dimanche 31 juillet 2011

EGLISE


QUAND PIE XII

FAISAIT RECULER HIMMLER

Le nouveau site du Vatican, inauguré il y a quelques jours (Vatican.news/va), et relayé entre autre par Twitter, révèle de nouveaux documents sur l’action considérable et hardie de Pie XII pour sauver des juifs. Nous donnons ci-dessous le texte original italien de Radio-Vatican sur cette affaire. Nous le faisons suivre de notre traduction en français.

De Pie XII à Benoît XVI, et avant eux,
un dialogue avec les juifs et les autres religions.
Ici, Benoît XVI en prières le 30 novembre 2006,
avec le grand Mufti,
dans la grande mosquée d'Istanboul, en Turquie (Ph DR)

Le texte original italien 

de Radio-Vatican

du 26 juillet 2011

vu sur le Nouveau site du Vatican

« Vatican.news/va »

Nuovi documenti attestano 
il ruolo di Pio XII 
nella salvezza di migliaia di ebrei romani


                       « Papa Pio XII salvò la vita a più di 11.000 ebrei a Roma durante la Seconda guerra mondiale. Lo testimonierebbero alcuni documenti ritrovati dal ricercatore tedesco Micheal Hesemann negli archivi della chiesa di Santa Maria dell'Anima, la chiesa nazionale della Germania a Roma. Hesemann è il rappresentante per la Germania della fondazione “Pave the Way”, fondata negli Stati Uniti dall’ebreo Gary Krupp, con lo scopo di promuovere il dialogo tra le religioni. “Molti hanno criticato Pio XII per essere rimasto in silenzio durante gli arresti del 16 ottobre 1943 e quando i treni lasciarono Roma con 1.007 ebrei mandati al campo di concentramento di Auschwitz”, ha affermato Krupp in una dichiarazione inviata all’agenzia Zenit, ma “nuove scoperte provano che Pio XII agì direttamente dietro le quinte per far terminare gli arresti alle 14.00 dello stesso giorno in cui erano iniziati, e che non riuscì a fermare il treno dal destino tanto crudele”.

“La mattina del 16 ottobre 1943 il Papa seppe dell'arresto degli ebrei e inviò immediatamente una protesta ufficiale vaticana all'ambasciatore tedesco, sapendo che non avrebbe avuto esito”, ha aggiunto Krupp. “Il Pontefice inviò allora suo nipote, il principe Carlo Pacelli, dal vescovo austriaco Alois Hudal, guida della chiesa nazionale tedesca a Roma, che era, secondo alcuni, cordiale con i nazisti e aveva buone relazioni con loro. Il principe Pacelli disse a Hudal che era stato inviato dal Papa, e che Hudal doveva scrivere una lettera al governatore tedesco di Roma, il generale Stahel, per chiedere di fermare gli arresti”, ha continuato il fondatore di “Pave the Way”. Nella lettera del vescovo Hudal al generale Stahel si leggeva infatti: “proprio ora, un'alta fonte vaticana mi ha riferito che questa mattina è iniziato l'arresto degli ebrei di nazionalità italiana. Nell'interesse di un dialogo pacifico tra il Vaticano e il comando militare tedesco, le chiedo urgentemente di dare ordine di fermare immediatamente questi arresti a Roma e nella zona circostante. La reputazione della Germania nei Paesi stranieri richiede una misura di questo tipo, e anche il pericolo che il Papa protesti apertamente”.


