mardi 15 décembre 2015

POLITIQUE

BURUNDI

Centaines de cas

d’exécutions sommaires

et spectre du conflit ethnique
   
Bujumbura (Agence Fides) – De 150 à 200
personnes ont été retrouvées mortes dans le
cadre de ce qui sembleraient être des exécutions
sommaires à Bujumbura et dans la Bujumbura
rurale, zone périphérique de la capitale du
Burundi. C’est ce qu’indiquent à l’Agence Fides
des sources locales qui demandent à conserver
l’anonymat pour raisons de sécurité.
« Officiellement, le nombre des morts est de 87

mais la société civile et d’autres affirment que
les morts retrouvés dans les rues sont entre 157
et plus de 200. Selon les autorités, les personnes
tuées, en majorité des jeunes, étaient armées.
Mais ces armes n’ont pas été montrées
publiquement » soulignent nos sources.
« Une bonne partie de ces cadavres ont été
trouvés les mains liées dans le dos et ayant reçu
des balles dans la tête, ce qui constitue le clair
signal d’une exécution sommaire ». « Le nombre
des personnes tuées de cette manière pourrait
être encore plus important parce que l’on
soupçonne l’existence de fosses communes »
ajoutent nos sources.
La vague d’exécutions sommaires – dont on

soupçonne qu’elle soit plus le fait de la police
que de l’armée – fait suite à l’assaut coordonné
mené contre trois camps militaires de
Bujumbura au cours de la nuit du 10 au 11
décembre (voir Fides 11 et 12/12/2015) de la
part d’un important groupe de rebelles.
« L’assaut a été repoussé mais une grande partie
des rebelles est parvenue à retourner dans ses
caches dans la montagne » déclarent nos sources,
selon lesquelles ce qui est recherché est le
déclenchement d’un nouveau conflit ethnique.
« La majorité des personnes tuées est constituée
de Tutsis. Des manifestations contre le troisième
mandat du Président Pierre Nkurunziza ont eu
lieu tant dans les quartiers Hutu que dans les
quartiers Tutsis. La crise actuelle est par suite
politique et non pas ethnique. Mais, en frappant
en majorité l’opposition Tutsie, et en épargnant
jusqu’à présent les Hutus, on veut tenter
d’ethniciser la crise ».
Selon les sources de Fides, « depuis le début de

la crise déclenchée par le troisième mandat du
Président obtenu en violation de la Constitution
le 26 avril dernier, ce sont entre 500 et 600
personnes qui ont été tuées auxquelles il
convient d’ajouter les évacués et les burundais
réfugiés dans les pays voisins ».

(L.M.) (Agence Fides 14/12/2015)

samedi 12 décembre 2015

POLITIQUE

BURUNDI

Exécutions sommaires

à Bujumbura après l’assaut d’hier

contre trois casernes
  
Bujumbura (Agence Fides) – Au moins 35
cadavres ont été retrouvés à Nyakabiga, l’un des
quartiers de Bujumbura, la capitale du Burundi,
dans le cadre de ce qui semblent avoir été des
exécutions sommaires, selon ce qu’indiquent à
l’Agence Fides des sources locales depuis
Bujumbura, qui est encore bloquée après les
violents combats ayant eu lieu entre les militaires
et la police d’un côté et des groupes rebelles de
l’autre, groupes qui ont attaqué trois casernes au
cours de la nuit du 10 au 11 décembre
(voir Fides 11/12/2015).
Le bilan officiel de ces affrontements est de 15
morts dont 12 dans les rangs des rebelles.
« Il est probable que les victimes pourraient être

plus nombreuses parce que toutes n’ont peut-être
pas été retrouvées » déclarent nos sources, qui
ont demandé à conservé l’anonymat pour raisons
de sécurité. « L’assaut donné à trois casernes de
la capitale démontre désormais que les forces de
sécurité sont toujours plus divisées entre les
partisans du troisième mandat du Président et
ceux qui s’y opposent. Les assaillants ont
bénéficié de complicités à l’intérieur des
structures militaires. Les assauts ont été
repoussés mais les rebelles sont toutefois
parvenus à prendre possession de différents
armes volées dans les arsenaux des casernes
attaquées ».
Nos interlocuteurs ajoutent que « au moins 100

agents de police ont déserté dernièrement tout
comme des militaires. La tension est toujours
plus élevée et un prêtre en a même fait les frais,
ayant été roué de coups par un agent de police à
Bujumbura voici deux jours ».

