lundi 31 octobre 2011

FAMILLE SALESIENNE

NOUVEL EVEQUE SALESIEN EN ZAMBIE

         Le Pape Benoit XVI a nommé évêque ce 29 octobre 2011, le prêtre salésien Clement Mulenga, lui confiant le nouveau diocèse de Kabwe, en Zambie.

Le Père Clement Mulenga est né le 15 aout 1965 à Dismas Lunte, en Zambie. Entré au noviciat en à Maputsoe, au Lesotho, il a complété sa formation religieuse salésienne en plusieurs œuvres de différents pays du continent. D’abord en République Sud-Africaine, à Walkerville, le Père a étudié aussi au Swaziland, à Manzini. Il a fait sa théologie à Naiobi, au Kenya.

Il a émis sa profession perpétuelle le 25 août 1996 à Nairobi et a été ordonné prêtre le 26 avril 1998 à Luwingu, Zambie.

Dans la Quasi-Province salésienne “Marie Auxiliatrice”, qui comprend Zambie, Malawi, Zimbabwe et Namibie, il a recouvert les fonctions de Conseiller et de Délégué pour la Formation.

Jusqu’à présent directeur de la pastorale des jeunes de l’archidiocèse de Lusaka, il est maintenant évêque titulaire du nouveau diocèse de Kabwe.

NDLR - La nouvelle nous est transmise par ANS, l'Agence Internationale salésienne d'Information.
L'Agence ANS a été créée en 1993 par 18 salésiens, engagés dans la communication. Réunis sous la direction du Père Antonio Martinelli, Conseiller Mondial à la Communication, et du Père Carlos Garulo, expert, ils travaillaient avec Mr Di Cicco, journaliste. Le Père Egidio Vigano, alors Recteur Majeur, bénissait officiellement la nouvelle Agence, tandis que le Pape Jean Paul II encourageait  les participants  dans une réception à Castelgandolfo. Mr Di Cicco est aujoiurd'hui le N° 2 à la direction du quotidien l'Osservatore Romano.

dimanche 30 octobre 2011

POLITIQUE

ELECTIONS  AU  CAMEROUN

            Le jeudi 29 septembre 2011, la journaliste Isabelle Cousturié écrivait dans le quotidien La Croix :

            « Sacrifice, renoncement, amour, sens du devoir et de l’honneur » : c’est ce qu’attend de tous les Camerounais, l’archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kleda, à la veille de l'élection présidentielle du 9 octobre prochain.

          Dans une lettre pastorale publiée le 26 septembre (http://www.leffortcamerounais.info/), Mgr Kleda, appelle chacun à voir cette élection comme un tournant vers « une paix véritable dont l’inspiration repose essentiellement sur le projet de vie de Dieu au centre duquel se trouve la personne humaine ».

          Après avoir mis en garde contre le risque de « résurgence des démons de la division, des intimidations, de la violence et de bien d’autres travers susceptibles de perturber la cohésion sociale, déjà bien précaire, dans notre pays », Mgr Kleda appelle à un changement radical de mentalité, à « accepter humblement les erreurs du passé », et à donner une « preuve sincère » de la volonté de « servir selon la vérité et dans un esprit d’amour ».

         Seule cette attitude, estime l’archevêque, « est capable d’ouvrir les yeux sur les vrais et graves problèmes » auxquels chaque Camerounais se trouve confronté et d’y apporter de « vraies solutions ».

        « Une élection organisée de manière libre, transparente, sans fraude, sans violence : voilà ce qui attestera la maturité politique des Camerounais », insiste-t-il. A cette fin, « ne nous laissons pas corrompre par des dons flatteurs et des discours mensongers. Engageons-nous pour la vérité, pour le bien de tous les Camerounais et pour la paix véritable ».

          A l'intérieur du Cameroun, l'Effort Camerounais, de nombreux autres journaux ont fait un immense travail de conscientisation. Ont-ils été lus et réfléchis ? A l'extérieur, de grands quotidiens ont apporté leur pierre à la tâche commune.
          Dans le pays, ici ou là, des Evêques, des prêtres, des religieuses, des laïcs ont su signalé des écueils et montrer des routes. Mais sait-on lire des Pasteurs qui parlent avec toute leur foi sur les situations sociales ? Benoît XVI et ses liens constants entre vie de prière et action pour des sociétés véritablement attentives à l'homme, est-il lu et relu au Cameroun ?
          Belle tâche pour des éducateurs de jeunes, et pour les communautés chrétiennes du Cameroun ! Il faut recueillir précieusement toutes les paroles et les livres qui font connaître la pensée sociale de l'Eglise. Les prochaines élections seront bientôt là.

samedi 29 octobre 2011

POLITIQUE

RUE  PLANCHAT

En plein coeur de Paris, la rue Planchat.
Elle a vu passer durant des années, des centaines de garçons et de filles de la paroisse Saint Jean Bosco, qui se trouve près d'elle lors d'un croisement. Ils chantaient à tue-tête un refrain qui se terminait justement sur une ritournelle  "la rue Planchat".
Les gens passent dans la rue. Peu d'entre eux probablement, prennent le temps de lire la plaque de la rue. Elle dit simplement:


"RUE PLANCHAT.
Aumônier d'un cercle d'ouvriers du bois.
Fusillé en 1871"

Dans ce quartier où sont toujours des prêtres, un prêtre a été fusillé en 1871. Une foule qui avait estimé ce "curé" qui "aimait les ouvriers du bois", menuisiers,  ébénistes de l'époque, artisans de meubles bien faits et précieusement travaillés, a tout d'un coup, perdu pied. Devenu comme folle, elle n'a pas hésité à le massacrer.
Passé lé temps, ce vieux pays, devenu rapidement "laïc", a voulu vivre sa laïcité autrement. Les plaques de nos rues en sont souvent un témoignage, tout autant que nos autoroutes qui n'ont jamais autant signalé les plus belles églises de nos  diverses régions et les autres richesses de tous nos patrimoines historiques les plus religieux.
Le métro, lui, est sans doute celui qui a conservé le plus le sens des litanies. Comptez tous les "saints" qui donnent un nom à ses stations. De quoi retrouver un assez riche enseignement !

En cette Fête de la Toussaint, bonjour à vous, Père Planchat.
L'Histoire de la Commune a peut-être gardé votre prénom que la plaque de la rue a oublié.

jeudi 20 octobre 2011

POLITIQUE

LE SEMINAIRE DE SAINT SULPICE

Paris, face à la sortie de la librairie La Procure, plusieurs plaques-souvenirs de morts de différentes guerres.
Mon attention est attirée par l'une d'elles.

"De 1914 à 1919,
dans les anciens bâtiments du Séminaire de Saint Sulpice,
le Secours de Guerre abrita
des milliers de Réfugiés et Soldats permissionnaires français et belges."

Je rentre dans l'immeuble admirablement bien conservé. Le séminaire avait été bien construit. Il était vaste pour recevoir les nombreuses vocations de l'époque. Il est maintenant "Bureau des Finances Publiques". Deux dames vous y accueillent dans le très beau hall.
-Madame, ma question est bien spéciale. C'était donc ici le séminiaire de St Sulplice ?
-Oui, Père, c'était le séminaire, me répond, très souriante, la plus jeune.
Et sa compagne d'intervenir: "C'est gentil de nous poser cette question. A force, on n'y pense plus trop."
La vie avance. L'Histoire se déroule. Elle est souvent facile à relire en pleine rue. L'Eglise a eu des pionniers pour susciter les "Secours Catholique",  les "Caritas". La société a eu les siens pour faire surgir le "Secours de Guerre" en pleine "première guerre mondiale". Ce "Secours" avait déjà le souci des "Réfugiés". Attention de ne pas oublier.

                                               JBB

mercredi 19 octobre 2011

EGLISE

DOMMAGE POUR ZENIT
DOMMAGE
POUR “LES LEGIONNAIRES DU CHRIST”

Démission des six rédacteurs en chef de l’agence Zenit



           Après l’annonce il y a quelques jours de la démission du Rédacteur en chef et Fondateur de l’Agence Zenit, nous apprenons maintenant celle de ses principaux collaborateurs.



           Dans un communiqué publié le 10 octobre, les six rédacteurs en chef des éditions internationales de l’agence d’informations religieuses Zenit annoncent qu’ils quittent l’agence « avec une grande tristesse, après de nombreuses années au service de l’Église et de tous les lecteurs de l’agence ».

                 L’agence Zenit, fondée par le journaliste Jesus Colina, publie ses informations en sept langues à destination de 450 000 destinataires. En 2009, la campagne de dons de l’agence avait rapporté 1,58 million de dollars (1,16 million d’euros).

« Après des années de collaboration fructueuse avec les Légionnaires du Christ », Karna Swanson, Gisèle Plantec, Inma Alvarez, Mirko Testa, Alexandre Ribeiro et Tony Assaf « déplorent la décision de la Congrégation de souligner la dépendance institutionnelle de l’agence par rapport à la congrégation ».

              « Le projet initial, affirment les signataires, ne prévoyait pas d’être au service d’une congrégation en particulier, mais de l’Église tout entière. C’est l’esprit dans lequel nous avons travaillé pendant toutes ces années et que nous ne pouvons pas trahir. »

Frédéric Mounier, à Rome, dans la Croix, le 11 10 2011

            Nous recevons Zenit depuis des années. Zenit demandait continuellement de l’argent. Les chiffres indiqués ici sont nettement supérieurs à ceux qui nous étaient communiqués. Sauf erreur de notre part, nous sommes plutôt surpris de cette constatation et de ces événements. Dommage pour les Légionnaires du Christ, dont on a trop parlé  il y a quelques mois pour de tristes événements. Dommage pour Zénit. Cette agence devenait un véritable succès dans les difficultés actuelles d’un terrain particulièrement bouleversé, celui des communications.
                                                            "mondeaconstruire"

mardi 18 octobre 2011

REVUE de PRESSE

CAMEROUN
Ils distribuaient des tracts politiques
Dix sept jeunes arrêtés
et torturés à Douala
(Publié par JADE,
Journalistes en Afrique pour le Développement)
Dix sept jeunes ont été arrêtés et jetés dans les cellules infectes de la légion de gendarmerie et de la brigade de Deido-Bonateki à Douala, pour avoir distribué des tracts. Battus, ils n’ont été présentés au procureur qu’après plus d'une semaine d’incarcération, et remis en liberté pour attendre leur jugement

Il est 18 h environ, ce 12 octobre, la nuit commence à tomber. Dix sept jeunes sont sortis des cellules du tribunal de Première Instance de Douala. A ceux qui sont venus les chercher, un agent de police délivre un message péremptoire: "Nous ne voulons pas d'attroupement aux abords du palais. Ils seront libérés un à un et si cela n'est pas respecté, nous les renverrons en cellule. N'oubliez pas qu'il ne s'agit que d'une libération provisoire."
Arrêtés le 04 octobre, ces dix sept jeunes, dont deux mineurs, présentent les marques d’une détention éprouvante : amaigris, les cheveux ébouriffés, les dents jaunies, le regard pâle et terne, ils sont vêtus de haillons sales, et certains ont les pieds nus."Pendant huit jours d'incarcération dans des mouroirs qualifiés de cellules, nous n'avons pas pu nous laver, ni nous brosser les dents, ni manger à notre faim. Nous revenons de loin", résume Tagne, le plus grand du groupe, âgé d'une trentaine d'années.

Séquestration et tortures
Alors qu'ils distribuaient des tracts signés de Mboua Massock, homme politique et activiste appelant à un meeting de la Nodyna pour boycotter l'élection présidentielle du 09 octobre, ils ont été pris en chasse par des gendarmes. "Nous étions sur une route secondaire, loin de la chaussée, distribuant notre message qui invitait les Camerounais à un important meeting du combattant Mboua quand nous avons été interpellés", précise Tagne. Au moment des faits, il a encouragé ses amis, dont quelques uns prenaient la fuite, à se rendre. Les gendarmes les ont roués de coups et conduits à la compagnie de gendarmerie de Bonabéri. Sur ordre, le chef de cette unité les a fait transférer à la légion de gendarmerie du littoral à Bonanjo, où ils ont été interrogés par des officiers de police. Leurs tracts et leurs tee-shirts à l'effigie de Mboua Massock ont été retenus. Puis ils ont été jetés dans une cellule de 5 mètres carrés avec pour chef d'accusation : "troubles à l'ordre public".
"Les uns couchés sur les autres, nous étouffions, le sol était inondé de notre sueur. A 2 h du matin l'un d'entre nous a commencé à suffoquer. N’arrivant plus à respirer, il était sur le point de mourir. Nous avons crié fort, créant un vacarme assourdissant", explique un membre du groupe.
Les dix sept ont alors été sortis de leur cellule et, après un coup de téléphone du gendarme de service à sa hiérarchie, treize ont été conduits dans deux cellules de la brigade de Deido-Bonateki sur les berges du Wouri. Là aussi, les conditions de détention sont lamentables. Les cellules ont certes des toilettes, mais pas d'eau. Les détenus n'en reçoivent que quelques seaux par jour, en fonction de l'humeur des gendarmes, pour chasser leurs excréments. Les gendarmes en faction les insultent et par moment les aspergent d'eau.
Leurs téléphones ayant été confisqués, ils ne peuvent pas informer leurs familles. Ils n'auront droit à leur premier repas qu'au deuxième jour de leur incarcération grâce à un gendarme. "Nous avons supplié ce gendarme et lui avons payé 700 Fcfa de frais de commission pour qu'il aille nous acheter de quoi manger ", explique Tagne.
Au huitième jour de détention, les dix sept suspects ont été présentés au procureur. Un retard que le commandant de la brigade de Deido-Bonateki justifie par le déroulement de l'élection présidentielle qui, selon lui, avait mobilisé toutes les énergies. Au moment de ce transfert, la brigade de Sodiko, qui n’a pas participé à leur arrestation, est "entrée dans la danse". Le chef d'accusation a alors changé : ce n’est plus "troubles à l’ordre public", mais "organisation de réunion sur la place publique, obstruction de la voie publique et refus d'obtempérer aux injonctions des forces de l'ordre". Le groupe a rejeté tout en bloc. Le procureur a décidé de relaxer les deux mineurs et d'inculper les 15 adultes qui comparaîtront libres.