La lettera venne poi consegnata a mano al generale Stahel da un confidente di Papa Pio XII, il sacerdote tedesco Pancratius Pfeiffer, superiore generale della Società del Divin Salvatore, che conosceva personalmente Stahel. La mattina dopo, il Generale rispose al telefono: “Ho girato subito la questione alla Gestapo locale e a Himmler personalmente. Himmler ha ordinato che, considerato lo status speciale di Roma, gli arresti siano fermati immediatamente”. Il sacerdote gesuita Peter Gumpel, alto giudice della causa di beatificazione di Pio XII, ha confermato questi eventi, dichiarando di aver parlato personalmente con un generale tedesco, Dietrich Beelitz, che ascoltò la conversazione telefonica tra Stahel e Himmler e confermò che il generale Stahel aveva usato con Himmler la minaccia di un fallimento militare se gli arresti fossero continuati. In un altro documento ritrovato, intitolato “le azioni dirette per salvare innumerevoli persone della nazione ebraica”, si afferma che il vescovo Hudal riuscì, attraverso i suoi contatti con Stahel e con il colonello von Veltheim, a ottenere che “550 istituzioni e collegi religiosi fossero esentati da ispezioni e visite della polizia militare tedesca”. “Migliaia di ebrei locali a Roma, Assisi, Loreto e Padova si salvarono grazie a questa dichiarazione”, ha detto Krupp, che poi ha aggiunto di nutrire la sincera speranza che i rappresentanti degli studiosi della comunità ebraica romana compiano ulteriori ricerche su questo materiale originale. “Scopriranno che la stessa esistenza oggi di quella che Papa Pio XII chiamava 'questa vibrante comunità' è dovuta agli sforzi segreti di questo Papa per salvare ogni vita”, ha concluso Krupp:“Pio XII ha fatto ciò che ha potuto, mentre era sotto la minaccia di invasione, di morte, circondato da forze ostili e con spie infiltrate”. (M.R.)



Notre traduction en français

De nouveaux documents 
attestent que Pie XII 
a sauvé des milliers de juifs à Rome

Le Pape Pie XII a sauvé la vie à plus de 11000 juifs à Rome durant la seconde guerre mondiale. Des documents qui en témoignent ont été retrouvés par le chercheur allemand Micheal Heseman, dans les archives de l’église Santa Maria dell'Anima, église nationale d’Allemagne à Rome. Heseman est le représentant pour l’Allemagne de la fondation « Pave the Way », fondée aux Etats-Unis par le juif Garry Krupp, dans le but de promouvoir le dialogue entre les religions. « Beaucoup ont reproché à Pie XII d’avoir gardé le silence durant les arrestations du 16 octobre 1943 et lorsque des trains partirent de Rome, avec 1007 juifs emmenés au camp de concentration de Auschwitz », affirme Krupp dans une déclaration envoyée à l’Agence Zenit, mais « de nouvelles découvertes prouvent que Pie XII a agi directement pour faire cesser ces arrestations… »
    « Il n’a pas réussi à empêcher ce train… de partir. ». « Au matin du 16 octobre 1943, le pape append l’arrestation des juifs et envoie immédiatement une protestation officielle du Vatican à l’ambassadeur allemand, tout en sachant qu’il ne réussira pas. », note Krupp. « Le Pape envoie alors son neveu, le prince Carlo Pacelli, à l’évêque autrichien Alois Hudai, chef de l’Eglise nationale allemande à Rome, qui est, selon certains, en cordialité avec les nazis et en bonnes relations avec eux. Le prince Pacelli dit à Hundai qu’il doit écrire une lettre au gouverneur allemand de Rome, le général Stahel, pour lui demander de cesser les arrestations », continue le fondateur de « Pave the way ». Dans la lettre de l’évêque Hudai au général Stahel, on lit en effet : « En ce moment, une haute source du Vatican m’a communiqué que ce matin a commencé l’arrestation de juifs de nationalité italienne. Dans l’intérêt d’un dialogue pacifique entre le Vatican et le commandement militaire allemand, je vous demande de toute urgence de cesser immédiatement ces arrestations à Rome et dans les environs. La réputation de l’Allemagne dans les pays étrangers requiert une mesure de ce type, et il y a le danger que le Pape proteste ouvertement. » La lettre est remise au Général Stahel par un confident du Pape Pie XII, le prêtre allemand Pancratius Pfeiffer, supérieur général de la Société du Divin Sauveur, qui connaissait personnellement Stahel. Dans la matinée suivante, le général répond au téléphone : « J’ai communiqué immédiatement cette question à la Gestapo locale et à Himmler personnellement. Himmler a ordonné, vu le statut spécial de Rome, que les arrestations cessent immédiatement. »
Le prêtre jésuite Peter Gumpel, procureur de la cause de béatification de Pie XII, a confirmé ces événements. Il  déclare avoir parlé personnellement avec un général allemand, Dietrich Beelitz, qui a écouté la conversation téléphonique entre Stahel et Himmler. Il confirme que le général Stahel avait usé avec Himmler de la menace d’un échec militaire si les arrestations continuaient.
Dans un autre document intitulé « Actions directes pour sauver d’innombrables personnes de la nation juive », on affirme que l’évêque Hundai a réussi, grâce à ses contacts avec Stahel et avec le colonel von Veltheim, à obtenir que « 550 institutions et collèges religieux soient exemptés d’inspections et de visites de la police militaire allemande ». « Des milliers de juifs présents à Rome, Assise, Lorette et Padoue se sont sauvés grâce à cette déclaration », dit Krupp. Il ajoute garder un sincère espoir que les chercheurs de la communauté juive romaine voudront poursuivre leurs travaux sur ce matériel original : « Ils découvriront que l’existence même aujourd’hui de celle que Pie XII appelait « cette vibrante communauté », est due aux efforts secrets de ce Pape pour sauver toute vie humaine ». « Pie XII a fait ce qu’il a pu, tout en étant menacé d’invasion, de mort, et entouré de forces hostiles et d’espions. » (M.R.)
                               ( Traduction JB Beraud, sdb)


samedi 30 juillet 2011

REVUE DE PRESSE


CAMEROUN
QUELLES  ELECTIONS ? 

          "Quant à la présidentielle de 2011 qui se pointe à l’horizon, les sujets y relatifs occupent davantage les colonnes. "Cameroon Tribune" annonce que: « Les six nouveaux membres d'ELECAM dans le bain du processus électoral». Il estime que:la première rencontre des membres du Conseil électoral au grand complet a eu lieu lundi dans le cadre d’une session extraordinaire. Mutations annonce que: « Présidentielle 2011: L’Eglise catholique contre les ingérences extérieures». Puisque:le président de la Conférence épiscopale invite la communauté internationale à respecter la souveraineté du Cameroun. Le Jour parle du: «Report de la présidentielle». Expliquant que le parti d’opposition Manidem dénonce les conditions matérielles et le contexte politique actuels. 
         Allant dans le même sens, "La Nouvelle Expression" en annonçant les: « Mille raisons pour reporter les élections», explique qu’: il est possible que l’élection présidentielle soit reportée à l’année prochaine, dans le cadre des élections générales englobant également les municipales et les législatives. Les dernières élections couplées municipales et législatives s’étant déroulées le 22 juillet 2007, ces élections générales, dans cette hypothèse, ne pourraient pas se tenir avant le 22 juillet 2012. Date correspondant à la fin du mandat des conseillers municipaux et députés de la nation. Elle ajoute sur le sujet: « Présidentielle 2011: Jean-Jacques Ekindi lève des fonds à Paris ». Car dit-elle: le candidat du Mouvement progressiste (Mp) a lancé hier jeudi sa campagne électorale dans la capitale française, à travers un meeting. (…) recueil des dons. Tel est le dernier point inscrit à l’ordre du jour du meeting que Jean-Jacques Ekindi a tenu à Paris pour montrer l’aspect crucial du sujet. Au cours de cette manifestation, le document concocté pour les besoins de la cause signal: Faites vos dons pour le changement positif avec Jean-Jacques Ekindi."

Par Ariane Nkoma - 29/07/2011

Du Journal Cameroun. Com du V 29 07 11


 

vendredi 29 juillet 2011

FAMILLE SALESIENNE

FMA: 1872-2012
LE 140e ANNIVERSAIRE
La joie de vivre de jeunes femmes consacrées
Elles viennent du Gabon, de Madagascar, de Malabo        

(Ph Sr Pascalina, fma, Togo)
Au Cameroun, halte spirituelle
Une trentaine de sœurs salésiennes de l’AEC, Province dont le siège est à Libreville (Gabon) sont entrées en retraite hier soir jeudi 28 juillet 2011, au Centre théologique St Augustin.
Leur prédicateur est le Père Jean Bertrand Salla, professeur à l’UCAC.
Les religieuses viennent du Cameroun (Bafia, Yaoundé), du Congo (Pointe-Noire), du Gabon (Libreville, Port- Gentil, Oyem), de Guinée Equatoriale (Malabo).
Elles termineront cette pause spirituelle le 5 août 2011, en la Fête traditionnelle de Notre-Dame des Neiges, Dédicace de la Basilique de Ste Marie Majeure à Rome.
Le même jour, elles célébreront l’ouverture du 140e anniversaire de la Fondation de leur Institut (1872-2012). Le 5 août 1872 à Mornese. Don Bosco et Marie Dominique Mazzarello commençaient avec quelques jeunes filles. C’était le début d’une épopée mondiale. Les Filles de Marie auxiliatrice sont 14000 aujourd’hui, au travail sur tous  les continents, pour la formation des jeunes et des familles, en particulier dans les couches les plus humbles de la société. Leur engagement dans nombre d’organismes internationaux les fait apprécier pour leur action en faveur des Droits de la femme et de l’enfant.
                                           JB Beraud, sdb

