lundi 29 juin 2015

DANS L'ESPRIT

66 ANS DE SACERDOCE
Homélie du 29 06 2015

 
En cette Fête des Saints Pierre et Paul, je souhaite d’abord une bonne Fête au Père Paul.

Et maintenant je rends grâce à Dieu pour mes 66 ans de sacerdoce. C’était le 29 juin 1949. C’était avant le Concile de Vatican II. La concélébration à plusieurs prêtres n’existait pas encore. Nous étions ce jour-là cinq jeunes prêtres salésiens à être ordonnés ensemble. Le lendemain, il avait fallu prévoir cinq autels, un pour chacun pour célébrer notre première messe. Chacun de nous avait quelqu’un de sa famille qui l’assistait. Tous les textes que nous disions chacun était en latin. Nous tâchions de nous guider sur celui qui était à l’autel central. Depuis, bien des choses se sont transformées dans l’Eglise.

Je rends grâces à Dieu pour m’avoir fait naître dans une famille très chrétienne. C’était une famille ouvrière. Papa était maçon et maman couturière. Tout petit, chaque année, mon papa faisait à Noël une crèche pour mon frère et moi. J’aimais passer du temps devant ces petits personnages, Marie, l’enfant et Joseph, les bergers avec leurs moutons, les mages au bout de quelques jours avec leurs dromadaires et leurs éléphants. Je ne me lassais pas de faire bouger tout ce petit monde.

Papa commença à me faire le catéchisme quand je devais avoir 4 ans. Maman ma faisait répéter. Lorsque j’ai eu cinq ans, papa est allé trouver Mr le Curé pour que je fasse ma première communion la nuit de Noël. Mr le Curé m’a  reçu la veille de Noël avec papa. Il a dit : « Il est bien petit encore » et il m’a interrogé pour voir si je répondais bien aux questions du catéchisme. J’ai répondu à tout. Il m’a dit : « Ton papa est un bon catéchiste », et il a ajouté : « Si tu peux venir ce soir à la messe de minuit, tu y feras ta première communion » Alors, je suis venu le soir avec papa, maman, mon frère aîné Gilbert, et ma marraine de baptême qui était ma grand’mère. La messe de minuit était longue avec les chants de Noël. Je me suis endormi, et grand’mère qui était derrière moi, a dû me réveiller au moment venu de la communion. Je rends grâce à Dieu qui m’a donné tout petit la grâce de l’aimer très fort.

A 9 ans, je suis allé comme interne, dans une école salésienne de Don Bosco. Mon frère Gilbert y était déjà. Nous avons été accueillis le soir même par une pièce de théâtre que donnaient les plus grands élèves qui étaient en terminale et qui allaient passer le baccalauréat. Quelques années plus tard les salésiens m’ont nommé Directeur du théâtre : j’avais 14 ans. Don Bosco m’a conquis. Il a pris ma vie. Il m’a conduit à être prêtre en France, Marseille, Toulouse, Lyon, puis au Chili, puis en Guinée Conakry, puis de nouveau en France. Et puis le 2 avril 2000, j’ai été envoyé à Yaoundé. Je remercie le Seigneur. Il m’a suivi. Partout, j’ai vu des communautés où nous essayons de nous aimer comme de véritables frères. Je veux remercier tous ceux qui m’ont accompagné, ceux qui m’accompagnent aujourd’hui avec tant de gentillesses au milieu de mes multiples difficultés de santé. Rendons grâce à Dieu qui nous invite aujourd’hui à suivre les exemples de Pierre et de Paul. Merci, Christ Jésus. Amen.

 

 

JB Beraud, sdb       

mardi 16 juin 2015

POLITIQUE

TOGO

Déclaration du Président

de la Conférence épiscopale

après les élections
Rome (Agence Fides) – « Nous vivons un moment non
pas difficile mais délicat » déclare à l’Agence Fides
S.Exc. Mgr Benoit Comlan Messan Alowonou, Evêque
de Kpalimé et Président de la Conférence épiscopale du
Togo, actuellement à Rome dans le cadre de la visite
Ad Limina.
Le 25 avril, ont eu lieu au Togo les élections présidentielles

(voir Fides 25/04/2015) qui ont vu la réélection du Chef
de l’Etat sortant, Faure Gnassingbé, pour un troisième
mandat.
Mgr Alowonou affirme que « les élections se sont

déroulées de manière pacifique, dans un climat où tous
cherchent la paix. Cependant ce n’est pas le déroulement
des élections qui constitue un problème mais le résultat
après le scrutin, attendu que le candidat de l’opposition
n’a pas accepté le résultat proclamé par la Cour Suprême.
En outre, le Président de la Cour a annoncé le résultat
alors que tous les membres de ladite Cour n’étaient pas
présents. Où est donc la vérité ? Dieu seul le sait ! ».
Le Président de la Conférence épiscopale souligne :

« Comme dans toutes les Eglises d’Afrique, les Evêques
sont impliqués dans la vie sociale et politique du pays.
Voici quelques années, il a été décidé de créer au Togo
une Commission Vérité et Réconciliation et un Evêque
catholique a été choisi pour la présider. Il s’agit de
S.Exc. Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, Evêque d’Atakpamé. En un peu moins de trois ans, cette
Commission a joué un rôle important » affirme
Mgr Alowonou. « La Conférence épiscopale du Togo a
été très proche de cet Evêque par la prière,
l’encouragement mais aussi au travers de conseils. Grâce
à Mgr Barrigah-Bénissan, la Commission a joué son rôle
jusqu’à la conclusion des travaux. Maintenant, il s’agit
d’appliquer ce que la Commission a élaboré ».
En ce qui concerne la vie ecclésiale, Mgr Alowonou

souligne que « l’Eglise au Togo dispose de prêtres qui sont désormais presque tous diocésains. Il s’agit d’un fort
motif d’espérance qui nous pousse à prendre en main
notre situation. Notre espérance réside par suite dans la
formation de nos prêtres, non seulement la formation
initiale mais aussi la formation permanente. Nous avons
un grand nombre de vocations sacerdotales et nous
prions le Seigneur pour le don du discernement afin de
pouvoir faire de bons choix. Nous cherchons en outre à
former le laïcat afin qu’il puisse prendre les
responsabilités qui lui sont propres dans le domaine social
et politique pour le bien-être du pays ».
(L.M.) (Agence Fides 15/05/2015)

POLITIQUE

BURUNDI - Point de situation après le coup d’Etat manqué
Bujumbura (Agence Fides) – « Bujumbura est vide, même si nous savons que la société civile a demandé de reprendre les manifestations contre le troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza qui, selon des rumeurs qui se sont répandues ce matin, serait rentré en ville ». C’est ce qu’affirment à l’Agence Fides des sources locales depuis la capitale du Burundi, que nous ne citons pas pour raisons de sécurité.
La tentative de coup d’Etat militaire, organisé par l’ancien chef du renseignement, le Général Godefroid Niyombare, a donc échoué. « Les putschistes ont tenté de s’emparer de la Radio nationale mais ils n’y sont pas parvenus. Dans le cadre des affrontements, au moins une dizaine de militaires ont trouvé la mort et d’autres ont été blessés. Seuls trois des chefs du putsch ont été remis aux militaires loyalistes, le Général Niyombare ayant pour sa part échappé à la capture ».
« Nous ne savons pas si et comment les appels à la contestation parviendront à la population – poursuivent les sources de Fides – parce que la seule radio fonctionnante est la Radio nationale, aux mains du gouvernement. Au cours des deux jours d’affrontement, les radio indépendantes ont vu leurs sièges être détruits et incendiés, l’une, proche du Président par les militaires rebelles et les autres semble-t-il par la police – qui s’est rangée aux côtés du Président ».
Les quatre anciens Présidents du Burundi – deux hutu et deux tutsi – ont signé ensemble une déclaration adressée au Président de la Communauté de l’Afrique orientale (East African Community (EAC) comprenant le Burundi, le Rwanda, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et l’Ouganda) dans laquelle ils affirment que le troisième mandat est anticonstitutionnel.
« Voici deux jours, les Evêques ont réaffirmé clairement ce qu’ils avaient dit avant la tentative de coup d’Etat (voir Fides 07/05/2015), à savoir que, dans ces conditions, il serait opportun de reporter les élections parce que, pour le moment, il est impossible de se rendre aux urnes le 26 mai pour élire les députés et les organes locaux et le 26 juin pour élire le Président » concluent nos sources. (L.M.) (Agence Fides 15/05/2015)
AFRIQUE/NIGER - 100 personnes par

jeudi 4 juin 2015

DANS L'ESPRIT

"Il faut avoir conscience que quand je dis: "Seigneur,
je t'offre mes souffrances", en fait, je cherche à dire autre
chose: "Seigneur, je t'offre le don que tu me fais de
continuer à accueillir la foi, l'espérance et l'amour que
Toi, Dieu, Tu vis envers moi."
Voici en effet une des plus grandes nouvelles de la foi
chrétienne: Dieu croit en moi."

(Xavier THEVENOT, dans Don Bosco Aujourd'hui,
Nov. Déc 1987)

lundi 1 juin 2015

POLITIQUE

 NIGERIA

 Invitation du Président

de la Conférence épiscopale

à continuer à prier

pour le nouveau Président
  
Abuja (Agence Fides) –
« Le Président Buhari a affirmé appartenir à tous et à personne. Je pense qu’il entendait dire par là qu’il ne sera pas un responsable sectaire » a affirmé S.Exc. Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, au cours de la Messe pour l’élévation au rang de Paroisse de la zone pastorale Saint Michel de Pwomol-Heipang. « Il s’agit d’un fait positif et nous devons continuer à prier pour lui, afin qu’il puisse réaliser sa vision du pays » a ajouté Mgr Kaigama, qui a souligné que le Nigeria a urgemment besoin de paix et de services tels que l’eau, des routes et l’électricité.
Le Président Buhari a pris ses fonctions le 29 mai, après avoir remporté les élections du 28 mars sur le Chef de l’Etat sortant, Goodluck Jonathan.
Le Président de la Conférence épiscopale du Nigeria a voulu remercier Goodluck Jonathan « pour ne pas avoir créé de problèmes » en reconnaissant la victoire de son adversaire. Dans le cas contraire, « le Nigeria n’aurait pas bénéficié de la paix qu’il connaît actuellement ». Mgr Kaigama se réfère en cela au fait qu’à part les zones du nord-est, bouleversées par la rébellion de Boko Haram, le reste du pays connaît une situation de calme relatif, qui aurait été profondément troublée en cas de contestations du résultat du scrutin.

(L.M.) (Agence Fides 01/06/2015)