lundi 28 février 2011

HISTOIRE du CAMEROUN - Un jour comme aujourd'hui


28 Février 1984 : Condamnation à mort par contumace d’Ahmadou Ahidjo. Il est accusé de complot contre la sûreté de l’Etat.

La Supérieure Générale des Salésiennes au Cameroun

Sr YVONNE EN VISITE A  St AUGUSTIN
            Sr Yvonne Reungoat, Supérieure Générale des Filles de Marie auxiliatrice était de passage à Yaoundé du 20 au 23 février 2011. Se rendant à Port-Gentil, au Gabon, pour les 40 ans de leur implantation dans ce pays, elle a fait halte au Cameroun. Malgré sa joie de retrouver ses sœurs à Yaoundé Mimboman, où leur Ecole Hôtelière s’est ouvert déjà de larges espaces dans les milieux gastronomiques et touristiques de la Région, elle a tenu à visiter le Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme. Les 24 jeunes étudiants, le personnel de la Maison et les cinq formateurs lui ont soigneusement préparé une magnifique réception. Accueil en fanfare au portail. Visite et prière à la jolie chapelle rénovée. Parcours sur les terrains du  stade, regards sur l’élevage des lapins (Heureuse, elle en recevra un pour son dernier repas au Cameroun), découverte de la Bibliothèque, de la salle d’informatique, puis réception rafraichissante à la salle à manger, où volontiers elle offrira une causerie ouverte sur tous les continents, répondra aux diverses questions, puis multipliera, toujours souriante, l’acceptation des multiples photos de groupes très demandées.
            Ci-dessous, le mot d’accueil qui lui a été adressé dans la chapelle du Centre Théologique St Augustin. Des photos accompagnent ici ou là le texte.
« Chère Sœur Yvonne, 
En octobre 1963, pour la première fois de son histoire, le diocèse de Lyon, en France,  offre aux salésiens une de ses paroisses en plein cœur de sa grande métropole. Le Provincial m’y envoie comme curé et directeur de la communauté. Ce même Provincial, le Père Emile Phalippou me dit dès les premiers jours : « Les salésiennes seraient heureuses de vous aider pour l’organisation des catéchismes. Appelle-les !» Dans les  jours suivants, les premières Filles de Marie auxiliatrice arrivent chez nous. Elles viendront chaque jeudi assurer le caté des enfants. Parmi elles, une jeune Yvonne, pleine d’entrain pour découvrir ce qui se passe dans ces communautés chrétiennes de milieux sociaux très variés, mais où s’ébauche déjà ce qui se discute dans ces réunions de Rome où se déroulent  les premiers balbutiements du  Concile Vatican II.
C’est le premier souvenir qui me vient en vous accueillant, chère sœur Yvonne, dans cette Communauté St Augustin. Vous vous en seriez doutée facilement.
Le deuxième me vient de plus loin. J’aime relire les Actes des Apôtres, lorsque Paul, prudent et même un peu méfiant, est heureux d’avoir vu les chrétiens de Philippes. Il songe déjà à repartir, mais  une femme insiste pour qu’il reste. Lydie trouve les mots pour le convaincre : « Si vous me tenez pour une fidèle du Seigneur, venez demeurer dans ma maison. » Et elle nous y contraignit. » ( Ac 16, 15). Et Paul qui avait juré de ne pas être à charge de ceux qui le recevaient, accepta. L’Histoire des liens entre salésiennes et salésiens est aussi une belle Histoire sacrée depuis les débuts. Vous nous l’avez rappelée récemment par votre belle lettre aux prêtres salésiens .  Nous y avons été très sensibles. Et nous avons eu l’occasion de revisiter de larges passages de cette Histoire en évoquant les échanges si fraternels de don Rua avec une de ces femmes exceptionnelles qui vous ont précédée dans vos responsabilités . Le témoignage de Sr Caterina Daghero nous a littéralement impressionnés.
Dans nos temps mouvementés, les Filles de Marie auxiliatrice ont su trouver combien de fois des routes nouvelles pour affirmer leur foi au Christ, dans un souci de sociétés à renouveler. Votre Institut n’avait pas hésité à être présent à cette fameuse rencontre mondiale sur la femme qui avait lieu,  il y a quelques années,  à Pékin. Jean Paul II vous y avait encouragées.
Et dès les premières propositions,  les Filles de Marie auxiliatrice ont siégé à l’Organisation des Nations Unies pour tout ce qui touche à la valorisation et à la dignité de la femme.  Aux côtés d’autres associations, les Filles de Marie Dominique continuent de lutter, au sein de cette plate- forme mondiale, pour le respect de la femme. Une façon de vivre leur foi, tout comme la jeune paysanne de Mornèse qui savait déjà qu’à côté de sa présence à l’église chaque jour, elle rencontrait aussi son Christ dans son combat pour que ses très jeunes compagnes aient un métier dans leur vie.  
Sr Yvonne, nous sommes heureux de vous recevoir chez nous. Mais nous ne sommes pas les seuls. Dieu est heureux que vous soyez Yvonne, et que vous vous trouviez cet après-midi avec nous. Soyez la Bienvenue"
                                                                                                                          JB Beraud, 22 02 2011

jeudi 24 février 2011

CAMEROUN - M. BIYA CHOISIT LA REPRESSION

Mr Paul Biya, Président du Cameroun,
choisit la « répression sauvage »,
face aux manifestations pacifiques de son peuple


Quelques titres des quotidiens d’opposition, après la « journée de tous les risques », annoncée hier au Cameroun.
Le quotidien « Mutations » aligne :
« Le pouvoir réprime les opposants à Douala»
« La commémoration des émeutes de février 2008 a été verrouillée hier par les forces de l’armée et de la police »
« Douala : une ville militarisée »
« Mboua Massok, (ndlr.un des leaders d’opposition) réfugié à l’archevêché de Douala »
« Le  Messager» multiplie ses dénonciations sur sa « une » :
« Marches du 23 février. Les manifs matées dans le sang à Douala. Les forces de l’ordre chargent les marcheurs. La milice du RDPC ( ndlr. Rassemblement Du Peuple Camerounais, parti de M. Paul Biya) sévit sur le terrain »
« Jean Michel Nintcheu, Kah Walla, Anicet Ekané, Hameni Mbieuleu, Mboua Massok, (ndlr. tous leaders d’opposition) sévèrement bastonnés »
« Des unités antiémeutes marchent sur Yaoundé. Gendarmes et policiers quadrillent la ville pour prévenir les soulèvements annoncés par les tracts »
Les multiples photos des deux quotidiens révèlent les deux villes de Yaoundé et de Douala, comme des cités en état de siège.
Des femmes et des hommes responsables
Le Messager donne la parole aux différents leaders d’opposition.
« La répression n’arrête ni la liberté, ni la révolution, déclare Anicet Ekanet. C’est tout simplement ridicule ce que vient de faire le gouvernement camerounais… »
« Autant on peut dire, pour être honnête, qu’il n’y a pas eu une forte mobilisation populaire, autant on doit reconnaître que sur le plan symbolique et politique, nous avons marqué un avantage par rapport au régime. Il est clair que désormais la peur a changé de camp… », répond  au journaliste M. Abanda Kpama, Président du Manidem.
Mme Kah Walla, Prèsidente du parti Cameroon O’Bosso, a été arrêtée, tabassée, s’est évanouie et a due être réanimée à l’hôpital : «  Je suis ravie de constater que les Camerounais adhèrent à cette revendication légitime… Ce matin, nous étions des centaines…La police est arrivée…Nous nous sommes assis pour leur montrer que nous faisions une marche pacifique…Ils m’ont prise pour cible. Ils m’ont placé au milieu de la route et m’ont arrosée avec des eaux chimiques à l’aide de leurs canons à eau… Nous sommes heureux d’avoir posé cet acte. »
Jean Baptiste Sipa, Directeur du Messager, avait averti la semaine dernière : « Les révolutions ne se recopient pas si facilement… » Le Cameroun n’est pas nécessairement la Tunisie, l’Egypte, ou la Lybie. Mais il a voulu tester s’il pouvait célébrer ses « martyrs » de février 2008. M. Paul Biya, chef de l’Etat depuis 29 ans, n’a pas hésité à ses 78 ans, à faire changer la Constitution pour pouvoir se représenter aux élections d’octobre 2011. Il n’avait pas hésité à faire tirer sur les manifestants en février 2008, provoquant le massacre de 139 de ses compatriotes, des jeunes pour la plupart. On comprend que son gouvernement ne soit pas disposé à accepter dès aujourd’hui la reconnaissance de ces « martyrs ».
L’Histoire pourtant reconnaît déjà que cette journée d’hier questionne sérieusement un tel pouvoir : « Face à une manifestation qui a été déclarée, qui est légale et qui par avance était reconnue pacifique, le déploiement des forces de répression et la sauvagerie avec laquelle elles se sont exprimées montre que ce régime est véritablement en difficulté» a déclaré avec calme, le Président du Manidem, qui venait d’être malmené par les forces de l’ordre.
A quelqu’un qui lui demandait cette semaine : « Penses-tu qu’au Cameroun, les gens se lèveront pour des marches de libération, comme en Tunisie, ou en Egypte ? »,  Sophie, jeune étudiante universitaire de Yaoundé, a répondu, souriante : « Eux, ce sont des arabes. Nous, les noirs, on a peur de mourir. Peut-être à cause de notre Histoire au temps de l’esclavage… » Pas si sûr que le « martyrologe de février 2008 » ne soit pas en train de préparer des changements…
                        Pierre JARRET, avec Mutations et Le Messager





FAMILLE SALESIENNE


 Sr Yvonne  Reungoat, Supérieure  Générale FMA,
en viste au  Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme, à Yaoundé ( Cameroun)

Le 22 février 2011, Sr Yvonne  Reungoat, Supérieure  Générale FMA , a écrit sur le Livre d’Or du Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme, les lignes suivantes :
Chers confrères,
                Je vous remercie pour votre accueil chaleureux, typiquement caractérisé par l’esprit de famille. J'ai été émue par tous les détails de votre accueil !
                Je vous encourage à poursuivre avec une grande passion charismatique votre formation, et je vous assure de ma prière pour chacun de vous et pour la communauté.
                Ensemble, nous formons une grande et belle Famille salésienne qui a un grand avenir en Afrique et dans le monde.
                Don Bosco et Marie  Dominique Mazzarello nous aident à marcher ensemble sur le chemin de la sainteté salésienne pour la  joie et le salut des jeunes.
                Que Marie Auxiliatrice vous fasse sentir sa présence maternelle, à chaque instant ! Et que le Seigneur vous bénisse !
                Avec toute mon affection et l’assurance de ma prière quotidienne,
                                                                              Sr Yvonne Reungoat,
                                                                              Supérieure Générale FMA
                                                                              22.02.2011

Sr Yvonne Mot Livre Théologat

mercredi 23 février 2011

TUNISIE - Père RIBYNSKI

L’assassinat du prêtre polonais
Une lettre de l'Archevêque de Tunis
          Nous apprenons que le meurtrier du jeune prêtre salésien polonais Ribynski est un employé de l’école des salésiens.

Lettre de Mgr l’Archevêque de Tunis,
Transmise par les FMA de Menzell Bourguiba le 22 février 2011

Chers tous et toutes,

Nous ne finissons pas de vivre des événements (je laisse le mot sans adjectif). Maintenant c’est le P. Marek, salésien de 34 ans, en Tunisie depuis 2007 qui a été égorgé dans un dépôt de l’école des Salésiens de la Manouba.
Le Ministère de l’Intérieur vient de publier un communiqué comme quoi l’assassin était le menuisier de l’école. Les Pères salésiens affirment que l’assassin avait emprunté, lors du dernier Eid (il y a trois mois) 2.000 dinars tunisiens pour acheter du matériel pour son travail. Il semble qu’il a dépensé l’argent pour autre chose, le fournisseur refusait de lui donner un matériel non payé, et le P. Marek insistait pour avoir l’argent de l’école rendu. Pris de panique, et par peur d’être dévoilé, dit le communiqué du Ministère de l’intérieur, « l’assassin a surpris le prêtre en lui assénant des coups successifs très forts au moyen d’un outil contondant sur la nuque et le cou, ce qui a causé son décès. L’assassinat a été commis par crainte d’être découvert. ».

Dès qu’on aura terminé les formalités juridiques, on célèbrera une grande messe à la Cathédrale avant de le rapatrier en Pologne. Le jour et l’heure de la cérémonie seront publiés aussi.

Que dire ? Horreur, tristesse, indignation, révolte, préoccupation, peur, doute… tout est mélangé. Pourquoi a-t-on tué P. Marek ? Pour deux mille dinars ! On ose à peine le croire. Il y a certainement des détails que je ne sais pas. Par contre, il y a des choses que je sais :

- Je sais que P. Marek avait écrit, deux semaines avant son assassinat, à propos du peuple tunisien: « c’est une nation jeune, intelligente, incapable de violence (sic !), profondément bonne qui n’est pas capable de haïr ».

- Je sais qu’il venait d’écrire son premier livre sur la Tunisie où il dit entre autre : « pendant mon séjour en Tunisie, mon attitude envers mes frères musulmans a beaucoup évolué. Cette peur du terrorisme et de l’extrémisme a complètement disparu. Les Tunisiens sont tellement accueillants, amicaux et chaleureux. Ils m’apprennent cette attitude ».
- Je sais qu’il s’était proposé comme volontaire pour venir en Tunisie il y a quatre ans, alors qu’il était à peine ordonné prêtre.
- Je sais qu’il avait demandé de l’argent de partout pour aménager de nouveaux locaux pour l’école qu’il aimait tant et dont il était l’économe.

Je m’imagine en face de son assassin pour lui poser quelques questions : Pourquoi as-tu vraiment tué P. Marek ? Et pourquoi de cette manière barbare ? Son jeune âge et son innocence ne t’ont inspiré aucun sentiment de pitié ? Ni son physique frêle ? Tu l’as assommé avec coups de marteau, cela ne suffisait-il pas ? Fallait-il vraiment l’égorger et le laisser baigner dans son sang ? Comment as-tu pu dormir après ? De quelle pâte es-tu fait ? Quelle religion professes-tu ? Es-tu de ceux qui croient en Dieu le Compatissant, le Miséricordieux, (Al Rahman Al Rahim ?) Comment conjugues-tu ton crime avec ta foi ?

Réponds à ces questions, tranquillise-nous, tranquillise notre cœur de père et de frères… Après, je te promets la pardon. Tu auras d’abord à le demander de Dieu, ensuite, tu auras celui de l’Église catholique de Tunisie.

« Si le grain tombé en terre ne meurt…. » Il est tombé, il est mort, et à l’exemple du Christ auquel P. Marek s’était consacré, il a porté des fruits. Tous les messages de solidarité, toutes les scènes de sympathie, les fleurs déposées à la porte de la Cathédrale, les tunisiens et tunisiennes qui ont manifesté devant la Cathédrale avec des slogans « Marek, pardon ! »,  les jeunes tunisiens venus à la cathédrale dimanche 20, avec des fleurs, les larmes aux yeux… « Nous ne l’avons pas tué, disaient-ils, ce n’est pas la Tunisie… Pardonnez-nous ! » ; et ils sont partis en embrassant les sœurs.

Les réactions officielles sont du même ordre, le Premier Ministre, le Ministère de l’Intérieur, des Affaires Étrangères, du Travail, de l’Éducation, des Affaires religieuses, du Tourisme ; les Ambassadeurs arabes et étrangers, même le parti islamiste Al Nahda…. Fallait-il le meurtre d’un prêtre pour nous rendre compte de toute cette sympathie et de cette affection ? Le prix est très élevé. Nous apprécions énormément tous ces gestes d’amitiés, mais elles ne valent pas une goutte du sang de notre Marek.

Et maintenant ? Eh bien, nous allons de l’avant. L’heure n’est pas à la panique, elle est à la foi, à la patience, à la précaution. Partir ? Pas question, les temps de difficulté ne sont pas des temps de fuite. Je le dis en mon nom personnel d’abord, et je pense pouvoir le dire au nom du tout le personnel religieux de l’Église de Tunisie et au nom des chrétiens présents dans le pays. Je le dis aussi pour nos frères musulmans et juifs. Nous restons dans ce pays qui nous accueille, qui nous aime et que nous aimons. Nous restons aussi pour vous, car nous voulons nous enrichir de votre présence et de votre différence, et nous vous proposons aussi les valeurs auxquelles nous croyons et que nous essayons de vivre malgré nos faiblesses, des valeurs qui peuvent vous apporter un supplément de foi et d’espérance et de confiance.

La vie est plus forte que la mort, l’AMOUR aussi.

                                                                                                            + Maroun Lahham
Archevêque





FAMILLE SALESIENNE- Les Filles de Marie Auxiliatrice

Sr YVONNE REUNGOAT, Supérieure Générale des salésiennes, a passé trois jours au Cameroun.
           Le mardi 22 février 2011, elle a visité le Centre Théologique des salésiens à Yaoundé, dans la banlieue de Nkol Afeme. Le Père JB Beraud, chargé du mot d'accueil officiel, s'est exprimé comme suit:
"Chère Sœur Yvonne, 
En octobre 1963, pour la première fois de son histoire, le diocèse de Lyon, en France,  offre aux salésiens une de ses paroisses en plein cœur de sa grande métropole. Le Provincial m’y envoie comme curé et directeur de la communauté. Ce même Provincial, le Père Emile Phalippou me dit dès les premiers jours : « Les salésiennes seraient heureuses de vous aider pour l’organisation des catéchismes. Appelle-les !» Dans les jours suivants, les premières Filles de Marie auxiliatrice arrivent chez nous. Elles viendront chaque jeudi assurer le caté des enfants. Parmi elles, une jeune Yvonne, pleine d’entrain pour découvrir ce qui se passe dans ces communautés chrétiennes de milieux sociaux très variés, mais où s’ébauche déjà ce qui se discute dans ces réunions de Rome où se déroulent  les premiers balbutiements du  Concile Vatican II.
C’est le premier souvenir qui me vient en vous accueillant, chère sœur Yvonne, dans cette Communauté St Augustin. Vous vous en seriez doutée facilement.
Ma deuxième évocation me vient de plus loin. J’aime relire les Actes des Apôtres, lorsque Paul, prudent et même un peu méfiant, est heureux d’avoir vu les chrétiens de Philippes. Il songe déjà à repartir, mais  une femme insiste pour qu’il reste. Lydie trouve les mots pour le convaincre : « Si vous me tenez pour une fidèle du Seigneur, venez demeurer dans ma maison. » Et elle nous y contraignit. » ( Ac 16, 15).
Et Paul qui avait juré de ne pas être à charge de ceux qui le recevaient, accepta.
L’Histoire des liens entre salésiennes et salésiens est aussi une belle Histoire sacrée depuis les débuts. Vous nous l’avez rappelée récemment par votre belle lettre aux prêtres salésiens .  Et nous avons eu l’occasion de revisiter de larges passages de cette Histoire en évoquant récemment ici même, les échanges si fraternels de don Rua avec une de ces femmes exceptionnelles qui vous ont précédée dans vos responsabilités . Le témoignage de Sr Caterina Daghero nous a littéralement impressionnés.
Dans nos temps mouvementés, les Filles de Marie auxiliatrice ont su trouver combien de fois des routes nouvelles pour affirmer leur foi au Christ, dans un souci de sociétés à renouveler. Votre Institut n’avait pas hésité à être présent à cette fameuse rencontre mondiale sur la femme qui avait lieu,  il y a quelques années,  à Pékin. Jean Paul II vous y avait encouragées.
Et dès les premières propositions,  les Filles de Marie auxiliatrice ont siégé à l’Organisation des Nations Unies pour tout ce qui touche à la valorisation et à la dignité de la femme.  Aux côtés d’autres associations, les Filles de Marie Dominique continuent de lutter, au sein de cette plate- forme mondiale, pour le respect de la femme. Une façon de vivre leur foi, tout comme la jeune paysanne de Mornèse qui savait déjà qu’à côté de sa présence à l’église chaque jour, elle rencontrait aussi son Christ dans son combat pour que ses très jeunes compagnes aient un métier dans leur vie.  
Sr Yvonne, nous sommes heureux de vous recevoir chez nous. Mais nous ne sommes pas les seuls. Dieu est heureux que vous soyez Yvonne, et que vous vous trouviez cet après-midi avec nous. Soyez la Bienvenue

                                                               JB Beraud, 22 02 2011, Yaoundé

REVUE DE PRESSE

REVUE DE PRESSE CAMEROUNAISE
Conférence de Presse du Ministre de la Communication
« Le ministre camerounais Issa Tchiroma Bakary de la communication, a fait savoir mardi que les populations ne se devaient pas suivre les mots d’ordre à manifester lancés par certains politiciens pour ce mercredi 23 fevrier2011. Le ministre Issa Tchiroma a fait savoir que ce qui arrivait dans certains pays du monde ne devait pas être pris comme prétexte pour faire des soulèvements au Cameroun. « C’est maintenant que le Cameroun commence à récolter les fruits de son long sacrifice, et c’est au même moment que certains choisissent de vouloir priver les camerounais de jouir de ces fruits. Leur but est de mettre le chaos et…de  prendre le pouvoir, un pouvoir qu’ils veulent prendre par effraction parce qu’ils ne réussissent pas à le prendre par des voies légales et cela en vous sacrifiant et en sacrifiant vos enfants, alors que eux sont protégés ainsi que leur enfants. »
                                              (Journal du Cameroun. Com du mercredi 23 février 2011 )
Cependant la Conférence de Presse continue… On se demande quel en est le sérieux…Des opposants viennent d’être arrêtés.
M. le Ministre déclare :« Le Code veut envoyer vos enfants se faire massacrer alors que les leurs sont tenus au chaud à Bruxelles, Paris ou Londres. Ne cédez pas à la manipulation. » Un journaliste pose une question : « Voulez-vous dire que si les gens descendent dans la rue, ils seront massacrés ? » Réponse : « Ils ne descendront pas. Ils le feraient pourquoi ? Le gouvernement y veille en s’assurant que les jeunes puissent trouver du travail par exemple. » Mais pourquoi donc des leaders politiques comme Abba Aboubakar sont enlevés et gardés à la direction de la surveillance du territoire, renchérissent les journalistes ; Réponse de M ; le Ministre : « Je ne sais pas pourquoi ils ont été interpellés par la police. C’est aux journalistes d’enquêter afin de nous dire pourquoi ils sont gardés par la police. » (ndlr – Le théâtre de Labiche est largement dépassé)
                                   ( Le Messager du mercredi 23 février 2011)                                       

mardi 22 février 2011

TUNISIE - Le message du Père Ribynski

TUNISIE - Le retour de la « croix gammée »
         Cela se passe en Tunisie à La Manouba. Le meurtre du Père salésien Marek Ribinsky continue d’attirer l’attention des « hommes de bonne volonté ». « Samedi et dimanche matin, 19 et 20 février, précise l’Agence salésienne ANS, des centaines de personnes ont participé à des manifestations de solidarité… Sont venues des centaines de personnes parmi lesquelles les élèves (ndlr. en majorité musulmans) de l’école avec leurs parents,  et de nombreux anciens élèves qui ont témoigné leur affection pour le Père Rybinski.
Les ambassadeurs de plusieurs nations sont présents ainsi qu’un représentant du Ministère des affaires étrangères, le Ministre pour les affaires religieuses de la Tunisie, et Mgr l’Archevêque.
Mgr Lahamm Marun Elias a déclaré sur Radio Vatican : « Il semble qu’en Tunisie soit né un mouvement islamiste qui se dresse contre tous les non-musulmans…Les salésiens avaient reçu une lettre de menace…s’adressant aux juifs, qui leur intimait de donner leur argent…En cas de refus, ils viendraient les tuer… Pour les gens simples, si tu n’es pas musulman, tu es juif…Le lettre était signée par une croix nazie… »

La « révolution de la dignité »
Nous apprenons aussi ce matin la magnifique analyse que fait sur les derniers événements de Tunisie, Egypte, Lybie et suite, le P. Faysal Hijazen, curé de Ramallah, en Palestine. Docteur en théologie morale et professeur à l'université de Bethléem, il évoque la « révolution de la dignité » qui a libéré les peuples tunisiens et égyptiens de la « peur provoquée par des régimes habitués à l'intimidation ».
Le réveil de la dignité des peuples, annoncé il y a plus de 40 ans, par le Concile Vatican II, a lieu sous nos yeux. Tel chef d’Etat n’hésite pas à faire bombarder les manifestants, dans les rues de Benghazi ou de Tripoli. D’autres, avec bien  plus de sens de leur responsabilité,  comprennent  qu’ils sont appelés à des  changements.  En mai 68, le Cardinal Marty, archevêque de Paris, déclarait dès les premiers jours : « L’Eglise n’a pas peur des changements »… Au moment où peuvent se réaliser des marches annoncées au Cameroun, dans les rues de Yaoundé ou de Douala, il faut souhaiter aux hommes du pouvoir, qui, pour la plupart, sont sortis des séminaires catholiques, qu’ils aient le courage de se rappeler la grandeur de leur vocation au « métier politique » : « Tu es là pour le bien de ton peuple ! Respecte-le ! »             

lundi 21 février 2011

Cameroun Revue de Presse

Cameroun: Nouvelle arrestation de journaliste
Par Idriss Linge - 21/02/2011

Selon des sources bien introduites, Raphael Kamtchuen, le directeur de publication du journal camerounais La Boussole, séjournerait depuis jeudi 17 fevrier dernier à la brigade de gendarmerie de Kondengui, dans la capitale camerounaise. Il aurait été interpellé alors qu’il venait de rendre visite à la prison centrale de la ville à l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Polycarpe Abah Abah, poursuivi et détenu pour détournement de deniers publics. Il aurait été arrêté sur ordre du régisseur de la prison…Il serait reproché à Raphaël, d’être entré « par effraction » au sein du pénitencier mais aussi de détenir des documents classés « secret d’Etat»… Après son arrestation, il a d’abord été conduit au secrétariat d’Etat à la Défense en charge de la gendarmerie (SED) avant d’être ramené à la brigade de Kondengui.
Quelle liberté de presse ?
La réaction du gouvernement face à cette… nouvelle affaire impliquant un journaliste est très attendue. 2011 étant une année électorale, le gouvernement se refuse à laisser enfler toute situation qui pourrait être un facteur de crise sociale. L’année dernière, trois journalistes avaient été écroués toujours pour des affaires concernant des secrets impliquant des hauts dirigeants du régime. L’un d’eux, Germain Biby Ngota y avait trouvé la mort. Au Cameroun comme d’ailleurs dans beaucoup de pays même occidentaux, la liberté de presse est fortement encadrée par la question d’ordre public ou de secret d’Etat. Une loi libérale sur la liberté de la communication sociale a été promulguée le 19 décembre 1990, la censure administrative préalable a été supprimée par la loi du 4 janvier 1996, le monopole de l’Etat sur les ondes a été abrogé, le métier de journaliste a été défini et organisé conformément aux principes universellement reconnus. Une direction de la communication privée a été créée au sein du ministère de la communication en vue d’une meilleure prise en compte des problèmes liés aux médias du secteur non étatique. Mais la presse (surtout privée) souffre encore de plusieurs maux, dont la précarité et la répression silencieuse. Une situation qui favorise l’entrée dans la profession de personnes qui en réalité jouent des cartes autres que celle du journalisme.
                                                                                  ( Journal du Cameroun COM du lundi 21 février 2011)

vendredi 18 février 2011

LA VOIX DU PAPE

Benoit  XVI et Peter Seewald
Le mardi 23 novembre 2010, dans la salle de presse du Vatican, le journaliste allemand Peter Seewald  présente son dernier livre, ses  «entretiens avec Benoît XVI ». Le volume est  intitulé « Lumière du monde », et deux lignes précisent sur la couverture « Le pape, l’Eglise et les signes des temps ».
Seewald est né en 1954 dans une famille catholique de Passau, aux confins de la Bavière et de l’Autriche, région chère au cœur du pape bavarois. On comprend qu’ils aiment se retrouver, et  ils ont déjà travaillé ensemble pour deux autres livres : Le Sel de la terre en 1997 (Flammarion-Cerf), et Voici quel est notre Dieu en 2001 (Plon-Mame). Le Pape et le journaliste s’estiment beaucoup : « Entre nous, nous parlions en dialecte », confie Seewald. Ce soir, Peter est fatigué. La journée a été épuisante.  La conférence de presse, l’audience avec le pape, les interviews des radios, télévisions, journaux. Mai surtout, l’ancien correspondant du Spiegel, du Bild, du Süddeutschen Zeitung, a du mal à supporter tant de confrères journalistes qui  ont réduit son livre à « la question du préservatif » : « Lorsqu’on « étroitise » tellement une question, cela montre une crise du journalisme devenu incapable de discerner l’essentiel  et de le faire partager à ses lecteurs. »
Ces cinq dernières années, malgré leur amitié, Peter a dû s’y prendre à trois reprises pour arracher l’accord de Joseph Ratzinger en faveur de ce troisième ouvrage.  « A une deuxième demande, on m’avait proposé 2 ou 3 heures d’entretien, mais j’ai refusé : c’était insuffisant pour un livre. » Finalement, il a obtenu l’accord du pape qu’il a rencontré durant l’été 2010 à Castelgandolfo, une heure par jour pendant six  jours.
Qui est Seewald ?
Dans les années 1968, le jeune Seewald est séduit par le gauchisme révolutionnaire. Il signe sa « sortie d’Église » en 1973. Puis, peu à peu, il s’interroge : « J’entrais parfois dans une église. Bien que doutant et méfiant envers la Révélation, il me paraissait indéniable que le monde n’était pas dû au hasard, comme Marx et d’autres l’affirmaient…» Et puis… « un jour, j’ai compris que les idéaux de ma jeunesse, je les retrouvais tous dans le message du Christ. Il suffit de lire l’Évangile. Les réponses y sont beaucoup plus radicales que celles du Manifeste de Marx. » Voyant grandir ses deux garçons, aujourd’hui âgés de 22 et 27 ans, en dehors de l’Église, il s’inquiète : « J’ai trouvé terrible qu’ils n’aient pas eu accès à cette culture séculaire. Paradoxalement, un jour, ils ne pourraient même pas faire le choix que j’avais pu faire : sortir de l’Église. »
« Lumière du monde » déjà vendu à près d’un million d’exemplaires. 
Cependant le nouveau livre est là. Aussi bien y sont évoqués sans hésitation, les problèmes de l’économie mondiale, de l’endettement colossal des pays qui ferment l’avenir aux générations de demain, que ceux de l’écologie, de l’homosexualité ou de l’ordination des femmes. Aucun problème n’est éludé, ni la situation du « prêtre qui vit avec une femme », ni celui du crucifix dans les écoles d’Italie. Les dégâts du commerce de la drogue sont traités aussi bien que « les ravages inimaginables causés par le tourisme sexuel ».
Sorti le 24 novembre 2010, « Lumière du monde »… est déjà un « succès de librairie », affirme mercredi 19 janvier 2011, l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican…. Le total des ventes en diverses langues « frôle le million de copies ». Le directeur de la maison d’édition du Vatican, le  prêtre salésien Giuseppe Costa, explique ce succès : « Le livre permet de voir le visage humain d’un pape dont on souligne souvent le côté réservé. » (En France, le livre est publié par Bayard)


















CONGRES "Michel RUA" à YAOUNDE

LE CONGRES « MICHEL RUA » A YAOUNDE

Le Congrès ATE sur don Rua s’est déroulé à Yaoundé les samedis 12 et dimanche 13 février 2011. Plus de 80 personnes ont participé aux deux journées.

Tous les groupes de la Famille salésienne qui existent sur la capitale du Cameroun, ont envoyé de fortes délégations. On note la présence des salésiens coopérateurs, des ADB. On reconnaît une VDB, les Filles des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, fondées par Don Variara, accompagnées de plusieurs  jeunes de leur quartier d'Ekié, les Filles de Marie auxiliatrice avec une quinzaine de postulantes de leurs deux Provinces francophones de Libreville et d'Abidjan, les prénovices salésiens venus de N'djamena et de Yaoundé Mimboman, des salésiens arrivés du Gabon, du Tchad, de la Guinée équatoriale. Le Congrès s'ouvre le samedi matin  au Centre théologique St Augustin de Nkol Afeme, par les salutations du Père Grégoire Kifuayi, Directeur. Il adresse aux participants le mot d'accueil du Père Provincial, actuellement en visite en Centrafrique.
Et, de suite, le modérateur Paul Tegue passe la parole au Père Jean Baptiste Beraud. Celui-ci esquisse en 45 minutes précises, une présentation biographique de don Rua. Ses allusions à l'attention de don Rua en faveur des travailleurs italiens  immigrés vers la Suisse, pour le percement du tunnel du Simplon, ou le combat de plusieurs années, mené par la Supérieure Salésienne Catarina Daghero en compagnie de don Rua, pour assurer l'avenir de la Famille salésienne, lui apporteront nombre de questions de la part des quelques journalistes qui ont fait le déplacement. A sa suite, le Père Kifuayi montrera sur l'écran les réalisations de Don Bosco et de Don Rua. L'après-midi verra le Père Marco Diaz, équatorien, évoquer l'expansion missionnaire sous les années de Rectorat de don Rua. Le Père Emmanuel Kipulù, congolais, spécialiste en théologie de la spiritualité, retracera avec précisions, le cheminement intérieur du Successeur de Don Bosco.
Mais sans doute, la grande surprise sera le lendemain, avec les conférences brillantes de deux jeunes étudiants en théologie, qui, seulement avec quelques heures à leur disposition, en pleine période d'examens, et avertis très tard pour cause de défections, réussiront, devant un public littéralement médusé, à intéresser tous les participants sur des sujets pas toujours très enthousiasmants sur le plan journalistique. Eric Yawo Alakou, Togolais, 31ans, brossera un panorama attachant des relations en "famille salésienne" vécues par Don Bosco et Rua, tandis que Christophe Tchawo, camerounais du même âge, évoquera les traits actuels du Don Bosco et du Don Rua" africains". Leur présentation en tenue traditionnelle subsaharienne en compagnie du modérateur humoriste tchadien, le coadjuteur Sébastien Ramadan, invitait chacun à ne rien perdre d'une telle journée.
Le cadre et la mise en scène des différentes étapes du Congrès étaient d'une telle préparation de détails dans l'accueil, les badges, la vente d'opuscules, l'ornementation des différentes salles, les temps de pause et les moments d'échanges, le chant à don Rua, créé à l'occasion par le jeune Jerry Matsoumbou, congolais, qu'ils devenaient autant d'invitations à la joie et à la découverte d'un Don Rua très souriant, grand missionnaire, journaliste de haut niveau, et exigeant dans les combats pour la justice sociale. Les équipes de communication du Centre théologique St Augustin ont fonctionné jour et nuit. Les photos et les textes étaient déjà diffusés sur tous les canaux. Le centrafricain Florent Ngoumbeti et le camerounais Rigobert Fumtchum transmettaient chaque soir photos et nouvelles, tandis que le photographe  tchadien Eynem Maguergue expédiait les dernières prises de vue à la minute.
                                                      
                                                              JB Beraud

TUNISIE - LES JEUNES QUI EMIGRENT

Une déclaration de Mgr Lahham, évêque de Tunis
« Il s’agit d’un phénomène qui existe depuis longtemps, avant les derniers événements ayant eu lieu en Tunisie parce que la jeunesse maghrébine (tunisienne, algérienne et marocaine) a toujours rêvé de gagner la rive nord de la Méditerranée » déclare S.Exc. Mgr Maroun Elias Lahham, Evêque de Tunis, d’où continuent les flux migratoires en direction de l’Italie et des pays de l’Union européenne. « La Tunisie vit actuellement un moment d’incertitude sociale, économique et politique dans l’attente des élections. Les jeunes qui sont arrivés en Italie ont profité de la situation d’insécurité qui a vu un relâchement des contrôles de la police pour s’échapper de manière massive en direction de l’autre rive de la Méditerranée. »
A la demande de savoir  s’il est possible de prévoir un arrêt des flux migratoires, l’Evêque de Tunis répond : « Cela dépend de la capacité du nouveau gouvernement à offrir de plus amples possibilités de travail dans un pays où le taux de chômage est officiellement de 14% mais où le taux réel avoisine au moins les 20%. Il faut tenir compte du fait que nombre de jeunes chômeurs dispose d’un diplôme de l’enseignement supérieur voire d’une maîtrise. Sur 80.000 titulaires d’un équivalent maîtrise qui quittent chaque année les universités, la Tunisie pouvait fournir du travail seulement à la moitié d’entre eux ».

« Que peut faire l’Union européenne à cet égard ? »
demandons-nous à Mgr Lahham. « J’ai entendu hier que l’Union européenne devrait accorder 258 millions d’€uros à la Tunisie pour des projets de développement… Je me rends compte du fait que l’Italie ne peut accueillir toutes les personnes qui voudraient s’y rendre. La route permettant de contrôler ce phénomène passe donc à travers la collaboration afin de développer nos pays. Il semble que le mieux est de convaincre les jeunes de rester ici pour aider au développement » conclut Mgr Lahham.
(D’après L.M.,Agence Fides 15/02/2011)

mardi 15 février 2011

Revue de Presse camerounaise

REVUE DE PRESSE CAMEROUNAISE 
« Grèves en série à l’Université de Buea »
Le quotidien « Mutations » titre ainsi sa « Une » de ce lundi 14 février 2011. De son côté, le « Messager » signale que dans cette petite ville rurale de Buea, « 2000 étudiants marchent sur la police ».  Leur action se révèle positive. Leurs réclamations pour la libération de leur leader ont été satisfaites. Fait assez rare ces dernières années dans la région. Jeune dirigeant étudiant, Eyongeta Stanley Njiessam tient tête courageusement face à l’administration de l’Université de Buea. On l’arrête brusquement au moment où le défilé de la journée de la jeunesse, ce 11 février 2011, entame sa marche. Les jeunes refusent de défiler devant les autorités, puis se dirigent tous ensemble vers les services de police où est gardé le jeune homme. D’autres jeunes, qui n’étaient pas inscrits pour le défilé, avertis par divers moyens, arrivent en renfort. Cette foule pacifique qui débarque face au commissariat, fait que  immédiatement, on relâche ce jeune, bien  fatigué par ce qu’il a subi. L’organisation des étudiants de Buea, la « University of Buea
student’s union (Ubsu) » vient de prendre sa part au changement.  
« Cameroon Tribune », quotidien « du gouvernement en place », n’hésite pas à tîtrer sa « Une » d’un vibrant hommage au discours du Président Paul Biya aux jeunes le 11 février dernier : « C’est du concret ! » On croit rêver. Depuis 29 ans, cet homme répète chaque année les mêmes paroles aux jeunes de son pays, et le « concret » se renouvelle régulièrement par le chômage, la répression et l’écrasement de toute tentative d’initiative d’organisation de jeunes.  Ce même quotidien aura tout juste assez de 11 pages, pas moins, pour vanter les échos de ce message annuel, dans son édition de ce lundi 14 février. Aujourd’hui, 15, le Messager n’aura pas beaucoup de difficultés à montrer les effets de ce « concret ». Il mettra simplement en titre ce que chaque passant peut observer dans la rue : « Yaoundé, quadrillé par la police… »
Ce même quotidien d’opposition, encore traumatisé par la perte récente de son fondateur Pius N. Njawé, emprisonné plus souvent qu’à son tour, aura quand même averti déjà hier par un édito de Jean Baptiste Sipa : « Quelques jours auparavant, des tracts avaient circulé dans le pays appelant les camerounais au soulèvement. Je serais vraiment le dernier à jurer que les problèmes des droits, de pauvreté, de corruption et de vie chère qui ont poussé le Tunisiens et Egyptiens au soulèvement ne se posent pas avec plus d’acuité au Cameroun. Mais une révolution n’est pas un mimétisme télécommandé….Quant à la situation prérévolutionnaire, les citoyens sont-ils mieux préparés qu’en 1991 et en 2008, ou bien veut-on les offrir comme chair à canon ? Une chose est sûre : les soldats camerounais qui peuvent refuser de tirer à balles réelles sur la population manifestant pacifiquement, ne sont pas encore au commandement. »

mercredi 9 février 2011

Presse camerounaise

REVUE DE PRESSE CAMEROUNAISE 
« Des tracts anti- Biya appellent les Camerounais
au soulèvement »,
tître à la « Une » le quotidien d’opposition « Le Messager »
 « Les tracts auraient été diffusés d’abord à Bamenda, ensuite à Bafoussam, Douala… (Ils) demandent entre autre aux Camerounais de se lever comme un seul homme, et de suivre les exemples qui viennent de Tunisie et d’Egypte, et d’exiger que Paul  Biya, 78 ans passés, et au pouvoir depuis bientôt 29 ans,  passe la main immédiatement.
Jean François Chanon »
Ndlr. Il y a là suffisamment de quoi donner de l’inquiétude à une autorité politique, consciente de ce qui se passe en d’autres points d’Afrique en ce moment. La ressemblance est trop grande entre un Ben Ali et un Moubarak , deux chefs d’Etat africain, tous deux avec plus de 25-30 ans à la tête de leur pays, et le gouvernant à leur gré sans partage, avec  M. Paul Biya, qui assume depuis  29 ans une présidence nettement autoritaire. Agé de 78 ans, il n’a pas hésité dernièrement à faire changer la Constitution pour se faire élire de nouveau.
                                           « Le Messager » dans son N° 3281 du mercredi 9 février 2011.


mardi 8 février 2011

Dans la Presse camerouniase

REVUE DE PRESSE CAMEROUNAISE 
« Pourquoi l’Afrique brûle maintenant ? »
Les peuples ne supportent plus les longs séjours à la tête des Etats, et la manipulation de leurs dirigeants par l’Occident…
L’Egypte continue de brûler. ..Hosni Moubarak…qui a fait une trentaine d’années au pouvoir n’entend pas lâcher prise avant septembre… (En) Tunisie, la révolte populaire a contraint le président Ben Ali à quitter le pouvoir le 14 janvier…
Avenir gris
La Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Egypte ne sont que des symboles. Leur situation actuelle est symptomatique de ce qui pourrait arriver à nombre de pays africains : le Soudan, le Zimbabwe, le Kenya, le Cameroun, le Tchad, etc
Un peu partout en Afrique, la pauvreté, le chômage, les ambitions démesurées, la mainmise d’un groupe ou d’une famille sur les hautes charges de l’Etat… constituent des points de divergence entre les dirigeants actuels et une bonne partie du peuple. De plus en plus, ces derniers entendent revendiquer leurs droits… »
Ibrahim FALL, dans Le Messager N° 3279 du lundi 7 février 2011

« Anniversaire de février 2008 »
« Le pouvoir a rarement pensé au peuple et il le fera difficilement en cette fin de règne. (Ndlr. M. Paul Biya est depuis 29 ans au pouvoir). Probablement paniqué par ce qui s’est passé en Tunisie et qui se passe en Egypte, Paul Biya a choisi, comme d’habitude, de gagner du temps pour sauver son système. La rue a grondé en 2008 au Cameroun parce qu’elle avait faim. Elle a grondé et chassé un chef d’Etat en Tunisie parce qu’elle ne voyait plus de pain, de lait et de sucre…A quelques mois de ce triste anniversaire des émeutes de fin février 2008, le chef de l’Etat choisit de leur donner du poisson et du pain, le temps qu’il achève son mandat et se fasse élire… »
Alain R. BATONGUE , dans Mutations N° 2841 du lundi 7 février 2011
 (Ndlr. Fin février 2008, des manifestations de rues importantes se déroulaient à Yaoudé et à Douala. Des jeunes cassaient des kiosques et des vitrines. Le lendemain, le gouvernement lançait sur eux la force publique. L’Etat reconnaissait 40 morts. Les organisations en comptaient 139. Dans l’Eglise, une voix se faisait entendre vigoureusement. L’Atchevêque de Douala condamnait cette tuerie : « La culpabilité des « casses » n’est pas à rechercher dans les jeunes, elle est dans la situation socio-politique dans laquelle ils sont maintenus depuis tant d’années »)

dimanche 6 février 2011

Elle s'appelait Ana Maria

Ana Maria Lozano Diaz nouvelle servante de Dieu de la Famille salésienne
 Le vendredi 29 janvier2011, la Congrégation pour la Cause des Saints du Vatican a donné le « nihil obstat » pour commencer l’Enquête diocésaine de la Servante de Dieu Ana Maria Lozano Diaz ( 1883- 1982), deuxième Supérieure Générale de l’Institut des Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, fondées en 1905, en Colombie, par le Bienheureux Luis Variara, alors jeune prêtre missionnaire  salésien de Don Bosco.
C’est une grande joie pour les trois religieuses de cette Congrégation, qui forment la Communauté de Ekié, dans la banlieue de Yaoundé. Leurs multiples services du Dispensaire, de l’Ecole Maternelle et de la Communauté chrétienne de ce quartier attire autour de Luis Variara  un nombre important de familles de milieu très humble. « Monde à construire » souhaite de belles Fêtes prochaines à Sr Tomasa, de Guinée Equatoriale, à Sr Hilda, de Colombie, et à Sr Adela de l’Equateur.

CONGRES "DON RUA"

CONGRES DON RUA
12 au 13 février 2011
Au Centre Théologique Salésien St Augustin
de Yaoundé Nkol Afeme
Samedi 12 janvier 2011
09h00 -  09h 30 -  Ouverture du Congrès. Prière et allocution d’ouverture
9h 30 – 10h 15 – Conférence :
Aspects biographiques de Don Rua : P. JB Beraud
10h 15 - 10h 30   Pause
10h 30 – 11h 15   Conférence :
Spiritualité de Don Rua : P. Grégoire Kifuayi
11h 15 – 12h 00   Carrefour
12h 00 – 12h 15   Pause
12h 15 – 13h 00 – Eucharistie
15h 15 – 16h 00 – Conférence :
Don Rua  et Don Bosco : P. Emmanuel Kipulu 
16h 00 – 16h 15 – Pause
16h 15 – 17h 00 – Conférence :
L’expansion missionnaire : P. Marco Diaz
17h 00 – 17h 15 – Pause
17h 15 – 17h 45 – Carrefour
17h 45 – 18h 30 – Débats
Dimanche 13 janvier2011
09h 00 – 09h 45 -  Conférence:
Don Rua et la Famille salésienne : Eric Yawo Alakou, étudiant en théologie, 3e année
09h 50 – 10h 35 – Conférence :
Don Rua Aujourd’hui :
10h 35 – 10h 50 – Pause
10h 50 – 11h 20 – Carrefour
11h 25 – 12h 00 – Débats
12h 00 – 12h 20 – Clôture : Allocution de clôture
12h 20 – 12h 30 – Pause
12h 30 – 13h 30 – Eucharistie
Repas -  Fin