samedi 31 décembre 2011

EGLISE ET POLITIQUE

NIGERIA
Mgr John Onaiyekan : 
« Le gouvernement nigérian 
ne fait pas son travail »

          Dans un entretien accordé à La Croix, l’archevêque d’Abuja, Mgr John Onaiyekan, dont le diocèse a été durement frappé par des attentats le jour de Noël, appelle le gouvernement à assurer la sécurité du Nigeria.
         Il souligne que les bombes ont tué des chrétiens, mais aussi des musulmans. Il demande aux catholiques de rester calmes et confiants.

ENTRETIEN Mgr John Onaiyekan, 
archevêque d’Abuja (Nigeria)

Qu’attendez-vous des autorités ?
                Je ne suis pas sûr d’être le mieux placé pour
 conseiller telle ou telle action au gouvernement. Il doit savoir
 ce qu’il a à faire ! S’il me demande mon avis, je lui dirai qu’il
 faut dénicher les membres de cette organisation(NDLR : 
Boko Haram, qui a revendiqué les attentats de Noël) 
. J’attends que les autorités les arrêtent, qu’elles examinent 
d’où ils viennent, qui les forme et qui les endoctrine pour en
 faire des kamikazes. Si le gouvernement le veut, il peut le
 savoir.
Nous n’attendons pas seulement que nos églises soient 
protégées par des soldats ou des policiers : il existe déjà une
 collaboration entre les services de sécurité et les 
responsables chrétiens, mais cela ne suffit pas. 
Aujourd’hui, nous faisons déjà tout notre possible pour 
identifier qui vient dans nos églises et pour arrêter les 
fauteurs de troubles qui pourraient venir perturber nos 
offices. Aux abords de l’une des églises touchées par une
 bombe, nous contrôlions déjà tous les véhicules. Mais la
 voiture qui a explosé, et qui a fait tant de victimes, ne s’est 
pas arrêtée.
Craignez-vous que ces attaques menacent l’unité du
 pays ?
Oui, effectivement, mais n’oubliez pas que les bombes n’ont
 pas seulement tué des chrétiens, mais aussi des 
musulmans. Tous, que nous soyons chrétiens ou 
musulmans, nous vivons dans l’insécurité. Nous sommes 140 
millions d’habitants : 70 millions de chrétiens et 70 millions 
de musulmans. 
Certains parlent d’un risque de guerre religieuse au Nigeria, 
mais ce qu’il faut souligner, c’est que beaucoup de conflits 
prétendument religieux reposent en fait sur d’autres raisons, 
économiques ou politiques. Ces attaques peuvent aussi 
renforcer notre unité, chrétiens et musulmans. Nous 
pourrions nous mettre tous ensemble pour renforcer l’unité 
de notre pays.

Pouvez-vous comprendre une sorte de ressentiment de 
la part de certains musulmans nigérians ? Est-elle 
justifiée, à vos yeux ?
Le ressentiment est partout au Nigeria. Si les gens
 commencent à poser des bombes et à tuer des innocents 
parce qu’ils ont du ressentiment, alors tout le pays sera en
 feu ! 
Le ressentiment n’est ni une justification ni une excuse de ce 
qui est arrivé. Nous avons tous du ressentiment. L’une des
raisons, c’est que nous avons un gouvernement qui ne fait 
pas son travail. Aujourd’hui, le problème doit se régler au
 niveau politique.

Quel message voulez-vous adresser aux chrétiens de 
votre pays ?
Depuis les attentats, les gens sont plus nombreux à se 
rendre à l’église. Je me joins au président de la Conférence 
des évêques du Nigeria, qui a appelé tous les catholiques à 
rester calmes, confiants. Nous ne devons pas permettre aux
 terroristes de semer la terreur dans nos esprits. 
Je ne prendrai aucune mesure pour annuler le moindre office 
religieux au mois de janvier. Nous voulons continuer à prier,
 et continuer à adorer notre Dieu, et à accomplir notre 
mission, en chrétiens libres.
       Recueilli par LOUP BESMOND de SENNEVILLE
      
       NDLR - Si parfois l'Eglise se tait devant les injustices, il y a

aussi des Pasteurs et des Laïcs qui savent dire en temps voulu une

 parole attendue. "Tu ne tueras pas !" est inscrit dans le coeur de

l'homme depuis les premières pages de la Bible. Le redire à celui

qui massacre est aussi parole d'évangélisation, et, souvent, en nos

 temps, de "nouvelle évangélisation". "N'ayez pas peur " de la

 proclamer, "à temps et à contretemps !"


vendredi 30 décembre 2011

POLITIQUE

JUSTICE CAMEROUNAISE : 
LE GÂCHIS

               La présidence du Cameroun a peur visiblement de son peuple, le plus calme et le plus docile soi-il...

