jeudi 30 mai 2013

DANS L'ESPRIT


FRANCE

30 MAI : SAINTE JEANNE D'ARC
 
La Fête de Jeanne d'Arc se célèbre dans l'Eglise universelle.
Au Cameroun aussi, nous avons prié Jeanne
 
Je lis en ce moment « L’affaire Jeanne d’Arc » de Roger Senzig et Marcel Gay.
Lu en page 105.

« Là-dessus, Me Guillaume Aimery la prit ainsi à partie :

-« D’après vos dires, la voix vous a dit que Dieu veut délivrer le peuple de France de la calamité où il est. Mais si Dieu veut délivrer le peuple de France, il n’est pas nécessaire d’avoir des hommes d’armes. »

Jeanne fit cette réponse d’une habileté restée dans les annales : « Les hommes batailleront et Dieu donnera la victoire. »

Jeanne, donne nous ta foi, et tes réponses.

mercredi 29 mai 2013

DANS L'ESPRIT

VATICAN
 
LEON XIII et « RERUM NOVARUM » (15 mai 1891)

Du Journal d’un Curé de campagne (Georges Bernanos)
1936  - Ed Plon 1963 P 54

M. le Curé de Torcy parle au Curé de campagne :

« Mais l’injustice et le malheur, tiens, ça m’allume le sang. Aujourd’hui, c’est d’ailleurs bien passé, tu ne peux pas te rendre compte… Ainsi par exemple, la fameuse encyclique de Léon XIII, Rerum Novarum, vous lisez ça tranquillement, du bord des cils, comme un mandement de carême quelconque. A l’époque, mon petit, nous avons cru sentir la terre trembler sous nos pieds. Quel enthousiasme ! J’étais pour lors, curé de Norenfontes, en plein pays de mines. Cette idée si simple que le travail n’est pas une marchandise, soumise à la loi de l’offre et de la demande, qu’on ne peut pas spéculer sur les salaires, sur la vie des hommes, comme sur le blé, le sucre, ou le café, ça bouleversait les consciences, crois-tu ? Pour l’avoir expliqué en chaire, à mes bonshommes, j’ai passé pour un socialiste et les paysans bien pensants m’ont fait envoyer en disgrâce à Montreuil. La disgrâce, je m’en fichais bien, rends-toi compte. Mais dans le moment… »

vendredi 24 mai 2013

FAMILLE SALESIENNE


AGUSTIN  HERNANDEZ

PREMIER ECONOME PROVINCIAL DE L’ATE

Témoignages :

Delphine Baya
 
est du Congo Brazzaville. Depuis son enfance, elle connait les salésiens. Sa tâche d’Enseignante au Lycée Don Bosco de Lyon, tenu par les Sœurs Salésiennes fait qu’elle se souvient entre autre d’un voyage avec un groupe de ses élèves à Madrid. Le P. Agustin les accueillait. Elle écrit :

 

« Il  a été inhumé hier, (ndlr. soit le dimanche 19 mai 2013). J'ai des souvenirs de notre voyage à Madrid (ndlr. avec les jeunes élèves du lycée Don Bosco de Lyon),  chez  Mme le Consul  Général de France, à Caritas Espagne,  avec le Provincial des Salésiens de Madrid....

Il a été pour nos jeunes, un prêtre attentif, pardonnant toutes les petites incartades de certains  de mes élèves. Il avait un coeur d’or, c'était un véritable disciple de Don Bosco. Une amie Safia Ould-Aklouche, musulmane, me disait à Madrid :" Le Père Hernandez est un saint homme, il pardonne toutes les sottises de nos élèves. Avec lui j'ai appris ce que c’est qu'être salésien."

 

 Ana, sa nièce,
a écrit : « Hasta siempre tio Agustín. Sé que allá donde vas serás feliz y construirás y llevarás a cabo multitud de proyectos como hiciste aquí. Mi más sentido...no adiós, sino: "nos volveremos a ver" y seguro que de nuevo me iré contigo de campamento, como aquél que aunque hace 34 años, jamás olvidaré. Un fuerte abrazo tio. »

Notre traduction : « Au revoir, oncle Agustin. Je sais que là où tu vas, tu seras heureux et tu réaliseras quantité de projets comme tu l’as fait  parmi nous. Ma plus forte pensée n’est pas un « adieu », mais un « nous nous reverrons ». Je suis sûre que de nouveau je partirai avec toi en camp de vacances, comme nous l’avons fait, il y a trente-quatre ans. Je ne l’oublierai jamais. Je t’embrasse bien fort, mon oncle. »

 Jean Baptiste Beraud, salésien
« Le 2 avril 2000, j’arrivais de France à Yaoundé. Après quelques jours à Mimboman, où s’était installée, autour du P. Miguel Olaverri, nouveau supérieur de la nouvelle entité salésienne de l’ATE, la petite équipe dite « Provinciale », j’étais le premier à venir vivre avec lui, dans la nouvelle Maison, construite près de « l’immeuble de la mort ». Comme nous n’avions pas encore quelqu’un pour nous préparer les repas, il m’envoyait les commander dans le restaurant situé en face de notre portail d’entrée. Il me disait : « J’arrive ». Je l’attendais, mais, pris dans de multiples démarches, il n’arrivait pas, et souvent, je mangeais seul. Vers le troisième jour, il me dit : « Aujourd’hui, nous mangeons ensemble. Je viendrais te chercher. » Il vint et, en voiture,  me mena dans un autre restaurant. « Nous venons de temps en temps ici, me dit-il ». Cela, j’avais déjà compris. Mais par contre, je découvrais combien il était proche de toutes les personnes qui nous  servaient. Il les connaissait chacune par leur nom. Agustin, si fier de sa photo avec Jean Paul II, était lui aussi profondément humain. »

 

jeudi 23 mai 2013

POLITIQUE

RDC

GOMA DANS LA TOURMENTE
 
Ce 22 mai 2013, l'Agence salésienne ANS
 communique.
 
(ANS – Goma) – Encore une fois, le Nord Kivu, et en particulier son chef-lieu, Goma, est le théâtre d’affrontements et de violences. Le P. Piero Gavioli, sdb, Directeur du Centre Don Bosco Ngangi, se fait le porte-parole de la population qui ne demande qu’à vivre en paix. Voici un résumé des communications que le Père a envoyées ces derniers jours.

Malheureusement, c'est un énième épisode d'une triste histoire qui dure maintenant depuis 20 ans. Il y a un an, s’est mutiné un groupe rebelle de militaires, qui s'est appelé "M23." Ils se référaient en effet aux accords conclus le 23 mars 2009 - d'où le nom de M23 - entre le gouvernement de Kinshasa et la rébellion de Kunda (chef du CNDP, héritier d’ailleurs du RCD et de rébellions plus anciennes), qui avait duré plusieurs mois. La nouvelle rébellion guidée par Bosco Ntaganda - recherché par le tribunal pénal international de la Haye où il se trouve maintenant - et soutenue par le Rwanda et l'Ouganda, est née pour réclamer l'application – non réalisée d’après eux - des accords de 2009.

Après une série multiple d'attaques et de retraites, à la fin de novembre 2012, le M23 a occupé Goma pendant 10 jours, puis il s'est retiré à quelques kilomètres au nord de Goma, et il a continué à occuper militairement et à exploiter économiquement une bonne partie de la région du Nord Kivu.

Sur pression internationale, gouvernement et rebelles se sont rencontrés à Kampala sans arriver à un accord. Les pays de la région des Grands Lacs ont décidé d'envoyer à Goma une force d'intervention africaine, qui devrait réduire tous les groupes armés (dernièrement on en a recensé 27, mais d’autres naissent chaque jour). Cette force est en train d'arriver, elle devrait être opérationnelle dans trois mois.

Pour en empêcher ou en retarder l'intervention - c'est notre hypothèse – lundi 20 mai  le M23 a lancé une attaque contre les forces armées gouvernementales à Kibati, 12 km au nord de Goma. Ainsi a commencé un énième exode de réfugiés, surtout de femmes et d’enfants qui cherchent un peu de sécurité et qui arrivent, entre autres, au Centre Don Bosco Ngangi.

À Goma, la nuit suivante a été tranquille, et mardi les écoles ont été ouvertes comme d’habitude, mais à Kibati (12 km au nord) on entend tirer. Il y n'a évidemment pas de nouvelles précises de ce qui s’est passé, chaque camp accuse l'autre d'être à l'origine de la fusillade d'hier. Il y n'a pas de négociations en cours.

Au Centre Don Bosco, tout le monde va bien ; nous continuons à faire notre travail. On nous a demandé si nous pourrions accueillir des réfugiés, comme nous l’avons fait il y a six mois. J'ai répondu qu'en cas d'extrême urgence, nous pouvons le faire; pour le moment, nous sommes à quelques semaines de la fin de l'année scolaire, nous voudrions que les élèves de nos écoles puissent la terminer à peu près normalement.

Pour le moment, nous attendons de savoir comment vont évoluer les événements. Aidez-nous de votre prière. Si vous avez des contacts avec des ministre et des parlementaires, dites-leur de ne pas oublier cette population qui subit une guerre sans savoir pourquoi. (…) Aidez nous avec votre prière. Si vous connaissez des ministres ou des parlementaires, dites-leur qu'ils n'oublient pas cette population qui subit une guerre sans savoir pourquoi.

Dans ses lettres, le P. Gavioli rappelle un message envoyé le 6 mai dernier par Mgr Théophile Kaboy, évêque de Goma, où le prélat dénonçait le climat d’insécurité qui règne dans la région depuis deux semaines déjà, avec impossibilité pour les femmes et les paysans de travailler dans les champs par crainte de violences, d’enlèvements des mineurs pour les enrôler dans les milices ou leur faire subir des abus sexuels, par crainte d’extorsions, de prises d’otages dans le but d’une rançon, et de manifestations tribales.

Le P. Pascual Chávez a répondu au P. Gavioli depuis Fatima où, durant le dernier week-end, il a rencontré les jeunes et la Famille Salésienne, qu’il a confié la population de Goma et de toutes les régions en guerre à la protection de la Vierge Marie. Le Recteur Majeur a aussi assuré qu’il contacterait ministres et parlementaires afin que la population de Goma ne soit pas oubliée, et a promis également que Goma serait au centre de ses prières au cours de la célébration du 24 mai au Valdocco pour la fête de Notre Dame Auxiliatrice.

Publié le 22/05/2013

EGLISE

VATICAN

UN PAPE TRES HUMAIN

ROME, 22 mai 2013 (Zenit.org) - Le pape François a reçu ce matin en cadeau deux nouveaux maillots de footballeurs portant son nom et le numéro "1": ceux de "la Roma" - rouge et or - et de "la Lazio" - blanc et bleu ciel -, remis respectivement par l'Italien Francesco Totti et le Français Louis Saha. 

Cette rencontre manifeste que le pape n'a certainement pas renoncé à apporter l'Evangile aussi au monde du foot. Il a en effet salué ce mercredi matin, 22 mai, place Saint-Pierre, au terme de l'audience générale, deux délégations des clubs de football de l'AS Roma et de la SS Lazio qui se défieront lors du "Derby" de dimanche prochain, 26 mai: une petite reproduction de la Tim Cup a été remise au pape par le président Beretta. 

La délégation de la Lazio était conduite par le président Lotito et l'attaquant français Louis Saha. La délégation de la Roma était conduite par le président James Palotta, le PDG Italo Zanzi, le capitaine Francesco Totti et l'entraîneur Aurelio Andreazzoli.

"J'ai eu l'impression, a avoué Totti, d'avoir à faire avec une personne humble. Il m'a transmis sécurité et humanité. Le pape a mis tout le monde à l'aise. Lui remettre le maillot rouge et or a été une expérience unique."

 

dimanche 19 mai 2013

EGLISE

VATICAN


AVEC LES MOUVEMENTS D'EGLISE


LE TEMOIGNAGE DE SHAHBAZ BATTHI



Dans la soirée du samedi 18 mai 2013, de nombreux mouvements de jeunes du monde entier ont convergé vers la Place St Pierre de Rome. Vers 17h 00, le Pape François a traversé sur la "papamobile" la longue allée de la "Conciliazione", avant de  pénétrer sur la place. Suite à un remarquable programme de prières, des témoignages ont marqué profondément toute cette foule, en particulier  celui de  Shabbaz Batthi, transmis par son frère

Après le chant du « Veni creator spiritus » et les lectures de l'Office des lectures - saint Paul aux Romains, ch. et le psaume 103 - et du « Traité contre les hérésies » de saint Irénée, deux témoignages ont été donnés : l’Irlandais John Waters, et le Pakistanais Paul Bhatti.

John Waters, écrivain et éditorialiste, a raconté sa conversion, faisant observer que l’homme d’aujourd’hui était dans la « toute-puissance » et qu’il se sentait donc « terriblement seul » car « tout dépend de ses efforts » : « sa solitude est le reflet de son refus d’être dépendant ».

Ayant perdu sa foi à l’adolescence, John Waters l’a redécouverte à l’âge adulte, grâce à de nouvelles amitiés : le Christ est « redevenu vrai dans [sa] vie », et il a compris que « l’homme n’est pas créé pour être seul, pour demeurer seul » mais que « le Christ ne cesse jamais d’être avec [lui] ».

Le chirurgien Paul Bhatti, frère du ministre assassiné Shahbaz Bhatti, Conseiller spécial pour l’harmonie nationale du Premier ministre du Pakistan, a « partagé les douleurs et les espérances des chrétiens du Pakistan », sous les applaudissements émus.

« Petite minorité très pauvre et marginalisée », la seule richesse des chrétiens pakistanais est « l’amour de l’Evangile » et « l’unité avec l’Eglise », a-t-il souligné, professant leur désir de paix : « nous voulons êtes de hommes de paix, en dialogue avec nos frères musulmans ».

Paul Bhatti a évoqué la vie de son frère Shahbaz, assassiné en 2011 : « sa grande foi a dépassé les montagnes de la division, tellement hautes dans mon pays ; ses paroles et ses gestes ont donné courage aux chrétiens Pakistanais ».

A l’exemple de Shahbaz, « nous ferons en sorte que difficultés n’enlèvent pas notre espérance, nous continuerons à témoigner l’Evangile de la douceur, de l’amour pour les ennemis… nous voulons vivre, et si nécessaire, mourir, comme Shahbaz », a-t-il conclu en demandant au pape et à tous les participants « leur prière et leur soutien » afin d’être « libérés de la peur ». Après son discours, Paul Bhatti a échangé une embrassade émue avec le pape.

                                        (Transmis par Zenit)

vendredi 17 mai 2013

POLITIQUE


VATICAN


LE PAPE FRANCOIS ET L'ECONOMIE

Lors de la réception de divers ambassadeurs, ce jeudi 16 mai 2013, le Pape a eu ces paroles à leur égard. (Extraits du discours)

 
Messieurs les Ambassadeurs,
Je suis heureux de vous accueillir à l’occasion de la présentation des Lettres vous accréditant comme Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de vos pays respectifs près le Saint-Siège : le Kirghizstan, Antigua et Barbuda, le Grand-duché de Luxembourg et le Botswana. Les paroles aimables que vous m’avez adressées, et dont je vous remercie vivement, témoignent que les Chefs d’État de vos pays ont le souci de développer des relations d’estime et de collaboration avec le Saint-Siège. Je vous saurais gré de bien vouloir leur transmettre mes sentiments de gratitude et de respect, et l’assurance de mes prières pour leur personne et pour leurs compatriotes...

Chers Ambassadeurs, il serait souhaitable de réaliser une réforme financière qui soit éthique et qui entraînerait à son tour une réforme économique salutaire pour tous. Celle-ci demanderait toutefois un changement courageux d’attitude des dirigeants politiques. Je les exhorte à faire face à ce défi, avec détermination et clairvoyance, en tenant certes compte de la particularité de leurs contextes. L’argent doit servir et non pas gouverner ! Le Pape aime tout le monde : les riches comme les pauvres. Mais le Pape a le devoir au nom du Christ, de rappeler au riche qu’il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir. Le Pape appelle à la solidarité désintéressée, et à un retour de l’éthique pour l’humain dans la réalité financière et économique.

jeudi 16 mai 2013

DANS L'ESPRIT


VATICAN

LE PAPE, LES EVEQUES ET LES PRETRES

« Priez pour les prêtres et les évêques » : c’est la demande appuyée du pape François, ce matin, 15 mai 2013, lors de la messe qu’il a célébrée à Sainte-Marthe, en présence d’employés de Radio Vatican. Il identifie en effet "deux tentations" des pasteurs.

Si les évêques et prêtres doivent avant tout « prier et annoncer », cela ne signifie pas qu’ils sont indemnes du péché, fait observer le pape : « nous sommes aussi des hommes et nous sommes pécheurs » et « nous sommes tentés ».

S’inspirant d’un commentaire de saint Augustin sur le prophète Ezéchiel, le pape voit deux tentations majeures chez le prêtre : « la richesse, qui peut devenir avarice, et la vanité ».

Selon saint Augustin en effet, « quand l’évêque, le prêtre, profite des brebis pour lui-même, le rapport s’inverse : il n’est plus le prêtre, l’évêque pour le peuple, mais le prêtre et l’évêque qui prend au peuple ».

jeudi 9 mai 2013

POLITIQUE

CENTRAFRIQUE

L'ARCHEVEQUE DE BANGUI PARLE

(Voir aussi notre dernière parution)
 
 
Ces populations qui ont fui tous ces quartiers, ont-elles de quoi se loger et se nourrir ?


Justement, de mémoire de Centrafricain, je n’ai jamais vécu cela de ma vie. Il s’agit de gens qui ont fui pour se réfugier à l’hôpital. A l’hôpital communautaire, l’hôpital de l’amitié dont je viens de sortir, cet hôpital accueille 1400 personnes. Scènes de désolation des petits enfants à même le sol qui n’ont rien à manger. Une maman m’a dit hier « Je n’ai mangé qu’une seule mangue de toute la journée ». Voilà pourquoi avec les éléments de la Caritas et tous les bénévoles, j’ai convoqué une réunion avec les chrétiens.


Pour nous, croire en Dieu ce n’est pas seulement une théorie, c’est une vie. On doit maintenant rencontrer le Christ à travers nos frères qui sont déplacés et qui sont dans les hôpitaux et qui errent et qui se demandent si des gens peuvent encore s’occuper d’eux. Aujourd’hui les chrétiens sont dans les hôpitaux en train de préparer des repas pour les offrir à leurs frères et sœurs sans distinction de religion, de race, ou de région, car tout homme est créé à l’image de Dieu, et le message du Christ est un message universel.

 
J’ai entendu dire que la cathédrale de Bangui et des fidèles ont été pillés dimanche dernier. Peut-on parler de tension ?


Cette tension religieuse, s’il y a de personnes mal intentionnées qui veulent la faire advenir, nous sommes les sentinelles d’aujourd’hui et de demain et nous essayons de barrer la route à ces gens-là. Cette crise militaro-politique n’est pas religieuse. La République centrafricaine est un pays laïc. Il y a la liberté religieuse et chacun a le droit de professer sa foi qu’on soit musulman, chrétien catholique ou protestant. On peut confesser sa foi. Maintenant de vouloir imposer ou introduire l’enjeu religieux dans la sphère politique nous disons non. Et nous le disons haut et fort : ceux qui tendent ce genre de piège ou qui veulent jeter ce genre de peau de banane, nous devons être vigilants pour les écarter, les isoler.


Voilà pourquoi nous lançons un message solennel à tous les responsables pour qu’ils puissent encore prendre leurs responsabilités et dire ouvertement : la République centrafricaine, pays laïc, hors de question de poser des actes injustes à l’égard des chrétiens ; hors de question de prendre des véhicules des pères et des sœurs ; hors de question de maltraiter des pères et des sœurs ; hors de question de commettre encore des injustice à leur égard. Quand on est responsable on est responsable de tout le monde. Un président, il est président de toutes les religions sans exception.
 

mercredi 8 mai 2013

POLITIQUE

CENTRAFRIQUE

BANGUI VEUT VIVRE
 
 
Le témoignage de l'archevêque de Bangui face au chaos

(Vendredi 19 avril 2013)

La France a donné sa disponibilité pour aider au « retour de la stabilité » en Centrafrique. A la tribune de l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie Française a conditionné cette aide : « il faut mettre en place des autorités légitimement reconnues, ce qui n'est pas le cas du président actuel », a souligné, Laurent Fabius.

Mardi soir, le nouveau pouvoir installé à Bangui a en effet demandé le soutien de Paris. Dans un message radio-télévisé, le Premier ministre issu de l’opposition au président déchu, François Bozizé, a demandé « l'appui » de Paris et de la Fomac, la Force multinationale d'Afrique centrale, « en tant que forces impartiales, pour la conduite des opérations de sécurisation de la ville de Bangui et toutes les régions de notre pays ».

Le pouvoir issu de la coalition rebelle du Séléka n’est pas parvenu à endiguer pillage et violence. Le weekend dernier, des opérations de ratissage d’armes dans un quartier de Bangui ont tourné au cauchemar. Plus de 20 personnes ont été tuées.

 De nombreux habitants de la capitale, notamment, vivent dans la peur des pillages et de l'insécurité, mais sont aussi excédés par le comportement d'anciens rebelles.

Témoignage de l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga. Il est interrogé par Marie Duhamel (RealAudioMP3)


Dans le quartier Boy Rabe, j’ai vu un grand camion qui emportait des frigos, qui portait des congélateurs pour les emporter, ce qui veut dire que les pillages continuent encore. Alors, je ne peux concevoir qu’en plein jour, les gens aillent piller et que personne au niveau des autorités ne puissent agir.


