mercredi 31 décembre 2014

EGLISE

VATICAN

Les operateurs pastoraux

tués durant l'année 2014
  
Cité du Vatican (Agence Fides) –

Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2014, 26 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde soit 3 de plus qu’au cours de l’année précédente. Pour la sixième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique. Au cours de ces dix dernières années (2004-2013), ce sont 230 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde, dont 3 Evêques.
En 2014, sont morts de manière violente 17 prêtres, 1 religieux, 6 religieuses, 1 séminariste et 1 laïc. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 14 opérateurs pastoraux – 12 prêtres, 1 religieux et 1 séminariste ; en Afrique, ont été tués 7 opérateurs pastoraux – 2 prêtres et 5 religieuses ; en Asie, ce sont 2 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre et une religieuse ; en Océanie, le bilan est de 2 opérateurs pastoraux tués – un prêtre et un laïc alors qu’en Europe, il est d’un prêtre tué.
Nous ne pouvons pas ne pas faire mémoire par ailleurs de ceux qui ont été tués non de la main d’un malfaiteur mais par le virus Ebola, qui fait actuellement des milliers de victimes en Afrique occidentale, où les structures catholiques, pas seulement de nature sanitaire, se sont mobilisées depuis le tout début de l’épidémie. La Famille religieuse de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu a perdu au Liberia et en Sierra Leone quatre confrères, une religieuse et treize collaborateurs des hôpitaux de Monrovia et de Lunsar, qui ont contracté le virus dans le cadre de leur généreux engagement d’assistance des malades. « Nos confrères ont donné leur vie pour les autres, comme le Christ, jusqu’à mourir contaminés par cette épidémie » a écrit le Frère Jesús Etayo, Prieur général. Un sort analogue est échu aux six missionnaires italiennes des Sœurs des Pauvres de Bergame, mortes au Congo en 1995 après avoir contracté le virus Ebola pour ne pas laisser la population sans assistance médicale. Pour elles, a été ouvert en 2013 un procès de béatification.
Comme cela est déjà le cas depuis longtemps, les chiffres publiés par Fides ne concernent pas seulement les missionnaires ad gentes stricto sensu mais l’ensemble des opérateurs pastoraux morts de manière violente. Le terme de « martyrs » n’est pas employé de manière voulue, si ce n’est dans son sens étymologique de « témoins » afin de ne pas entrer dans le mérite en ce qui concerne le jugement que l’Eglise pourra éventuellement donner sur certains d’entre eux ainsi qu’à cause de la quantité limitée de nouvelles qu’il est possible de recueillir sur leur vie et les circonstances de leur mort.
Encore une fois, la majeure partie des opérateurs pastoraux tués en 2014 a trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, agressés par ailleurs avec cruauté et férocité, signe du climat de dégradation morale, de pauvreté économique et culturelle, d'intolérance dans lesquels ils vivaient. Dans ces contextes, similaires à toutes les latitudes, la violence et le manque d'un respect minimum pour la vie humaine deviennent une règle de vie. Aucun d'entre eux n'a accompli d'actions ou de gestes éclatants mais tous ont vécu avec persévérance et humilité l'engagement quotidien consistant à témoigner du Christ et de Son Evangile dans de telles situations. Certains ont été tués par les personnes mêmes qu'ils aidaient, d'autres ont ouvert leur porte à ceux qui demandaient de l'aide et ont par suite été agressés. D'autres encore ont perdu la vie au cours d'un vol, alors que les mobiles de nombreuses autres agressions et enlèvements ayant connu une fin tragique demeureront peut-êtr e pour toujours inconnus.
En 2014, ont été condamnés les commanditaires de l'assassinat de l'Evêque de La Rioja (Argentine), S.Exc. Mgr Enrique Angelelli, 38 ans après les faits, qui fut maquillé en accident de la route. Ont également été condamnés les commanditaires et les exécuteurs matériels du meurtre de Mgr Luigi Locati, Vicaire apostolique d'Isiolo (Kenya), assassiné en 2005. Ont par ailleurs été arrêtés les responsables de la mort du Recteur du Séminaire de Bangalore (Inde), le Père Thomas, tué en 2013.
Le sort d'autres opérateurs pastoraux enlevés ou disparus est encore l'objet de préoccupation. C'est le cas en particulier des trois prêtres congolais Augustins de l'Annonciation, enlevés au Nord Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo en octobre 2012, dont on est sans nouvelles, mais aussi du Père Paolo Dall'Oglio, jésuite italien enlevé en Syrie en 2013 ou du Père Alexis Prem Kumar, enlevé le 2 juin dernier à Hérat, en Afghanistan.
 











dimanche 28 décembre 2014

DANS L'ESPRIT

SAINT JEAN CHRYSOSTOME (v. 345-407),

prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 


Homélie pour Noël ; PG 56, 392


(trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 24)
« Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui »


      Que puis-je dire de ce mystère ? Je vois un ouvrier, une mangeoire, un enfant, des langes, l'enfantement d'une vierge privée de tout le nécessaire, toutes les marques de l'indigence, tout le fardeau de la pauvreté. Avez-vous jamais vu la richesse dans une telle pénurie ? Comment celui qui était riche s'est-il fait pauvre pour nous (2Co 8,9) au point que, privé de berceau et de couvertures, il est couché dans une dure mangeoire ? ... Ô richesse immense, sous les apparences de la pauvreté ! Il dort dans une mangeoire et il ébranle l'univers. Lui qui est serré dans ses langes, il brise les chaînes du péché. Alors qu'il ne peut pas prononcer un mot, il a instruit les mages pour qu'ils rentrent par un autre chemin. Le mystère dépasse la parole !

mercredi 24 décembre 2014

DANS L'ESPRIT




 
NOEL
 
 
Liturgie byzantine
Vêpres du 20 décembre (trad. cf Guéranger, L'Année liturgique, 3e mardi Avent)

Bethléem, prépare-toi, il vient !
      Bethléem, prépare-toi : les portes de l'Éden s'ouvrent pour tous. Réjouis-toi, Éphrata (Mi 5,1), car dans la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie... Le Christ s'approche pour nous servir ; il prend, lui, le Créateur, la forme de l'œuvre de ses mains. Riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte au malheureux Adam une création et une naissance nouvelles. Il incline les cieux, et du sein de la Vierge il s'approche de nous, revêtu de notre chair. Il va naître dans la grotte de Bethléem, selon les Écritures ; il va paraître comme un enfant, lui qui donne la vie aux enfants dans le sein de leur mère.
(L'Evangile au quotidien)

lundi 22 décembre 2014

EGLISE

TERRE SAINTE 

Visite à Gaza

du Patriarche latin de Jérusalem,

Mgr Fouad Twall

Gaza (Agence Fides)

700 chrétiens de Gaza ont cette année reçu d’Israël l’autorisation d’entrer à Bethléem pour célébrer la Solennité de Noël dans le lieu même où est né Jésus. Ils seront cependant beaucoup moins à pouvoir effectivement arriver à la ville de Cisjordanie, du fait des difficultés partagées par les chrétiens de Gaza à la fin d’une année marquée par une nouvelle intervention israélienne dans la bande qui a provoqué des milliers de morts.

