jeudi 31 mai 2012

EGLISE

L'EGLISE  EN  A  VU  D'AUTRES
 
Le pape renouvelle sa confiance à ses collaborateurs
 
 
Pour la première fois, le Vatican a réagi, par la voix du pape et de L’Osservatore Romano, à l’arrestation du majordome de Benoît XVI

Ce mercredi 30 mai, Benoît XVI a réagi, lors de l’audience générale, aux récents événements qui le touchent personnellement. Car Ettore Gotti Tedeschi, le banquier limogé de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), faisait aussi partie de son premier cercle. « Les événements de ces derniers jours, affectant la curie et mes collaborateurs, ont provoqué la tristesse dans mon cœur, mais n’ont pas entamé ma ferme certitude, en dépit de la faiblesse humaine, des difficultés et des épreuves, que l’Église est guidée par le Saint-Esprit, et que le soutien du Seigneur ne lui manquera jamais. »
Évoquant « la multiplication des hypothèses gratuites allant bien au-delà des faits, amplifiées par quelques moyens de communication, qui offrent une image du Saint-Siège qui ne correspond pas à la réalité », le pape a affirmé : « Je renouvelle ma confiance et mes encouragements à mes plus proches collaborateurs et à tous ceux qui, quotidiennement, avec fidélité, esprit de sacrifice et dans le silence, m’aident à accomplir mon ministère. »

« Une hypocrisie de fond »

Pour sa part, L’Osservatore Romano est sorti du silence qu’il observait jusque-là, en donnant la parole à Mgr Angelo Becciu, substitut de la Secrétairerie d’État. Le « numéro trois » de l’Église souligne la « gravité inouïe » de l’acte « inédit, brutal et immoral » que constitue le vol de la correspondance. Mgr Becciu, s’il admet le devoir d’informer, appelle les médias à « un sursaut éthique ».
À ses yeux, les documents publiés « ne révèlent pas de luttes ou de vengeances, mais cette liberté de pensée que précisément on reproche à l’Église de ne pas autoriser ». Le substitut relève « une hypocrisie de fond » car « d’une part on accuse le caractère absolutiste et monarchique du gouvernement central de l’Église, et de l’autre on se scandalise parce que certains, en écrivant au pape, expriment des idées ou même des doléances sur l’organisation de ce même gouvernement ».

Avvenire a pris position pour Ettore Gotti Tedeschi

Mgr Becciu affirme : « Nous ne sommes pas des momies. Si quelqu’un a le sentiment d’être incompris, il a parfaitement le droit de s’adresser au pape. Où est le scandale ? »
Alors que l’enquête se poursuit, Marco Tarquinio, le directeur du quotidien Avvenire, détenu par l’épiscopat italien, a pris position pour Ettore Gotti Tedeschi. « Ces mots n’engagent que leur auteur » a précisé, peu après, le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège. L’éviction d’Ettore Gotti Tedeschi est, a-t-il affirmé, une « décision autonome des laïcs de son conseil de surintendance », et « n’a pas été une action guidée par la Secrétairerie d’État ».

