
                        JB Beraud

LES 50 ANS DE SACERDOCE DU PERE AGUSTIN HERNANDEZ


NOCES D'OR SACERDOTALES

Le Père Agustín Hernandez Portal, salésien de Don Bosco, a passé de longues années au service de l'ATE, où, entre autre, il a été Econome Provincial. On lui doit l'achèvement de la Maison Provinciale, située à Yaoundé, dans la montée Mvog Ada, face à la SNI. De son Espagne natale, où il est maintenant, il nous écrit:

Je vous communique que le 23 juin je célébrerai mon 75e anniversaire et le jour suivant, 24 juin, le cinquantième anniversaire de mon ordination sacerdotale, dont 24 ans  (les meilleurs de ma vie), ont été dédiés à l’Afrique. J’ai été heureux de travailler parmi vous.
Je veux, malgré mon éloignement, partager ma joie avec vous, et vous demander, aussi, vos prières, pour que Dieu et l’ Auxi liatrice continuent de me protéger et de me guider pendant les années que le Seigneur voudra encore ajouter à celles que j’ai déjà reçues de sa bonté. Priez pour qu’Il me garde fidèle à Sa volonté.

 Grand merci !
                Agustín Hernandez Portal, sdb

vendredi 17 juin 2011

Le livre du Cardinal Tumi

CAMEROUN

Christian, Cardinal Tumi, dédicace son nouveau livre

Le Cardinal Tumi présentait ce mercredi après-midi, 15 juin 2011, à l’hôtel  « Djeuga Palace » de Yaoundé, son dernier livre intitulé : « Ma foi, un Cameroun à remettre à neuf ». Nous sommes présents avec le Père Marco Diaz.
M. Jean Bosco Talla, promoteur de la « Grande palabre » qui organise régulièrement des rencontres culturelles dans cet Hôtel exprime d’abord sa joie de présenter le Cardinal. Au moment où il  prend la parole, le salon choisi pour cette manifestation est déjà bien rempli.  Chacun a le livre entre les mains. Dès l’entrée, tu es invité à te le procurer. Face aux différentes rencontres qui ont été interdites ces derniers jours, Jean Bosco Talla se croit obligé de remercier les responsables publics  qui ont bien voulu autoriser cette réunion. En entendant cela, on croit un peu rêver qu’une telle démarche soit nécessaire. Il est probable que cela a semblé normal à beaucoup de monde dans cet auditoire. Ce qui montre aussi la difficulté de reconnaître qu’on se trouve encore assez loin d’un véritable Etat de Droit, une des questions d’ailleurs évoquée dans le livre de l’ancien Archevêque de Douala.
Beaucoup d’intellectuels sont présents. On reconnaît M.Messina, historien, membre du Conseil Pontifical de la Culture, des journalistes du Messager, de Mutations, M. l’ambassadeur de France, M. le Ministre de la jeunesse du Gabon… 
M. Achille Edoa Atina, représentant des Editions Veritas, à Douala, décrit le chemin de publications auquel travaille depuis des années le Cardinal, avec Radio Veritas, puis  avec l’Imprimerie Macacos, et maintenant une Maison d’Editions.
M. Fabien Eboussi Boulaga est à la droite du cardinal.
Il présente le livre avec beaucoup d’humour. Un des chapitres parle de la Gouvernance du Cameroun. Il explique que le cardinal Tumi dit qu’elle est entre les mains de « voleurs ». Beaucoup de rires évidemment dans la salle.

JB Beraud

jeudi 16 juin 2011

Chassés comme du bétail, les immigrés

Pour une mine d’or, 
le Gabon chasse des centaines d’immigrés. 
Quatre morts

Les 6000 personnes installées au campement d’exploitation d’or de Minkebe (Gabon), à 200 km de la frontière camerounaise ont reçu un ultimatum de libérer les lieux dans les 72 heures à partir du 31 mai 2011 : « Le gouvernement gabonais a décidé de moderniser l’exploitation en la confiant aux investisseurs occidentaux et américains ». Avant que les 72 heures de délai soient achevées, les fameux « bérets rouges » sautent des hélicoptères et les coups pleuvent sur les pauvres hères, encerclés comme dans une souricière. Les gardes frontaliers du Cameroun recenseront l’arrivée de 2292 réfugiés. Ils  estiment à environ 600 ceux qui auraient passé clandestinement à travers la forêt. Parmi ceux qui ont pu être attendus, on trouve 1517 camerounais, 362 nigériens, 269 maliens, 80 burkinabés. Il y a aussi des béninois, centrafricains, ghanéens, guinéens, ivoiriens, sénégalais, tchadiens.  La tragédie des peuples !
M. le sous –préfet de Djoum, la petite ville frontière où ces rescapés ont été accueillis au Cameroun, fait état de deux morts : un jeune homme de 30 ans, Laurent Menyengue, assassiné  avec un dessin taillé au couteau dans le dos, la carte géographique du Cameroun. Expression de la haine et de la sauvagerie qui ressurgit dans ces bandes armées, redevenus« bêtes humaines » !  L’autre décès, un bébé né en pleine forêt. Par ailleurs, les réfugiés ont expliqué que deux de leurs camarades sont morts, victimes des bastonnades reçues au Gabon, ou durant la marche à la suite des fatigues : un nigérien a été emporté par un fleuve et un malien abandonné en chemin.
« Va vers le pays que je te montrerai !», dit Dieu à Abraham (Gn 12, 1)…  A cette cadence, en Europe ou en Afrique, il n’y aura bientôt plus de « pays à montrer » où tu peux aller. La soif d’argent, ici et là-bas, ne laisse plus aucun gouvernement voir au moins la possibilité de protéger les vies humaines. Et pourtant, ils ont été élus pour cela. Serait-ce une raison pour demander des « élections transparentes » ?
          
Ils sont tchadiens. Demain, qui leur ouvrira des frontières, pour trouver du travail
Ph Rigobert Fumtchum
  JB Beraud, sdb, d’après Mutations, quotidien camerounais, du lundi 13 juin 2011

mercredi 15 juin 2011

"Des pauvres, vous en aurez toujours !" (Jean 12, 8)

Douze millions de millionnaires dans le monde 
ont 120 fois le PIB de toute l’Afrique Subsaharienne

S’il y a des millions de pauvres dans le monde, il reste quand même que certaines familles sont étonnamment très riches. Pas moins de 12, 5 millions de foyers dans le monde sont richissimes. Cannes a eu l’honneur de présenter il y a peu, rien de moins que son « Salon du Millionnaire », et les affaires y ont prospéré.  Les USA comptent à eux seuls la bagatelle de 5, 2 millions de ces fortunes.  Ils détiennent le chiffre record de 2692 foyers à la tête d’une réserve de plus de 100 millions de dollars. S’alignent ensuite l’Allemagne (839 foyers), l’Arabie saoudite (826), et le Royaume-Uni (738). Puis, la palme revient au Moyen Orient, où les combats ne cessent guère depuis des années. La plus forte densité de millionnaires revient au Qatar, au Koweit, et aux Emirats arabes unis. En Asie, la Chine qui oublie peu à peu le « communisme » de Mao, aligne déjà 393 foyers de « super-riches ». Elle bat la France qui en est à 377.
En 2010, le marché mondial a été évalué à 121 800 milliards de dollars, soit 120 fois le PIB de toute l’Afrique subsaharienne, estimé à 1024 milliards de dollars par le FMI.
D’après  le rapport « Global Wealth »
du cabinet américain « Boston Consulting Group » (BCG)
Cité par Jeune Afrique 2631 du 12 au 18 juin 2011

Chers amis, qui êtes parmi ces douze millions de « richissimes », vous pouvez vous signaler. Vous pouvez faire beaucoup pour aider nos populations. Nous vous remercions d’avance. N’hésitez pas.
Vous trouverez des joies inconnues à participer à nos tâches. Faites-vous connaître ! Vous ne regretterez rien ! Don Bosco vous montrera des chemins que vous n’aviez jamais vus. Merci d’avance !
 Aidez-nous à accueillir ces enfants et ces jeunes. Votre vie sera plus riche.