vendredi 29 août 2014

POLITIQUE

 NIGERIA                        

L’épidémie ‘Ebola’
n’est pas seulement
un défi sanitaire;

c’est un profond
et grave problème social

Photo de l'article -NIGERIA – L’ÉPIDÉMIE ‘EBOLA’ N’EST PAS SEULEMENT UN DÉFI SANITAIRE; C’EST UN PROFOND ET GRAVE PROBLÈME SOCIAL

  
                
LES SALESIENS PARLENT
     
   Le 28 août, les moyens de communication ont diffusé de nombreuses informations sur les morts causés par Ebola dans plusieurs pays d’Afrique. Don Jorge Crisafulli, Provincial de l’Afrique occidentale, a envoyé un rapport détaillé de la situation en ces pays et du travail que les Salésiens  réalisent.
« Les statistiques démontrent que la situation est en train d’empirer rapidement au Liberia (Sur les 1.386 cas signalés, 754 sont morts) et en Sierra Leone (1050 cas, 392 morts). Au Nigeria, l’épidémie semble être sous contrôle (16 cas, 12 confirmés, 5 morts). Le Ghana est le seul pays de notre Province qui a été déclaré, pour le moment, ‘libre d’Ebola’. L’OMS a dit qu’en ces jours on pourrait arriver à 20.000 personnes  touchées par le virus. La situation préoccupante  c’est que 240 opérateurs sanitaires qui combattent l’épidémie ont contracté la maladie et plus de 120 sont morts. Nous pensons que les chiffres  sont sous-estimés et pas du tout réalistes : le nombre de personnes infectées ou décédées est décidément supérieur. Beaucoup de personnes  ne dénoncent pas les cas et peuvent ainsi enterrer les corps, et cela est extrêmement dangereux.
L’épidémie d’Ebola n’est pas seulement un défi sanitaire ; elle est en train de produire de graves conséquences sociales, économiques et politiques. Plusieurs hôpitaux et cliniques sont fermés. Médecins et infirmiers refusent de se présenter au travail par peur de la contagion. Les familles ne dénoncent pas les nouveaux cas par peur de la discrimination associée au virus. Beaucoup meurent par manque de soins, souvent à cause d’autres maladies qui n’ont rien à voir avec Ebola. Beaucoup de marchés et magasins sont fermés.  Tous les prix ont augmenté, en particulier les denrées alimentaires et les désinfectants qui sont insuffisants. Le sens d’isolement est en augmentation. Les frontières sont fermées et les compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers et à partir des pays touchés. Les grandes entreprises ont cessé l’activité et retirent leur personnel pour de raisons de sécurité. Certains politiciens, parmi lesquels quelques ministres, se sont enfui de leur pays, par peur.
La criminalité et les criminels sont en augmentation et le couvre-feu  a été imposé pour maintenir l’ordre et la sécurité.
Les Salésiens n’ont pas abandonné les œuvres et restent auprès de la population. On a coordonné le travail par groupes qui, au niveau provincial et national, planifient les secours. Les interventions se concentrent principalement dans les secteurs de l’instruction, de la prévention et des actions spécifiques organisées comme suit :
  • Ghana : l’attention se concentre sur la prévention. En dialogue avec le Ministère de la Santé, le ‘Don Bosco Redes Juveniles ‘ (DBYN) – notre ONG locale – est en train d’organiser une campagne de prévention nationale pour éduquer les gens, au moyen de vidéo, audio, adhésifs, panneaux, messages,….
  • Nigeria : les Salésiens sont concentrés sur l’information, la sensibilisation et l’éducation des gens de la région pour prévenir  la diffusion de la maladie.
  • Liberia : la situation est en train de se détériorer. Les restrictions aux rencontres et à la circulation de personnes  sont un obstacle aux opérations de secours. Cependant , les gens ont grand besoin de vivres et du matériel sanitaire. Les Salésiens  organisent un programme pour nourrir plus de 500 familles en leur fournissant aussi un stock de médicaments nécessaires (chlore, désinfectants, nécessaires pour la protection…)
  • Sierra Leone : ici aussi la situation empire. La Gouvernement à demandé aux Salésiens de s’occuper d’un nombre croissant d’orphelins. On a poussé la préparation pour agrandir un centre d’assistance pour accueillir 120 enfants touchés par l’Ebola. Les Salésiens de Don Bosco seront chargés d’effectuer  une recherche en accord avec l’UNICEF et le Ministère de la Santé.
Don Jorge conclue : « Nous sommes très reconnaissants envers tous ceux qui ont manifesté préoccupation pour nous et pour nos gens en ces temps difficiles, en particulier  nos Procures, Provinces, Salésiens, amis et bienfaiteurs qui nous ont offert leur soutien et leur aide concrète ». 
comunica ANS news