Frédéric Mounier, à Rome,
dans La Croix du 31 mai 2012

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

La "barque de l'Eglise" est secouée. Ce n'est pas nouveau. Il suffit d'évoquer le nom de Pie XII pour entendre des affirmations de faits qui n'ont jamais existé.  A les entendre parfois, il serait l'un des protagonistes du massacre  d'innombrables juifs. Trop facile de maquiller ainsi l'histoire. Les vrais "chercheurs", eux, trouvent constamment de nouvelles actions de sauvetage à mettre à son actif.
Pour ma part, je suis toujours émerveillé de rappeler ce qui m'est arrivé en pleine occupation allemande en France en 1942. J'étais jeune séminariste salésien dans une petite oeuvre de Don Bosco à Villemur sur Tarn, à une trentaine de kilomètres de  Toulouse. Un soir, le Père Auguste Arribat,
Directeur de l'Oeuvre, (et dont la cause a été introduite),  m'appelle: "Nous allons recevoir avant la nuit, trois jeunes adolescents. Ils sont juifs. Il faudrait leur apprendre à faire le signe de la croix et la génuflexion, et si possible leur enseigner le "Notre Père", car, demain, il faudrait qu'ils soient à la messe avec les autres enfants. Il ne faut pas que nos enfants s'aperçoivent qu'ils ne savent pas ce minimum de gestes et de prières. Nous ne pouvons pas les exposer à des risques." 
La conversation se poursuit un instant. Je demande au Père: "Qui a envoyé ces jeunes ?" Il sourit et me dit: "C'est  Pie XII. Il a téléphoné à notre évêque. (NDLR -  Le Cardinal Saliège) De l'archevêché, ils ont appelé toutes les institutions comme la notre."
Ce soir-là, j'apprenais le signe de la croix à ces trois jeunes juifs. L'un a été plus tard pris et tué par les allemands. Les deux autres ont été sauvés.

                                            Jean Baptiste Beraud, sdb

mercredi 30 mai 2012

FAMILLE SALESIENNE


LES SALESIENNES A L'HONNEUR


            Deux événements importants marquent ce jour la reconnaissance de

 l'Eglise aux Religieuses Salésiennes de Don Bosco.
           
            Une de leurs grandes missionnaires, Soeur Maria Troncatti, va être

 béatifiée,

            D'autre part, la jeune bienheureuse Laura Vicuña vient d'être choisie

 parmi les modèles de sainteté qui seront proposés aux prochaines Journées

 Mondiales de la Jeunesse à Rio de Janeiro en 2013.
 
           La Béatification de la Servante de Dieu Maria Troncatti, Fille de

 Marie-Auxiliatrice, aura lieu à Macas (siège du Vicariat apostolique de

Méndez –Équateur) le samedi 24 novembre 2012..

mardi 29 mai 2012

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN

LE NOUVEAU "GUANTANAMO" EST OUVERT



                 Monsieur Paul Biya a maintenant son "Guantanamo". La Presse camerounaise ne manque pas de mots pour attaquer la dernière mise en scène rocambolesque de celui que de plus en plus, elle appelle "le Prince " de Yaoundé. Il semble difficile en effet de ne pas évoquer le rêve de  Machiavel, lorsqu'un Chef d'Etat se révèle capable de faire arrêter sans sourciller ses meilleurs collaborateurs, qu'il envoyait encore peu de jours auparavant, en mission délicate auprès de telle ou telle personnalité, ou en représentation auprès d'autorités religieuses.
                Dans la nuit de vendredi dernier, purement et simplement ont été transportés de force d'une prison à une caserne militaire trois hauts ex-dirigeants de l'Etat camerounais. Il s'agit de l'ex-ministre des finances, d'un des plus hauts Conseillers de la Présidence, avec 17 ans de "bons et loyaux services", et de l'ex-Directeur de la Compagnie Nationale d'Aviation (Camair).  "M. le Ministre a été menotté, comme un vulgaire "bandit de grands chemins", M. le Directeur de la "Camair" traîné littéralement comme un paquet."

                Mme Alice Nkom, Défenseur des Droits de l'Homme, n'a pu s'empêcher de s'écrier courageusement dans "le Jour": "Biya veut anéantir Marafa et Cie"
                 Elle tient à préciser: " Le transfèrement du Ministre d'Etat Marafa Hamidou Yaya, de Polycarpe Abah Abah et d'Yves Michel Fotso est l'illustration parfaite du caractère politique de l'opération Epervier."
                 Ces fameuses arrestations sont elles vraiment organisées pour lutter contre la corruption ? Cacheraient-elles d'autres desseins inavouables d'un pouvoir qui, pour survivre, doit liquider tous ses opposants, ou ses possibles riveaux ?
                                     Pierre JARRET
                

lundi 28 mai 2012

POLITIQUE

AU CAMEROUN


LES PRISONS DEVIENNENT TROP PETITES

La haine et l’acharnement de M. Paul Biya contre ceux qui ont été ses meilleurs serviteurs à la tête de l’Etat, durant de très longues années, jusqu’à 17 ans pour l’un d’eux, M. Marafa, celui-là même qui l’a accompagné dans la « réussite » de ses dernières élections, ne laissent que peu de doute sur une « fuite en avant dictatoriale » des plus dangereuses.


