vendredi 25 mai 2012

POLITIQUE


AU CAMEROUN,
LE POINT DE VUE DES DIRIGEANTS

La réalité dépasse la fiction.

Monsieur Joseph Le, directeur adjoint du Cabinet Civil, chef de la cellule de communication de la présidence de la République du Cameroun est passé maître dans l’art de devenir thuriféraire.


Face à tout l’étonnement que suscitent les arrestations massives des différents ministres, dont l’un ou l’autre a été durant 17 ans le plus proche conseiller de Mr Paul Biya, Président de la République depuis bientôt 30 ans, ce Monsieur Le n’a pas assez de mots pour louer la  « bonne gouvernance » du Chef de l’Etat actuel.

« De plus en plus ouvertement, le régime Biya s’aligne sur le système nord- coréen, déclare un observateur latino-américain qui a assisté à la dernière parade du 20 mai, fête nationale du Cameroun. » Des portraits géants du Chef de l’Etat ont défilé dans les rues de Yaoundé, accompagnés par des groupes civils ou militaires. Le « guide » de la Nation domine à lui seul le paysage et les populations. Ces mêmes portraits gigantesques fleurissent et se multiplient sur divers squares de Yaoundé. Depuis la dernière élection de novembre 2011, des affiches de ce style ont envahi littéralement tous les grands panneaux de publicité. « Le choix du peuple » affiché partout avec la photo du « Prince » traduit mensongèrement la réalité qui révèle seulement 30 % de votes.                               

 L’archevêque de Douala, Mgr Kleda avait vigoureusement annoncé en substance: « Comment voulez-vous que ces gens aillent voter ? Depuis tant d’années, ils savent que tout est faussé… » Dans l’épiscopat camerounais, depuis des années, le diocèse de Douala reste presque constamment le seul à oser parler ouvertement.


Morceau choisi de Mr Le, chef de la cellule de communication de la présidence de la République :

« …L’opération mains propres au Cameroun, dénommée « opération Epervier » par la presse, ne vise nullement à l’élimination de quelque adversaire politique. Bien au contraire, elle ambitionne même de préparer le terrain aux hommes politiques, probables dirigeants du Cameroun de demain, appelés à s’arrimer aux exigences de bonne gouvernance et de modernité, socle de la République exemplaire en cours d’édification sous l’heureuse et décisive impulsion du Président de la République, Son Excellence Paul Biya.
A sa manière, il répond à la question qu’il nous avait posée, à nous tous, ses compatriotes, à Bamenda en 1985 :« Quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ? ».
 







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