            Ce qui vient de se passer ce jeudi matin 29 décembre 2011, en est une nouvelle preuve.
            A 11h 00, annoncée par la presse largement depuis des heures, la dédicace d’un livre doit avoir lieu au tribunal. Evénement assez peu ordinaire pour qu’il soit couru, d’autant plus que l’auteur du livre est en prison depuis 14 ans dans les geôles de l’Etat, et que l’on ne trouve aucune accusation pour justifier une telle situation.
            En fait, ce matin, à 11h 00, nous voici en avance à ce rendez-vous de « justice », ouvert à tous. Des gens très simples, pleins de bonne volonté, nous indiqueront volontiers les escaliers à prendre et les méandres à suivre pour trouver la salle qui est réservée à cet événement littéraire. Une jeune femme, qui a visiblement une autre tâche à accomplir, prend le temps de nous conduire face à la porte d’accueil.  Nous  l’en remercions vivement.
            A l’entrée, un militaire et un civil. Aucun des deux ne sait ce qui va se passer ici. Pas de réponse. Ils nous laissent entrer. Une dame, secrétaire à « la Justice », nous assure que c’est bien là. Nous attendons. Quelques personnes entrent. A midi, il y a bien une trentaine de chaises occupées. Et, surtout, un ballet féminin et masculin de personnel de la « Justice » a réussi à présenter devant nous, comme « en lever de rideau », un tourbillon de gens en robes noires, surchargés de documents qu’ils feuillettent avec avidité et dont ils semblent discuter entre eux la valeur. Devant nous, ils changent de place, vont causer à l’un ou à l’autre, paraissent se plonger dans l’étude d’un dossier.
            A 13h 00, la salle s’est encore remplie un peu plus. Je me risque à demander à ma voisine : « Vous ne pensez pas qu’ils vont annuler cette audience ! » « Oh non ! Père. Ils vont arriver ! »
            A 13h 15, en effet, une clochette annonce une entrée solennelle. En toges rouges magnifiques, arrivent M. le Procureur, et ses deux acolytes. Installation à leurs sièges. Entrée d’autres personnages, ceux-ci, en robes noires, quelques femmes, quelques hommes. M. le Procureur adresse une demande à deux ou trois de ces gens. On note que "l'écrivain prisonnier n'est pas là ". Puis tombe une déclaration : « Nous reprendrons cette  séance  le 4 janvier ! ». La salle se lève. M. le Procureur et ses aides ont à peine dépassé cinq minutes de présence dans ce palais de la magistrature.
            Ainsi fonctionnent les rouages d’un Etat qui se veut « de droit » ! Une quinzaine d’avocats, d’employés et secrétaires du Ministère de la Justice d’une nation, ont été mobilisés toute une matinée inutilement. Des femmes et des hommes qui ont fait d’assez longues études dans les Universités, qui ont acquis de bonnes qualités de service pour leur nation, sont traités de cette façon, devant des spectateurs à qui l’on a annoncé avec précision la comparution d’un homme, camerounais, en prison depuis 14 ans dans son propre pays, sans que l’on puisse jusqu’à ce jour expliquer  exactement de quoi il est coupable.
            Ce qui avait été prévu revêtait un aspect de Fête. Les autorités acceptaient que le prisonnier, M. Michel Atangana puisse dédicacer son livre rédigé dans sa geôle. Un fait assez original à l’intérieur d’un tribunal ! Un événement à la louange d’un Ministère de la Justice ! Une des personnes présentes lance en sortant : « Nous étions top nombreux. Ils ont eu peur… »
            A voir cette foule, sortir, calme et silencieuse, après une si longue attente, il n’y avait vraiment pas de quoi…
                                                 
                                                                            Pierre JARRET



jeudi 29 décembre 2011

FAMILLE SALESIENNE

C'est les vacances. La camionnette va être trop petite (Ph MagEy)
VACANCES 
A BANGUI


C'est la Fête ce matin. L'Ecole Don Bosco de Galabadja
part en promenade à Damala.
Joie des petits en Centrafrique.
             (Envoi du Journaliste salésien Eynem Maguergue
                   Visitez son site)

mardi 27 décembre 2011

FAMILLE SALESIENNE


CINQ MILLE LECTEURS

         Dans la nuit du Lundi 26 
         au Mardi 27 décembre 2011, 
         le cap des 5000 lecteurs 
         du blog "mondeaconstruire"
         a été franchi. 

lundi 26 décembre 2011

POLITIQUE



ARRÊTEZ  LES  RÉPRESSIONS  
DES  MILITAIRES  ET  DE  LA  POLICE


Quand Benoît XVI parle 
la nuit de Noël 2011


             "Et « la paix sera sans fin ». Le prophète en avait parlé


 auparavant comme d’« une grande lumière » et au sujet de


 la paix venant de Lui, il avait affirmé que le bâton de


 l’oppresseur, toutes les chaussures des soldats qui 


piétinaient bruyamment sur le sol, tout manteau roulé dans


 le sang seraient dévorés par le feu (cf. Is 9, 1.3-4).

             Dieu est apparu – comme un enfant. Par cela même



 il s’oppose à toute violence et apporte un message qui est la


 paix. En ce moment où le monde est continuellement 


menacé par la violence en de nombreux endroits et de


 diverses manières ; où il y a toujours encore des bâtons de


 l’oppresseur et des manteaux roulés dans le sang, nous


 crions vers le Seigneur : Toi, le Dieu-Fort, tu es apparu


 comme un enfant et tu t’es montré à nous comme Celui qui


 nous aime et Celui par lequel l’amour vaincra. Et Tu nous as


fait comprendre qu’avec Toi nous devons être des artisans de 


paix. Nous aimons Ton être-enfant, Ta non-violence, mais


nous souffrons du fait que la violence persiste dans le 


monde, c’est pourquoi nous te prions aussi : montre Ta


puissance, ô Dieu. En notre temps, dans notre monde, fais


 que les bâtons de l’oppresseur, les manteaux roulés dans le 


sang et les chaussures bruyantes des soldats soient brûlées,


 qu’ainsi Ta paix triomphe dans notre monde.


                           ( De l'homélie de Benoît XVI dans la nuit de Noël 2011)
                                    


                                                &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&





         Oui, il y a la Syrie où l'on continue de tirer sur les 


foules de manifestants. Mais il y a aussi nos propres pays. 


Dans notre Cameroun de "paix", les gens pleuraient dans les


 rues, la veille où devait arriver Benoït XVI. Je me souviens 


du chauffeur de taxi, arrivant devant le grand marché, et 


trouvant la route barrée par les cordons imposants de


 l'armée et de la police. Tous les petits vendeurs pleuraient.


Leurs étalages étaient écrasés par les bulldozers. Leur 


gagne-pain partait en fumée. Quelques minutes après, une des 


Responsables de la Caritas diocésaine me disait: "Depuis des mois,


 nous avertissons les autorités de prévoir pour tous ces vendeurs ce 


qu'il  leur faut pour qu'ils puissent travailler ! On a refusé de nous


 écouter ! " 


              Mais ce qui m'a étonné le plus, c'est la demande que je 


recevais peu après pour dire sur Radio Vatican "ce que j'avais vu 


et  entendu" (Ac 4, 20) dans l'écrasement des étalages. Les 


"chaussures des soldats" étaient passées, avant que le Pape


 n'arrive. Il était là le lendemain...


                           Jean Baptiste Beraud, sdb


samedi 24 décembre 2011

DANS L'ESPRIT


C'EST  NOEL !

« Mon Dieu qui dormez, faible entre mes bras,
Mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat,
J’adore en mes mains et berce, étonnée,
La merveille, O Dieu, que vous m’avez donnée. »
                     
                                   Marie Noël, poète française (1883-1967)

vendredi 23 décembre 2011

POLITIQUE



66 JOURNALISTES  


TUES  EN 2011

Relayée par la Croix, l'étude habituelle de 
"REPORTERS SANS FRONTIÈRE",
nous arrive cette année avec de nouvelles précisions


Le tiers des journalistes tués l’a été en couvrant le printemps arabe.
Dix lieux sont particulièrement à risque pour les journalistes dans le monde
Avec cetPrès de 2 000 journalistes ont subi des agressions (contre 1 374 en 2010). RSF ne le met pas en exergue, mais cette année restera marquée par le viol des journalistes américaines Lara Logan (CBS) et Caroline Sinz (France) sur la place Tahrir, au Caire.
            Un millier d’arrestations ou d’interpellations, soit deux fois plus que l’an dernier, sont aussi dénombrés dans le baromètre annuel de Reporters sans frontières (RSF), publié le 22 décembre 2011. 
            Cette place emblématique du soulèvement arabe en Égypte figure dans la liste des lieux les plus dangereux pour la presse, que RSF établit pour la première fois dans son rapport annuel. L’association de défense des journalistes les référence par ordre alphabétique et non par degré de dangerosité. 


            Les pays qui font la chasse aux journalistes
            Y figurent également Manama (Bahreïn), Abidjan (Côte d’Ivoire), Misrata (Libye), l’État de Veracruz (Mexique), le district de Khuzdar (Pakistan), les zones métropolitaines de Manille, Cebu et Cegayan de Oro sur les îles de Luçon et Mindanao (Philippines), Mogadiscio (Somalie), Deraa, Homs et Damas (Syrie) et la Place du changement à Sanaa (Yémen).


            Et les autres pays? 
            Au Cameroun, qu'est devenu Bibi Ngota ? Toujours pas de réponse.
Qui donc a peur de la vérité ?


            Et les blogueurs ?
            Ils gênent aussi. On les arrête aussi. 
            Mais finalement, on n'arrête jamais la vérité. Affaire à suivre.
                                    
                        Jean Baptiste Beraud, sdb
                        Correspondant de la Croix au Chili, sous Pinochet (1973-1988)
                        Cofondateur de l'Agence ANS (des Salésiens de Don Bosco, 1993)
                        

mercredi 21 décembre 2011

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN

LA RUSE ET LE MENSONGE AU 

SOMMET DE L’ETAT


« Une technique qu’affectionne  très bien le

 Président Paul Biya, parce qu’elle « lui permet

de domestiquer l’ancien personnel

gouvernemental, et par ricochet, d’éviter que

cette classe gouvernementale ne songe à se

recycler dans l’opposition. »

 (L’Effort camerounais N° 519 du 14 décembre 2011 au 10

janvier 2012)

L’Effort camerounais, Hebdomadaire Catholique

d’Informations, a été fondé en 1955. Il est dirigé au nom de la

CENC, Conférence Episcopale Nationale du Cameroun, par

 Mgr Samuel Kleda, Archevêque de Douala.

Le texte du politologue Mathias Eric Owona Nguini est 

analysé ici par Gildas Mouthé.

samedi 17 décembre 2011

EGLISE

MESSAGE DE BENOIT XVI
POUR LA JOURNEE MONDIALE 
DE LA PAIX 2012

« Eduquer les jeunes à la justice et à la paix »
c’est le thème de ce Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix, le 1er janvier 2012, qui a été publié ce vendredi 16 décembre 2011, par le Vatican.
Extraits du paragraphe 4 « Eduquer à la justice »

« Dans notre monde où la valeur de la personne, de sa dignité et de ses droits – au-delà des déclarations d’intentions – est sérieusement menacée par la tendance généralisée à recourir exclusivement aux critères de l’utilité, du profit et de l’avoir, il est important de ne pas couper le concept de justice de ses racines transcendantes. La justice, en effet, n’est pas une simple convention humaine, car ce qui est juste n’est pas déterminé originairement par la loi positive, mais par l’identité profonde de l’être humain. C’est la vision intégrale de l’homme qui permet de ne pas tomber dans une conception contractuelle de la justice et d’ouvrir aussi, grâce à elle, l’horizon de la solidarité et de l’amour.
Nous ne pouvons pas ignorer que certains courants de la culture moderne, soutenus par des principes économiques rationalistes et individualistes, ont aliéné le concept de justice jusque dans ses racines transcendantes, le séparant de la charité et de la solidarité :

« La cité de l’homme n’est pas uniquement constituée par des rapports de droits et de devoirs, mais plus encore, et d’abord, par des relations de gratuité, de miséricorde et de communion.
La charité manifeste toujours l’amour de Dieu, y compris dans les relations humaines. Elle donne une valeur théologale et salvifique à tout engagement pour la justice dans le monde ».
« Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés » (Mt 5, 6). Ils seront rassasiés parce qu’ils ont faim et soif de relations justes avec Dieu, avec eux-mêmes, avec leurs frères et sœurs, et avec la création tout entière."

vendredi 16 décembre 2011

EGLISE

Benoît XVI met en garde contre les groupes qui se présentent 
comme « dépositaires de la vérité de l’Évangile »

Lors de la messe qu’il célébrait dimanche 11 décembre dans l’église de Sainte-Marie-des-Grâces, dans le quartier romain de Casal Boccone, Benoît XVI a souligné le risque dans ce territoire des « groupes religieux qui se présentent comme dépositaires de la vérité de l’Évangile ». Dans ce secteur paroissial jeune et marqué par une forte immigration, le pape a également insisté sur l’importance du « témoignage de la charité ».
« En venant parmi vous, je ne peux pas ignorer que dans votre territoire, l’un des grands défis est constitué par les groupes religieux qui se présentent comme dépositaires de la vérité de l’Évangile », a ainsi mis en garde le pape devant de très nombreuses jeunes familles réunies à l’occasion du troisième dimanche de l’Avent, dit Gaudete .
« Il est de mon devoir de vous recommander d’être vigilants et d’approfondir les raisons de la foi », a-t-il encore souligné, en appelant à la « tradition millénaire de l’Église ».


Pour cela, Benoît XVI a invité à dépasser « les limites de l’individualisme, de la fermeture sur soi, du charme du relativisme, qui considère tout comportement comme licite », dénonçant aussi « l’attraction exercée par les formes de sens religieux qui profitent des besoins et des aspirations les plus profondes de l’âme humaine, en proposant des perspectives de soulagement faciles mais illusoires ».
                                                               (D'après Andrew Medichini/AP)

jeudi 15 décembre 2011

REVUE DE PRESSE


LA CHINE ET LE CAMEROUN

         Il y a trois jours, Monsieur Paul Biya, qui commence son sixième mandat, après une élection largement contestée, vient de nommer un nouveau gouvernement. Tel que la nouvelle avait été annoncée, on pouvait s'attendre à un remaniement sérieux et à une ouverture à l'opposition. C'était mal prévoir une décision pourtant largement significative de ces longues années d'un système "subtilement corrompant". Des gens qui réfléchissent analysent l’évènement. La Chine, présentée comme très liée avec le pouvoir actuel camerounais, ne s'embarrasse pas pour dire ce qu'elle pense. Ci-dessous, révélatrice, une note de la célèbre Agence "Xinhua"



          "Selon l’agence chinoise de presse Xinhua :

       « Très attendu du peuple camerounais, le nouveau gouvernement a finalement créé peu de surprises. Le grand chamboulement escompté pour fixer le cap de la politique des « grandes réalisations » annoncée par le chef de l’Etat réélu après 29 ans de magistrature suprême comme un chantier d’envergure » destiné à inscrire le Cameroun au rang des pays émergents au cours des prochaines années, n’a pas eu lieu. »
                      
                                ( Cité par Edouad Kingue dans le Messager du lundi 12 décembre 2011)

mardi 13 décembre 2011

DANS L'ESPRIT


SAINTE LUCIE

L’attachement des habitants de Syracuse, en Sicile, pour leur patronne Sainte Lucie, célébrée aujourd’hui, est attesté par une inscription des premières années du 5e siècle. Un morceau seulement du vieux texte a pu être sauvé. Il nous reste une phrase inachevée, mais très significative du peuple envers Lucie.
Une phrase simple et belle qui vient nous dire : «  Le jour de la Fête de Madame Lucie qu’on ne peut louer comme il convient… »

Le plus probable est que Lucie ait été victime de la terrible persécution sanglante de Dioclètien contre les chrétiens en 304.
Au 6e siècle, sa popularité est déjà assez grande pour que des clercs et des marchands siciliens introduisent son culte à Rome, et pour qu’à Ravenne, sur la paroi de l’antique Eglise St Apollinaire, un artiste peintre vienne la représenter dans la procession des Vierges illustres.
Son Inscription dans la prière eucharistique, au canon romain, avec Agnès, Cécile et Agathe, la fera connaître dans le monde entier.

Et curieusement, la piété populaire qui poursuit discrètement sa tâche éducative sur tous les continents, permettra ces dernières années, de la faire rayonner aussi dans les pays scandinaves. Par quel mystère, Lucie a-t-elle maintenant débarqué sur les rivages de Norvège, de Finlande ou de Suède ? Son joli nom de « Lumière » apporte en tout cas déjà de belles fêtes dans les longues nuits de ces pays nordiques.
Après Rome, quels marchands siciliens sont donc venus parler d’elle jusqu’à Oslo ou Helsinki ? Il n’est pas sûr que les bonnes affaires ne passent pas parfois par des « chemins d’évangélisation » !

Bonne Fête à toutes les « Lucie ».
                                      Jean Baptiste, sdb