ANS – Ashaiman) 29/8/2014 


 

dimanche 24 août 2014

EGLISE

IRAK, LE GENOCIDE


Ce qui se passe en Irak est un véritable génocide... Nous assistons à une véritable épuration technique, religieuse et culturelle. C'est notre patrimoine, notre histoire, notre identité qui  sont saccagés

Antoni Yalap,
Président du Comité de soutien aux chrétiens d'Irak (CSCI France)

                                   
cité dans La Croix, lundi 11août 2014

samedi 23 août 2014

AFRIQUE DU SUD 

LES EVEQUES DE LA REGION:

"NON AUX GUERRES DE GAZA, D'IRAK, DE SYRIE"

Selon la Conférence des Evêques catholiques d’Afrique méridionale, « à Gaza, en Irak et en Syrie, nous nous trouvons face à la banqueroute morale de la guerre moderne »
Johannesburg (Agence Fides) 

« En différentes parties d’Afrique, en Irak et en Syrie et désormais à Gaza, nous nous trouvons, de manière crue et bouleversante, en face de la banqueroute morale de la guerre moderne » affirment les Evêques d’Afrique du Sud, du Botswana et du Swaziland dans une déclaration publiée au terme de l’Assemblée plénière de la Southern African Catholic Bishops’ Conference (SACBC).« La guerre qui est devenue interminable – ou qui s’auto entretient, comme à Gaza – ne résout rien, ne porte jamais à la réconciliation mais parvient seulement à enraciner la haine et la division » écrivent les Evêques qui invitent à éradiquer « les formes structurelles de violence » (les colonies illégales, les murs de séparation, les barrages de police et l’insécurité qui touche les deux parties) qui font que « il n’existe que peu d’espoirs d’une paix durable ».
Les Evêques qualifient de « absolument répugnante » l’expulsion et le martyre de la communauté chrétienne irakienne, héritière d’une tradition qui remonte à près de 2.000 ans.« La destruction totale d’antiques Diocèses, de Paroisses pleines de ferveur et de familles à cause de leur attachement à la foi est un crime contre l’humanité » indique le document qui ajoute : « nous portons également dans notre cœur les autres traditions religieuses d’Irak qui partagent le même sort que la communauté chrétienne ».
« Nous admirons beaucoup des grands enseignements religieux de l’islam, en particulier l’attention envers les pauvres et les nécessiteux. Nous invitons les fidèles musulmans qui croient en notre commune humanité à faire pression sur les extrémistes afin qu’ils cessent d’opprimer des communautés profondément religieuses et cherchent en revanche cette paix que l’islam s’engage à promouvoir » conclut le message.


(L.M.) (Agence Fides 21/08/2014)

vendredi 22 août 2014

NIGERIA

Pour l’Evêque d’Umuahia,

« le pétrole volé dans le Delta pourrait être utilisé
pour déstabiliser le pays »
 

Abuja (Agence Fides) – Le pétrole volé dans les oléoducs nigérians pourrait être utilisé pour déstabiliser le pays. Telle est l’alarme lancée par S.Exc. Mgr Lucius Ugorji, Evêque d’Umuahia, lors d’une rencontre avec les représentants des communautés du Delta du Niger, la région méridionale dans laquelle sont concentrées les ressources pétrolières du Nigeria.
La zone a été récemment intéressée par un certain nombre de mouvements de guérilla, dont le dernier est le MEND (Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger). Maintenant, ce sont surtout les trafics illégaux de pétrole volé dans les oléoducs et raffiné clandestinement qui inquiètent les autorités locales. Outre à produire un dommage économique et environnemental – assorti au risque d’incidents dramatiques, pouvant faire plusieurs centaines de victimes, comme cela a été le cas plusieurs fois par le passé – ces trafics pourraient alimenter de nouvelles formes de guérilla. « Tout indique – a affirmé Mgr Ugorji – que de grandes quantités d’argent sont recyclées par différents individus et groupes et que d’autres reçoivent de forts pots-de-vin » pour protéger les activités illicites. « Qui nous garantit – continue l’Evêque – que ces groupes et personnes n’utilisent pas, pour maximiser leur accès au pétrole brut voire même pour obtenir son contrôle exclusif, l’argent obtenu de manière illicite pour conduire une guerre contre les nigérians ou contre l’Etat ? ».
Mgr Ugorji a enfin souligné que les revenus du trafic de pétrole brut peuvent être utilisés pour remporter une élection et a rappelé que les vols de pétrole aggravent l’état de l’écosystème, déjà compromis, du Delta du Niger.


(L.M.) (Agence Fides 20/08/2014)

jeudi 21 août 2014

EGLISE

SOUDAN DU SUD

La fermeture de Radio Bakhita,
« la voix de l’Eglise »,
qualifiée de « fâcheuse »
par le Secrétaire général
de la Conférence épiscopale

 
Juba (Agence Fides) – La fermeture de la part des autorités de Radio Bakhita, la principale radio catholique du Soudan du Sud, a été qualifiée d’événement « fâcheux » par le Père Jacob Odwa, Secrétaire général de la Conférence épiscopale soudanaise.
Le 16 août, le service de sécurité avait pris d’assaut le siège de la station de radio, à Juba, bloquant les transmissions et arrêtant un certain nombre de journalistes (voir Fides 18/08/2014) qui ont par la suite été relâchés à l’exception du rédacteur en chef, Ochan David Nicholas, toujours placé en garde à vue.
La radio est accusée d’avoir fait état de la position de l’opposition liée à l’ancien vice-président Riek Machar, qui accusait les forces gouvernementales d’avoir provoqué les récents affrontements intervenus dans les Etats d’Unité et de Jonglei.
Le Père Odwa s’est plaint du fait que le gouvernement ait choisi de fermer « la voix de l’Eglise » plutôt que de présenter ses motivations de manière différente.
Différents représentants de la société civile ont qualifié « d’inconstitutionnelle » l’interruption des transmissions de Radio Bakhita tout comme l’arrestation d’Ochan David Nicholas, qui est retenu non pas par la magistrature mais par le service de sécurité, qui n’a pas la faculté de maintenir des personnes en garde à vue.


(L.M.) (Agence Fides 19/08/2014)

mercredi 20 août 2014

FAMILLE SALESIENNE

LIBERIA -

Cinq jeunes, chrétiens et musulmans,

engagés dans la prévention du virus Ebola en zone rurale
 
Monrovia (Agence Fides) – Face à la grave épidémie d’Ebola, cinq jeunes, chrétiens et musulmans, viennent de fonder à Monrovia le groupe « Dominique Savio et Don Bosco » pour la prévention du virus. Le groupe d’amis, différents par leur credo religieux mais unis par l’esprit salésien et par le désir de se donner pour la santé des autres, en particulier des plus nécessiteux, des malades, des pauvres et des abandonnés ont pour mission non pas de soigner mais d’aider à prévenir la maladie en fournissant les instructions de base que le Ministère de la Santé cherche à diffuser mais qui ne parviennent pas aux zones internes du pays où l’électricité et par suite la télévision fait défaut, sachant que personne n’est disposé à risquer sa propre santé pour sauver celle des autres. Outre à mener une campagne faite de tracts et de posters distribués et expliqués sur les marchés locaux et porte-à-porte, le groupe « Dominique Savio et Don Bosco » remet des gants, des vêtements à manche longue et des désinfectants à base de chlore afin de limiter le risque de contact et de contamination. Le problème le plus urgent est d’éviter le contact avec ceux qui parviennent à la phase terminale de la maladie et avec les corps des défunts, extrêmement contagieux. Pour acquérir des désinfectants, des gants, des vêtements, des moyens de transport et tout le nécessaire, les jeunes frappent à la porte de ceux qui ont quelque chose en plus et se rendent dans la capitale pour trouver des aides au profit de la périphérie rurale mais là aussi, la peur fait que la population se replie sur soi. (AP) (Agence Fides 08/08/2014)