Violation des droits des suspects
Cette nouvelle affaire constitue une preuve supplémentaire de non respect, par les forces de l’ordre, du code de procédure pénale camerounais. Celui-ci proscrit toute atteinte à l'intégrité physique ou morale de la personne appréhendée. Il stipule bien plus en son article 37 : "Toute personne arrêtée bénéficie de toutes les facilités raisonnables en vue d'entrer en contact avec sa famille, de constituer un conseil, de rechercher les moyens pour assurer sa défense, de consulter un médecin et recevoir des soins médicaux, et de prendre les dispositions nécessaires à l'effet d'obtenir une caution ou sa mise en liberté". Une opportunité qui n'a pas été permise aux dix sept appréhendés qui ont par ailleurs été gardés à vue pendant huit jours avant d'être présentés au procureur. Très loin des 24 heures, renouvelables une seule fois, prévues par la loi.
"Les violations des droits des citoyens sont devenues la norme au Cameroun et cela n'émeut plus personne", regrette Me Ruben Moualal, avocat à Douala et conseil des jeunes."Je suis content qu'un procès ait été ouvert contre eux, car ce sera pour nous une tribune qui va nous permettre de dénoncer les travers du régime de Yaoundé et montrer à la face du monde le vrai visage de la justice camerounaise", promet l'avocat, qui reste confiant. Il espère bien que toutes les charges retenues contre ces jeunes gens seront abandonnées, car infondées.
Théodore Tchopa et Charles Nforgang (JADE)
Les articles sont produits avec l'aide financière de l'Union Européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de JADE Cameroun et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'union Européenne.
 Etienne TASSE
JADE (Journalistes en Afrique pour le Développement) Cameroun
Syfia International
BP 3053 Douala Cameroun
Tel. : (237)  79 85 05 56 /  77 78 59 70
http://www.jadecameroun.com/
Pour tout homme de bonne volonté, les Droits de la personne humaine restent sacrés.
Pour tout croyant, un grand respect de l'autre lui est intérieur.
Pour tout chrétien, l'homme est à l'image de Dieu.
Le Cameroun a eu l'honneur d'écrire ses convictions sur  les Droits de l'homme, dans ses textes Constitutionnels. Si les personnes des services de sécurité du Cameroun ne respectent pas ces textes, il est du devoir des responsables de l'Etat d'intervenir. Personne dans le pays n'a intérêt à  "jouer" avec de tels principes.

                                       mondeaconstruire

lundi 17 octobre 2011

EGLISE

UNE ANNEE DE LA FOI
11 octobre 2012 - 24 novembre 2013


Hier, dimanche 16 octobre 2011,  Benoît XVI a proclamé ces paroles avant la prière de l’Angélus.

Chers frères et sœurs !

Une rencontre importante a eu lieu hier et aujourd’hui au Vatican sur le thème de la Nouvelle évangélisation, rencontre qui s’est conclue ce matin par la célébration eucharistique que j’ai présidé dans la basilique Saint-Pierre. Cette initiative, organisée par le Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle évangélisation, avait pour objectif final d’approfondir les domaines d’une annonce renouvelée de l’Evangile dans les pays d’ancienne tradition chrétienne, et elle a proposé en même temps certains témoignages et expériences significatives. Des personnes du monde entier, engagées dans cette mission que le bienheureux Jean-Paul II avait clairement indiquée à l’Eglise comme un défi urgent et passionnant, ont répondu nombreuses à cette invitation. Il a été en effet, sur les traces du Concile Vatican II et de celui qui en a engagé la réalisation – le pape Paul VI –, un soutien infatigable de la mission ad gentes, c’est-à-dire aux peuples et aux territoires où l’Evangile n’a pas encore pris racines, ainsi qu’un héraut de la nouvelle évangélisation. Voilà les aspects de l’unique mission de l’Eglise, et il est significatif de les envisager ensemble en ce mois d’octobre marqué par la célébration de la Journée missionnaire mondiale, dimanche prochain précisément. 

Comme je viens de le faire dans l’homélie de la messe, je profite volontiers de cette occasion pour annoncer que

         j’ai décidé de convoquer une Année de la Foi, qui débutera le 11 octobre 2012 – 50e anniversaire de l’ouverture du Concile œcuménique Vatican II – et qui se conclura le 24 novembre 2013, en la solennité du Christ Roi de l’Univers.

        Les motivations, les finalités et les lignes directrices de cette « Année », je les aies exposées dans une Lettre Apostolique qui sera publiée dans les prochains jours. Le serviteur de Dieu Paul VI a convoqué une « Année de la Foi » analogue en 1967, à l’occasion du 19e centenaire du martyre des apôtres Pierre et Paul, et durant une période de grands changements culturels. Cinquante ans après l’ouverture du Concile, liée à l’heureuse mémoire du bienheureux Jean XXIII, j’estime qu’il est opportun de rappeler la beauté et le caractère central de la foi, l’exigence de la fortifier et de l’approfondir au niveau personnel et communautaire, et de le faire dans une perspective qui ne soit pas tant célébratif mais plutôt missionnaire, dans la perspective, justement, de la mission ad gentes et de la nouvelle évangélisation.
Chers amis, dans la liturgie de ce dimanche, lisons ce que saint Paul écrivit aux Thessaloniciens : « notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été uniquement parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint, certitude absolue ». Que cette parole de l’Apôtre des Gentils soit un souhait et un programme pour les missionnaires d’aujourd’hui – prêtres, religieux et laïcs – engagés à annoncer le Christ à qui ne le connaît pas, ou à qui l’a réduit à un simple personnage historique. Que la Vierge Marie aide chaque chrétien à être un témoin efficace de l’Evangile.

APRES L’ANGELUS

Après la prière de l’Angélus, le pape s’est adressé aux pèlerins francophones :

Chers pèlerins francophones, la semaine missionnaire mondiale qui débute aujourd’hui oriente notre regard vers la transmission de la foi. Ce don de Dieu naît lorsque le cœur est touché par sa Parole et s’ouvre à sa lumière. Par le baptême, les chrétiens ont reçu la mission de faire connaître et aimer le Christ autour d’eux. Dans l’Église, ils sont nombreux à annoncer la Bonne nouvelle du Salut avec foi et courage. Je vous invite à prier pour les peuples des pays de vieille et de nouvelle évangélisation. Le Christ est venu pour tous. Puisse l’Esprit Saint susciter pour notre temps des missionnaires généreux et audacieux! Bon dimanche à tous!