La Fête de la Pentecôte  2012 restera au Cameroun, comme la date où les goulags sont devenus trop petits pour tous les opposants à arrêter qui sont encore dans le pays. Une décision spéciale du Ministre de la  Justice, garde des Sceaux, est lue le vendredi 25 mai à la Télévision Nationale, CRTV. Elle déclare en substance : « Le Secrétariat d’Etat à la Défense, SED, est désormais érigé en prison secondaire des prisons principales de Kondengui à Yaoundé et de New-Bell à Douala. Il peut être utilisé par le tribunal criminel spécial. »


On se souvient, il y a quelques années, lors des manifestations « pacifiques » des étudiants de Yaoundé, pour réclamer des conditions meilleures d’études, cette organisation militaire du SED était intervenue avec brutalité contre ces jeunes, et en particulier contre leur organisation, l’ADDEC, Association de Défense des Droits des Etudiants camerounais. L’affaire avait soulevé beaucoup d’émoi dans les populations.


Quelques minutes après la déclaration de ce 25 mai 2012, trois hommes prisonniers à Kondengui étaient transportés dans leur nouveau lieu de détention. Il s’agissait de M. Marafa, de M. Polycarpe Abah Abah ( Ndlr Voir un de nos billets antérieurs), et de M. Yves Michel Fotso, ex-administrateur directeur de la Compagnie d’aviation Camair.


Aux dernières nouvelles, M. Fru Ndi, principal opposant politique de M. Paul Biya, mettrait volontiers ses avocats au service de M. Marafa Hamidou Yaya.

Y réussira-t-il ? Son parti vient d'être interdit d'une manifestation dans Garoua, une des villes les plus importantes du Nord.


                                                                                                                                                               Pierre JARRET

dimanche 27 mai 2012

POLITIQUE

CAMEROUN

L’Opération Epervier et le peuple camerounais


Par Thierry Amougou,
président de la Fondation Moumié - 22/05/2012
 
Du Journal du Cameroun-Com
 
NDLR -
Mr Thierry Amougou sait, comme président de la Fondation Moumié comment Moumié a été assassiné hier par des forces obscures de tristes liaisons franco-camerounaises
Son regard vaut la peine d'être pris en compte. C'est la grandeur de toute démocratie de chercher à sortir du mensonge.  
 
"Puisque trente ans de Renouveau National ont produit trente ans de
déficit de rigueur dans la gestion, trente ans de déficit dans la moralisation des comportements et trente ans de déficit du développement moral du pays, il semble primordial de se demander

ce que l’Opération Epervier, acharnement thérapeutique de dernière

minute sur un projet de société mort-né, apporte au peuple

camerounais et au pays tout entier en matière de développement.

Lorsque, trente ans après, un régime plonge le pays dans une hyper j
udiciarisation de la vie politique et publique alors que l’Etat de droit

recule drastiquement, cela n’est pas la conséquence d’un esprit

des lois ayant contaminé toutes les transactions au sein dudit Etat

 au point où le droit dirait et ferait tout. C’est plutôt, comme nous

 aimons à le dire, la justice et le pénal qu’on érige en assureurs en

dernier ressort des carences trentenaires de son mode de

gouvernance. En fait, chaque fois que le droit est très bavard comme

c’est le cas en ce moment au Cameroun, il ne stabilise plus la

société. Il devient un symptôme d’une instabilité sociétale et politique

 de fond. Le Cameroun est à ce stade-là. Un stade où, au lieu de

manquer de place dans ses coffres forts pour ranger les gains de

 trente ans de Renouveau National, le pays cherche plutôt comment

 agrandir ses prisons désormais l’habitat préféré de ceux qui,

sélectionnés maintes fois par le Président camerounais comme

 proches collaborateurs, ont dirigé le pays aux postes de

 responsabilité les plus élevés. Si nous faisons un bref bilan évaluatif

 des prisons camerounaises avant et après 1982, il va sans dire que

 le stock des hauts cadres et responsables politiques de haut niveau

 qui y séjournent pour avoir spolié l’Etat bat un record sous le

 Renouveau National. C’est, au bas mot, un bilan catastrophique car

cela signifie que le Renouveau National est une machine hautement

 fiable et efficace dans la production de la délinquance d’Etat, la «

feymania d’Etat ».