EGLISE

CAMEROUN 
LETTRE PASTORALE 
DES ÉVÊQUES

"en cette année 2011 
où le peuple camerounais
sera convoqué aux urnes
pour l'élection 
du Président de la République" 

(NDLR - Veuillez trouver ci-dessous
la deuxième et dernière partie 
de cette Lettre du 30 mai 2011 
dont nous avons publié la première partie hier)


4.      Au sujet du vote, il convient d’insister à nouveau sur la signification et la responsabilité des électeurs que nous sommes.
·         Le vote est un droit et un devoir de tout citoyen. Voter, c’est prendre activement part à la vie publique de son pays et à sa construction.
·         Chaque bulletin de vote est une pierre apportée à l’édification du bien-être de tous. S’abstenir de voter nuit à la vie de la Nation ; empêcher de voter est une atteinte grave au droit du citoyen. Dans une démocratie, le choix des dirigeants se fait par le vote.
·         Nous lançons de ce fait un vibrant appel à toutes celles et à tous ceux qui sont en âge de voter pour qu’ils s’inscrivent sur les listes électorales.
·         Nous en appelons aux membres des commissions de révision des listes électorales, ainsi qu’aux autorités administratives, qu’ils œuvrent ensemble pour délivrer gratuitement, dans les plus brefs délais, la carte d’identité nationale et la carte d’électeur à tous ceux qui en remplissent les conditions. Des équipes mobiles devraient porter ces services aux populations dans les villages et les quartiers. Toute tracasserie dans ce domaine sensible doit être évitée, car elle serait assimilée à une atteinte au droit de vote.
·         Nous exhortons donc tous les Camerounais à ne pas succomber à la tentation de ceux qui pensent et proclament qu’avant les élections, «  les jeux sont faits » et qu’il ne sert à rien d’aller voter. Dès maintenant, soyez dans la disposition d’aller voter une seule fois, le jour du scrutin, comme l’exige la loi. (cf. Lettre des Evêques, 2004, n°4).

2.      Nous appelons :
·         tous les Camerounais, spécialement ceux qui sont en âge de voter, à prendre part à ce processus électoral, à faire de ce scrutin la preuve de leur maturité citoyenne, à repousser avec force toute violence, les provocations inutiles, les fraudes diverses qui faussent  les résultats ainsi que toute tentative de déstabilisation et de désordre ; le bulletin unique pourrait mieux protéger la validité du scrutin ;
·         les Autorités politiques, administratives, civiles et traditionnelles à œuvrer pour le maintien de la paix et le déroulement des élections justes et transparentes ;
·         les Partis politiques et les candidats aux élections à respecter le processus électoral, à préserver la paix, à faire prévaloir l’intérêt du peuple camerounais et à se considérer, en cette élection pluraliste, comme des concurrents et non pas comme des ennemis : car la politique en démocratie ne doit pas être source de conflits et de machinations, mais un haut lieu de débat et de concurrence en vue du service du bien commun. Les partis et les candidats doivent aussi travailler pour la transparence du processus électoral. Les mêmes moyens doivent être donnés aux partis politiques pour battre campagne ;
·         les Forces de l’Ordre et les Militaires à sauvegarder l’honneur et la fidélité à la République et à ses institutions, à la protection des biens et des populations et à la neutralité politique inhérente à leurs fonctions.

3.      Nous recommandons :
·         que soit appliqué l’article 66 de notre Constitution concernant certains responsables des pouvoirs publics qui « doivent faire une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction » ;
·         que, pour Elections Cameroon (ELECAM), la moitié de ses membres soient issus de la société civile et que son engagement soit sans faille pour le bon déroulement du processus électoral ;
·          à ceux qui croient en Dieu d’organiser des prières pour la paix et de promouvoir un dialogue social en profondeur pour un meilleur vivre ensemble ;
·         aux fidèles chrétiens d’annoncer et de vivre l’Evangile de l’amour, de la paix, de la justice et de la fraternité ;
·         aux médias publics et privés un usage objectif et responsable des moyens de l’information et de la communication et une liberté d’expression responsable et consciente des dangers que toute manipulation de l’opinion peut provoquer ;
·         aux observateurs nationaux et internationaux, qu’ils se déploient sur l’ensemble du territoire national pour pouvoir faire un rapport objectif et neutre sur les élections ;
·         à la communauté internationale un grand respect de la souveraineté de l’Etat du Cameroun et une neutralité totale dans son processus électoral.
Avec Marie, Reine des Apôtres, Patronne du Cameroun, prions pour que la paix, la justice et la prospérité continuent à régner durablement dans notre pays, le Cameroun.



Fait à Bamenda, le 30 mai 2011

Pour les Evêques du Cameroun


 + Joseph Atanga

Président de la CENC





jeudi 28 juillet 2011

EGLISE


CAMEROUN 
LETTRE PASTORALE 
DES ÉVÊQUES
"en cette année 2011 
où le peuple camerounais
sera convoqué aux urnes
pour l'élection 
du Président de la République" 



A tous les fidèles et
à tous les hommes
et femmes de bonne volonté

 Bien-aimés de Dieu,
Que la Paix du Seigneur soit avec vous !

Notre mission pastorale d’Evêques du Cameroun nous a conduits, par le passé, à nous adresser à vous, Peuples de Dieu, hommes et femmes de bonne volonté, pour le bien être des citoyens et l’intérêt de notre Nation, chaque fois que notre pays s’est trouvé à un tournant décisif de son histoire

·         En 1955, déjà, les Vicaires Apostoliques avaient adressé une lettre aux fidèles du Christ sur la situation  politique d’alors.
·         En 1959, les Evêques ont écrit aux citoyens au sujet de l’indépendance du Cameroun.
·         En 1988, nous vous avons écrit une Lettre pastorale sur l’engagement des laïcs dans la vie de la Nation. Nous vous rappelions que « l’activité politique bien menée est une forme concrète et élevée de la justice et de la charité (n°10) ». Pour elle, les fidèles laïcs doivent s’engager par amour pour Dieu et par amour pour les hommes, dans un esprit de service et de générosité pour le bien de tous. En effet, «  la démocratie authentique, dans le respect du pluralisme est une des routes principales sur lesquelles l’Eglise chemine avec le peuple… Le laïc chrétien engagé dans les luttes démocratiques selon l’esprit de l’Evangile, est le signe d’une Eglise qui se veut présente à la construction d’un Etat de droit ». (Ecclésia in Africa, n°112).
·         En 1990, la Lettre Pastorale des Evêques du Cameroun sur la crise économique dont souffre le pays vous a exhortés à vous mobiliser contre la crise, par le travail, la solidarité et la réconciliation.
·         En 2004, la Lettre des Evêques du Cameroun à tous les fidèles et à tous les citoyens de bonne volonté sur le «  Droit et le devoir de vote » vous a interpellés sur la nécessité de l’implication de tous les citoyens aux élections comme il convient dans une démocratie.
·         Fidèles à cette mission de l’Eglise, Mère et Educatrice, et conscients de notre responsabilité pastorale dans la vie de la Nation, nous nous adressons une fois de plus à vous, en cette année 2011 où le peuple camerounais sera convoqué aux urnes pour l’élection du Président de la République.

2.      La Prochaine élection s’inscrit dans la tradition de démocratie où le Cameroun s’est engagé depuis deux décennies.

·         Nous nous réjouissons que cette élection, si déterminante pour l’avenir de notre pays, s’intègre providentiellement dans le contexte de la célébration du double cinquantenaire de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun.
·         En effet, ces évènements historiques font valoir, aux yeux de tous, la nécessité du patriotisme des citoyens, de leur civisme responsable et de leur volonté commune de construire une grande nation. Ils font valoir également l’histoire d’un pays qui, nonobstant les difficultés rencontrées, la jeunesse de ses institutions et les maux qui les minent (corruption, pauvreté, chômage, tribalisme, tracasseries administratives…), a su bâtir les valeurs de la paix, du développement et de l’unité sans cesse recherchées.
·         Dans ce contexte, cette élection interpelle plus que par le passé la maturité civique de tous les Camerounais.

3.      Pour que le processus électoral en cours soit mené à bien, il est de notre devoir de porter à votre conscience quelques réflexions sur l’avenir de notre pays et sur le vote du citoyen.

·         Oui ! l’avenir du Cameroun est entre nos mains. Le Cameroun sera ce que nous en aurons fait, si nous ne cédons pas à l’effet de mode en l’exposant aux ingérences extérieures. Ce qui se passe autour de nous nous interpelle. Nous assumons donc tous, en tant que citoyens, la lourde responsabilité de consolider les acquis des cinquante ans de notre histoire et de réussir l’entrée de notre pays au 1er siècle du 3ème millénaire. Des valeurs fondamentales qui font la grandeur des nations s’imposent donc à nous :
-          la dignité de chaque être humain qui comporte le respect scrupuleux des droits de l’homme, celui de la femme, de l’enfant, du mariage entre un homme et une femme, et le respect de la sacralité de la vie humaine dès sa conception jusqu’à son terme naturel ;
-          le respect du bien commun pour une juste répartition des subsides publics et pour un engagement des citoyens à la sécurisation  du patrimoine national : qu’aucun Camerounais ne se sente exclu des retombées de la croissance ;
-          une économie solidaire portée par un environnement propice à la création des entreprises, à l’abri des tracasseries administratives et soutenue par des offres de crédits en faveur des entrepreneurs, surtout les jeunes ;
-          le respect des biens publics qui devrait se concrétiser chez nous par le remboursement des fonds publics par ceux qui ont été reconnus coupables de détournements. Dans ce cas, une amnistie pourrait leur être accordée ; une justice diligente est donc vivement recommandée. « Nous invitons les autorités nationales à assurer la sécurité des biens publics et à recouvrer les fonds détournés pour les réinvestir dans les projets de développement et dans la lutte contre la pauvreté en cours dans notre pays (Déclaration des Evêques, Rome 20 mars 2006)
-          Un développement intégral pour améliorer la croissance et les investissements, pour créer des emplois, lutter contre la pauvreté dans toutes ses ramifications, mobiliser et conjuguer les efforts de tous pour plus de bien-être, plus de gestion honnête des deniers publics et plus de création des richesses ;
-          la sécurité sociale et les soins de santé à des coûts accessibles à tous les citoyens ;
-          l’unité nationale dans la diversité pour construire dans la complémentarité et l’ouverture de toutes les composantes sociales entre elles, dans l’adhésion des tribus et ethnies à cette nouvelle famille qu’est la Nation et dans la promotion de la solidarité sociale nationale, comme résultante de la parenté citoyenne ;
-          la promotion d’une identité culturelle intégrée qui harmonise les richesses de la tradition et de la modernité, en vue des innovations et des améliorations propres à notre peuple ;
-          la foi en Dieu qui, portée par une liberté religieuse authentique, est le socle d’une Nation au service de l’homme ; car un pays religieusement déstabilisé se bâtit sur la fragilité « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les bâtisseurs »Ps.127, 1.
-          la démocratie, qui est la voie optimale de la participation du peuple à la vie de la Nation, le cadre propice à l’expression et à l’autonomie des partis politiques et des corps intermédiaires et le garant des libertés publiques. Le peuple, dans sa majorité, choisit ses dirigeants.
-          Tous ces repères peuvent contribuer à éclairer notre vote pour la prochaine élection présidentielle

NDLR : Nous vous offrons ici la première partie 
de la Lettre Pastorale des Evêques du Cameroun,
datée du 30 mai 2011. 
Demain, nous publions la deuxième partie.

mercredi 27 juillet 2011

FAMILLE SALESIENNE

ILS ENVOIENT DES NOUVELLES


Arnaud Yedia Bidouzo depuis Sarh, (Tchad)
note en commentaire sur notre blog



"Merci pour les nouvelles, ici à Sarh je vais bien et je suis plongé dans les activités de vacances. Seulement avec les coupures intempestives de courant et les problèmes de connexion internet je n'arrive plus à être régulier sur la toile web. Bien des choses aux gens de Yaoundé"

Norbert, depuis Lomé (Togo)

"Merci pour cet article qui nous met au courant de ce grand évènement qui a eu lieu à Malabo" (Ndlr. L'ordination sacerdotale de Domingo)

DANS L'ESPRIT

JOURNÉES MONDIALES 
DE LA JEUNESSE                                          SOUVENIRS

Ceux-ci se préparent à participer
aux JMJ de 2020
Fête des patros salésiens
du Cantre théologique St Augustin
12 décembre 2010
J’étais à Compostelle pour les JMJ.  C’était au temps de Jean Paul II. J'arrivais de la Guinée Conakry vers 6h 00 du matin. J'allais directement au Bureau de Presse avec ma carte de journaliste. Des jeunes me donnaient nombre de documents. J'allais ensuite à la Maison provinciale des salésiens de Don Bosco, ma Congrégation. Un des Supérieurs Provinciaux qui se trouvaient réunis là me demande alors s'ils m'ont donné le programme du jeu scénique que doivent représenter les jeunes de Don Bosco pour cette foule d’un peu plus d’un million. Je ne l'ai pas. Je retourne à la salle de Presse. Une jeune fille me répond: "J'ai cherché tout à l'heure quand vous m'avez dit que vous êtes salésien ! Je ne l'ai pas trouvé. Le paquet a disparu". Nous avons su plus tard qu'un groupe « religieux » avait fait disparaître ces programmes. Ce même groupe devait manifester ensuite  bruyamment durant le spectacle qu'il trouvait trop "libre". Jean Paul II signifia ostensiblement sa désapprobation vis-à-vis de ce groupe. Comme journalistes, nous avions son texte entre les mains. Il devait remercier les jeunes acteurs trois fois. Il les salua quatre fois. Ils avaient représenté devant le Pape qui avait voulu s’asseoir près des acteurs sur le podium, les grandes tentations de toujours, l’avoir, le pouvoir, le sexe.
                                      Jean Baptiste Beraud, sdb

mardi 26 juillet 2011

POLITIQUE

CAMEROUN - M. PAUL BIYA 
ET LES ETUDIANTS CAMEROUNAIS 
EN CHINE

Durant son voyage récent en Chine, le chef de l’Etat camerounais a rencontré par son délégué, les jeunes de son pays qui sont étudiants là-bas. Le correspondant du « Journal du Cameroun.Com » rédige l’article suivant (extraits)

« En d’autres termes, le chef de l’Etat a voulu dire : « Ne gaspillez pas votre énergie en faisant des grèves, le Cameroun est sur une bonne voie et en 2035 nous serons émergents. Dans la foulée, un paquet a été remis à ces étudiants. L’équivalent selon le quotidien bilingue national, Cameroon-Tribune, de 9 millions de FCFA. Il est difficile de savoir ce que représente cette somme, ou encore de savoir comment sera effectuée la redistribution. Mais cette rencontre intervient alors que des étudiants camerounais en Chine ont révélé au mois de mai 2011 être encore dans l’attente de 24 mois d’arriérés de la contrepartie camerounaise, au titre de bourse d’étude. Une année de solde continue d’être réclamée.
         «…La coopération avec la Chine s’est diversifiée et la Chine est aujourd’hui présente dans les secteurs aussi important que ceux de l’énergie, des infrastructures et du développement agricole. Ce partenariat de type nouveau constitue une belle illustration de la coopération Sud-sud, que nous avons toujours appelé de tous nos vœux. Elle est bénéfique parce qu’adaptée à nos besoins, nos attentes, à nos moyens» a fait savoir le président camerounais. Cependant, il rassure ses partenaires occidentaux. «Mais, de notre point de vue, elle n’est qu’un jalon dans l’espace de coopération et de solidarité entre le Nord et le sud, qu’il faut encore développer et consolider, pour remédier aux déséquilibres et à l’iniquité des relations internationales» a ajouté le président Paul Biya.

         
Dans le contexte actuel, ces paroles peuvent être riches de significations. De façon globale, le président P. Biya semble rappeler aux occidentaux responsables du déséquilibre actuel dans le monde, que l’alternative chinoise est désormais effective. Une vérité au regard de l’implication notamment financière, de la Chine ces dernières années. Mais plusieurs questions demeurent. La Chine a-t-elle les moyens de faire face à sa demande intérieure et aux exigences d’un continent d’un milliard d’habitants dont la moitié est démunie? De nombreux observateurs estiment que l’empire du milieu joue une partie serrée. Le président Biya devrait visiter une ville portuaire pour boucler son voyage officiel. »
 (« Journal du Cameroun. Com » du lundi 25 juillet 2011)