C’est ce qu’indique à l’Agence Fides le Patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. Fouad Twal, qui a accompli, Dimanche 21 décembre, une visite pastorale à Gaza, célébrant la Messe en la Paroisse de la Sainte Famille.
« J’ai trouvé notre Eglise unie – raconte le Patriarche à Fides – nos fidèles vivant une forte communion également avec les chrétiens orthodoxes. A Gaza, on ne trouve pas la grandeur du monde ni la puissance éphémère du marché. Ce qui s’y trouve est la petitesse préservée par le Seigneur, un petit groupe d’âmes marquées par des circonstances difficiles et douloureuses qui mettent leur espoir en Jésus : telle est l’image du vrai Noël ».
En partant de ce qu’il a vu à Gaza, le Patriarche élargit l’horizon aux épreuves vécues par les populations de l’ensemble du Proche-Orient.


« Nous avons toujours été ému en lisant dans les Evangiles que Marie et Joseph n’ont pas trouvé de place dans la salle commune et que l’Enfant Jésus est né dans une grotte. Aujourd’hui, parmi les millions de réfugiés, se trouvent de très nombreux enfants qui souhaiteraient pouvoir dormir dans une grotte comme celle dans laquelle est née le Sauveur. Pour eux, cela constituerait presque un luxe ».

 (GV) (Agence Fides 22/12/2014)

vendredi 19 décembre 2014

EGLISE

PAKISTAN

 
Minute de silence et de
 
recueillement
 
dans les écoles catholiques
 
et prière pour la paix à Noël
 
établies par une note officielle
 
de la Conférence épiscopale

Karachi (Agence Fides) –

 Les écoles catholiques de tout le Pakistan observent aujourd’hui une minute de silence et de recueillement au cours de la prière du matin, en souvenir des victimes de l’attaque des talibans contre l’école militaire de Peshawar. Telle est l’initiative prise par les Evêques pakistanais qui, dans un communiqué envoyé à Fides, condamnent « la violence brutale » et expriment leur « pleine solidarité aux familles des victimes ». La note officielle, signée par l’Archevêque de Karachi, S.Exc. Mgr Joseph Coutts, Président de la Conférence épiscopale, demande en outre à toute les communautés chrétiennes du Pakistan de « célébrer Noël de manière sobre, par respect pour la douleur des familles et de l’ensemble de la nation ».
Noël, affirme la note, sera une occasion pour « adresser à Dieu une prière spéciale pour les victimes de Peshawar » mais également pour les deux époux chrétiens, Shahzad et Shama Masih, brûlés vifs par une foule de musulmans au Pendjab au début du mois de novembre. « En ce jour de la naissance de Jésus Christ, Prince de la paix – exhorte le texte – que tous les chrétiens prient de manière fervente pour la paix au Pakistan. Il est du devoir de tout chrétien de promouvoir la paix, la réconciliation, l’harmonie, l’unité. Les chrétiens s’unissent à tous les citoyens pakistanais, de toute religion, pour vaincre la violence et le terrorisme ».
Le texte demande au gouvernement, aux partis politiques et aux responsables religieux de « demeurer unis face à la tragique attaque de Peshawar » et invitent les institutions à prendre des mesures adéquates pour assurer la protection des écoles dans tout le pays.


(PA) (Agence Fides 18/12/2014)

 

mardi 16 décembre 2014

EGLISE

KENYA

Demande d’un « effort sérieux »

de la part des responsables chrétiens aux musulmans

pour bloquer la violence des Shabaabs
 

Nairobi (Agence Fides) – « Nous désirons voir un effort sérieux et concerté de la part de nos frères et sœurs musulmans. Ils doivent aller au-delà de la simple condamnation de la vague d’attaques qui ont pris pour cible les non musulmans, pour commencer à entreprendre des initiatives à l’encontre des sympathisants de la terreur en nous aidant à construire des ponts entre fois et communautés » affirment les responsables chrétiens du Kenya dans une déclaration conjointe intitulée « L’Etat de la Nation ».
Selon ce qu’indiquent les Agence catholiques CISA et CANAA, la déclaration, présentée à la presse le 10 décembre, a été signée par les responsables religieux catholiques, anglicans, presbytériens, méthodistes et de l’African Inland Church.
Les responsables chrétiens affirment avoir « réfléchi profondément et avec un cœur brisé » à l’Etat de la Nation après les dernières attaques perpétrées par les intégristes somaliens d’Al Shabaab. « Les attaques qui ont initialement pris pour cible les lieux de culte chrétiens de Nairobi, Garissa et Mombasa, sont maintenant dirigés contre des chrétiens innocents se trouvant dans les transports publics ou sur leur lieu de travail » affirme la déclaration, faisant référence aux récents massacres des 22 novembre et 2 décembre au sein du comté de Mandera (nord-est du Kenya) dans le cadre desquels plus de 60 personnes ont trouvé la mort sur la seule base de leur appartenance religieuse (voir Fides 24/11 et 02/12/2014).« Au cours de cette seule année, plus de 20 attaques ont eu lieu, laissant un sillage de mort et de destructions, plus de 200 kenyans ayant perdu la vie dans ce cadre » souligne le document.
« La réalité de cette situation nous porte à la conclusion que ces attaques, perpétrées par des personnes qui affirment appartenir à Al Shabaab, ont pris une dimension religieuse » affirment les responsables chrétiens, qui invitent les kenyans « à éviter les déclarations qui incitent ultérieurement à la haine et divisent le pays suivant des lignes de partage religieuses ».
Les chefs des confessions chrétiennes concluent en soulignant la nécessité de surmonter le manque de coordination entre les organes de police et de renseignement, et en rappelant les responsables politiques à leurs responsabilités propres afin qu’ils oeuvrent pour l’unité nationale et ne profitent pas en revanche de l’insécurité pour alimenter de nouvelles divisions à des fins électorales.


(L.M.) (Agence Fides 12/12/2014)

samedi 6 décembre 2014

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN

QUEL ETAT DE DROIT ?

Sous anonymat, un député RDPC lâche : « Cette loi vise aussi les journalistes qui font la propagande de ce qu’ils ne maîtrisent pas. Dès qu’on va l’adopter et la promulguer, beaucoup de gens iront en prison. »
(Mutations, ce jeudi 04 12 14)

NDLR Le RDPC est le parti fondé et dirigé par Mr Paul BIYA, 32 ans de pouvoir. On peut se demander quelle est l'éducation politique d'un député qui parle de cette façon des journalistes. On ne compte plus ceux que le pouvoir a jetés en prison. "L'engagement du chrétien dans le domaine culturel s'oppose à toutes les visions réductrices et idéologiques de l'homme et de la vie" (Jean Paul II: Centesimus annus)

RECUL DE L'ETAT DE DROIT

La loi portant répression des actes de terrorisme a été adoptée hier à l'Assemblée Nationale;
Les manifestations publiques interdites sous peine de condamnation à mort;
La publication dans la presse des informations assimilées à des actes de terrorisme proscrite

(A la "UNE" de Mutations, ce vendredi 05 12 14)

jeudi 4 décembre 2014

POLITIQUE

MOYEN-ORIENT

Le pape salue l'aide aux réfugiés
Hommage à la Turquie
et aux salésiens
 
Anne Kurian
 
ROME, 3 décembre 2014 (Zenit.org) - Le pape François salue une nouvelle fois l'aide apportée par la Turquie aux réfugiés des conflits du Moyen-Orient. Il rend aussi hommage à la communauté salésienne d'Istanbul et à toutes les personnes qui travaillent auprès des réfugiés.
Lors de l'audience générale de ce mercredi matin, 3 décembre 2014, le pape a consacré sa catéchèse à son récent voyage apostolique en Turquie, revenant notamment sur son dernier rendez-vous « beau et douloureux » avec un groupe d'enfants et de jeunes réfugiés, accueillis par la communauté salésienne d'Istanbul.
« C'était très important pour moi de rencontrer des réfugiés des zones de guerre du Moyen-Orient, pour leur exprimer ma proximité  et celle de l’Église, et pour souligner la valeur de l'accueil, dans lequel la Turquie est aussi très impliquée », a-t-il expliqué.
Le pape a exprimé sa reconnaissance au pays – un million de réfugiés vivent en Turquie – et a rendu un hommage appuyé aux salésiens d'Istanbul : « Ces salésiens travaillent auprès des réfugiés, il sont courageux !... Cet oratoire salésien est une très belle chose, un travail caché ».
Le pape a aussi remercié « toutes les personnes qui travaillent auprès des réfugiés », invitant à « prier pour tous les réfugiés et pour que soient éradiquées les causes de cette plaie douloureuse ».
Ce n'est pas la première fois que le pape exprime sa gratitude au gouvernement turc : lors de la conférence de presse au retour de son voyage, il avait déjà déclaré : « Il y a environ un million de réfugiés dans tout le pays... imaginez ce que signifie un million de personnes qui arrivent et il faut penser à leur santé, à leur alimentation, à leur donner un lit, une maison… [Le gouvernement] a été généreux. Et je veux publiquement le remercier ».
Durant le vol aller de Rome à Ankara, il avait souligné : « En ce moment, la Turquie est témoin et elle offre son aide à de nombreux réfugiés des zones en conflit ». Puis lors de son discours à la présidence des affaires religieuses, la "Diyanet", le 28 novembre, le pape a exprimé son appréciation « pour tout ce que le peuple turc, les musulmans et les chrétiens, font envers les centaines de milliers de personnes qui fuient leur pays à cause des conflits. C’est un exemple concret de la manière de travailler ensemble pour servir les autres, un exemple à encourager et à soutenir ».
Il a également évoqué les confits du Moyen-Orient devant les autorités du pays lors de son premier discours : « La Turquie, en accueillant généreusement un grand nombre de réfugiés, est directement impliquée à ses frontières par les effets de cette dramatique situation, et la communauté internationale a l’obligation morale de l’aider à prendre soin des réfugiés. »
 

mercredi 3 décembre 2014

FAMILLE SALESIENNE

 R. D. CONGO


Cilanda, accusée de sorcellerie, sauvée par les enfants

Photo de l'article -RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO – CILANDA, ACCUSÉE DE SORCELLERIE, SAUVÉE PAR LES ENFANTS
(ANS – Mbuji-Mayi) – Cilanda est une fillette  congolaise abandonnée  le long de la route après avoir été torturée par sa famille car on l’accusait d’être une sorcière. Recueillie par la police et laissée à l’hôpital  sans informer personne, grâce à l’intervention d’une infirmière et d’un tribunal, elle a été confiée au P. Mario Perez, missionnaire salésien à Mbuji-Mayi. Mais les vrais responsables du salut de Cilanda, a confié le P. Perez, ont été d’autres enfants, eux aussi accusés de sorcellerie  et hébergés à la maison salésienne, qui l’ont soignée avec patience et amour.
Le P. Perez avait été appelé d’urgence par l’hôpital : on lui avait dit même qu’il s’agissait d’un garçon et qu’ils ne pouvaient rien faire pour sauver ce petit corps, plus mort que vivant, tout sale et probablement sourd-muet , vu que, depuis son arrivée, il n’avait pas dit un mot ni réagi aux stimulations.
Devant une telle situation, la communauté salésienne a décidé d’assumer la responsabilité de faire sortir la fillette de l’hôpital, même avant d’avoir reçu l’autorisation du tribunal ; et ils lui ont offert un refuge, la chaleur et l’amour d’une famille.
En lavant ce petit corps ils ont découvert qu’il s’agissait d’une fillette. Le premier jour il  semblait n’y avoir jamais assez d’eau pour enlever toute la saleté  qu’elle avait sur elle. Et elle continuait à ne pas parler. Finalement au troisième jour elle a demandé du thé et elle a dit son propre nom : Cilinda.
A midi elle a mangé quelque chose et le soir un bout de pain. Aux derniers jours elle a commencé à faire des petits mouvement sur le lit et a raconter sa triste histoire. La famille, après l’avoir accusée d’être une ‘sorcière’ , l’a tenue enfermée plusieurs jours sans manger, la frappant souvent pour qu’elle confesse de l’être. Puis ils l’ont jetée  le long de la route. Elle était tellement mal en point qu’elle ne pouvait même pas s’assoir.
En diverses zones du continent africain, nombreux sont les enfants frappés, abandonnés, et même tués, accusés d’être sorciers, sorcières. Rien que dans l’œuvre de Mbuji-Mayi, les salésiens en accueillent  500 environ. Et c’est justement ces enfants qui ont sauvé Cilanda.
Comme l’a dit le P. Perez dans une conversation téléphonique, vues les conditions extrêmes quand elle est arrivée à l’œuvre, Cilanda avait besoin d’être réhydratée  et alimentée graduellement, avec beaucoup de patience : ainsi toutes les  demi-heures un enfant ou une fille, accusés eux aussi de sorcellerie, lui donnaient une goutte d’eau, et, selon les indications du médecin, un peu de nourriture.  Ils n’ont pas peur, eux, de Cilanda, ils ne craignent pas les ‘’maléfices’, mais , avec solidarité, ils l’accompagnent vers la guérison.
Pour contraster ce triste phénomène d’enfants marginalisés à cause de la superstition, la Procure  des Missions Salésiennes de Madrid a lancé, depuis le mois de septembre dernier, la campagne « Yo No Soy Bruja », "Je ne suis pas Sorcière"

Publié le 03/12/2014

ANS  - AGENCE SALESIENNE DE NOUVELLES


mardi 2 décembre 2014

POLITIQUE

LE CCFD, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.



Actuellement, dans le monde, 805 millions de femmes, d’hommes et d’enfants souffrent de la faim,
soit 1 personne sur 9

.
Accaparement des terres, spéculation sur les denrées alimentaires, règles injustes du commerce mondial… les causes de la faim sont multiples. Et comme si cela ne suffisait pas, les trop nombreuses urgences de 2014 ont encore aggravé cette terrible situation : typhons aux Philippines, conflit en Syrie et en Irak, bombardements dans la bande de Gaza…

À l’heure où vous recevez cet e-mail, des milliers de familles sont en danger et luttent contre la faim. Vous pouvez les aider dans ce combat quotidien avec nos partenaires.
Pour en savoir plus sur les actions menées sur le terrain et découvrir comment accompagner concrètement ces populations en détresse :


Regardez l’appel de Guy Aurenche,

président du CCFD-Terre Solidaire.

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Nous rappelons que le CCFD est né en France dans les années "50", et est soutenu par la Conférence Episcopale française. Depuis son origine, le CCFD se recrute dans les milieux d'action catholique et parmi les femmes et les hommes de bonne volonté, Son action sociale dans tous les continents est reconnue amplement par le Vatican,

Pierre JARRET
 

samedi 29 novembre 2014

NIGERIA 

Pour l’Archevêque de Jos,

« la secte Boko Haram

vise désormais à frapper

les musulmans qui ne pensent pas

comme elle »
  
Abuja (Agence Fides) – « La terrible attaque contre des fidèles musulmans en prière démontre que Boko Haram a élargi ses objectifs et son rayon d’action » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, condamnant l’attaque d’hier, 28 novembre, perpétrée contre la mosquée centrale de Kano, la principale ville du nord du Nigeria. « Ce ne sont plus seulement les non musulmans ou les symboles de la « culture occidentale » comme les écoles qui sont touchés mais aussi des musulmans considérés « moins musulmans » par rapport à la conception extrémiste de l’islam défendue par Boko Haram » affirme Mgr Kaigama.
Au cours de la prière du vendredi, deux kamikazes se sont fait exploser dans la mosquée. Immédiatement après, une dizaine d’hommes armés a ouvert le feu sur la foule qui cherchait à fuir de l’édifice, maximisant ainsi la panique. De nombreuses victimes, en grande partie des enfants, sont mortes piétinées par la foule en fuite. Au moins quatre des attaquants auraient été lynchés par les survivants. Le bilan encore provisoire de l’attentat en question, attribué à Boko Haram, est de 120 morts et 270 blessés.
Selon certaines interprétations, l’attentat visait l’émir de Kano, Mohammed Sanusi II, la deuxième plus haute autorité musulmane nigériane après le sultan de Sokoto.
« L’émir de Kano est l’un des rares responsables islamiques qui a osé condamner ouvertement les violences de Boko Haram » déclare Mgr Kaigama. « La majeure partie des responsables de la communauté islamique nigériane a jusqu’ici hésité à prendre une position ferme contre Boko Haram par peur de subir des représailles sanglantes. Il faut un effort déterminé de la part de tous les nigérians pour mettre fin aux violences » conclut l’Archevêque de Jos.


(L.M.) (Agence Fides 29/11/2014)
 
 

jeudi 27 novembre 2014

EGLISE

NIGERIA

Projets d’attentats de Boko Haram

prévoyant le travestissement

de ses kamikazes en religieuses
 

Abuja (Agence Fides) – Les terroristes de Boko Haram conçoivent des attentats dans le cadre desquels leurs kamikazes seraient déguisés en religieuses. « Voici quelques mois, à Kano, dans le nord du Nigeria, la police a découvert des tailleurs qui réalisaient des habits de religieuses destinés à des kamikazes qui devaient se mêler à la foule des fidèles avant de se faire exploser » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.
« Au cours du dernier mois, au Nigeria, ont été enregistrés au moins 4 ou 5 attentats commis par des femmes suicides » rappelle le prêtre. « Le dernier en date a visé le marché de Maiduguri le 25 novembre, où l’action de deux femmes kamikazes a causé la mort de 70 personnes selon le dernier bilan. Précédemment, des attentats semblables ont eu lieu dans les Universités de Kano et de Kotangora alors que la semaine passée, une jeune fille s’est faite exploser dans une salle de classe d’une école contenant 30 élèves ».
« L’alarme suite au recours croissant à des femmes kamikazes est démontrée par le fait que la police nigériane a conseillé d’abréger les temps d’exposition du Très Saint Sacrement dans les églises d’Abuja le Dimanche 23 novembre, en la Solennité du Christ Roi de l’Univers, et de réduire la procession. La police nous a conseillé d’éloigner les femmes inconnues qui semblaient enceintes parce que les kamikazes cachent les bombes sous de faux ventres » déclare le Père Tor Alumuku.
« Boko Haram cherche toujours de nouvelles modalités pour semer la terreur mais nous, en tant qu’Eglise, nous voulons semer l’espérance, notamment grâce à la radio catholique pour la réalisation de laquelle nous lancerons une collecte de fonds le 9 décembre » conclut le Père Tor Alumuku.


(L.M.) (Agence Fides 27/11/2014)

mercredi 26 novembre 2014

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN
« Le niveau de protection des Droits de l’homme au Cameroun est de zéro. »

(Mme Alice Nkom, Présidente du Conseil d’administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (REDHAC)

                                     « Le Messager »  du mercredi 26 novembre 2014

mardi 25 novembre 2014

EGLISE


TERRE SAINTE 
Dans les environs de Ramallah, un archéologue palestinien
découvre le lieu de la sépulture du premier martyr Saint Etienne.

Ramallah (Agence Fides) – L'archéologue palestinien Salah Hussein al Hudeliyya, se trouvant à la tête de l’équipe de chercheurs engagés dans la campagne de fouilles et de recherches sur le site archéologique de Khirbet El Tireh – sis à 2 Km de la ville palestinienne de Ramallah – a confirmé la découverte d’indices qui permettent d’identifier la zone archéologique avec le lieu de la sépulture de Saint Etienne, le premier martyr chrétien.
Les recherches conduites sur le site par des archéologues palestiniens et israéliens font partie d’un projet promu par l’Université Al Qods et sont concentrées autour des restes d’un important complexe byzantin comprenant une église et un monastère. Dans l’un des environnements étudiés – ainsi que l’a déclaré l’archéologue aux moyens de communication locaux consultés par l’Agence Fides – nous avons trouvé une inscription qui indique que cette église a été construite en l’honneur de l’Apôtre et Archidiacre Saint Etienne, proromartyr, enseveli là en 35 après Jésus Christ ».
Le projet d’étude permettra de conduire des recherches et des campagnes archéologiques sur le site au cours des cinq prochaines années. Une vaste section de la zone archéologique appartient au Patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem. Il est facile de prévoir la future intégration du site archéologique dans les itinéraires des pèlerinages en Terre Sainte.


(GV) (Agence Fides 22/11/2014)

 

 

vendredi 21 novembre 2014

FAMILLE SALESIENNE

SYRIE - DAMAS                    

 La situation à Damas,
entre résignation et espoir

Photo de l'article -RMG – LA SITUATION À DAMAS, ENTRE RÉSIGNATION ET ESPOIR

  
                                 
                        
             
              

                          

(ANS – Roma) – « A Damas nous sommes cajolés. L’électricité manque 6 heures par jours, le combustible manque pour une semaine, la farine pour deux ou trois, mais ensuite  tout cela revient… Cela s’appelle ‘avoir de la chance’ , car ailleurs c’est pire, à Alep cela fait 2-3 mois qu’ils n’ont ni eau ni électricité ». Voilà la condition de la Syrie, racontée par un témoin direct.
Notre source raconte qu’après trois ans et demi la situation est « ‘objectivement’ pire qu’avant, mais le vécu ‘subjectif’ des personnes est plus serein, car la vie doit continuer malgré tout ». Pratiquement l’habitude au pire fait sembler les choses meilleures : « Si il y a trois ans on tirait  2 ou 3 des coups de mortier, on fermait les écoles pour quelques jours et on ne parlait que de cela ; maintenant même s’il tombe 20 bombes par jour, il faut aller de l’avant… ».
La peur de la mort  plane sur toute la population, dans une ville où tous ont perdu  au moins une personne chère, Mais pour les jeunes garçons le moment critique c’est l’appel au service militaire. « Entrer dans l’armée signifie avoir le 60% de possibilités d’être tués, et en plus, mener une vie terrible. En plus, depuis peu on a publié une nouvelle loi pour le rappel des réservistes ; et depuis le début de la guerre il n’y a pas de possibilité de congé. Croit ainsi le désir de fuir, chez beaucoup de jeunes et de leurs familles. Mais ce n’est pas si simple, car  celui qui pouvait fuir il l’a déjà fait et celui qui est resté est celui qui n’en a pas eu la possibilité ».Tout cela a ses conséquences sur le Liban voisin : « C’est la seule voie de sortie ; en Turquie et Jordanie, on ne peut pas, en Iraq c’est encore pire… mais le Liban a quatre millions d’habitants, comment peut-il accueilli un million de réfugiés ? ».
L’engagement des Salésiens reste celui de donner espoir aux jeunes. « Depuis le déclenchement de la guerre la population qui fréquente notre œuvre s’est modifiée. Avant nous avions environ 250 enfants. Maintenant  il y a plus de danger pour nous rejoindre, et par conséquent, ceux qui viennent sont des jeunes et des universitaires, environ 500, tous chrétiens ».
Différents sont les niveaux d’intervention : « catéchisme pour tous, organisation de sport, théâtre, musique, dessin… ; puis il y a environ 120 jeunes qui désirent s’engager un peu plus, par le Mouvement Salésien des Jeunes ou autres associations ; ce sont eux qui animent les différents cours et qui organisent diverses activités : tournois de football entre paroisses chrétiennes ou un musical inspiré aux 5 martyrs salésiens de Poznam, qui nous a permit de réfléchir comment vivre de manière chrétienne et salésienne en ce temps de guerre ; il y a 15 jeunes qui sont insérés dans un parcours d’accompagnement et de discernement individuel ».
Il n’est pas toujours facile  cultiver l’espoir en tous ces jeunes ; mais, comme le voulait Don Bosco, la solution passe par les jeunes eux-mêmes : « Tous ont eu, ici, une crise de foi, mais celui qui, à la fin, a ouvert le cœur à Dieu a subit comme une purification et maintenant a une foi plus forte. Et avec celui qui a passé tout ce processus, on peut faire de grandes choses ».

Publié le 21/11/2014
comunica ANS news



mercredi 19 novembre 2014

EGLISE

JERUSALEM- L'ATTENTAT


Condoléances du patriarche latin, Mgr FOUAD TWALL aux familles
Un bilan provisoire de cinq morts
et sept blessés
 
ROME, 18 novembre 2014 (Zenit.org) - Le patriarche latin de Jérusalem a présenté ses condoléances aux familles des victimes de l'attaque meurtrière perpétrée ce mardi, 18 novembre 20214, dans une synagogue de Jérusalem-Ouest, alors que des fidèles étaient en prière: il a invité à ne pas laisser le dernier mot aux extrémistes, et à renoncer à la violence. 
Le bilan est de cinq morts parmi les juifs, quatre rabbins qui étaient en prière - le rabbin de la synagogue et du centre d'études talmudiques associé, Moshe Tversky, 59 ans, né aux Etats-Unis; et trois autres rabbins : Kalman Zeev Levy, 55 ans; Arié Kaufinsky, 43 ans (tous deux nés aux Etats-Unis aussi); Shmuel Goldenberg, 68 ans, né en Grande-Bretagne - et un policier, et de sept blessés dont quatre dans un état critique.
Les deux terroristes palestiniens, qui avaient attaqué à la  hache, au couteau et avec un pistolet - ont été abattus par la police.
C’est l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs années à Jérusalem, elle a été revendiquée en fin de matinée par le Front populaire de libération de la Palestine.
Le patriarche a déclaré « condamner la violence, ainsi que les causes qui mènent à la violence ».  Il a appelé  à continuer inlassablement la recherche de la paix par une juste solution politique en s’attaquant aux racines profondes du conflit. « Il ne faut pas donner de chance aux extrémistes, ni leur laisser le dernier mot », rapporte le site du Patriarcat latin.
Une visite des chefs religieux chrétiens de Jérusalem à la Synagogue de Har Nof est prévue mercredi, en signe de solidarité pour les victimes et leurs familles. Des prières seront dites dans les églises, les couvents et les monastères de Terre Sainte pour que les dirigeants politiques accomplissent les pas nécessaires pour ramener la paix et la sécurité. 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu évoque une "guerre pour Jérusalem" et il a averti qu'il répondrait avec "une main de fer" à cet attentat, qui renforce les craintes que le conflit israélo-palestinien ne se durcisse encore davantage.
Le patriarche Fouad Twal, et son vicaire à Jérusalem, Mgr Shomali, sont inquiets de l’aggravation de la situation, ils condamnent fermement la violence et appellent à trouver d’urgence une solution politique, indique le Patriarcat latin.
« Nous sommes profondément attristés par l’escalade de la violence à Jérusalem », a souligné pour sa part Mgr Shomali: « Nous condamnons tout acte de violence et nous appelons les Israéliens et les Palestiniens au respect mutuel, et à travailler ensemble pour que soit trouvée une solution politique au conflit. Ce cercle vicieux de violences, de vengeances, et de représailles nuit gravement au processus de paix. »
La veille, un chauffeur de bus palestinien avait été retrouvé pendu dans un bus israélien, mais Israël évoque un suicide et non un meurtre. Ce nouvel attentat s'inscrit dans une série d'attaques sanglantes: deux attaques distinctes à la voiture bélier contre le tramway ont fait 3 morts, un homme a poignardé à mort une jeune femme dans le Gush Etzion (sud de Jérusalem) et un jeune soldat israélien de 20 ans a été poignardé par un Palestinien face à la station de train du sud de Tel Aviv, près de la gare de bus.
Des émeutes ont également secoué les quartiers arabes de Jérusalem et le secteur arabe israélien.
 

mardi 18 novembre 2014

REVUE DE PRESSE


 CAMEROUN
 
MORTS EN PRISON

Mr Jérôme MENDOUGA, ancien brilant ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis, et coaccusé de Jean-Marie ATANGANA, dans le « soit-disant » détournement des fonds destinnés à  l’achat d’un avion présidentiel, pour Mr Paul BIYA, Président de la République du Cameroun depuis 32 ans, vient de mourir en prison à Yaoundé ce samedi 15 novembre 2014. Il meurt avant que la vérité soit faite sur cette affaire dite « Affaire ALBATROS » . Le tribunal qui l’a condamné est le même qui a acquitté Mr ATANGANA.

Mr J. MENDOUGA est la 5e personne qui meurt en prison au nom de ce que Mr Paul BIYA appelle « l’opération Epervier ». Avant Mr MENDOUGA, la Presse signale les cas de Mr André BOOTO, ex ministre des Finances, Mr Dieudonné ANGOULA, ancien Directeur des télécommunications, Henri ENGOULOU,ancien ministre délégué aux Finances, et Marie Catherine EYENGA ABENA, Secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires.

Plusieurs de ces personnes sont décédées en prison, sans que la vérité ait été établie sur leur culpabilité. On comprend qu’une bonne partie du pays se pose un certain nombre de questtions.

(D’après les quotidiens camerounais Le Messager et Mutations du 17 novembre 2014)

 

lundi 17 novembre 2014

EGLISE

HONGRIE

Ste Élisabeth de Hongrie, veuve, tertiaire fr. (1207-1231)

  


Sainte Élisabeth de HongrieVeuve, tertiaire de saint François
(1207-1231)
 
É
lisabeth, fille d'André II, roi de Hongrie, connut toutes les joies et toutes les grandeurs, mais aussi toutes les épreuves de la vie, et Dieu a donné en elle un modèle accompli aux enfants, aux jeunes filles, aux épouses, aux mères, aux veuves et aux religieuses, aux riches et aux pauvres. Après une enfance tout angélique, elle fut fiancée au jeune prince Louis de Thuringe. Dès lors Élisabeth donnait tout ce qu'elle avait aux pauvres. Sa piété, son amour de Dieu la poussait au sacrifice.
 
Les deux jeunes époux, unis par la foi encore plus que par la tendresse, eurent toujours Dieu comme lien de leur affection. Louis était un prince éminent par ses vertus et sa sagesse. La dévotion d'Élisabeth n'était ni triste, ni exagérée ; on ne la voyait jamais qu'avec un visage doux et aimable.
 
Elle aimait à porter aux pauvres de l'argent et des provisions. Un jour qu'elle portait dans son manteau du pain, de la viande, des œufs et autres mets destinés aux malheureux, elle se trouva tout à coup en face de son mari : « Voyons ce que vous portez » dit-il ; et en même temps il ouvre le manteau ; mais il n'y avait plus que des roses blanches et rouges, bien qu'on ne fût pas à la saison des fleurs.
 
Quelle douleur pour Élisabeth, quand son mari partit pour la croisade ! Elle souffrit avec courage cette séparation qui devait être définitive. Élisabeth restait veuve avec trois enfants. Alors commença sa vie d'épreuves. Chassée du château, réduite à la pauvreté la plus entière, méprisée, elle sut se complaire en ses souffrances.
 
Elle meurt à Marbourg le 17 novembre 1231, à l'âge de 24 ans, sous l'habit du tiers ordre de saint François.
 
Élisabeth de Hongrie a été canonisée à Péruse le 27 mai 1235 par le pape Gregorio IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) ; la mémoire liturgique, fixée, à l'origine, au 19 novembre, fut déplacée, en 1969, au 17 novembre, son  dies natalis. Mais en Hongrie sa fête est toujours célébrée le 19 novembre.
 


©Evangelizo.org



dimanche 16 novembre 2014

DANS L'ESPRIT

SAINT JEROME (347-420),

prêtre, traducteur de la Bible,
docteur de l'Église
  « Un homme...appela ses serviteurs et      leur confia ses biens »


      Ce propriétaire est sans aucun doute le Christ. Après sa résurrection, sur le point de remonter victorieusement vers le Père, il a appelé les apôtres et leur a confié la doctrine de l'Évangile, donnant à l'un plus, à l'autre moins, jamais trop ni trop peu, mais selon les forces de ceux qui la recevaient. De la même façon l'apôtre Paul dit qu'il a nourri de lait ceux qui ne pouvaient pas prendre une nourriture solide (1Co 3,2)...

samedi 15 novembre 2014

POLITIQUE

SOUDAN DU SUD

Assassinat de la première femme maire de Yei :

un acte contre l’Eglise
et contre la paix
  
 
Juba (Agence Fides) – Une forte condamnation a été exprimée par l’Eglise après le barbare assassinat de Cecelia Oba Tito, la première femme maire de Yei, dans le sud-ouest du Soudan du Sud, dont le corps a été retrouvé, avec celui de son chef de cabinet, Emmanuel Lemi, le 9 novembre dans les environs d’une maison en construction dans la périphérie de la capitale, Juba. Mgr Zachariah Angutuwa Sebit, Vicaire général du Diocèse de Yei, a affirmé que le double meurtre constitue un acte contre la population du comté de Yei River et, plus généralement, contre la paix au Soudan du Sud.
Selon les informations parvenues à l’Agence Fides, Mgr Sebit a ajouté que les assassins de l’ancien maire voulaient frapper l’Eglise et a demandé aux autorités de garantir la sécurité des citoyens. Mme Tito a été un membre actif de l’Eglise au Soudan du Sud et s’est battue pour la promotion des droits des femmes dans son pays, en particulier l’accès à l’instruction.
Après avoir été élue à l’Assemblée nationale, elle a participé à la rédaction de la Constitution du Soudan du Sud – qui est parvenu à l’indépendance en juillet 2011 – et avait été élue maire de Yei en 2013.


(L.M.) (Agence Fides 14/11/2014)

vendredi 14 novembre 2014

DANS L'ESPRIT

VATICAN

LE PAPE : Homélie du 13 11 14

Le Ciel est une fête, pas un spectacle

« Le Règne de Dieu n'est pas un spectacle. Le spectacle est une caricature du règne de Dieu », a expliqué le pape. Le Règne de Dieu est « une fête : une grande fête, très belle. Le Ciel sera une fête, pas un spectacle ».
Mais « la faiblesse humaine préfère le spectacle », comme dans les célébrations où certains, « au lieu de venir vivre un sacrement, viennent faire un défilé de mode, se faire voir, par vanité ».
« Le Règne de Dieu est silencieux, il grandit à l'intérieur, par l'action de l'Esprit-Saint » et selon « la disponibilité de l'homme » à « préparer sa terre ». Le Règne de Dieu « est humble, comme la graine mais il grandit... Il revient [à l'homme] de le laisser grandir en lui, sans se vanter ».

jeudi 13 novembre 2014

DANS L'ESPRIT

Isaac le Syrien (7ème siècle),

moine près de Mossoul 



Discours, 1ère série, n°30

(trad. Touraille, DDB 1981, p. 188 rev.)
« Le Royaume de Dieu est au milieu de vous
et au dedans de vous »


      L'action de grâce, la gratitude de celui qui reçoit incite celui qui donne à donner toujours davantage. Mais celui qui ne rend pas grâce pour les plus petites choses ne peut être que menteur et injuste dans les grandes. Celui qui est malade et qui connaît sa maladie peut demander la guérison ; celui qui reconnaît sa souffrance est proche de sa guérison, et il la trouvera facilement…


      Souviens-toi de la chute de ceux qui se croyaient forts, et sois humble en tes vertus… Chasse-toi toi-même, et ton ennemi sera chassé loin de toi. Apaise-toi toi-même, et le ciel et la terre te combleront de paix. Efforce-toi d'entrer dans le trésor de ton cœur, et tu verras le trésor du ciel. Car l'un et l'autre sont le même. Entrant dans l'un, tu contemples les deux. L'échelle de ce Royaume est en toi, cachée dans ton âme. Plonge en toi-même pour y découvrir ton péché : c'est là que tu trouveras les degrés par lesquels tu pourras t'élever… : « Le Royaume des cieux est en vous. »

mardi 11 novembre 2014

EGLISE

VATICAN

LE PAPE AUX EVEQUES DE

SENEGAL,MAURITANIE,

CAP VERT,

GUINEE-BISSAU


...Le contact avec les autres religions est une réalité particulièrement présente en certains de vos diocèses, puisque l’islam y est très fortement majoritaire, dans des conditions de relations réciproques entre communautés bien différentes d’un lieu à un autre. Je crois qu’il est important que les clercs reçoivent au séminaire une formation davantage structurée, de manière à développer sur le terrain un dialogue constructif avec les musulmans, dialogue de plus en plus nécessaire pour vivre avec eux une cohabitation pacifique. Car « si nous tous croyants en Dieu, désirons servir la réconciliation, la justice et la paix, nous devons œuvrer ensemble pour bannir toutes les formes de discrimination, d’intolérance et de fondamentalisme confessionnel » (Africae munus, n.14). Par ailleurs, l’Église doit sans cesse témoigner de l’amour de Dieu, créateur de tous les hommes, en ne faisant pas de distinction religieuse dans son action sociale (Cf. Ibid).

De manière plus générale, il me semble important que vous n’hésitiez pas à tenir toute la place qui est la vôtre dans la société civile. Je sais que vous œuvrez avec persévérance, notamment au Sénégal et en Guinée-Bissau, pour la paix et la réconciliation, ce dont je suis très heureux; ma prière vous accompagne dans ces efforts. Je vous recommande d’avoir le souci d’entretenir de bonnes relations avec les Autorités politiques, afin de favoriser la reconnaissance officielle des structures ecclésiales qui facilite beaucoup le travail d’évangélisation. Certains d’entre vous, comme par exemple les évêques du Cap-Vert, bénéficient déjà de l’existence d’un Accord-cadre entre l’État et le Saint Siège.

Même là où l’Église est très minoritaire – et même totalement en marge de la vie civile – elle est cependant appréciée et reconnue pour son apport significatif dans les domaines de la promotion humaine, de la santé et de l’éducation. Je vous suis reconnaissant pour les œuvres qui s’accomplissent dans vos diocèses – le plus souvent par l’engagement persévérant des congrégations religieuses et des nombreux laïcs associés, qu’ils en soient vivement remerciés – et qui constituent déjà une authentique évangélisation en actes. N’hésitez pas à tenir sur ces questions une réflexion plus systématique, et à mener de véritables projets de solidarité et d’éducation de la jeunesse.

Chers Frères évêques, certaines de vos Églises sont petites, fragiles, mais elles sont courageuses et généreuses dans l’annonce de la foi, et vous avez témoigné de leur réel dynamisme. Je rend grâce à Dieu pour les merveilles qu’il accomplit parmi vous, et je vous remercie, ainsi que tous ceux qui participent à cette œuvre commune d’Évangélisation. Certes les défis ne manquent pas, mais je vous encourage à aller résolument de l’avant, sûr que l’Esprit de Jésus vous conduit: « c’est lui qui vient au secours de notre faiblesse, […] et il peut guérir tout ce qui nous affaiblit dans notre engagement missionnaire […] il sait bien ce dont nous avons besoin à chaque époque et à chaque instant » (Evangelii gaudium, n.280).

Vous redisant mon affection et mes plus chaleureux encouragements, je vous confie, ainsi que tous les prêtres, religieux, religieuses et fidèles laïcs de vos diocèses, à la protection de la Vierge Marie, et je vous donne de grand cœur la Bénédiction apostolique.

jeudi 6 novembre 2014

EGLISE

VATICAN

Le Pape François à Turin
 
le 21 juin 2015,

pour vénérer le St Suaire

et honorer Don Bosco

Photo de l'article -VATICAN – LE PAPE FRANÇOIS À TURIN LE 21 JUIN 2015, POUR VÉNÉRER LE ST SUAIRE ET HONORER DON BOSCO

  
                        

 « Je suis heureux de vous annoncer que, s’il plaît à Dieu, le 21 juin prochain, je me rendrai en pèlerinage à Turin pour vénérer le St Suaire et honorer Don Bosco, dans le Bicentenaire de sa naissance ».

Telle est l’annonce faite directement par le Pape François aux fidèles, au terme de l’audience générale de ce matin, 5 novembre 2014. 


(ANS – Vatican)

mercredi 5 novembre 2014

POLITIQUE

BURKINA FASO

Pour l’Archevêque
de Ouagadougou,
« Il y a une volonté de dialoguer (…) pour sortir au plus vite de la crise »
  
Ouagadougou (Agence Fides) – « Il y a une volonté de dialoguer (…) pour sortir au plus vite de la crise » a affirmé S.Em. le Cardinal Philippe Nakellentuba Ouédraogo, Archevêque de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, dans un entretien accordé aux Œuvres pontificales missionnaires de France, envoyée à l’Agence Fides.
Le Cardinal s’attarde sur la crise qui a porté à l’exil, après 27 ans à la tête de l’Etat, du Président Blaise Compaoré. « Le gouvernement a sous estimé la colère du peuple, qui aspire à plus de justice sociale », en cherchant à imposer un troisième mandat au travers de la révision de la Constitution. « Il s’agit d’une insurrection populaire, pas d’un coup d’état militaire » souligne encore l’Archevêque de Ouagadougou. Les militaires ont cependant pris le pouvoir en parallèle avec la fuite du Président.
« La prise du pouvoir par le lieutenant colonel Isaac Zida est non conforme à la constitution, qui prévoit que la transition soit assurée par un civil » rappelle le Cardinal qui se montre cependant confiant quant au sort du pays. « Après les tensions de ces derniers jours, qui ont donné lieu à des pillages et occasionné la mort d’une trentaine de personnes, on sent que ce gouvernement de transition a pris un virage. Il y a une volonté de dialoguer avec les différents partis politiques et instances civiles et religieuses du pays, pour sortir au plus vite de la crise ».Le Cardinal remarque qu’au cours des réunions tenues le 3 novembre entre les représentants politiques, religieux et de la société civile d’une part et les militaires de l’autre, « ceux-ci ont affirmé leur volonté de ne pas faire couler le sang des enfants Burkinabé ». En outre, selon l’Archevêque de Ouagadougou, les militaires craignent d’éventuelles sanctions internationales qui « pourraient encore affaiblir davantage le pays, qui est l’un des plus pauvres d’Afrique ».
Le Cardinal Ouédraogo, qui a convoqué une neuvaine de prière pour la paix au Burkina Faso (voir Fides 03/11/2014) a décrit, au cours de la rencontre entre les représentants religieux et le LCL Yacouba Isaac Zida, comme « extraordinaire » le dialogue interreligieux national, soulignant combien les communautés musulmane, catholique et protestante sont unies et tolérantes.


(L.M.) (Agence Fides 05/11/2014)