samedi 16 août 2014

DANS L'ESPRIT


Mgr HERVE GIRAUD

Hommage à XAVIER THEVENOT, sdb 


Hervé Giraud rend hommage à Xavier Thévenot, théologien et humaniste salésien. Hervé Giraud est l’évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin ; il répond plus spécifiquement à la question de l’apport de la théologie morale de Xavier Thévenot pour la conduite pastorale d’un diocèse. DBA (Ndlr. "Don  Bosco Aujourd'hui" est le Bulletin salésien français) lui donne la parole.

 
« Autrement dit...» : c'était tout l'aspect éducatif de Xavier Thévenot

« Autrement dit » telle était l’expression de Xavier Thévenot que j’avais retenue pour ma thèse… qui ne vit jamais le jour ! Xavier l’employait souvent et elle me sert désormais quotidiennement, depuis plus de dix ans, dans mon ministère épiscopal. Par sa connaissance des sciences humaines, ce salésien avait le don de rendre accessibles des vérités morales, pastorales ou spirituelles. Comme évêque je pense souvent à cet « autrement  dit » pour exprimer la foi avec les mots, les images, les événements d’aujourd'hui. C’était tout l’aspect éducatif de Xavier, si essentiel dans une mission épiscopale dont l’autorité n’a pour but que de faire grandir dans le Christ.

 
Xavier Thévenot parlait de chasteté pastorale :
une distance qui n'est pas extériorité

Son héritage réside également en des mots importants de mon ministère. Xavier parlait de médiation, cette médiation si utile pour réconcilier et faire vivre la communion. Il évoquait aussi la chasteté pastorale pour vivre une distance qui ne soit pas extériorité dans le rapport avec les gens. La finitude était aussi un thème important pour rester dans une logique d’incarnation et d’attention à la réalité. Mais le mot qu’il a peut-être le plus développé est celui d’humanisation pour que la divinisation baptismale s’extériorise, pour que la foi se développe en amour, amour qu’il a lui-même vécu dans la souffrance, en nous invitant à ne pas aimer la souffrance.

 
« Xavier Thévenot m’a donné le sens de la proximité, de l’écoute, de l’humanité »

Son héritage se manifeste aussi à travers des trilogies qui nourrissent ma réflexion. Il aimait dire qu’il fallait circuler dans les mystères du rosaire pour aider les gens à ne pas se complaire dans un état, circuler dans la Trinité pour vivre les relations d’une manière différenciée (en famille, dans le travail, dans l’Église). Il invitait aussi à circuler dans le Triduum pascal pour apprendre à traverser chaque épreuve personnelle ou pastorale moins comme un travail de deuil qu’un travail de Pâques. Il en était encore de même pour les vertus théologales (foi, espérance, charité), ainsi que pour le vrai, le beau, le bon. Mais son apport le plus décisif aura été celui de l’articulation entre les trois dimensions de la morale : l’universel, le particulier et le singulier. Il circulait entre les principes généraux universels, les normes morales et la prise en compte de la personne singulière.

 

Avec lui, j’ai appris qu’une morale
est toujours en situation

Son héritage se présente ainsi comme des repères de morale, repères dont il avait compris la nécessité pour  redire le rôle de la conscience et celui de la loi (notamment la loi naturelle). Avec lui j’ai appris qu’une morale est toujours en situation pour ne pas être une morale de situation, qu’une sainteté pastorale se vit avec ses imperfections. Là aussi il utilisait des trilogies : trois interdits fondamentaux (fusion, meurtre, mensonge) ; trois fonctions de la sexualité (relationnel, procréatrice, plaisir) ; trois rocs du réel (espace, temps, sexe).

 
Son dernier héritage est celui de dire la joie… alors qu’il n’en débordait pas ! Mais justement il m’a ainsi appris à parler aussi de ce qu’on n’éprouve pas : l’homme raisonnable sait dépasser sa propre expérience.

 
En 2003, lorsque je fus nommé évêque, il me donna un conseil que je n’ai pas oublié : « Demande deux dons au Seigneur : celui d’une parole libre que nul ne peut enchaîner et celui d’une infinie miséricorde envers ton presbyterium ». Autrement dit… Xavier m’a donné le sens de la proximité, de l’écoute, de l’humanité, et finalement de l’action de grâce, celle qui permet déjà de vivre en « ressuscités avec le Christ » (Col 3,1).

jeudi 14 août 2014

POLITIQUE


ISRAEL


Une première victoire

pour les salésiens de Crémisan

face à la barrière israélienne


La Cour suprême israélienne vient de suspendre la construction du mur de séparation dans la vallée de Crémisan et somme l’armée israélienne de définir un nouveau tracé.

Cette décision apparaît comme une victoire pour la communauté salésienne sur place qui risquait de voir ses terres divisées par le mur.

En quoi le projet israélien de mur de séparation menace-t-il la vallée de Crémisan ?

D’apparence paisible et agricole, la vallée de Crémisan et ses 170 hectares sont, depuis 2006, le théâtre d’un imbroglio judiciaire. L’armée israélienne, avec sa « barrière de sécurité », ce mur de béton qui peut atteindre huit mètres de haut, perçu comme un serpent de mer divisant les communautés, prévoyait de morceler la vallée.

Les deux options envisagées pour le tracé du mur ont pour point commun de couper en leur cœur les terres des sœurs salésiennes installées sur place. La première prévoyait de laisser leur école et le couvent, côté palestinien. Mais, tel un îlot improbable longé par le « mur de l’apartheid », comme le nomment les Palestiniens, le seul accès dont disposerait le couvent à ses terres serait une porte gardée par des soldats. La seconde envisageait de placer les salésiennes du côté israélien, ce qui n’aurait rien changé : le mur de béton n’aurait pas disparu. Le check-point pour se rendre à l’école non plus.

Les évêques catholiques de Terre sainte se sont emparés de la question en 2012, condamnant avec fermeté le principe d’un mur. Car, pour le Patriarcat latin de Jérusalem, « Crémisan (…) est le poumon principal sans lequel la population de Bethléem ne peut pas respirer. (…) Le projet de construction du mur [mettrait] davantage de pression dans les rangs des chrétiens qui vivent à Bethléem. » Au risque également de voir un grand nombre des chrétiens concernés « prendre la décision de quitter la Terre Sainte ».

Quelle ont été les principales étapes de la bataille judiciaire ?

Dès 2006, la Société Saint-Yves, une association catholique de défense des droits de l’homme, a porté devant la justice cette portion du tracé. C’est que, comme l’expliquait le Patriarcat latin de Jérusalem, dans un communiqué d’octobre 2012, un tel projet reviendrait à placer les 450 enfants dont s’occupent les sœurs salésiennes « dans une école à l’aspect carcéral ». En outre, le tracé prévoit aussi d’isoler Bethléem et Beit Jala et les villages voisins de la vallée, privant ainsi 58 familles, pour la plupart chrétiennes, de leurs terrains.

Malgré les voix qui s’élèvent, l’avis consultatif de la Cour internationale de justice notifiant l’illégalité du mur et après sept années de procédures acharnées, la justice israélienne s’était prononcée en faveur de sa construction courant avril 2013. Ce qui avait pour conséquence de placer les salésiennes côté israélien et de diviser la vallée. Rejetant en bloc les recours présentés par les propriétaires fonciers de la vallée et par la Société Saint-Yves, la commission spéciale d’appel israélienne, qui a pour charge de statuer sur les questions relatives aux confiscations de terres, expliquait alors qu’il s’agit d’une « solution raisonnable qui prend en compte les besoins, en termes de sécurité, de l’État d’Israël d’une part et la liberté de religion ainsi que le droit à l’éducation d’autre part ».

Que vient de décider la Cour Suprême israélienne ?

Après la décision de la commission spéciale d’appel israélienne, un nouveau recours avait été déposé auprès de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire israélienne. Les juges se sont réunis le 4 août pour valider ou non le tracé du mur dans cette région au sud de Jérusalem. Et le verdict, rendu public une semaine plus tard, enjoint aux autorités israéliennes de définir un nouveau tracé avant le 4 septembre. Une victoire évidente pour la communauté salésienne, même s’il faut attendre la nouvelle proposition de l’armée israélienne. « Cette décision de justice ne peut pas être considérée comme finale, a tempéré Tzvi Avni, l’avocat des sœurs salésiennes. Mais la Cour a pris en considération l’importance du respect des droits et des libertés religieuses ainsi que de l’unité des couvents salésiens. »

Joseph DAUCE, dans le quotidien "la CROIX" de ce jour
Texte transmis aimablement par Pierre CHOPIN, sdb
 
Nous rappelons que déjà, il y a quelques années, la CROIX avait signalé, que les salésiens s'étaient opposés au passage d'une autoroute à travers le domaine viticole de Crémisan qui fait vivre de nombreux travailleurs palestiniens.
Nous pouvons signaler aussi que le Patriarche Latin de Jérusalem est Mgr Fouad, Jordanien, auparavant évêque de Tunis, où il a bien connu déjà salésiennes et salésiens.
Pierre Jarret

lundi 11 août 2014

DANS L'ESPRIT


 

 Claire d’Assise

Chers frères et sœurs,

L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIe siècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également les Actes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 15 septembre 2010

dimanche 10 août 2014

EGLISE

L'IRAK

ET LES CONFERENCES EPISCOPALES

D'EUROPE

       Au nom du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe, nous souhaitons exprimer notre grande préoccupation à l'égard de ce qui est en train de se produire en Irak. Nous désirons notamment communiquer notre appréhension pour les persécutions contre les chrétiens qui sévissent actuellement dans le nord du pays.

            Nous nous joignons à la prière du Saint-Père et de tous ceux qui souffrent en ce moment, pour exprimer le sentiment de nos fidèles et de l'Eglise catholique en Europe. Nous désirons assurer notre proximité spirituelle et lancer à nouveau l’appel à la communauté internationale afin qu'elle fasse davantage pour arrêter cette tragédie. Nous ne pouvons pas cesser d'espérer que les armes se taisent au plus vite, afin que l'ordre soit rétabli et que l'espérance revienne.

Cardinal Péter Erdő, Archevêque de Esztergom-Budapest, President du CCEE
Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Genova, Vice President du CCEE
 

vendredi 8 août 2014

FAMILLE SALESIENNE


BICENTENAIRE
DE LA NAISSANCE
DE DON BOSCO :

         1815 – 2015

CLASSÉ ÉVÉNEMENT
D’INTÉRÊT NATIONAL
ITALIEN

« Nous avons reçu ce mercredi 30 juillet 2014, le document par lequel le Comité Historico-Scientifique pour les anniversaires d’intérêt national du Gouvernement Italien, présidé par M. Franco Marini, en sa séance du 18 juillet, a décidé que la célébration du Bicentenaire de la naissance de Don Bosco ait une Reconnaissance Honorifique d’"Événement d’Intérêt National”.
"DON BOSCO, DON DE L’ESPRIT POUR TOUTE L’ÉGLISE.

EST AUSSI PATRIMOINE DE TOUTE L’HUMANITÉ”

 
Père Ángel FERNÁNDEZ ARTIME,

 10e successeur de DON BOSCO

jeudi 7 août 2014

POLITIQUE


Quand Monsieur
 
Benjamin NETANYAOU
n’est pas le seul à prendre la parole

 
« Même si on liquidait les combattants
du HAMAS un par un,
quelqu’un croit-il vraiment
qu’avec eux serait anéantie
l’aspiration du peuple palestinien
à une indépendance nationale ? »
 
   ETGAR KERET, Ecrivain israélien

dimanche 3 août 2014

FAMILLE SALESIENNE


POUR LA PAIX
 
LES SALESIENNES



La Mère Générale des Filles de Marie Auxiliatrice, Sœur Yvonne Reungoat, déclare, au nom de l’Institut, sa pleine adhésion à la demande du Recteur Majeur des Salésiens, de s’unir à l’appel du Pape François.

« Bien cher P. Ángel, j’ai lu l’information de l’Agence ANS dans laquelle vous demandez à la Famille Salésienne de s’unir à l’appel du Pape François pour la paix. Au nom de l’Institut que je représente, je vous assure de notre entière adhésion à cette demande qui coïncide avec le centième anniversaire de la Première Guerre Mondiale. Les paroles du Pape François, à l’Angélus de dimanche dernier, ont eu une grande résonance dans notre cœur.

« "Arrêtez, s’il vous plaît " sont aussi nos paroles, notre désir, et veulent se traduire dans un engagement concret pour la paix dans le monde entier. Nous pensons que la première collaboration dans la construction de ce bien précieux est la prière, avec une vie plus engagée dans le témoignage de l’amour de Dieu, Père de tous les êtres humains, qui n’exclut personne du banquet de la vie et de la joie.

« Un autre type d’engagement est l’esprit de communion en communauté. Que l’Esprit nous aide à donner une qualité évangélique à nos relations ; qu’il nous rende signes crédibles et fiables du commandement nouveau que Jésus nous a laissé en testament : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés" (Jn 15,12). L’amour croit tout, espère tout. L’amour est le dernier mot.

« De plus, nous voulons assumer avec un engagement renouvelé, notre mission d’éducation des jeunes générations. Nous sommes convaincues que la paix se construit avec de petits gestes, jour après jour, en cultivant des pensées positives, en inculquant le respect de la dignité et des droits et devoirs de chaque être humain, l’accueil de la diversité comme une richesse, la valeur du dialogue et de chaque culture.

« En demandant le don de la paix, notre pensée se tourne spécialement vers la souffrance des enfants, des jeunes, des femmes : les catégories les plus faibles et les plus désarmées.

« Demandons ensemble au Seigneur une paix véritable, une paix durable, une paix fondée sur la justice, tout en assurant notre solidarité, particulièrement dans le domaine éducatif.

« Avec toutes les FMA (Ndlr "Filles de Marie Auxiliatrice") du monde, je vous salue avec reconnaissance et affection. »

Avec ANS, publié le 31/07/2014

samedi 2 août 2014

POLITIQUE


GAZA - APPEL
DU CARDINAL MARADIAGA

Depuis début juillet (ndlr 2014), près de deux millions de Palestiniens à Gaza et en Israël sont pris dans une guerre dévastatrice.

Les gens n’ont pas d’endroit sûr où se cacher quand les bombes pleuvent sur cette petite étendue de terre densément peuplée qu’est Gaza. Ils voient leurs enfants massacrés, leurs quartiers rasés et tout espoir d’un avenir paisible réduit en cendres. Le champ de bataille, ce sont des quartiers pleins d’enfants, de femmes et d’hommes. Cela comprend aussi des hôpitaux surchargés de blessés et de morts et des écoles qui sont bombardées, quand bien même elles sont faites pour servir de refuge.

En tant que Caritas, nous en avons appelé à un cessez-le-feu permanent, mais ce n’est que le premier pas vers une paix juste basée sur des négociations inclusives dans toute la région.

Le sentier de la réconciliation est long mais il commence par nous-mêmes. Israël et le Hamas, pourquoi continuez-vous à pointez du doigt la paille qui est dans l’œil de votre frère alors que vous continuez à ne pas voir la poutre qui est dans le vôtre ? Vous devriez plutôt baisser les armes et mettre une paire de lunettes, pour voir que la plupart de vos victimes sont des personnes innocentes.

Il s’agit là de la troisième guerre en cinq ans entre Israël et les militants de Gaza. Entretemps, les Palestiniens de Gaza ont vécu une vie où l’eau est rare, la plupart de leur nourriture provient d’organisations humanitaires, et où la dignité d’un emploi est hors de portée pour beaucoup. Caritas apporte une aide matérielle et spirituelle aux personnes de Gaza quand ils en ont besoin et sont en proie au désespoir.

Nous en appelons à la levée du blocus sur Gaza pour permettre aux Gazaouis de protéger leurs vies et leurs moyens de subsistances, et afin qu’ils puissent vivre une vie plus digne.

Lors de sa récente rencontre avec les présidents d’Israël et de la Palestine au Vatican, le pape François a dit : « Faire la paix demande du courage, bien plus que d’aller en guerre. Cela demande le courage de dire oui à la rencontre et non au conflit ; oui au dialogue et non à la violence ; oui aux négociations et non aux hostilités ; oui au respect des accords et non aux actes de provocation ; oui à la sincérité et non au double-jeu. »

En tant que Caritas, nous prions pour la paix en Terre Sainte. Nous prions pour les familles palestiniennes et israéliennes qui ont perdu leurs enfants, leurs mères et leurs pères et pour ceux qui ont été tués.

 

FAMILLE SALESIENNE



AUGUSTE CZARTORYSKI,
(1858-1893)
PRINCE POLONAIS ET
BIENHEUREUX (2 AOUT)
Auguste Czartoryski est né à Paris, le 2 août 1858, en exil ; il était le fils du prince polonais Ladislas et de la princesse Maria Amparo, fille de la reine d’Espagne. L’action de la grâce dans son âme le porte au détachement des biens de ce monde et à une sérieuse vie spirituelle. Entre 10 et 17 ans, Auguste étudie à Paris et à Cracovie, mais sa santé précaire le contraint à interrompre ses études et à se déplacer fréquemment dans le Sud de l’Europe, à la recherche d’un meilleur climat. Ces années-là, la Providence met à ses côtés le précepteur Joseph Kalinowski qui le guide avec prudence, non seulement dans ses études mais surtout dans sa vie spirituelle. Par la suite, Kalinowski deviendra religieux carme que l’Église vénère aujourd’hui comme saint.
En mai 1883, le jeune prince demeure subjugué par sa rencontre avec Don Bosco, à Paris. Par la suite, il se rendra plusieurs fois à Turin pour le rencontrer et lui demander avec insistance de bien vouloir l’accueillir parmi les Salésiens. À la maison de Turin-Valsalice, il rencontre le Vénérable P. André Beltrami. Tous les deux se prennent d’une très profonde amitié spirituelle, incarnant pleinement la spiritualité salésienne, particulièrement sous l’aspect du sacrifice et de l’offrande de sa propre vie et de sa propre souffrance pour le bien des jeunes et de la Congrégation. Le P. Auguste – c’est ainsi qu’on l’appelait désormais – est mort à Alassio à l’âge de 35 ans, le 8 avril 1893, le samedi dans l’octave de Pâques : « Quelle belle fête de Pâques ! », s’était-il exclamé.
(ANS le 31/07/2014)
 

vendredi 1 août 2014

POLITIQUE

GAZA

« J'étais dans la cuisine quand une énorme explosion a retenti. Le tank avait ciblé ma maison et j'ai dû courir avec mon fils. Il faisait nuit et nous avons continué de courir. Cela s'est passé il y a une semaine et depuis je ne retrouve plus mon fils. Quand je suis retournée chez moi hier, je l'ai cherché. Mais c'est un autre corps que j'ai découvert dans les gravats. »

Témoignage de Oum Yasser, près du village d'Abassan, à l'est de KhanYounis
Plus de 1 300 victimes dont 83 % de civils et plus de 300 enfants

6 000 blessés. Plus de 250 000 personnes déplacées.
La Bande de Gaza est une prison à ciel ouvert ravagée par les bombardements.


CCFD, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement