lundi 27 juin 2011

ECRANS NOIRS 15e EDITION

DE TELS HOMMES 
CONSTRUISENT L'AFRIQUE
De g. à d.,M. L'ambassadeur du Tchad au Cameroun
 Salet le cinéaste de "Un homme qui crie,
Mag Eynem, sdb et journaliste
Il faut saluer Bassek Ba Kobbio et son équipe ! Ils viennent de clôturer la Quinzième Edition des « Ecrans Noirs » à Yaoundé (Cameroun ). Malgré nombre de critiques, ils ont rempli des salles et des espaces. Il suffisait de se  trouver sur les immenses terrains du Palais des Sports pour constater le soir des affluences considérables. Le cinéma africain mérite le « plein-air » dans la fraîcheur des nuits tombantes. Nous nous sommes retrouvés avec beaucoup de jeunes, enthousiasmés encore plus, non seulement pour de beaux films, mais aussi pour cette chance inouïe en faveur d'un public aussi populaire de pouvoir rencontrer des réalisateurs, des artistes, des caméramans et dialoguer avec eux. Bassek et son équipe ne sont pas seulement des gens qui aiment le cinéma. Ce sont de véritables éducateurs à ce moyen de communication, capable lui aussi d’éveiller les consciences à la construction d’un autre type de société.
Si tous les films n’ont pas la même valeur, il faut quand même noter que plusieurs de ceux que cette Edition nous a montrés, étaient de très grande classe. Le « Un homme qui crie » du Tchadien Mahamat Salet Haroun, (notre photo) soulève la douloureuse question de «  Guerre et Paix », non pas dans la déjà lointaine histoire de Russie, mais bien au Tchad d’aujourd’hui. « Un pas en avant, les dessous de la corruption » démontre le courage peu commun d’ un cinéaste béninois et de  jeunes artistes découvrant le combat politique dans une Afrique où tout est fait pour acheter les consciences, avec le concours « à ciel ouvert » de ce qu’on a l’habitude de désigner comme les « puissances colonisatrices ». Nous avons admiré aussi « Le voyage à Alger ». Son réalisateur, l’algérien Adelkrim Bahloul a décroché « L’Ecran d’Or », tandis que le prix de la meilleure performance arrivait dans les mains du Béninois Sylvestre Amoussou, pour son double rôle de réalisateur et acteur dans le long métrage « Un pas en avant, les dessous de la corruption ».
Mme la Ministre de la Culture était présente. Il faut souhaiter qu’elle puisse trouver la volonté politique de rouvrir des salles de cinéma au Cameroun. Avoir accepté de toutes les supprimer n’est certainement pas « Un pas en avant » pour un pays meilleur, ni un choix idéal pour arrêter « la corruption ». Il existe aujourd’hui de magnifiques messages à faire passer sur les écrans, pour une large éducation des peuples à la beauté, à la bonté, et à l’éveil au Bien Commun.
                                     Jean Baptiste Beraud, sdb

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire