dimanche 29 septembre 2013

POLITIQUE

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE -

Nouveaux meurtres et destructions
perpétrés par les rebelles de la Seleka

  
Bangui (Agence Fides) – Vengeances personnelles et actions
criminelles continuent à être perpétrées sous le couvert du sigle de
la coalition rebelle (dissoute) Seleka.
Ainsi que l’indique à l’Agence Fides le Père Aurelio Gazzera,

missionnaire Carme, depuis Bozoum, dans le nord-ouest de la
République centrafricaine, « depuis quelques temps, des hommes
de la Seleka ont établi une base et des barrages à Ngutere, un
village sis à 80 Km de Bozoum, sur la route reliant Bozoum à
Bocaranga ».
Depuis leur base de Ngutere, les rebelles se rendent dans les villages voisins, surtout les jours de marché, afin de dévaliser la population.

« Au nombre de ces villages, il faut citer surtout Tolle et Herba –
affirme le Père Gazzera. Ce dernier se trouve au carrefour d’une
route qui mène à Bohong, où les rebelles ont incendié plus de 1.500 habitations (voir Fides 31/08/2013). C’est pourquoi, à Herba, la
population a presque doublé avec l’arrivée des évacués de Bohong.
Le village comptait 1.835 habitants ».
« Parmi les rebelles – poursuit le Père Gazzera – se trouve un

résident de la zone, un peul, qui est particulièrement dangereux ».
La personne en question s’est rendue coupable d’un épisode qui
démontre le niveau des menaces et des extorsions auxquelles est
soumise la population. « Le 20 septembre, ce rebelle en compagnie
de deux autres, s’est rendu dans le village d’Herba pour rançonner
la population le jour du marché » raconte le missionnaire.
« Le rebelle a rencontré un jeune du village qui avait contracté une
dette envers lui voici 12 ans. Les hommes de la Seleka ont
commencé à l’insulter et à le rouer de coups jusqu’à ce que mort
s’ensuive ».
Un certain nombre de jeunes du village a réagi au meurtre, mettant

en fuite les hommes de la Seleka, après qu’ils aient blessé deux
autres personnes. Les rebelles sont cependant revenus avec des
renforts provenant de Ngutere et ont mis le village à feu et à sang.
Sur 300 habitations présentes à Herba, 206 ont été incendiées.
« Dans ces habitations, se trouvaient tous les effets personnels des
habitants qui ont donc tout perdu. Le centre sanitaire a été lui aussi
mis à sac. Les rebelles ont par ailleurs arrêté une voiture
transportant l’un des blessés et ont tué ce dernier sur place »
conclut le missionnaire qui a protesté auprès de la direction de la
Seleka, demandant à ce qu’une enquête soit menée sur cet
événement. (L.M.)
                     (Agence Fides 28/09/2013)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

En Centrafrique, c'est désormais chaque jour la réédition de
"Oradour sur Glane". Des politiques ont levé des armées qui sont
des hordes de sauvagerie. Il n'y a aucun signe d'organisation d'une
nation. Des gens lâchés comme des fauves à qui on remet des armes.
Il est temps de redresser cette situation de "massacres". Tant que
n'apparaît aucun signe d'une volonté de respect des populations
par ceux qui ont pris le pouvoir, c'est la bestialité qui règne.
Les dirigeants de la Seleka ont le droit de réfléchir comme toute
personne humaine. Qu'ils utilisent ce droit. Toute guerre est une
défaite pour l'homme.
Celle de Centrafrique peut difficilement descendre plus bas.
Arrêtez vos "tueurs",
                                Pierre Jarret

vendredi 27 septembre 2013

POLITIQUE

FRANCE
SONGER A LA PART
NON QUANTIFIABLE DE LA VIE

"Un système fondé sur l’argent dévalorise la personne humaine, casse les
relations sociales, rend les gens violents et fait disparaître la part non
quantifiable de la vie. La crise économique et sociale ne serait pas si grave,
la crise de la vie immatérielle serait en train de devenir notre problème majeur.

Or, ce sont les secteurs de l’éducation, de la culture, de la convivialité,
de l’économie sociale et solidaire qui peuvent apporter des réponses
à l’ensemble de nos problèmes."

                  Michel Rocard, ancien premier ministre
                  et Pierre Larrouturou, économiste
                  dans La Croix du vendredi 27 septembre 2013

jeudi 26 septembre 2013

EGLISE

SOUDAN

Augmentation des actes d’intimidation
à l’encontre de l’Eglise
  
Khartoum (Agence Fides) – Les actes d’intimidation à l’encontre
de prêtres et missionnaires de la part des autorités soudanaises sont
en augmentation. C’est ce que dénoncent à l’Agence Fides des
sources de l’Eglise locale ayant demandé à conserver l’anonymat
pour raisons de sécurité.
Au cours du mois de septembre, quatre prêtres ont ainsi été c

onvoqués à plusieurs reprises par les services de sécurité (Sudan
National Security Intelligence Agency) pour être interrogés.
Un prêtre a indiqué qu’au cours des interrogatoires, les hommes

des services de sécurité l’ont accusé d’être un espion au service
d’un autre pays d’Afrique ayant entre autre passé une période d’entraînement à l’étranger. Le prêtre a répondu calmement que les accusations à son endroit étaient injustifiées, comme le démontre
son passeport qui ne porte aucun visa récent d’entrée et de sortie
du pays.
Tant le passeport que le téléphone portable du religieux ont été

séquestrés par les agents de la sécurité « pour vérifications ».
Selon nos sources, cet épisode constitue seulement un exemple des

actes d’intimidation conduits par les autorités soudanaises à
l’encontre de l’Eglise catholique. Ces derniers temps, en effet,
certains centres ecclésiaux ont été fermés, différents prêtres et
missionnaires étrangers contraints à quitter le pays alors que
d’autres se sont vus refuser le renouvellement de leur permis de
séjour ou l’entrée dans le pays. Enfin, les réunions ecclésiastiques
et les mouvements de fidèles sont contrôlés par un réseau
d’informateurs.
Le gouvernement de Khartoum a d’ores et déjà expulsé tous les missionnaires étrangers des autres églises chrétiennes. Il est

désormais à craindre que l’avenir de l’Eglise catholique au Soudan
soit lui aussi en danger. (L.M.)

                   (Agence Fides 26/09/2013)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Que se passe-t-il à Karthoum ? Nous nous souvenons bien de
la demande qu'avait adressé à Jean Paul II Mr Omar El Béchir,
pour recevoir dans son pays des religieux, afin de faire surgir des
Ecoles Techniques. Jean Paul II avait conseillé au gouvernement soudanais de diriger leur requête aux Salésiens
de Don Bosco.
L'affaire s'était conclue en de très bons termes à Rome.
L'ambassadeur de Mr Omar El Béchir avait fait remarquer
qu'ils avaient déjà accueilli dans leur pays les sœurs de Mère
Teresa: "Elles font de l'humanitaire, et vous aussi par vos
Ecoles Techniques. Nous avons besoin d'elles pour bien des
problèmes de santé, et de vous autres, parce que nous manquons
de travailleurs qualifiés."
Une quinzaine de jeunes soudanais avaient même été envoyés
par Karthoum à l'Institut Technique Salésien du Caire. Ils se
préparaient pour être les premiers enseignants de la future
Ecole salésienne dans leur pays. Quelques mois plus tard,
Mr Omar El Béchir présentait aux salésiens l'Ecole qu'il venait
de faire construire pour leur installation.
Les fils de Don Bosco entraient au Soudan. De nouvelles relations
se nouaient entre musulmans et chrétiens,
                                 Pierre Jarret


mercredi 25 septembre 2013

POLITIQUE

KENYA -

Visite de l’Archevêque de Nairobi
aux blessés après la fin du siège
contre le centre commercial
Westgate Nairobi (Agence Fides) –

 « La vie est sacrée et personne n’a le droit de la prendre. Nous
devons respecter la sacralité de la vie à quelque religion que nous appartenions » a affirmé S.Em. le Cardinal John Njue, Archevêque
de Nairobi, en rendant visite aux blessés de l’assaut contre le centre commercial Westgate, soignés dans deux centres hospitaliers de
la capitale kenyane.
Le Conseil Suprême des musulmans du Kenya (SUPKEM) a

condamné le grave acte de terrorisme, selon ce qu’indique
l’Agence CISA de Nairobi. « Nous condamnons de la manière
la plus énergique l’attaque contre des kenyans pacifiques et des
hôtes internationaux qui vivent et travaillent au Kenya » a déclaré
Adan Wachu, Secrétaire général du SUPKEM.
« Nous désapprouvons le meurtre indiscriminé d’hommes,
de femmes et d’enfants innocents. Cette action est contraire
à tous les enseignements et préceptes islamiques ».
La prise d’otages menée par un groupe de Shabaabs somalien dans

le centre commercial aura duré quatre jours avant que les forces
spéciales kenyanes ne réussissent à reprendre le contrôle de la
structure. Le bilan encore provisoire de l’assaut est de 67 morts
dont 61 civils mais différents corps se trouvent encore dans
l’édifice partiellement détruit alors que des équipes d’artificiers
procèdent à la bonification d’éventuels engins explosifs disséminés
par les Shabaabs.
Selon le quotidien de Nairobi The Nation, les opérations menées

en vue de la libération des otages ont été particulièrement
complexes dans la mesure où les terroristes avaient pris le contrôle
du système de vidéosurveillance présent à l’intérieur du centre
commercial et qu’ils pouvaient par ce biais contrôler la présence
des forces spéciales. C’est seulement après que les services de
sécurité aient réussi à pirater le système de vidéosurveillance en
question que le commando de l’armée est parvenu à entrer dans
l’édifice, devant cependant affronter un tireur embusqué qui l’a
bloqué pendant des heures depuis sa position, située au troisième
étage de l’édifice. Grâce à une diversion, le tireur, qui semblait
être le chef des terroristes, a été ensuite mortellement blessé par un
tireur d’élite de l’armée, permettant ainsi aux militaires de
progresser dans la structure.
              (L.M.) (Agence Fides 25/09/2013)

mardi 24 septembre 2013

DANS L'ESPRIT

VATICAN

LE PAPE

ET LA COMMUNICATION




"Il y a un défi que nous devons tous relever, ensemble, dans ce
contexte de la communication, et le problème principal n’est pas
d’ordre technique. Nous devons nous demander: sommes-nous
capables, dans ce domaine aussi, d'apporter le Christ, ou mieux
de conduire à la rencontre du Christ ? De marcher avec le
pèlerin existentiel, mais comme Jésus marchait avec ceux
d’Emmaüs, en réchauffant les cœurs, en leur faisant trouver
le Seigneur ?
Sommes-nous capables de transmettre le visage d’une Eglise qui
soit « la maison » de tous ? Nous parlons de l’Eglise avec les
portes fermées. Mais ceci est plus qu’une Eglise avec les portes
ouvertes, bien plus! Trouver ensemble, devenir « maison »,
faire Eglise, devenir « maison ». Une Eglise avec les portes
fermées, une Eglise avec les portes ouvertes.
Voilà: marcher et faire Eglise. Un défi! Faire redécouvrir, aussi

grâce aux moyens de communication sociale, et pas seulement

dans la rencontre personnelle, la beauté de tout ce qui est à la base

de notre marche ede notre vie, la beauté de la foi, la beauté de la

rencontre avec Jésus-Christ. Dans le cadre de la communication

aussi, il faut une Eglise qui sache transmettre de la chaleur, qui

sache enflammer les cœurs."

Discours du Pape François

aux membres 

du Conseil Pontifical de la Communication

lundi 16 septembre 2013

DANS L'ESPRIT


Le célibat des prêtres, par pertes et profits?         
 
Les "mille signes"
du porte-parole des évêques de France
 


PARIS, 15 septembre 2013- Le nouveau Secrétaire d'Etat choisi
par le Saint Père répond à une interview? Le microcosme
s'enflamme. Comme si l'hypothétique levée de l'obligation du
célibat sacerdotal devenait un Sésame vocationnel.
Comme si des siècles de tradition n'avaient plus aucune
signification prophétique. Comme si le clergé mondial vivait
en puérile clandestinité affective. Comme si les candidats au
sacerdoce n'étaient pas préparés à cet engagement pendant près
de dix ans.
Comme si le célibat était une coquille vide. Comme si les prêtres
ne recevaient pas un sacrement admirablement complémentaire
du sacrement de mariage. Comme si le Christ n'appelait pas des
prêtres selon son cœur, et non à l'aune de nos sensibilités
conjoncturelles… Comme si l'Occident, démuni de prêtres,
se croyait nombril de l'Eglise, alors que le nombre de vocations
va croissant à échelle planétaire. Le Pape François fera ce que
Dieu lui inspirera de bon pour l'humanité et pour l'Eglise.
Son Secrétaire d'Etat est à son service.
Ne pas éluder les questions cruciales et authentiques que pose le

célibat sacerdotal latin n'a jamais voulu dire remettre en question
la raison d'être de ce célibat sacerdotal! De même que la
communauté chrétienne est confiée aux prêtres, le célibat des
prêtres doit davantage être confié à la prière et à l'estime de tous
les baptisés.
Mgr Bernard Podvin
Porte-parole des évêques de France
 

dimanche 15 septembre 2013

EGLISE

JORDANIE
La Jordanie, exemple de coexistence religieuse
selon un expert de l’ONU
  
Amman (Agence Fides) – La Jordanie demeure un exemple de
modération et de tolérance dans le domaine de la coexistence
religieuse, même si la situation pourrait changer, « attendu que
la voix des radicaux tant dans le camp de l’islam que dans celui
du Christianisme semble prendre pied ».
C’est ainsi que le fonctionnaire de l’ONU Heiner Bielefeldt
a décrit l’état des relations entre les différentes communautés
religieuses présentes en Jordanie après sa récente visite de
10 jours dans le Royaume hachémite.
Au cours de son séjour en Jordanie, Heiner Bielefeldt a recueilli

directement des informations sur la liberté de religion et de
culte, confirmant l’image d’un pays où est encore substantiellement
garantie la tolérance religieuse, même s’il se trouve au cœur
d’une région dans laquelle la racine sectaire des conflits est
souvent alimentée de manière instrumentale afin de couvrir des
intérêts à caractère politique.
En Jordanie, les chrétiens représentent 3% de la population.

Heiner Bielefeldt a décrit les relations entre chrétiens et musulmans
dans le pays comme « positives et amicales » alors qu’il a
enregistré une croissance du nombre de stéréotypes négatifs
concernant la minorité shiite. Le fonctionnaire de l’ONU a invité
les autorités à abolir la mention « religion » sur les documents
d’identité.
(GV) (Agence Fides 14/09/2013)

mercredi 11 septembre 2013

POLITIQUE


CHILI IL Y A 40 ANS

Le 11 septembre 1973

Le 11 septembre 1973, à 6 h 00 du matin je me trouve dans une
rue de Santiago du Chili. Cette rue est perpendiculaire à la grande
artère qui longe le palais de la Moneda.
Arrivé très tard hier soir, j’ai passé la nuit dans un  petit hôtel de
cette rue. Un certain nombre d’indices soulignait déjà la veille,
10 septembre, que certains  bouleversements étaient en train
de se produire. A plusieurs reprises, notre bus qui venait du sud
avait été arrêté par des barrages de troncs d’arbres ou d’autres
matériaux.
Des équipes de police, des volontaires du gouvernement
précédaient notre véhicule et déblayaient ces obstacles.
Nous avançions en prenant ainsi beaucoup de retard.
A notre arrivée très tardive à Santiago, il n’était plus possible
d’aller loger au grand collège des Salésiens, la « Gratitud Nacional ».
On me déconseillait de chercher à circuler.

Je demandais donc de passer la nuit en cet endroit, et au petit
matin, me voici dans la rue. Je souhaite aller très rapidement
vers la Moneda qui est en face de moi, au bout de cette rue.
Je m’arrête au premier café déjà ouvert. Deux garçons et une
jeune fille qui sont là pour servir les clients sont incapables de me
répondre. Tous les trois pleurent. L’un d’entre eux parvient à
m’expliquer : « Ils viennent d’annoncer à la radio . L’armée et
l’aviation vont attaquer la Moneda.  Partez vite. Allez vous mettre
à l’abri. »

Ils n'ont pas pu me servir un café. Je ressors sur la chaussée et
je reprends ma marche.

Un bruit derrière moi. Je me retourne. Une colonne de chars
d’assaut se dirige lentement vers la Moneda. Je presse le pas  
sur le trottoir.  Aux fenêtres des étages, quelques personnes,
hommes et femmes, agitent ici ou là, des foulards au dessus des
militaires qui s’avancent avec leurs blindés.

Nous arrivons au croisement des deux rues. Des enfants et des
jeunes sont rassemblés sur un des trottoirs qui fait l’angle. Je leur
dis en passant : « Allez vous en ! Les blindés arrivent. Ils vont
tirer. »

Je revois cet adolescent qui me crie : « Non ! On reste ! On n’a
jamais vu la guerre ! »

Les avions arrivaient quelques minutes après, et bombardaient le
Palais. On allait retrouver mort le Président Allende.
J’avais le temps d’aller jusqu’à la Maison salésienne. Rapidement,
nous allions voir des camions chargés de personnes arrêtées.
Le coup d’état était en marche.

                                                                   Pierre Jarret

 

 

POLITIQUE

RUSSIE -

Message du Patriarche de Moscou
et de toute la Russie au Président américain
  

Moscou (Agence Fides) – A la veille du 12ème anniversaire des
attentats du 11 septembre 2001, le Patriarche de Moscou et de
toute la Russie, Cyrille I°, a envoyé hier un message au Président
américain Barak Obama, l’invitant à mettre de côté les plans
d’attaque militaire contre le régime syrien et à parier sur la voie
de la diplomatie afin de freiner le conflit syrien, ainsi que cela a
été suggéré ces derniers jours par les responsables de toutes les communautés religieuses, à commencer par le Pape François.
« L’Eglise orthodoxe russe – écrit Cyrille I° dans son message
au Président américain, diffusé par le Patriarcat et parvenu à
l’Agence Fides – connaît le prix des souffrances et des pertes en
vies humaines, après que notre peuple ait survécu au siècle dernier
à deux guerres mondiales dévastatrices ayant causé la mort de
millions de personnes et ruiné la vie à une multitude d’autres.
En outre, nous ressentons comme nôtre la douleur et les pertes
subies par le peuple américain dans le cadre des terribles attentats
du 11 septembre 2001 ».
Douze ans après ces événements aux effets géopolitiques encore actuellement déstabilisants, Cyrille I° s’adresse au Président Obama, en lui demandant d’écouter « les voix des chefs religieux qui, de manière unanime, s’opposent à toute interférence militaire dans le conflit

syrien » et l’invite à faire tout ce qui est en son pouvoir « pour
entamer au plus vite des négociations de paix ».
Selon le chef de l’Orthodoxie russe, une intervention militaire

extérieure en Syrie pourrait favoriser la conquête du pouvoir
de la part de forces radicales qui n’auront certes pas l’intention
de « garantir la coexistence interreligieuse au sein de la société
syrienne ».
A cet égard, le Patriarche exprime une préoccupation particulière
pour les chrétiens de Syrie, « qui, dans ce cas, seraient soumis à la
menace d’une extermination ou d’un exil de masse ».
C’est pourquoi – conclut Cyrille I°, en accord évident avec les
initiatives de la diplomatie russe – il est nécessaire de tirer profit
« des opportunités qui se sont ouvertes en vue d’une solution
diplomatique du conflit, opportunités qui impliquent un contrôle
de la part de la communauté internationale portant sur les armes
chimiques présentes en Syrie ».
Le Patriarche Cyrille I° et le Président Obama s’étaient rencontrés

à Moscou en juillet 2009. A cette occasion, le Patriarche avait
invité à mettre de côté les « sentiments anti-américains répandus
en Russie et les sentiments anti-russes diffus aux Etats-Unis »
au nom des valeurs chrétiennes partagées par les peuples russe et
américain. (GV)
                              (Agence Fides 11/09/2013)

mardi 3 septembre 2013

POLTIQUE

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

GOMA, VILLE MARTYRE


AFRIQUE/RD CONGO - Habitants des villages pris entre deux
feux dans la zone de la prochaine offensive militaire contre la
guérilla   

Kinshasa (Agence Fides) – « La population cherche à mener une vie normale tout en demeurant attentive à ce qui se passe car elle craint
toujours une nouvelle flambée de violence » déclarent à l’Agence
Fides des sources de l’Eglise depuis Goma, chef-lieu du Nord Kivu,
dans l’est de la République démocratique du Congo où l’armée
congolaise et les troupes de l’ONU conduisent actuellement une
offensive contre les guérilleros du M23.
Le gouvernement de Kinshasa – qui se base notamment sur des

rapports provenant d’organismes de l’ONU – accuse le Rwanda
d’appuyer le M23 et d’avoir envoyé des troupes à son secours.
Les autorités congolaises affirment en outre que ce sont des
militaires rwandais qui ont effectué un certain nombre de tirs
d’artillerie contre Goma au cours de ces dernières semaines.
Le Rwanda accuse à son tour la RDC d’avoir frappé son territoire, provoquant la mort d’au moins une personne.
Kigali a par suite déployé des troupes à la frontière avec la RDC,
faisant ainsi monter la tension.
« La semaine dernière, plusieurs personnes étaient préoccupées

face aux nouvelles faisant état d’une concentration de troupes
rwandaises à la frontière congolaise, tant il est vrai que certains
ne se sont pas rendus au travail par crainte de bombardements.
Mais maintenant, après l’avertissement lancé au Rwanda par le
Secrétaire général de l’ONU, la population s’est quelque peu
rassérénée » déclarent nos sources.
Alors que l’armée congolaise, appuyée par les troupes de l’ONU,

s’apprête à déclencher une nouvelle offensive contre le M23 dans
la zone de Kikumba – située à une trentaine de kilomètres de Goma –
la population des villages de la zone se trouve prise au piège entre
les deux belligérants.
« Nous avons parlé avec une personne appartenant à une Paroisse
d’un village de la zone, qui nous a dit que les habitants ne
parviennent pas à quitter la localité parce que la route est bloquée »
déclarent nos sources.
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Région des Grands Lacs, Mary Robinson, s’est rendue à Goma où elle
a affirmé que le M23 doit
mettre un terme à la violence et déposer les armes, comme cela lui
a été demandé par le Conseil de Sécurité des Nations unies.
« Les habitants de Goma se sont réjouis quelque peu
des déclarations de Mme Robinson mais ils attendent que l’on
passe des paroles à des actes concrets » concluent nos sources.
                     (L.M.) (Agence Fides 03/09/2013)

lundi 2 septembre 2013

EGLISE

CENTRAFRIQUE

Nouveaux témoignages de l’acharnement
contre les chrétiens,
par ailleurs engagés en faveur de la réconciliation

  
Bangui (Agence Fides)- Une délégation du Diocèse de Bouar s’est
rendue à Bohong – à 80 Km de Bouar,
dans l’ouest du pays – localité que, Dimanche 18 août, les prêtres
et les religieuses des Sœurs de la Charité
avaient été contraints d’abandonner (voir Fides 22/08/2013).
Selon un communiqué envoyé à l’Agence Fides, avant d’arriver à

Bouar, la délégation a rejoint Forte,
un village se trouvant sur la trajet où, face à l’église des baptistes,
elle a rencontré un groupe d’une cinquantaine de personnes réunies
pour effectuer le recensement des évacués rentrés de la forêt et
des maisons incendiées qui sont au total 206.
« En traversant le village de Forte, en silence, nous avons regardé

ces maisons et pensé à la souffrance des personnes qui, pendant la
saison de pluie doivent se cacher dans la brousse, de retour au
village ne trouvent que des scènes de désolation » indique le
communiqué.
« Le désastre commence à l’entrée de Bohong – continue le

communiqué. Là, aucune maison en paille appartenant aux habitants
non musulmans appelés « Gbaya » n’a été épargnée par les
militaires de la Séléka, venus de l’extérieur. Sur toute l’étendue de
la ville (sauf la partie musulmane) on assiste aux mêmes
scènes : les maisons sans toiture, les murs noircis et vides.
Plus de bruit, plus de mots, plus de joie… ».
Dans le village de Bohong, la délégation a pu constater que, dans

la Paroisse Sainte Jeanne Antide de Thouret, « le tabernacle et
l’autel en bon état, aucun dégât. Par contre, dans la sacristie
tous les objets du culte, les livres liturgiques… par terre ».
« Dans la maison des Sœurs, la chapelle profanée : le tabernacle
ouvert de force, les Hosties consacrées jetées par terre… ».
Parmi les édifices saccagés, se trouvent l’école catholique, le

dispensaire et le collège féminin. Un groupe de fidèles courageux
monte la garde afin d’empêcher de nouvelles profanations des
structures restantes de l’Eglise.
Les autres confessions chrétiennes ont subi des dommages

similaires.
Le communiqué se conclut cependant sur une note d’espérance :
« La Plate-forme Religieuse mise en place à Bouar en juillet
dernier, travaillera aussi pour la réconciliation et la paix entre les
différentes confessions religieuses présentes à Bohong et dans
les villages voisins ». (L.M.) (Agence Fides 31/08/2013)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

L' Agence "Fides" fait tout le possible pour couvrir tant
d'innombrables points chauds.
Quelle est cette rage qui s'empare d'un certain nombre de
personnes contre les chrétiens ?
Jean Paul II avait déjà perçu:"Le temps des martyrs n'est pas un
événement d'hier. C'est aujourd'hui !"
                              Pierre Jarret