samedi 26 mai 2012

POLITIQUE


CAMEROUN

LES PRISONS SOUS HAUTE SURVEILLANCE

LA PEUR DES EVASIONS


Il y a quelques jours, M. Polycarpe Abah Abah, ancien Ministre des Finances du Cameroun, en prison depuis plusieurs mois, accusé de « détournements de fonds publics », obtient du Régisseur de la prison une permission pour aller chez son dentiste. Naturellement, il est accompagné par une escorte de la gendarmerie qui le surveille.


Après avoir reçu les soins nécessaires, il propose à ses gardiens de passer retirer chez lui son repas que lui prépare chaque jour son épouse. Il est proche de sa maison.  L’escouade l’accompagne sans problème. Il se trouve donc bien surveillé. Il n’y a pas de danger.


Mais à peine chez lui, depuis quelques minutes, voici qu’un autre groupe armé d’une des polices spéciales de l’Etat, fait irruption dans la maison, et ramène, séance tenante, M. Polycarpe et son escorte de gendarmes dans la prison de Kondengui. M. le Ministre sera tout simplement accusé de tentative d’évasion. Il avait déjà suffisamment de charge sur son compte, à tort ou à raison, pour le maintenir en détention. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. M. le Régisseur qui pensait avoir accompli son rôle avec toutes les précautions nécessaires, a été immédiatement limogé et remplacé, suite à un ordre lancé par le Chef de l’Etat lui-même.


                                Pierre JARRET


 


 







vendredi 25 mai 2012

POLITIQUE


AU CAMEROUN,
LE POINT DE VUE DES DIRIGEANTS

La réalité dépasse la fiction.

Monsieur Joseph Le, directeur adjoint du Cabinet Civil, chef de la cellule de communication de la présidence de la République du Cameroun est passé maître dans l’art de devenir thuriféraire.


Face à tout l’étonnement que suscitent les arrestations massives des différents ministres, dont l’un ou l’autre a été durant 17 ans le plus proche conseiller de Mr Paul Biya, Président de la République depuis bientôt 30 ans, ce Monsieur Le n’a pas assez de mots pour louer la  « bonne gouvernance » du Chef de l’Etat actuel.

« De plus en plus ouvertement, le régime Biya s’aligne sur le système nord- coréen, déclare un observateur latino-américain qui a assisté à la dernière parade du 20 mai, fête nationale du Cameroun. » Des portraits géants du Chef de l’Etat ont défilé dans les rues de Yaoundé, accompagnés par des groupes civils ou militaires. Le « guide » de la Nation domine à lui seul le paysage et les populations. Ces mêmes portraits gigantesques fleurissent et se multiplient sur divers squares de Yaoundé. Depuis la dernière élection de novembre 2011, des affiches de ce style ont envahi littéralement tous les grands panneaux de publicité. « Le choix du peuple » affiché partout avec la photo du « Prince » traduit mensongèrement la réalité qui révèle seulement 30 % de votes.                               

 L’archevêque de Douala, Mgr Kleda avait vigoureusement annoncé en substance: « Comment voulez-vous que ces gens aillent voter ? Depuis tant d’années, ils savent que tout est faussé… » Dans l’épiscopat camerounais, depuis des années, le diocèse de Douala reste presque constamment le seul à oser parler ouvertement.


Morceau choisi de Mr Le, chef de la cellule de communication de la présidence de la République :

« …L’opération mains propres au Cameroun, dénommée « opération Epervier » par la presse, ne vise nullement à l’élimination de quelque adversaire politique. Bien au contraire, elle ambitionne même de préparer le terrain aux hommes politiques, probables dirigeants du Cameroun de demain, appelés à s’arrimer aux exigences de bonne gouvernance et de modernité, socle de la République exemplaire en cours d’édification sous l’heureuse et décisive impulsion du Président de la République, Son Excellence Paul Biya.
A sa manière, il répond à la question qu’il nous avait posée, à nous tous, ses compatriotes, à Bamenda en 1985 :« Quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ? ».
 







mercredi 23 mai 2012

EGLISE

EGLISE:


DES EVEQUES DE TOUS LES CONTINENTS

CONTRE LA CORRUPTION

ET POUR UNE ECONOMIE VERITABLEMENT

AU SERVICE DE L'HOMME



25 avril 2012


Des évêques appellent à améliorer la transparence financière des multinationales  
Les entreprises multinationales privent les pays en développement de près de 125 milliards d'euros chaque année. Nous, dirigeants des églises du monde, demandons à l’UE d’y mettre fin.
Alors que la crise affecte encore durement nos économies et nos sociétés et
 touche particulièrement les plus pauvres d’entre nous, les citoyens demandent
de nouvelles règles du jeu afin de moraliser le système financier.

La cupidité de quelques-uns menace la survie même des populations les plus fragiles. Pour y mettre fin, il est important d’instaurer des règles nouvelles pour garantir que les richesses produites, notamment à partir de l’exploitation des ressources naturelles, ne soient pas accaparées au seul profit d’une minorité. Ces richesses doivent bénéficier à tous de manière équitable et en particulier aux populations locales qui sont directement touchées par les activités de production et/ou d’extraction.

La mise en place de l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) était un premier pas vers une gestion juste et durable des ressources naturelles. Cette initiative multipartite volontaire est conçue pour assurer la transparence dans les paiements des industries extractive aux
gouvernements. Elle a permis de montrer dans un certain nombre de pays, les bénéfices d’une telle transparence en matière de gouvernance démocratique et de lutte contre la corruption. Les Eglises, qui ont participé activement à la mise en place de cette initiative, sont en partie responsables de cette saine évolution.

Après dix ans d’expérimentation, il est désormais temps d’aller plus loin, avec la mise en place de règles ambitieuses et contraignantes pour promouvoir la transparence de l’ensemble des acteurs du secteur extractif dans tous les pays.

L’adoption aux Etats-Unis de la loi Dodd-Frank en juillet 2010 a marqué une nouvelle étape mportante. Toutes les sociétés, cotées sur le marché boursier américain, devront publier leurs paiements aux pays hôtes de leurs activités. Les citoyens congolais ou birmans doivent être en mesure de tenir leurs gouvernements responsables de l'utilisation des fonds issus des activités
extractives.

Il incombe maintenant à l’Union européenne de faire progresser les standards internationaux en matière de transparence. La Commission a proposé une règle de transparence financière, sur une base pays par pays et projet par projet. Si elles sont appliquées efficacement, ces mesures offriront davantage de possibilités aux citoyens de vérifier si les industries extractives font une juste contribution à l'économie nationale. Pour atteindre cet objectif, l'Union européenne doit veiller à ce que le seuil de déclaration des paiements par les sociétés extractives soit fixé à un niveau significatif pour les pays en développement. Les exemptions devraient être interdites car elles risquent de créer des vides juridiques.

« Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage

de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les

biens de la création doivent équitablement affluer entre les

mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la

charité » (Concile Vatican II, Gaudium et Spes, 69)

Cette mesure est une première étape vers une plus grande transparence de la comptabilité des entreprises sur une base pays par pays, ce qui fournirait une image complète des filiales du groupe, du nombre d’employés, du chiffre d'affaire annuel et des profits. Ce serait une incitation forte à contrer l’évasion fiscale des multinationales qui prive les pays en développement de près de 125
milliards d'euros chaque année. Cela encouragera également les gouvernements à s’assurer que les accords d’exploitation sont dans l’intérêt des populations.

Soucieux de voir les paiements issus des entreprises contribuer à un développement juste et durable des économies nationales où elles sont actives, nous ne pouvons qu’appeler à l’introduction d’une réglementation forte exigeant la transparence complète des entreprises opérant dans tous les secteurs de l'économie sur une base pays par pays, ce qui constituerait un nouveau pas vers la régulation de l’économie au profit des plus pauvres, en encourageant la lutte contre la corruption, et une plus juste redistribution des richesses.

Signataires
Mgr. Jorge Eduardo Lozano, Évêque de Gualeguaychú, Argentine

Mgr. Fernando María Bargalló, Évêque de Merlo – Moreno, Argentine

Mgr. Ludwig Schwarz, Evêque de Linz, Autriche

Mgr. Alois Jousten, Evêque de Liège, Belgique

Mgr. Sébastien Mongo Behon, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale du

Cameroun (NECC), Cameroon

Mgr. Antoine Ntalou, Archevêque de Garoua, Cameroun

Mgr. Joachim Kouraley Tarounga, Évêque de Moundou, Tchad

Mgr. José Figueroa Gómez, Évêque de Granada, Colombie

Mgr. Louis Portella Mbuyu, Évêque de Kinkala, Congo-Brazzaville

Mgr. Gaspar Quintana, Évêque de Copiapó, Chili

Mgr. Joseph Banga, Évêque de Buta, République Démocratique du Congo

Mgr. Yves Boivineau, Evêque d’Annecy, France

Mgr. Jean-Luc Brunin, Évêque du Havre, France

Mgr. Werner Thissen, Evêque d’Hambourg, Allemagne

Mgr. Pedro Barreto Jimeno, Archevêque de Huancayo, Pérou

Mgr. John Arnold, Évêque auxiliaire de Westminster (Royaume Uni)

Mgr. William Kenney, Évêque auxiliaire de Birmingham (Royaume Uni)

Cet appel est soutenu par la CIDSE, une alliance internationale d’agences de développement catholiques.

Personne de contact: Jean Saldanha, saldanha(at)cidse.org,
www.cidse.org/cbcr

lundi 21 mai 2012

POLITIQUE


FRANCE
La JOC se félicite de la composition
du nouveau gouvernement     

Dans un communiqué publié jeudi 17 mai, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) a estimé que l’annonce de la composition du gouvernement de Jean-Marc Ayrault « est un signe fort à destination d’une jeunesse de milieux populaires qui se bat au quotidien face au chômage, aux précarités et aux discriminations ».

« Les espoirs suscités par la campagne de François Hollande sont maintenant appelés à devenir des actes concrets », souligne toutefois le mouvement d’action catholique.

La JOC salue notamment la nomination de Valérie Fourneyron à la jeunesse et à l’éducation populaire comme « un signe encourageant au regard de son action à Rouen où elle a soutenu des projets locaux au service de l’emploi des jeunes comme le relais jeunes solidaires “Dynamik emploi” de la JOC ».

« La campagne de François Hollande a créé des espoirs à ne pas décevoir »


« Si l’accolement de la jeunesse avec les sports est regrettable, regrette la JOC, la présence de l’éducation populaire dans le portefeuille ministériel est une bonne nouvelle. »

Stéphane Haar, président de la JOC, estime par ailleurs que « face au creusement des inégalités, la nomination de Cécile Duflot à l’égalité des territoires et au logement est une perspective positive car cette ancienne jociste connaît bien la réalité des cités ».

« La JOC, première association nationale de jeunes de milieux populaires, souhaite travailler activement avec le nouveau gouvernement pour construire des politiques publiques qui tiennent compte de leurs réalités de vie », affirme le mouvement qui revendique un réseau de 30 000 jeunes, dans toutes les régions de France et dans plus de 300 zones urbaines sensibles.

Selon elle, « la campagne de François Hollande a créé des espoirs à ne pas décevoir ».

N. S.
LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
Depuis 1927, la JOC fondée en Belgique par l'abbé Cardjin, devenu ensuite cardinal, n'a cessé de former des jeunes travailleurs aux responsabilités sociales et politiques, tout en leur inculquant l'amour profond du Christ. Ces apôtres laÏcs du "monde ouvrier" sont devenus dans le monde entier des ambassadeurs du Christ à travers leurs actions syndicales et politiques pour des sociétés "davantage à 'image de Dieu"


dimanche 20 mai 2012

POLITIQUE

CAMEROUN:

NOUVELLE VISITE INTERDITE A KONDENGUI

POUR UN EVEQUE

Mr Jean Marie Atangana Mebara, ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République (Cameroun) du Président Biya, se trouve incarcéré depuis le 6 août 2008 dans la Prison Centrale de Kondengui (Yaoundé).
Mr Jean Marie Atangana Mebara a été blanchi au début mai des trois accusations très lourdes qui le chargeaient.
Curieusement, au moment où il devait sortir libéré, il a été retenu en prison pour une nouvelle affaire. Face à cette situation et plusieurs autres au sujet de la vingtaine de ministres et  grands "commis" de l'Etat camerounais aujourd'hui emprisonnés, il semble difficile de ne pas parler d'acharnement du Chef de l'Etat contre les hommes dont les capacités pourraient lui faire ombrage.  
        Mr Jean Marie Atangana Mebara est l’auteur de « Lettres d’ailleurs », publié récemment par l’Harmattan et préfacé par le Cardinal Christian Tumi.

            Dans notre dernier billet, nous avons relaté l’interdiction qui a été faite à Mgr Athanase Bala, évêque émérite de Bafia, de célébrer la messe dans la prison de Kondengui à Yaoundé.

Peu après se déroule un nouvel événement similaire à celui-ci. Mr Mébara raconte, en page 174 : «  …Quelques mois après cet incident, Mgr Jérôme Owono Mimboe, évêque d’Obala, se pointa un jour à l’entrée de la prison. Il était en tenue de prélat, avec soutane noire, ceinture violette, et croix sur la poitrine. Il fut introduit auprès du régisseur de la Prison. Celui-ci le reçut, nous rapporta-t-on, courtoisement. Il s’enquit de l’objet de la visite du prélat. Celui-ci lui répondit qu’il voulait saluer certains de ses enfants détenus dans la prison, et leur apporter son réconfort spirituel. Il donna ensuite les noms de Abah Abah Polycarpe, Olanguena Awono Urbain, et Atangana Mébara Jean-Marie. Le régisseur, selon ce que nous en apprîmes plus tard, répondit à l’homme d’Eglise que cela était impossible, les personnalités citées n’étant pas autorisées à recevoir des visites… »
LE  REGARD  DE "MONDEACONSTRUIRE"
Ce jour, 20 mai 2012, c'est la Fête nationale du Cameroun. Dans la matinée, militaires et civils vont défiler devant Mr Paul Biya et son épouse Chantal. Cette année, l'ensemble de l'opposition a décidé de boycotter cette démarche. La principale raison avancée est celle de l'organisme mis en place pour les élections. Nos lecteurs savent que toutes les élections passées ont été faussées. Le  Cameroun n'a jamais cessé d'être dans le peloton de tête pour la corruption. Une des manifestations les plus étonnantes de cette perversion pourrait bien se révéler être cette fameuse "Opération Epervier". Lancée par le Chef de l'Etat pour lutter contre les abus de détournements, elle apparaît de plus en plus aujourd'hui comme un outil pour écarter du pouvoir tous les riveaux possibles du Président de la République qui se maintient à sa place coûte que coûte depuis trente ans.  
                                                Pierre JARRET

samedi 19 mai 2012

POLITIQUE


CAMEROUN :

LE  POUVOIR  REFUSE

DE LAISSER ENTRER  UN EVEQUE

POUR CELEBRER LA MESSE

DANS LA PRISON 


Mr Jean Marie Atangana Mebara, ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République (Cameroun) du Président Biya, se trouve incarcéré depuis le 6 août 2008 dans la Prison Centrale de Kondengui (Yaoundé).

Dans son livre « Lettres d’ailleurs », publié récemment par l’Harmattan et préfacé par le Cardinal Christian Tumi, Mr Jean Marie Atangana Mebara écrit :  

«…Il y a plusieurs mois…Mgr Athanase Bala, évêque émérite de Bafia, par ailleurs mon cousin tant du côté maternel que paternel, fait savoir à l’abbé Gabriel, notre aumônier, qu’il viendra le dimanche suivant célébrer l’Eucharistie avec la communauté catholique de la prison de Kondengui…

Le dimanche suivant, l’abbé aumônier nous informe que le régisseur de la prison l’a prévenu la veille, un peu avant minuit, que sa Hiérarchie n’avait pas suivi son avis favorable, et qu’en conséquence, l’évêque n’était pas autorisé à venir dire la messe de ce jour… »   

vendredi 18 mai 2012

POLITIQUE

CAMEROUN

L’ETRANGE AFFAIRE DE "L’ALBATROS"

Mr Jean Marie Atangana Mebara, ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République (Cameroun) du Président Biya, se trouve incarcéré depuis le 6 août 2008 dans la Prison Centrale de Kondengui (Yaoundé).

Dans son livre « Lettres d’ailleurs », publié récemment par l’Harmattan et préfacé par le Cardinal Christian Tumi, Mr Jean Marie Atangana Mebara écrit à M. François Mattei, journaliste français et auteur de l’ouvrage « Le Code Biya » (Balland 2009) :

« (Monsieur Mattei, vous écrivez en page 285) On a vu Paul Biya déclencher les foudres de sa colère plusieurs années après que l’un de ses collaborateurs a fauté…Ainsi en a-t-il été de l’affaire de l’avion présidentiel où le secrétaire général (ndlr JM Antagana Mebara) chargé d’acquérir un nouvel appareil pour remplacer l’ancien a dû attendre quatre ans pour se voir demander des comptes.
L'invention d'un "atterrissage à Douala"

Dès le premier voyage officiel dans le nouvel avion, de très graves incidents techniques survinrent, alors que le Président et sa famille, en route vers l’Europe, étaient à bord et survolaient le Nigeria…Après un atterrissage difficile à Douala… »

Telle est la version de M. Mattei (p 159)

C’est celle qui a été divulguée partout, et particulièrement par les Maîtres de Yaoundé. Malheureusement pour eux, les dépositions de l’équipage de l’avion, présents dans l’appareil au moment du vol, en compagnie de la famille Biya elle-même, sont catégoriques. Si l’appareil a eu un bref instant d’hésitation parce que les «roues ne se repliaient pas tout de suite», incident assez connu par les habitués de l’aéronautique, ce problème a été rapidement réglé. Avec les témoins, il faut donc déjà affirmer :  « Récit faux. Il n’y a jamais eu d’atterrissage à Douala. »
L'invention d'une "tentative d'assassinat"

M. Mébara écrit dans son livre : « Le Colonel Charles Ndongue, un des officiers de l’Etat Major particulier du Président de la République, présent dans le cockpit durant le vol en question (déclarera) : « Il faut exclure d’emblée toute main criminelle…C’était un incident mineur… »

Mr Betham, commandant de bord lors du vol, atteste :  « Je confirme qu’il n’y a pas eu de main criminelle dans cet incident… »

On se trouve très loin des allégations à une "tentative de Mébara de tuer le Président, à travers ce « cercueil volant » afin de s’emparer du pouvoir."

Mais maintenant, comment expliquer que M. Mébara, blanchi de cette accusation et de deux autres très graves, s’est vu, au moment de quitter la prison,  arrêté à nouveau pour une autre affaire, dont personne n’avait parlé auparavant. Qui a intérêt à Yaoundé à maintenir les gens en prison ?
Ces délires d'imagination pour inventer de fausses  nouvelles rappellent terriblement le fameux cas journalistique de Timisoara, dans la Roumanie d'après le mur de Berlin. Ils rappellent encore davantage les méthodes nazies et de l'ancienne URSS pour envoyer les gens dans les goulags et autres camps de concentration,
                                             Pierre Jarret