(L.M.) (Agence Fides 12/12/2015)

vendredi 11 décembre 2015

POLITIQUE

BURUNDI - Assauts contre
les casernes de la capitale,
repoussés selon le gouvernement
  
Bujumbura (Agence Fides) – De violents
combats ont eu lieu cette nuit et de matin à
Bujumbura, capitale du Burundi, où les rebelles
qui s’opposent au troisième mandat du Président
Pierre Nkurunziza, ont attaqué l’ensemble des
casernes de la capitale (Muha, Ngagara et
ISCAM). Selon les informations recueillies par
l’Agence Fides, les combats ayant débuté vers
04.00 cette nuit ont été particulièrement violents
mais les forces fidèles au Président Nkurunziza
affirment avoir repoussé les assaillants
provoquant des pertes dans leurs rangs.
Selon un porte-parole présidentiel, les attaquants

entendaient libérer les détenus de la prison
centrale de Bujumbura, les assauts contre les
camps militaires ayant en réalité constitué une
diversion. Les rebelles semblent avoir pu
compter sur des complicités à l’intérieur des
structures militaires attaquées.
Le 9 décembre, avaient circulé des rumeurs

relatives à l’imminence d’un coup d’Etat et on
avait constaté un fort accroissement des forces
de sécurité déployées dans la capitale.

(L.M.) (Agence Fides 11/12/2015)

jeudi 10 décembre 2015

POLITIQUE

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Pour l’Archevêque de Bangui,

 « le Pape a profondément marqué
la communauté musulmane »
  
Bangui (Agence Fides) – « Le Pape est venu en
pèlerin pour nous inviter à la paix. Maintenant,
nous devons nous-mêmes nous faire pèlerins de
paix dans notre propre pays » déclare à l’Agence
Fides S.Exc. Mgr Dieudonné Nzapalainga,
Archevêque de Bangui, capitale de la République
centrafricaine, expliquant sa décision de
parcourir à pieds le quartier musulman KM5
après les tensions de ces jours derniers suite à
l’exclusion de la candidature de l’ancien
Président François Bozizé aux élections
présidentielles (voir Fides 09/12/2015).
« Hier, j’ai fait arrêter la voiture et j’ai continué

à pieds dans le quartier KM5 en compagnie de
jeunes, dans une caravane de la paix, en saluant
ceux que nous rencontrions sur notre passage.
Nous devons faire tomber le mur de la peur et de
la défiance pour aller à la rencontre de l’autre,
en le saluant et en parlant avec lui » explique
Mgr Nzapalainga.
« J’ai cheminé dans le quartier comme un pèlerin

de paix, invitant les uns et les autres à s’accueillir,
à se pardonner et à reconstruire le pays sur la
base de la réconciliation que nous pouvons
traduire dans le terme de Miséricorde que le
Pape François est venu nous proposer ».
A propos de la visite que le Saint-Père a effectué

dans le pays, Mgr Nzapalainga affirme que « ce
sont d’abord les musulmans qui disent : « le Pape
est venu, nous voulons la paix, nous ne voulons
plus la guerre ». Le Pape a marqué profondément
la communauté musulmane. Il est significatif que
les jeunes musulmans du quartier KM5 aient
déposé les armes pour parler avec leurs frères
chrétiens ». « L’esprit que nous a donné le Pape
continue donc à souffler sur le pays » conclut
Mgr Nzapalainga.

(L.M.) (Agence Fides 10/12/2015)

jeudi 26 novembre 2015

POLITIQUE

COREE DU SUD -

Initiative de prière pour le Jubilé

en faveur de la Corée du Nord
  
Séoul (Agence Fides) – « L’Eglise en Corée du
Nord est dans mon cœur » : tel est le nom de la
nouvelle initiative de prière lancée au sein de
l’Archidiocèse de Séoul. Ainsi que cela a été
indiqué à Fides par le Bureau des
Communications de l’Eglise locale, l’initiative a
été diffusée dans toutes les communautés
paroissiales qui s’engagent à se souvenir
quotidiennement dans la prière, au cours de
l’ensemble du Jubilé de la Miséricorde, de la
communauté des catholiques présente en Corée
du Nord.
« L’année 2015 marque le 70ème anniversaire de

la division de la Corée. En se préparant à célébrer
le Jubilé de la Miséricorde, l’Archidiocèse de
Séoul veut faire mémoire de l’Eglise catholique
en Corée du Nord, qui depuis lors vit des temps
difficiles ». L’initiative spéciale de prière a été
annoncée le 24 novembre au travers d’une Messe
en la Cathédrale de Myeongdong.
« En tant qu’Archevêque de Séoul et

Administrateur apostolique de Pyongyang, je
n’ai jamais oublié l’Eglise catholique en Corée
du Nord et les frères et sœurs qui s’y trouvent. Ils
ont toujours été dans mes prières et demeurent
dans nos cœurs » a déclaré S.Em. le Cardinal
André Yeom Soo-jung, en célébrant la Messe.
« La péninsule coréenne est l’une des régions
qui ont le plus besoin de la miséricorde de Dieu.
J’invite tout un chacun à s’unir à ce mouvement
de prière, en conservant à l’esprit les fidèles
catholiques du Nord, et en montrant notre amour
et notre préoccupation pour eux au travers de
prières continuelles » a-t-il remarqué. Les fidèles
sont invités à réciter chaque jour la « Prière pou
r la Paix et la Réconciliation ».
Selon les chiffres officiels, après la seconde

guerre mondiale et la libération de l’occupation
japonaise, 57 Paroisses existaient en Corée du
Nord et environ 5.200 catholiques y résidaient.
Après la guerre de Corée cependant, l’Eglise
catholique du nord a subi des persécutions de la
part du gouvernement et à ce jour, on estime qu’il
ne reste plus qu’un petit nombre de catholiques
qui vivent la foi en cachette.
(PA) (Agence Fides 26/11/2015)

mardi 24 novembre 2015

POLITIQUE

BANGUI


(ANS – Bangui) – A quelques jours de la visite
du Pape dans la République Centrafricaine,
partageons le témoignage du Père Salésien Désiré
Adjeckam, Directeur du Centre de Formation et
de l’Institut Salésien d’Education Secondaire
« Don Bosco » de Damala, à Bangui, sur les
activités des Salésiens au pays. Activités qui ont
été rendues possibles en grande partie grâce au
soutien reçu de la campagne «Espaces de Paix.
Ecoles pour la réconciliation dans la République
Centrafricaine ».

Depuis début septembre 2015, 250 enfants en
situation de vulnérabilité, certains ex-combattants,
ont été envoyés par l’UNICEF au Centre de
Formation Don Bosco de Damala, comme partie
du programme pour leur récupération et formation.
Le groupe comprend 91 ex-combattants – 66
garçons et 25 filles.

Ils ont commencé la première phase de formation
qui consiste dans l’alphabétisation scolaire, avec
4 éducateurs qui les accompagnent : un pour
l’alphabétisation, un pour les arts plastiques, un
pour l’enseignement de la morale religieuse et un
pour le sport. Il faut noter que, avant la formation,
tous sont soumis à un traitement médical pour la
prévention de maladies transmissibles et
épidermiques. Il y a aussi un plan sanitaire pour
l’accompagnement psychologique des mineurs.

Ils sont très heureux de recevoir cette formation.
Certains disent que la raison que les avait portés
dans les groupes armés était le fait qu’ils ne
savaient que faire dans la vie et ils se sentaient
obligés à prendre les armes. Mais il y en a aussi
qui espère, dans l’avenir, de devenir un
professionnel et un bon citoyen.

Beaucoup parmi eux regrettent ce qu’ils ont vécu
et ils sont engagés à aider les familles et les
enfants qui se trouvent dans la même situation,
D’autres disent qu’ils ont été manipulés et parfois
obligés à le faire par les « chefs locaux »

Actuellement, les enfants qui ont commencé la
première phase de la formation la clôtureront le
30 novembre. Du 1er décembre 2015, ceux qui
participeront à la deuxième phase se consacreront
essentiellement à l’apprentissage d’un métier.

Les enseignants ont déjà préparé les programmes
prévus pour les différentes lignes de formation.
Cependant, ils doivent aussi approuver un test
d’orientation pour aider les élèves dans le choix
des professions offertes par le Centre Don Bosco :
menuiserie, agriculture et élevage, mécanique,
écoles pour chauffeurs, pour électriciens, maçons,
pour tailleurs et informatique.

La première conclusion que l’on peut en tirer est
qu’ils sont heureux de recevoir cette formation.
La preuve en est qu’ils sont toujours ponctuels, ils
arrivent chaque matin une demi-heure avant le
début des leçons.

Publié le 19/11/2015 
(ANS -Agence de Nouvelles des Salésiens de Don Bosco)

mardi 17 novembre 2015

POLITIQUE

ALGERIE -

Pour l’Episcopat,

 « les attentats de Paris ne doivent
pas

donner raison à ceux qui savent

 s’en servir pour instiller la haine »
  
Alger (Agence Fides) – « Vivant parmi les
musulmans, nous sommes témoins de leur
condamnation et de leur profonde humiliation de
savoir que ces actes ont été commis au nom de
l’islam » écrivent les trois Evêques d’Algérie,
dans une lettre envoyée à S.Exc. Mgr Georges
Pontier, Archevêque de Marseille et Président
de la Conférence des Evêques de France, et à
S.Em. le Cardinal André Vingt-Trois,
Archevêque de Paris, dans laquelle ils
condamnent les actes terroristes perpétrés à Paris
au soir du 13 novembre.
Dans leur missive, également parvenue à Fides,

Leurs Excellences NN.SS. Paul Desfarges,
Claude Rault et Jean Paul Vesco, respectivement
Evêque de Constantine et Administrateur
apostolique d’Alger, Evêque de Laghouat et
Evêque d’Oran, manifestent leur indignation
pour les attentats « planifiés de manière
diabolique ».
En exprimant leur « profonde compassion » aux

familles et aux amis des victimes, les Evêques
réaffirment leur conviction selon laquelle « rien
ne peut justifier ce massacre » et que « la
revendication de cette horreur perpétrée par une
organisation terroriste trop bien connue se cache
*derrière des prétextes religieux absolument
injustifiables ».
« Avec nos condoléances – ajoutent les Evêques

– nous exprimons également la crainte de voir se
confirmer et se renforcer les sentiments de
xénophobie et les attitudes anti-musulmanes qui
pèsent durement sur les fidèles de l’islam ».
« Nous espérons que ces actes innommables ne

donneront pas raison à ceux qui savent s’en
servir pour instiller la haine » concluent les
Evêques d’Algérie, qui affirment au contraire le
désir de « démontrer que la fraternité est possible
et que nos différences n’empêchent pas la
communion des cœurs et des esprits ».
(L.M.) (Agence Fides 17/11/2015)

mardi 10 novembre 2015

POLITIQUE

MYANMAR 

Commentaires de l’Evêque
de Pathein

au lendemain des élections,

source « de nouvelles espérances

pour un avenir d’unité
au sein de la nation »
  
Yangon (Agence Fides) – « Nous nourrissons
de grandes espérances. Une nouvelle ère s’ouvre
pour notre pays, dont nous souhaitons qu’elle
soit marquée par l’unité. La population est
heureuse et il ne semble pas qu’existent des
risques de coup de main des militaires ». C’est
ce que déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr
John Hsane Hgyi, Evêque de Pathein, l’un des
Diocèses du Myanmar, au lendemain des
élections démocratiques. Dans le cadre du
scrutin du 8 novembre, le parti du Prix Nobel de
la Paix, Aung San Suu Kyi a triomphé. La
victoire de la Ligue nationale pour la Démocratie
 est confirmée par les premières données
officielles qui évoquent un résultat s’établissant
entre 60 et 70% des voix, même si les données
définitives seront disponibles seulement dans
quelques jours.
De son côté, le Parti d’union, de solidarité et de

développement, conduit par l’ancien Président et
Général en retraite Thein Sein, a admis sa défaite,
affirmant qu’il entend coopérer pour le bien futur
de la nation.
L’Evêque de Pathein affirme que « les élections

ont été fondamentalement pacifiques et le peuple
a pu exprimer ses préférences. La nouvelle ère
démocratique apporte le changement et la liberté
dont pourra bénéficier également l’Eglise
catholique et sa mission d’annonce de
l’Evangile. Les fidèles catholiques sont heureux
comme tous les autres citoyens. Nous confions
dans un avenir fait d’unité, de réconciliation et
d’harmonie. Tels sont les défis pour l’avenir du
pays que nous pourrons affronter avec un courage
renouvelé et une confiance revigorée avec la
contribution de toutes les composantes de la
société ». (PA) (Agence Fides 10/11/2015)

mardi 3 novembre 2015

FAMILLE SALESIENNE

TURIN- ARCHIVES SDB

Don BERRUTI, Conseiller Général de Don RICALDONE,
4e Successeur de Don Bosco, 1932-1951.

Berruti parlava alle FMA sul coinvolgimento delle due
congregazioni salesiane nelle opere dell’immediato
dopoguerra, averttendo : « Fra anni, i fatti attuali, se non
saranno registrati, potranno sembrare fantasie e non realtà.
Documentiamo, dunque, anche per i posteri ».
Conferenza del Rev.do Don Berruti alle Ispetrici,
Torino, 30 ottobre 1946, in AGEMA.

 

Don Berruti parlait aux Filles de Marie Auxiliatrice sur
l’association des deux congrégations salésiennes dans les
œuvres de l’immédiate après-guerre. Il affirmait :  « Dans
quelques années, si les événements actuels ne sont pas
enregistrés, ils pourront sembler des fantaisies et non pas la
réalité. Assurons donc cette documentation pour ceux qui
viendront après nous. »

(Conférence du Révérend Don Berruti aux Provinciales,
Turin , 30 octobre 1946, dans AGEMA)

dimanche 1 novembre 2015

EGLISE

VATICAN

L’exemple du Bienheureux
Mgr Romero,

exemple pour une annonce

renouvelée de l’Evangile
   
Cité du Vatican (Agence Fides) – « Quelques
semaines avant le début du Jubilé extraordinaire
de la Miséricorde, l’exemple de Mgr Romero
doit constituer pour sa bien-aimée nation un
stimulus pour une annonce renouvelée de
l’Evangile de Jésus Christ, l’annonçant de
manière à ce que toutes les personnes Le
connaissent, pour que l’amour miséricordieux
du Divin Sauveur pénètre le cœur et l’histoire de
son bon peuple ». Telle est l’exhortation que le
Saint-Père François a adressé aux participants au
Pèlerinage provenant du Salvador, en signe
d’action de grâce pour la Béatification de S.Exc.
Mgr Oscar Arnulfo Romero, intervenue le 23
mai dernier.
Dans son discours aux pèlerins, reçus en

Audience le 30 octobre, le Pape a fait mémoire
de Mgr Romero comme d’un « bon pasteur, plein
d’amour de Dieu et proche de ses frères », qui en
est arrivé « à donner sa vie de manière violente,
alors qu’il célébrait l’Eucharistie, sacrifice de
l’amour suprême, scellant de son sang l’Evangile
qu’il annonçait ».
Aujourd’hui encore, « le sang d’un grand

nombre de chrétiens martyrs continue, de
manière dramatique, à être répandu dans le
champ du monde dans l’espérance certaine qu’il
portera du fruit au travers d’une récolte
abondante de sainteté, de justice, de
réconciliation et d’amour de Dieu ». Après avoir
rappelé que « l’on ne naît pas martyre. Il s’agit
d’une grâce que le Seigneur accorde et qui,
d’une certaine manière, concerne tous les
baptisés », le Pape François a expliqué que « le
martyr est un frère, une sœur, qui continue à
nous accompagner dans le mystère de la
communion des Saints et qui, uni au Christ, ne
devient pas étranger à notre pèlerinage terrestre,
à nos souffrances et à nos angoisses ».
Enfin, le Pape a mis en évidence le fait que le

martyre de Mgr Romero n’a pas eu lieu
seulement au moment de sa mort « parce qu’une
fois mort, il a été diffamé – j’étais un jeune
prêtre et j’en ai été témoin – calomnié, sali. Son
martyre fut poursuivi également par ses frères
dans le sacerdoce et dans l’épiscopat ».

(SL) (Agence Fides 31/10/2015)
Links:
Texte intégral du discours du Saint-Père

(en espagnol)http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2015/10/30/0840/01873.html

samedi 31 octobre 2015

EGLISE

KENYA

Souhaits du Président

de la Conférence épiscopale
à l’approche de la visite du Pape
  
Nairobi (Agence Fides) – La visite du Pape
François aidera à renforcer la cohésion nationale
menacée par les attaques terroristes, la corruption
et des politiques visant à la division en exploitant
l’élément ethnique. C’est ce dont sont convaincus
les Evêques du Kenya qui multiplient
actuellement les appels et les indications aux
fidèles en vue de la visite du Pape François dans
le pays du 25 au 27 novembre.
S.Exc. Mgr Philip Anyolo, Evêque d’Homa Bay

et Président de la Conférence épiscopale du
Kenya, a invité les kenyans à accueillir la visite
du Pape comme un don de Dieu, afin de recevoir
la Grâce portée par le Vicaire du Christ.
Le Coordinateur du Comité chargé de la

préparation de la visite du Pape, M. Stephen
Okello, a annoncé que le Saint-Père tiendra des
rencontres interreligieuses avec des musulmans,
des hindous, des appartenants aux religions t
raditionnels et rencontrera les responsables des
principales confessions chrétiennes afin de
réduire la radicalisation et d’accroître l’esprit de
tolérance et de respect mutuel.
M. Okello a souligné en particulier que le Pape

rencontrera les victimes du recrutement forcé au
sein de groupes armés tels que les Shabaabs,
« les encourageant à canaliser leurs énergies et
leur enthousiasme dans la juste direction ».
Un autre point important de la visite du Pape

François sera la rencontre avec les habitants des
quartiers pauvres de Nairobi, où il renouvellera
l’appel selon lequel « les pauvres ne peuvent
être abandonnés ou ignorés » et que « des
politiques allant à leur détriment ne peuvent être
appliquées ».

(L.M.) (Agence Fides 26/10/2015)

jeudi 29 octobre 2015

FAMILLE SALESIENNE


VOLANT André SDB

 André est né en France, le 17 janvier 1930 à Arzal, dans le
Morbihan, au Nord de St-Nazaire, dans une famille rurale très
modeste. Aîné de la famille, André la verra s'enrichir encore
de 6 autres enfants : au total, 3 garçons, 4 filles. Sa sœur
Thérèse, religieuse de la Congrégation de la Présentation de
Broons, est décédée en 2004. Son frère Marcel, ouvrier
agricole, est décédé en 2010.

A 13 ans, grâce à l'appui financier d'une famille généreuse du
village, André peut entrer au Petit séminaire de Ploërmel et y
fait ses études secondaires. Dans l'année de ses 19 ans, son
désir vocationnel se précise : s'occuper des jeunes à la manière
de Don Bosco ! Il demande alors à faire son entrée dans la
Congrégation religieuse des Salésiens. Il est envoyé à l'Institut
Missionnaire de Coat-an-Doc'h, près de Guingamp. Sa
demande d’entrée est acceptée. Il rejoint le noviciat des
Salésiens situé alors au Château de Dormans. Sa profession
religieuse du 13 septembre 1952 fait de lui un  « Salésien de
Don Bosco». En 1959, André s’engage définitivement pour la
vie chez les salésiens. Il rejoint alors la ville de Lyon pour ses 4
années d’études de théologie.

Le 30 mars 1963, il est ordonné prêtre à Coat-an-Doc’h, là où
il a vécu sa première année de contact avec les Salésiens.
Désormais, il va servir durant 49 années, au travers des
différentes responsabilités ou missions qui lui seront confiées.
On le trouvera successivement à Caen,  en Suisse, à Morges,
puis à Fribourg, De 1975 à 1978, il est économe et préfet de
discipline... au Prieuré de Binson Son supérieur provincial
décide alors d’en faire un « missionnaire ».          

Et voilà comment André, ayant donné son accord, partit au
Gabon... Il va au séminaire de Sindara. Dès l’année suivante, il
rejoint la communauté paroissiale salésienne de Fougamou,
petite bourgade situé à 20 km de là. Il y restera 5 années
attelé au ministère paroissial, mais aussi chargé de diriger la
menuiserie paroissiale, car il faut manger ! La compagnie
aérienne Air-Gabon avait même trouvé en lui un responsable
fiable et efficace pour son aérodrome local. Son séjour au
Gabon se terminera par une dernière année à Libreville, la
capitale : on venait de confier aux Salésiens, de manière
transitoire, le grand lycée catholique de la ville : il fallait
remettre de l’ordre y compris sur le plan matériel et le Père
André VOLANT en accepta provisoirement la tâche d’intendant
et de responsable matériel.

En septembre 1985, après 7 ans d’Afrique, André retrouve
définitivement la France. Le lundi 10 décembre 2012, vers
14h30, venant à peine de monter sur sa petite échelle pour
changer une ampoule, un malaise provoqua sa chute fatale à
la renverse... Le SAMU promptement arrivé, essaya mais en
vain de le sortir du coma où il était tombé.

Texte d’auteur français inconnu adapté par JB Beraud.

 

 

 

mardi 27 octobre 2015

DANS L'ESPRIT


LE CARDINAL MARTINI,
hier archevêque de MILAN (Italie)

« Avoir la foi ne signifie pas prier quelquefois, aller à
l’église, ni non plus fréquenter le patronage de la
paroisse, aider un peu les gens, invoquer les saints la
veille des examens. Le grain de foi qu’il nous faut est
tout autre. Cela veut dire mettre sa vie entre les mains
de Dieu, jouer son existence sur le Dieu vivant(…) ;
c’est tout parier sur Jésus-Christ… »

Cardinal MARTINI, « Repartir de Dieu (1995) »

 

lundi 26 octobre 2015

POLITIQUE

AFRIQUE
 
ILS NE SAVENT PAS S’EN ALLER

« De mon point de vue, l’un des plus graves échecs
culturels dans l’histoire de notre Continent
(ndlr. L’Afrique) tient au fait que les vieillards ne
savent pas s’en aller. Chez nous, loin d’être une
source de sagesse, la vieillesse est devenue un
passe-droit et un facteur aggravant d’incontinence.
L’Afrique est dominée par des vieillards pervers qui
n’en finissent pas de s’arc-bouter…

Ce faisant, ils bloquent le processus naturel de
transition générationnelle, sans lequel, toute société
humaine, très vite, s’atrophie et perd de sa sève
créatrice. Ceci a évidemment des effets désastreux
sur le plan social et politique… »

(Achille MBEMBE, penseur africain, lauréat du Prix
« Geschwister Scholl », cité dans « Le Messager »,
du jeudi 15 octobre 2015)

 

dimanche 25 octobre 2015

POLITIQUE


LE PAPE François aux USA

Mercredi 23 septembre 2015, le Pape a annoncé sa
tournée aux USA, en se présentant comme
« fils de famille d’immigrants ».

Le Père Alejandro Solalinde, prêtre mexicain,
défenseur des droits de l’homme et directeur
d’une auberge qui vient en aide aux migrants dans
l’Etat de Oaxaca… :« Le pape a fait exactement la
même chose que Jésus qui s’identifiait lui aussi aux
migrants. Les Etats-Unis, c’est un pays de migrants,
fondé par des migrants et qui recevra des migrants
dans le futur.
Les choses ne peuvent être autrement… »

(La Croix du v. 25 septembre 2015, article
de Nancy Caquette)

 

POLITIQUE


ILS FONT LA PAIX

Le gouvernement colombien annonce un accord
de paix avec les Forces armées révolutionnaires  
de Colombie (FARC) d’ici à mars 2016.

Il a signé avec la guérilla marxiste à Cuba, un
accord qui fixe le sort que la justice colombienne
va réserver aux guerilleros…

Le Pape avait dit à Cuba : « S’il vous plaît, nous
n’avons pas le droit de nous permettre un échec
de plus sur ce chemin de paix et de
réconciliation… »

Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, président de
la conférence épiscopale colombienne avait
rencontré les représentants des FARC à
la Havane le 18 août.

(Dans la Croix du v 25 09 2015)

mardi 20 octobre 2015

FAMILLE SALESIENNE


GUENE CLAUDE

Salésien de Don Bosco, prêtre

(7 janvier 1934 - 4 mars 2011)

Claude est né le 7 janvier 1934 à Mantes-la-Jolie, dans la
banlieue parisienne, deuxième des quatre enfants de Lucien
Guéné et Marguerite Caully.
Il rentre chez les salésiens à Paris, au Foyer de la rue Crillon,
le 1er octobre 1948, puis passe 4 ans au séminaire d’aînés
à Maretz, au nord de la France, de 1952 à 1956.

Le 25 août 1956, il entre au noviciat de Dormans, près de
Reims, et prononce ses premiers vœux de religieux salésien
le 4 septembre 1957.
Le 15 avril 1967, dans l’église du Sacré Cœur de Mantes-la-Ville,
où il a été baptisé, Claude est ordonné prêtre par Mgr Renard,
évêque de Versailles.

Le 30 juin 1969, il débarque à Pointe-Noire au Congo. Il y
travaillera six ans. Il est ensuite deux ans à Brazzaville.
De 1977 à 1978, il passe un an à Paris et repart à Brazzaville
pour un an. De 1979 à 1988, il est à Fougamou, au Gabon, et
de 1988 à 1996, à la Paroisse Ste Barbe de Port-Gentil.

Le 3 juin 1996, il revient en France à la Paroisse St Jean Bosco
de Paris. Le 25 février 1997, il repart en Afrique, cette fois pour
 la Paroisse St Jean de Bangui en République Centrafricaine.

Le 15 octobre 1998, il doit rentrer en France, bien fatigué.
Après un temps à la communauté de l’Ecole d’Agriculture de
Ressins, près de Roanne, dans la Loire, il doit rejoindre la
Résidence de Toulon pour les salésiens âgés. Il y décèdera le 4
mars 2011.  

Recueilli par JB Beraud d’après la notice du P. Jean Laporte, sdb,

PS – Les personnes qui auraient des éléments sur la vie de
Claude peuvent les adresser à JB Beraud, sdb, Archiviste ATE.
Merci.

(« ILS ONT FAIT L’ATE »)