Tout le quartier hier (mardi) s’était vidé parce qu’il y avait une peur bleue comme quoi on allait brûler le quartier. Moi-même j’ai accompagné des enfants à pied pour leur faire traverser la route. Car tous ces enfants avaient peur y compris les parents. Psychose, scènes d’angoisse. Et je me pose la question comme peut-on accepter de traumatiser les plus petits enfants qui sont l'aujourd’hui et le demain d’un pays ? Rien qu’à voir les armes, les coups de feu et les véhicules qui roulent à vive allure, tous ces enfants ont peur. Il n’y a pas de climat de confiance mais avec qui on va travailler ? ce sont des questions que les nouveaux responsables doivent se poser eux-mêmes. Il est temps de créer ce climat de confiance. Il est temps de sécuriser les personnes et nous attendons cela des responsables politiques. Or actuellement nous avons l’impression que les éléments du Séléka qui ont tout le pouvoir, peuvent faire ce qu’ils veulent. Le moment est venu pour que ceux qui les ont amenés puisent les discipliner, les caserner, les cantonner et les désarmer afin que la population puisse vaquer à ses occupations.


Est-ce un fait avéré que ce sont les rebelles du Séléka qui ont commis pillages et violences ?

Ce que je sais c’est que je vois en plein jour : des véhicules avec marqués dessus Séléka et qui s’arrêtent pour piller. Si ceux-ci sont de faux Séléka eh bien maintenant aux responsables quand on les appelle de venir les désarmer. Or pendant deux heures, trois heures, ces gens sont là en train de commettre des forfaits. On appelle ; personne ne bouge. Ou il y a des complicités ou il y a un laisser faire ou ces gens sont débordés.


Ces populations qui ont fui tous ces quartiers, ont-elles de quoi se loger et se nourrir ?
                                                                                  A SUIVRE

samedi 4 mai 2013

POLITIQUE


PALESTINE
 
A CREMISAN 
 
LES SALESIENS DE DON BOSCO

DISENT "NON AU MUR D'ISRAE
L"


 (ANS – Betlemme  03 05 2013) – Le supérieur des salésiens du Moyen-Orient, le père Munir El Rai, a diffusé le 2 mai, une déclaration sur le verdict du Tribunal israélien
au sujet du mur de division dans la zone de Cremisan.
Voici le texte de la déclaration.

La Province salésienne du Moyen-Orient déplore fermement le verdict émis par la Commission israélienne des Objections le 24 avril 2013, au sujet du mur de division dans la zone de Cremisan. Cette Commission a approuvé le parcours du mur selon les plans prévus par les autorités israéliennes, rejetant la position de la Province Salésienne et des familles de la ville de Beit Jala.

Les salésiens du Moyen-Orient continuent à soutenir la position des familles de la ville de Beit Jala, demeurant fermes sur leur position au sujet de la question du mur, comme ils l’ont déjà exprimé maintes fois dans les communiqués de presse précédents et également devant le Tribunal israélien.

Voici la synthèse:

  1. Les salésiens du Moyen-Orient refusent l’imposition d’un mur qui sépare les gens en Terre-Sainte et divise les différentes institutions religieuses.
  2. Les salésiens ont demandé à ce Tribunal que le mur de division ne sépare pas les propriétés du couvent de Cremisan de la ville de Beit Jala et que l’ensemble des propriétés du couvent de Cremisan demeurent unies à la ville de Beit Jala.
  3. Les autorités israéliennes ont établi tout le parcours du mur par des décisions unilatérales, sans tenir compte de l’avis légal diffusé par le Tribunal international de Justice au sujet de la construction du mur, le 9 juillet 2004.
  4. La Province salésienne du Moyen-Orient exprime sa pleine et constante solidarité aux familles palestiniennes de Beit Jala lésées dans leurs droits et privées de leurs propriétés à cause de la construction du mur. En outre, elle manifeste son intention de poursuivre son soutien à la cause légale de ces familles contre le mur, se réservant le droit d’entreprendre une action légale pour sauvegarder sa propriété, qui n’a pas fait l’objet de définition danes les accords précédents entre les deux États.

Avec notre prière pour que la paix et la justice arrivent en Terre-Sainte.

Le père Munir El Rai
Provincial salésien du Moyen-Orient

Publié le 03/05/2013, par ANS, l'Agence Internationale d'Information des Salésiens.