samedi 15 octobre 2011

REVUE de PRESSE

LU PAR PLUS DE
QUATRE MILLE LECTEURS

             Les 4000 pages lues de ce blog ont été dépassées aujourd'hui. Le blog a été consulté sur tous les continents. Il a été lu à Singapour, aux Etats-Unis, en Russie, en Hongrie, bien sûr en france et au Cameroun, ainsi qu'en de nombreux autres pays. Il est classé comme "intéressant avec beaucoup de votes". Suite à l'appel de Benoit XVI, en son "Message de la Journée mondiale de la Communication 2011", qui nous demandait d'entrer dans les réseaux, nous nous sommes installés, avec l'aide de notre enseignant Norbert, sur Facebook et sur Twitter. N'ayez pas peur des instruments de communication ! Ils sont comme nous. Ils peuvent faire du mal. Ils peuvent aussi "annoncer que le Seigneur est bien vivant aujourd'hui...!" Nous l'avons vu... Amen Allelluia !
                                            Jean Baptiste Beraud, sdb

FAMILLE SALESIENNE

HISTOIRE SALESIENNE

De Nairobi, par Ignace Privat Fouda, sdb,
Délégué Provincial de l'ATE à la Communication

ASSOCIAZIONE CULTORI DE STORIA SALESIANA (ACSSA)
ASSOCIATION DES SALESIENS HISTORIENS - ASSOCIATION OF SALESIAN HISTORIANS
1er Congrès International sur l’histoire des Salésiens pour l’Afrique et Madagascar
HISTOIRE SALESIENNE ET IDENTITE
Production et usage des sources, préservation du patrimoine culturel
Nairobi, 11-14 Octobre 2011

         Ce 11 octobre, lorsqu’il était 15h00 précises, dans la grande et belle salle de conférence du “Don Bosco Youth Educational Services” (DBYES), situé à une vingtaine de Km du centre ville de Nairobi, nous avons démarré les assises du 1er Congrès international sur l’histoire des Salésiens en Afrique et Madagascar. La genèse de cette rencontre continentale remonte au Congrès de l’ACCSA de 2009. En 2010, à Rome, lors du Congrès sur Don Rua, l’idée fut relancée de pouvoir réaliser une assemblée pour l’Afrique. Un an après le rêve devint réalité. Don Gianni Rolandi, Provincial AFE (Kenya, Tanzanie, Soudan) a pour sa part contribuer à la tenue de ce congrès en invitant gracieusement tout le groupe à partager l’hospitalité de sa province.
Nous sommes plus d’une trentaine de participants. Sur la liste on peut dénombrer 13 FMA et 13 SDB venus des différentes provinces et vice-provinces d’Afrique. Avec nous, six autres illustres personnalités sollicités comme intervenantes, animatrices ou accompagnatrices. Entre autres nous pouvons citer, le Régional Afrique Don Guillermo Basañes, le Président de l’Institut d’Histoire Salésienne à Rome, Don Francesco Motto, la Secrétaire Générale de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice, Sœur Piera Cavaglia et afin, Don Stanislaw Zimniak, secrétaire de l’ACSSA.
Quelques discours inaugurent la prise de parole : la Bienvenue du Directeur du DBYES, père Sebastian Koladiyil, les Salutations du Recteur Majeur, le Mot de la Mère Générale et celui de Grazia Loparco, présidente en exercice de ACSSA. Tous sont unanimes, à travers ce Congrès la Congréagation en Afrique vit un moment historique. En effet, reconnaît Don Pascual Chavès, « il est d’une importance vitale pour notre mission. » La connaissance des sources de notre histoire, raffermit notre identité et nous permet de lui donner continuité à travers une fidélité créatrice. Le charisme peut de la sorte s’enraciner tout en restant greffé à l’héritage du passé. « Les jeunes ont besoin du témoignage du Christ, poursuit-il. » L’histoire salésienne conservée et racontée peut pour cela leur rendre un service on ne peut plus appréciable. Cette histoire, ajoute Mère Yvonne, tout en relevant qu’elle est écrite par le « sang de nos devanciers et devancières », met en évidence l’action bienfaisante de l’Esprit Saint dans notre temps.
« Nous avons besoin de traces pour raconter, affirme Grazia Loparco. » Le Congrès ACCSA pour l’Afrique et Madagascar poursuit donc cet objectif concret : savroir préparer les sources, savoir laisser des traces pour ceux qui viendront après nous, dans le sillon du même charisme. De fait, relève, Don Francesco Motto, « aujourd’hui, nous sommes responsables de ce que les autres écriront demain.» Sans ce préalable, l’histoire aura du mal a être fidèle à elle-même. Quelle responsabilité !
                                     Ignace-Privat FOUDA, sdb

        Lancée par des pionniers persévérants et attentifs aux événements, en particulier par Graziella Loparco,  Fille de Marie auxiliatrice, et Francesco Motto, salésien de Don Bosco, l'ACSSA aide depuis des années toute la Famille salésienne à revivre son Histoire. Grâce à l'effort apostolique de ces femmes et de ces hommes, ce sont les "Actes des Apôtres" des Filles et des Fils de Marie Dominique Mazzarello et de don Giovanni Bosco qui viennent enrichir les vocations des nouvelles générations. Affaire à suivre !
                              JB Beraud, sdb

vendredi 14 octobre 2011

EGLISE

VERS 
DE NOUVELLES COMMUNAUTÉS 
D’ÉGLISE


         Dans le diocèse de St Claude ( France), Patrick, ordonné en 2008, est le plus jeune prêtre. Il a  31 ans. Le diocèse ne compte plus qu'une quarantaine de prêtres pour 200 000 habitants...."Quand je sens qu'on attend trop de moi, dit Patrick, je calme le jeu. Aucun prêtre ne peut porter seul les espoirs de tout un diocèse: L'avenir dépend aussi beaucoup des laïcs"
                            (Recueilli par François Xavier Maigre, 
                            dans la Croix d'aujourd'hui)

mercredi 12 octobre 2011

DANS L'ESPRIT

HALTE SPIRITUELLE

          "Depuis la création du monde, les hommes, avec leur intelligence, peuvent voir, à traver les oeuvres de Dieu, ce qui est invisible: sa puissance éternelle et sa divinité" ( Lettre de St Paul aux Romains  1, 19-20)
                 
                As-tu  regardé ? Ce monde est plein de bonté, de gestes généreux. Ouvre  bien les yeux.  Le Royaume est déjà là !
           Dans la Gare de Lyon, à Paris, avant-hier, un jeune couple monte, alerte, les escaliers. L'escalator mécanique est en panne. La jeune femme regarde vers le bas. Elle voit un homme âgé qui peine, avec sa valise, pour la hisser jusqu'à la marche. Souriante, elle lui crie quelque chose. Avec le vacarme, il ne l'entend pas. Alors le jeune homme qui a vu le geste de sa compagne, redescend en courant et dit à l'homme: "Je vous monte votre valise si vous voulez." Tous deux montèrent lentement pour que le vieillard puisse les suivre. L'escalier était long. On arrivait sur le plateau. La valise pouvait rouler. Le jeune couple poursuivit son chemin. Leur train n'attendrait pas. Quelque richesse venait de se gagner dans la Famille humaine... C'était si simple... Des millers de gens circulaient autour d'eux. Personne d'autres que eux trois, ne s'est aperçu qu'un geste avait eu lieu.
Amen Alleluia

dimanche 9 octobre 2011

AUX BERNARDINS

120 ECRIVAINS CROYANTS

Christophe Henning,
 Président de l'Association des écrivains croyants
d'expression frab=nçaise,
dirige un des débats de la journée. 


            Ils se sont rencontrés toute la journée de ce dimanche avec leurs lecteurs. "Le Cardinal Lustiger a quand même fait quelque chose de bien avec ces Bernardins", me dira mon voisin. Les arcades du vieux collège sont en effet une réussite de beauté et la vieille bâtisse revit dans la clarté. Les gens échangent leurs impressions. On a le temps. Un espace de calme est gagné sur la ville bruyante. La petite chapelle si accueillante attirera l'un ou l'autre dans les allées et venues.
           Un temps pour la pensée s'est levé. Des croyants de diverses religions dialoguent volontiers. Des femmes et des hommes témoignent.
                

samedi 8 octobre 2011

FAMILLE SALESIENNE

LES 120 ANS
DE LA PRESENCE SALESIENNE
EN BELGIQUE
Au premier rang, de droite à gauche,
venus du Vietnam, les parents de Pierre Nguyen
participent, attentifs, à la célébration (Photos JBB)

Xavier guide le dialogue de Sr Yvonne et du Père Pascual Chavez
avec les jeunes
Questions profondes et sincères de jeunes préoccupés

de vivre sincèrement leur foi
Les deux plus hauts représentants actuels
de la Famille Salésienne, répondent à chacun en toute simplicité 
            Vaste Fête de dimension mondiale avec la présence du Père Pascual Chavez, Recteur Majeur, et de Sr Yvonne Reungoat, Mère Générale des Filles de Marie auxiliatrice! Malgré une pluie fine et un froid qui contraste avec le beau soleil des jours précédents, c'est une véritable foule qui n'a pas hésité à prendre le chemin de Liège, là où les Filles et Fils de Don Bosco sont arrivés pour la première fois en Belgique.

             Présidée par le Père Chavez, concélébrée par une bonne trentaine de prêtres, accourus de toute la Belgique, de la France, de la Hollande ou d'Italie, l'Eucharistie a accueilli aussi les voeux perpétuels de quatre jeunes salésiens. Xavier Ernst est du terroir. Il connaît bien sa Belgique natale. Les trois autres viennent de loin. Ils ont été parmi les premiers de cette nouvelle génération de missionnaires à quitter leur pays pour venir "réévangéliser l'Europe". Pierre Hoang, Vincent Liem Tran, et Pierre Nguyen Ngoc Luong sont en France depuis trois bonnes années. Les parents de Pierre Nguyen ont fait le voyage pour être à cette journée. Le Père Joseph Enger, responsable de la Province FRB (France Belgique) était heureux de leur dire de porter toute la reconnaissance de tous ses confrères aux deux autres familles qui n'ont pu faire le déplacement. Au cours de l'après-midi, dans un meeting avec les "plus de 13 ans", le Père Chavez et Sr Yvonne ont répondu à toutes les questions. Si le Père Pascual a su trouver les mots pour animer les jeunes à se mettre debout dans un monde difficile, Sr Yvonne n'a pas hésité à leur rappeler: "C'est vous les premiers envoyés pour appeler d'autres jeunes à rencontrer le Christ !". Tous deux ont ressenti particulièrement l'appel des JMJ de Madrid, où "quelque chose de nouveau s'est passé chez les jeunes du MSJ. Ils y ont découvert leur dimension mondiale, et ils se sont perçus comme une force dans l'Eglise".
             Cette journée, aux couleurs belges caractéristiques, jusque dans ses "sandwichs, ses frites et ses bières", marque déjà pour la"mission en Europe", un pas de plus de Marie Dominique et de St Jean Bosco. Salésiennes, salésiens, anciens de Don Bosco, Coopérateurs, Volontaires, jeunes immigrés d'Afrique et d'Asie, partageant leurs jeux, leurs repas, leurs chants, leurs danses et leurs prières ont fait dire à Mgr l'Evêque de Liège: "C'est mon lointain prédécesseur qui vous a fait venir ici. Continuez de venir. Nous avons besoin de vous !" 
             Au soir de cette journée fervente, joyeuse et travailleuse, dans la voiture qui nous ramène à Paris, la radio annonce: "La Belgique sans gouvernement depuis plus de 400 jours vient de parvenir à une entente entre les différents partis.  Est-ce trop rêver que d'y voir un sourire de Don Bosco à quelques-unes de ses vieilles connaissances. ? "
                                         
                                                           Jean Baptiste Beraud, sdb

vendredi 7 octobre 2011

POLITIQUE

EGLISE DE FRANCE

ET ELECTIONS


            Pour le troisième jour consécutif, nous donnons ici le point de vue d'un Episcopat pour un discernement sur les élections. Ce document peut aider les communautés chrétiennes à réfléchir et agir suivant les siuations de leur pays.

 

Pour aller plus loin

Les questions sociales, économiques et éthiques sont de plus en plus en plus complexes. Les experts ont une parole qui peut aider à la réflexion des citoyens mais ne peut pas s'y substituer.

L'éducation de la conscience, par le dialogue raisonné de la foi, est donc un impératif pour tout croyant s'il ne veut pas en rester à quelques formules toutes faites. Il est invité par l'Église à découvrir la richesse de son enseignement, jalonné par les
encycliques des papes et récapitulé dans le Catéchisme de l'Église catholique, qui concerne l'homme tout entier.

«Beaucoup de comportements cyniques ou simplement irréfléchis ont conduit à la perte du sens d'une destinée commune, à commencer par l'affirmation selon laquelle chacun n'a de comptes à rendre qu'à lui-même en oubliant que les droits n'ont de sens qu'en lien avec des responsabilités [...] lorsque le sens de l'existence ne passe plus par le lien à autrui, la perception même de l'intérêt général est brouillée. Les propositions politiques de long terme sont dévalorisées. Les attentes des citoyens s'en trouvent faussées.
Il n'y a plus de hiérarchie des priorités et chacun réclame l'intervention de l'État pour ses problèmes particuliers ». [2]

Si « l'Église ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible [...], elle ne peut ni ne doit non plus rester à l'écart dans la lutte pour la justice. Elle doit s'insérer en elle par la voie de l'argumentation rationnelle et elle doit réveiller les forces spirituelles, sans lesquelles la justice, qui requiert aussi des renoncements, ne peut s'affirmer ni se développer ». [3]

Le véritable développement humain suppose « des hommes droits, des acteurs économiques et des hommes politiques fortement interpellés dans leur conscience par le souci du bien commun. La compétence professionnelle et la cohérence morale sont nécessaires l'une et l'autre ! ». [4]

« La crise couvait depuis longtemps. Elle s'est manifestée d'abord dans le domaine écologique. Puis les crises alimentaire, financière, économique, monétaire et sociale se sont succédées rapidement, révélant une crise bien plus profonde, une crise spirituelle, une crise de sens. Cette crise du sens profond de l'existence a été masquée par une confiance excessive dans l'économie libérale. Il est clair aujourd'hui que l'économie seule ne peut fournir les réponses adéquates à tous les problèmes de société » [5]

« On voudrait être convaincu que les dérives financières de 2008 n'ont pas été oubliées et que les événements qui les ont provoquées n'ont pas repris leurs cours. Les contrôles réels des flux financiers, au niveau national et international, peinent à se mettre en place. L'illusion d'une grande distribution des fonds publics continue de masquer les failles structurelles de notre pays et contribue à prolonger le rêve d'une société de consommation sans rapport réel avec les moyens disponibles, ni dans les foyers ni dans la société. L'appel que nous lançons régulièrement à promouvoir de nouveaux modes de vie n'est pas une incantation moralisante. C'est plutôt l'avertissement que la raison humaine doit lancer devant les excès de notre système ». [6]

Une redéfinition du bien commun est sans doute nécessaire. « Il appartient à chacun d'intégrer que ses envies personnelles ne peuvent être l'unique ressort de son agir et de son jugement. Il est fort possible que la prise en compte du bien commun demande des sacrifices à chacun ». [7]

« Aucun pays ne peut penser être en mesure de faire face seul aux problèmes migratoires de notre temps. Nous sommes tous témoins du poids de souffrances, de malaises, et d'aspirations qui accompagnent les flux migratoires. [...] les travailleurs étrangers, malgré les difficultés liées à leur intégration apportent par leur travail une contribution appréciable au développement économique du pays qui les accueille, mais aussi à leur pays d'origine par leur envoi d'argent. Il est évident que ces travailleurs ne doivent pas être considérés comme une marchandise ou simplement comme une force de travail [...]. Tout migrant est une personne humaine qui, en tant que telle, possède des droits fondamentaux inaliénables qui doivent être respectés par tous et en toute circonstance ». [8]




[1] Jean-Paul II, Lettre aux évêques de France, février 2005. Déclaration des évêques de France. Assemblée plénière, juin 2005.
[2]
CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE, CONSEIL FAMILLE ET SOCIÉTÉ, Grandir dans la crise, coéd. Bayard/Cerf/ Fleurus-Mame, coll. Documents d'Église, mars 2011, page 18-19.
[3] BENOÎT XVI, Deus caritas est, n° 28, 2006.
[4] BENOÎT XVI, Caritas in veritate, n° 71, 2009.
[5] IBID., Grandir dans la crise, page 29.
[6] Cal ANDRÉ VINGT-TROIS, Discours d'ouverture,
Assemblée plénière, Lourdes 2011.
[7] IBID., Grandir dans la crise, page 47.
[8] BENOÎT XVI, Caritas in veritate, n° 62, 2009.


Références bibliographiques

Vatican II, Constitution pastorale sur l'Église dans le monde de ce temps, Gaudium et spes, décembre 1965.
Catéchisme de l'Église catholique, coéd. Centurion/Cerf/Fleurus-Mame, paragraphes 2196 à 2463, 1998.
• Conseil pontifical Justice et Paix,
Compendium de la doctrine sociale de l'Église, coéd. Bayard/Cerf/Fleurus-Mame, décembre 2005.
• BENOÎT XVI,
L'Amour dans la vérité.
CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE, Conseil Famille et Société, Grandir dans la crise, coéd. Bayard/Cerf/Fleurus-Mame, coll. Documents d'Église, mars 2011.

jeudi 6 octobre 2011

POLITIQUE

DISCERNER POUR MIEUX VOTER

 

LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE propose divers éléménts de discernement à l'occasion des prochaines élections présidentielles. Un apport de réflexions à suivre dans le sillage de la Pensée Sociale de l'Eglise. Des textes à réfléchir dans les communautés chrétiennes.


Élections 2012

Éléments de discernement
De sa contemplation du Christ, l'Église tire une vision cohérente de la personne en toutes ses dimensions, inséparables les unes des autres. Cette vision peut servir de guide et de mesure aux projets qu'une société doit se donner.

Vie naissante

Chaque personne est unique aux yeux de Dieu. L'engagement résolu des chrétiens n'est pas dicté d'abord par une morale mais par l'amour de la vie que ni la maladie ni l'âge ne peut amoindrir. Il est impératif que les autorités publiques refusent l'instrumentalisation de l'embryon. De même, l'avortement ne peut en aucun cas être présenté comme une solution pour les mères en difficulté. Les chrétiens doivent veiller à ce que la société consacre de grands efforts pour l'accueil de la vie.

Famille

En créant l'être humain, « homme et femme », Dieu a suscité une relation de complémentarité à la fois biologique et sociale qui se retrouve dans toute la société. La différence sexuelle de l'homme et de la femme est fondatrice et structurante de tout le devenir humain. De plus, l'union de l'homme et de la femme scellée dans le mariage est le moyen le plus simple et le plus efficace d'accompagner le renouvellement des générations et d'accueillir les enfants pour les introduire en ce monde. La famille, fondée sur l'union durable de l'homme et de la femme, doit être aidée économiquement et défendue socialement car, à travers les enfants qu'elle porte et qu'elle éduque, c'est l'avenir et la stabilité de la société qui sont en jeu.

Education

L'éducation est une des expressions majeures du respect de la personne. Une éducation juste implique : la liberté et la responsabilité des parents, la transmission à tous des savoirs essentiels, l'attention spécifique à ceux qui rencontrent des difficultés scolaires, le respect de la liberté de conscience, des enseignements respectueux de la dignité et de la beauté de la vie humaine.

Banlieues et citées

Depuis quelques années, malgré des efforts répétés, certains quartiers et certaines cités deviennent des lieux de violence, de trafics. Plus généralement, certains de leurs habitants s'y trouvent enfermés, ne parvenant pas et parfois ne voulant plus prendre pied dans la société globale. Une politique purement répressive ne saurait suffire ni résoudre les problèmes de fond. Des efforts d'aménagement, notamment de renouvellement de l'habitat et des transports, sont nécessaires. Des initiatives doivent être prises pour aider les habitants à comprendre la société où ils se trouvent et à s'en considérer comme partie prenante. Un certain nombre d'associations jouent un rôle important qui doit être soutenu et encouragé.

Environnement

La terre est un don d'amour fait par le Créateur pour que l'homme soit le gérant de ce bien donné. En l'invitant à dominer la terre, Dieu ne l'a pas invité à l'épuiser ou à la détruire. C'est pourquoi l'Église invite la société à promouvoir des modes de vie respectueux de l'environnement et à intégrer cette préoccupation dans le développement économique et social. Les prouesses techniques dont la société est capable sont à encourager si elles sont respectueuses de l'« écologie humaine » (Benoît XVI).

Economie et justice

Le travail demeure une nécessité fondamentale pour la structuration de la personne. C'est pourquoi l'objectif de toute politique économique doit être d'offrir à tous ceux qui se présentent, et en particulier aux jeunes, une perspective de travail et une véritable préparation à l'emploi. Une politique économique qui se résoudrait au maintien dans la dépendance vis-à-vis de l'État serait contraire à cet impératif. Les autorités publiques doivent créer les conditions d'une plus grande justice dans la vie économique en veillant à l'équité des salaires, des prix et des échanges. L'équilibre de la société exige la correction des écarts disproportionnés de richesse.

Mais la société ne se limite pas aux échanges économiques. La gratuité qui est à l'œuvre dans la vie associative et culturelle est une des conditions de sa vitalité. L'État doit encourager et faciliter les citoyens à s'engager financièrement et personnellement dans des associations de tous ordres qui renforcent le tissu social.

Coopération internationale et immigration

Le bien commun implique la paix entre personnes et entre nations. Il proscrit l'usage de la force entre les États, sauf dans les situations extrêmes où toute autre solution est impossible. Il appelle un partage des richesses et le développement des actions de coopération. Il passe par des institutions internationales dont le fonctionnement et les actions servent efficacement la dignité des personnes et des peuples.
L'Église reconnaît à tout homme le droit d'émigrer pour améliorer sa situation, même s'il est regrettable que tous ne puissent pas survivre dans leurs pays.
Mais dans un monde aussi organisé que le nôtre, une régulation des migrations est nécessaire. Elle ne peut pas se réduire à une fermeture protectrice des frontières. Elle doit permettre d'accueillir au mieux ceux qui se présentent, avec respect et sérieux, et en leur offrant une vraie possibilité d'intégration.

Handicap

Nos sociétés modernes s'honorent d'un renouvellement du regard sur les personnes handicapées. Elles savent leur permettre de trouver leur place dans la vie sociale. Les chrétiens y reconnaissent volontiers un écho de l'attitude du Christ rencontrant et réconfortant des personnes malades ou atteintes de handicap (Marc 1, 40 ; Luc 5, 17...). Ce souci doit donc être encouragé. Mais le dépistage prénatal systématique qui risque de déboucher sur l'élimination des personnes porteuses de certains handicaps remet en cause en son fondement même la solidarité envers le plus faible qui doit animer la société.

Fin de Vie

Toute personne, quel que soit son âge, son état de fatigue, son handicap ou sa maladie, n'en garde pas moins sa dignité. Pour cette raison, « l'euthanasie
est une fausse solution au drame de la souffrance, une solution indigne de l'homme » (Benoît XVI) car elle vise, sous prétexte de compassion, à abandonner les personnes au moment où elles ont le plus besoin d'aide et d'accompagnement. L'arrivée de générations importantes dans le grand âge doit inviter la société à une plus grande solidarité. Le développement des soins palliatifs, fruit d'un progrès éthique et scientifique, doit être poursuivi pour que tous ceux qui en ont besoin puissent en bénéficier.

Patrimoine et culture

Notre pays hérite de l'effort culturel des générations précédentes. La culture ne coïncide pas avec la production culturelle ou même avec la réception de ses produits. Elle permet à chaque personne d'inscrire sa destinée dans la communauté humaine avec celle des autres devant les horizons de la plus grande espérance. Il est souhaitable que les pouvoirs publics assemblent les conditions pour que les jeunes générations profitent de ce que nous lègue le passé pour se projeter dans l'avenir.

Europe

Le projet européen peut être compris de bien des manières. En son origine, il représente un magnifique effort pour assumer l'histoire d'un continent en termes de pardon et de promesse. Dans le monde globalisé où nous vivons, bien des réalités ne peuvent être traitées qu'à cette échelle. Mais la construction
européenne appelle des États capables de proposer et de défendre un projet clair, en vue de créer un espace de liberté et de créativité.

L'Union européenne est devenue le cadre institutionnel de beaucoup des activités humaines en notre pays. Mais elle agit trop souvent comme une instance administrative et même bureaucratique. Le marché unique est un beau projet dans la mesure où il est sous-tendu par une vision spirituelle de l'homme. Les chrétiens désirent que l'Europe, loin de réduire l'homme à n'être qu'un consommateur sans cesse insatisfait et soucieux de ses droits, permette à ses habitants d'agir de façon responsable, avec les ressources spirituelles, morales, économiques et politiques qui sont les leurs, pour le bien de l'ensemble du monde.

Laïcité et vie en société

Dans notre pays, la relation entre l'Église catholique et l'État a été marquée par une histoire difficile et souvent conflictuelle. Cette relation est aujourd'hui largement apaisée et c'est une bonne chose pour l'équilibre de notre société. Nous vivons dans un régime de séparation - depuis la loi de 1905 - et la laïcité est un principe constitutionnel de la République française. À plusieurs reprises et notamment lors du centenaire de la loi de 1905 [1], l'Église a affirmé accepter le cadre dans lequel nous nous situons. Séparation ne signifie pas ignorance réciproque ; nombreux sont les lieux et les occasions de rencontre, de dialogue, tant au plan local que national. Si l'État ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte (art. 2 de la loi de 1905), il se doit d'assurer la liberté de conscience et de garantir le libre exercice des cultes (art. 1). C'est dans le sens de la liberté que la jurisprudence a de façon constante interprété la loi. Récemment le débat sur la laïcité est revenu sur le devant de la scène, en raison de la présence plus nombreuse de citoyens de religion musulmane et des questions posées par certaines pratiques minoritaires. Ces débats ne doivent pas stigmatiser les religions dans notre pays au risque d'aboutir à la laïcité la plus fermée, c'est-à-dire celle du refus de toute expression religieuse publique. Certaines pratiques administratives ont montré que ce risque n'est pas illusoire.

De même, certaines réactions excessives, dans des débats récents, ont montré que l'intolérance à l'égard de l'Église catholique (et des religions en général)
ne constituait pas uniquement des vestiges du passé. Les catholiques n'entendent pas être des citoyens interdits de parole dans la société démocratique.
En exprimant ce qu'ils pensent, ils ne vont pas à l'encontre de l'intelligence et de la liberté de jugement de ceux qui ne partagent pas leur foi. Ils souhaitent une application apaisée et ouverte des lois et des règlements qui définissent le pacte laïc de notre commune République.

mercredi 5 octobre 2011

POLITIQUE

LES EVEQUES DE FRANCE
ET LES ELECTIONS

               Dans nombre de pays où vont avoir lieu des élections, l'Eglise du Christ prend la parole. On ne la voit pas habituellement donner des consignes de vote, mais elle rappelle constamment à cette occasion la dignité de chaque personne humaine et l'importance pour chaque citoyen de donner son avis lors des grands événements de sa nation. L'élection à la Présidence d'un pays relève de cette importance. Les évêques de France ont publié le texte ci-dessous avant-hier. Il peut être intéresant pour des laïcs qui veulent vivre leur foi, pour des étudiants en théologie, des religieuses, des prêtres, d'étudier de tels textes. Bien que nés sur un sol précis, ces documents enrichissent aussi universellement la Pensée sociale de l'Eglise. Ils peuvent aider dans d'autres continents à découvrir un peu plus les "signes du Royaume" dans les sociétés.
                                                            Jean Baptiste Beraud, sdb


Élections : un vote pour quelle société ?
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            Durant les prochains mois, notre attention sera largement sollicitée par la préparation des élections présidentielles et législatives.

            Ces temps que nous traversons sont des temps de crise. Une crise globale touche tous les pays occidentaux depuis plusieurs dizaines d'années. Ce n'est pas une particularité française. Les effets de la crise financière mondiale qui s'est accélérée en septembre 2008 sont loin d'être épuisés. Ce déséquilibre s'est ajouté aux difficultés sociales et politiques qui sont les conséquences de la transformation profonde et rapide de nos sociétés et de toutes les structures qui organisent notre vie sociale.

De nombreux facteurs de transformation se conjuguent.
Trois d'entre eux méritent, selon nous, de retenir l'attention de tous :
- Tout d'abord, nous pensons au formidable développement des techniques scientifiques. Celui-ci ne cesse de se poursuivre. Il incite à projeter ou même à mettre à exécution des idées qui étaient restées jusque-là au stade des rêves ou des cauchemars. Ainsi le perfectionnement de la connaissance et de la compréhension du vivant suscitent des désirs que rien ne paraît pouvoir limiter. Il est donc urgent et indispensable que l'homme puisse mieux définir qui il est, et déterminer les conditions de son propre respect. Faute d'une appréhension précise de sa dignité, il se laisse inexorablement fasciner par son pouvoir scientifique, dont il est tenté d'attendre la solution à tous ses problèmes, en oubliant de voir ce qui risque de se retourner contre lui.

- Un deuxième facteur de transformation est la fin d'une certaine homogénéité culturelle de nos sociétés. Bien avant que la réalité de la mondialisation soit appréhendée et commentée, nos pays d'Europe occidentale ont connu - et connaissent encore - des vagues d'immigration diverses. Ainsi coexistent aujourd'hui, à égalité de droits, des personnes ayant des origines ethniques et des références culturelles et religieuses les plus variées. Pour des citoyens de plus ou moins vieille souche, ceci peut engendrer un sentiment d'instabilité très délicat à vivre. Pour beaucoup de nouveaux arrivés, cela se traduit par le fait de se sentir mal accueillis et de ne pas pouvoir trouver une place dans une société qu'ils ne peuvent pourtant plus quitter.

- Enfin, dans nos sociétés, chacun revendique toujours plus ses droits sans beaucoup s'inquiéter de ses devoirs. Dans ce domaine, nous assistons sans doute à un mouvement amorcé depuis longtemps. Les libertés individuelles ont contribué à augmenter le sens de la responsabilité personnelle. Mais l'individualisme finit par dissoudre la vie sociale, dès lors que chacun juge toute chose en fonction de son intérêt propre. Le bien commun de tous risque d'être confondu avec la somme des avantages particuliers.

Ces transformations interrogent la conception que l'on se fait de l'homme, de sa dignité et de sa vocation. Les gouvernants et les législateurs sont confrontés à des questions nouvelles. L'éclatement des références éthiques fait reposer un poids moral toujours plus lourd sur la formulation des lois. Puisqu'elles jouent inévitablement un rôle de référence morale dont il convient de tenir compte, le législateur ne peut se contenter d'enregistrer 'évolution des mœurs.

Dans ce contexte, notre devoir d'évêques est de rappeler la haute importance que l'Église, depuis ses origines, reconnaît à la fonction politique. Dans une démocratie représentative, le vote est la manière par laquelle chacun peut participer à l'exercice du pouvoir. Il est donc essentiel d'y prendre part, de la manière la plus sérieuse possible. Un vote ne peut être simplement dicté par l'habitude, par l'appartenance à une classe sociale ou par la poursuite intérêts particuliers. Il doit prendre en compte les défis qui se présentent et viser ce qui pourra rendre notre pays plus agréable à vivre et plus humain pour tous.

Comme chrétiens, nous devons être confiants : les crises qui traversent les sociétés humaines peuvent être des occasions de renouveau et des expériences qui réorientent l'avenir. Elles ne doivent pas nous empêcher de viser toujours et en toutes circonstances le respect de la dignité de toute personne humaine, l'attention particulière aux plus faibles, le développement des coopérations avec d'autres pays, et la recherche de la justice et de la paix pour tous les peuples.

Cependant, nous ne pouvons pas attendre du pouvoir politique plus qu'il ne peut donner. Élire un président de la République et choisir des représentants ne suffira pas à relever les défis qui se présentent à nous aujourd'hui. Les déséquilibres actuels, avec leurs dimensions sociales, culturelles et économiques, nous font mesurer l'apport considérable de la production industrielle et de la société de consommation, mais aussi leurs limites et leurs fragilités. Le mode de vie qui est le nôtre depuis quelques décennies ne pourra pas être celui de tous les pays du monde, ni même se maintenir perpétuellement tel quel chez nous.

Depuis longtemps, avec d'autres, les papes et les évêques appellent chacun à reconsidérer sa manière de vivre, à privilégier l'être plus que l'avoir, à chercher et promouvoir un « développement intégral » pour tous. Sous des termes variés, c'est la même invitation pressante à un changement de mode de vie. Chrétiens, à bien des égards, nous sommes mieux équipés que beaucoup d'autres pour choisir ce changement plutôt que de le subir seulement.

À cette lettre, nous joignons un document qui détaille quelques points qui nous semblent importants à prendre en compte en vue de ces élections. À chaque citoyen, à chacun de vous donc, il revient d'examiner comment les programmes et les projets des partis et des candidats traitent ces différents points, et de déterminer si ces approches sont cohérentes ou non avec la société dans laquelle nous voulons vivre. À chacun de vous il reviendra aussi de hiérarchiser ces différents points en vue du vote. D'autres, bien sûr, peuvent y être ajoutés.

Dans un temps d'hypermédiatisation, il convient d'être prudent devant la surenchère des informations qui seront diffusées, de ne pas se laisser entraîner par des calomnies ou des médisances, de rechercher avec précaution, autant que chacun en est capable, ce qui est vrai et ce qui est juste.

En vous adressant ce message en amont de l'ouverture de la campagne électorale, nous croyons répondre à l'attente de beaucoup. Prions pour que le désir du bien de tous domine dans nos choix et dans ceux de nos concitoyens.


Paris, le 3 octobre 2011
Le
Conseil permanent de la Conférence des évêques de France :

Cardinal ANDRÉ VINGT-TROIS, archevêque de Paris
président de la
Conférence des évêques de France

Mgr HIPPOLYTE SIMON,
archevêque de Clermont
vice-président de la
Conférence des évêques de France

Mgr LAURENT ULRICH,
archevêque de Lille
vice-président de la
Conférence des évêques de France

Mgr JACQUES BLAQUART,
évêque d'Orléans

Mgr JEAN-CLAUDE BOULANGER,
évêque de Bayeux et Lisieux

Mgr JEAN-PIERRE GRALLET,
archevêque de Strasbourg

Mgr HUBERT HERBRETEAU,
évêque d'Agen

Mgr JEAN-PAUL JAEGER,
évêque d'Arras

Mgr JEAN-PAUL JAMES,
évêque de Nantes