samedi 28 avril 2012

DANS L'ESPRIT

REGARDS


Une pensée

"L'exercice de la liberté n'est en rien facile.Elle implique la responsabilité et requiert une répone réelle."                                      (Pierre Ganne)


Un croyant

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, décédé en 1716, a vécu dans l'ouest de la France. Il a été un grand prédicateur. Il est Fondateur des Filles de la Sagesse, des Religieux Montfortains, et des Frères de St Gabriel.
Jean Paul II est venu prier sur son tombeau, et l'Eglise le célèbre aujourd'hui, 28 avril.


Dans l'Histoire

Un jour comme aujourd'hui, un 28 avril, en 1945, Mussolini a été exécuté par des résistants italiens.


Jusqu'au 1er mai, ce blog est fermé

Trois jours de vacances avec nos 29 jeunes étudiants salésiens en théologie

vendredi 27 avril 2012

REVUE DE PRESSE

TOGO

Indépendance: L’Etat togolais célèbre ses 52 ans

(du Journal du Cameroun Com)

Par Idriss Linge - 26/04/2012

Pour une fois, depuis longtemps, la célébration se fait dans un climat calme, même si chaque famille politique célèbrera l’indépendance à sa manière

Vendredi 27 avril 2012, la République du Togo célèbrera son 52ème anniversaire d’indépendance.

La semaine de célébration qui a débuté une semaine plutôt, devrait s’achever par un défilé militaire et civil et un concert gérant au Palais des congrès de Lomé. Par ailleurs, la finale du tournoi de football de l'indépendance se jouera ce jour-là. Ce jeudi 26 avril, il sera organisé à Lomé la capitale, un culte protestant et un culte catholique. Vendredi dernier, une prière musulmane à la grande mosquée de cette même ville avait été organisée dans le cadre des festivités. Mardi, une opération " Togo propre" s’est déroulée sur toute l'étendue du territoire national. Même si les divisions ne sont plus visibles, chaque groupe politique célèbrera l’indépendance à sa manière. Ainsi à l’Alliance nationale pour le changement (ANC) le programme débute dans la journée du jeudi à 8h par une conférence –débats sur l’historique de la lutte pour l’indépendance. Dans l’après-midi, une veillée de prière devrait mobiliser les militants et sympathisants de ce parti devant la maison de Pa De Souza. Le collectif Sauvons le Togo lui envisage de célébrer l’indépendance dans la douleur. Selon ses membres, 52 ans après l’indépendance, le Togo ne s’est aussi jamais mal porté. La mère patrie est en danger et a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils, écrit Zeus Ajavon, le Coordinateur, qui appelle les Togolais –qui qu’ils soient et où qu’ils soient à se mobiliser le vendredi, 27 avril 2012 à partir de 11 heures pour donner un autre sens et un autre départ à la lutte citoyenne et libératrice de la mère patrie.


L’histoire politique du Togo indépendant, c’est celle d’une stabilité qui n’aura pas duré longtemps.

 Le pays acquiert son indépendance, le 27 avril 1960, par un accord avec l’administration française, sous le contrôle de l’ONU. Sylvanus Olympio devient président. Trois ans plus tard ce sera le début des instabilités. 626 vétérans togolais de l’armée française, dont une grande partie avait combattu en Algérie et en Indochine, demandent à être intégrés dans les forces de sécurité togolaises qui comptent 300 membres. Sylvanus Olympio refuse. Il est destitué dans un coup d’État, le 13 janvier 1963, dans lequel il trouvera la mort. C’est un autre président civil, Nicolas Grunitzky qui est porté au pouvoir, mais quatre ans plus tard, à la suite d’un autre coup d’État, il fuit le pays. Il décèdera le 27 septembre 1969 à Paris dans un mystérieux accident de voiture. Un des organisateurs du coup d’État de 1963, Gnassingbé Eyadema est promu président en 1967. Il supprime les partis politiques et crée le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Une nouvelle constitution, en 1979, instaure la troisième république et donne le pouvoir au président par une élection au suffrage universel. Il est ensuite réélu en 1986. En 1990, suite à de violentes manifestations, suivies d'une conférence nationale, un premier ministre issu de l'opposition Maître Joseph Kokou Koffigoh est nommé. L’adoption d’une nouvelle constitution en 1992 n’apaise cependant pas les tensions. En 1993, Eyadema remporte de nouveau l’élection présidentielle boycottée par l’opposition. Le pays est désormais divisé avec d’un côté les partisans d’Eyadema à qui le fils a succédé, et de l’autre ceux de Gilchrist, le fils du premier président


LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
 

 
            Jeune curé de ND de Bon Secours, à Lyon -Montchat, de 1963 à 1969, je suivais des cours à la Catho en Sociologie et en Economie. En Economie, mon Professeur était Gilbert Blardone. La revue "Croissance des Jeunes Nations" qu'il avait participé à fonder et qu'il animait, nous donnait le désir de découvrir ces poussées nouvelles de tant de peuples qui sortaient à peine des années d'esclavage et de colonisation. Comme "mémoire de fin d'année", il me confia l'étude de l'Economie du Togo. Je m'informais le plus possible sur ce pays qui me paraissait si petit sur la carte. Au fur et à mesure que mes travaux  avançaient, j'avais  comme l'impression de m'être trompé. Je terminais  néanmoins  mes recherches et j'allais parler avec M. Blardone: "Je vous apporte le travail. Je crois que j'ai fait une erreur." - "Pourquoi dites-vous cela ?" - "arce que la plus petite multinationale engagée au Togo a ses caisses beaucoup plus garnies que celle de ce jeune Etat."
           J'appris  alors que mes résultats étaient les bons. L'Economie de ces pays qui fêtaient leur jeune indépendance ne pesait pas lourd face aux plus petites de ces entreprises financières capitalistes. Les Togolais, comme tous les autres hommes de notre époque, auraient à se mettre "debout" pour revendiquer leur dignité.
            Quelques mois après mon "examen d'Economie", Jean XXIII lançait Vatican II. L'Eglise redécouvrait que Léon XIII avait ouvert les portes d'une "pensée sociale",qui aurait tous les jours à agir pour aider à choisir entre "l'homme" et "l'argent".


                                                      Jean Baptiste Beraud, sdb









 

jeudi 26 avril 2012

POLITIQUE


CAMEROUN

La république de Kondengui

Par Patrice Nganang, écrivain - 17/04/2012

                                                  dans le Journal du Cameroun.Com

"Avec l’arrestation de Marafa Hamidou Yaya et de Inoni Ephraim, le Cameroun se retrouve soudain avec deux républiques comme la Côte d’ivoire jadis : une au soleil et une autre à l’ombre ; une, la république d’Etoudi, où siège le tyran, et l’autre au bout de la ville, la république de Kondengui dont la composition du gouvernement sera complétée d’ici peu par cinq autres à arrêter. Il est de la nature des régimes que nous a légué la France que le changement ne s’y opère que de manière brutale, sous la forme d’un coup d’Etat en réalité, quand les structures de la démocratie ne sont pas installées dans les textes comme dans les institutions comme c’est le cas dans une certaine mesure au Sénégal et au Benin. Dans tel régimes clos, seul la disgrâce de hauts fonctionnaires de l’Etat les transforme en présidentiables, quand ce n’est pas un coup d’Etat qui impose un homme neuf."

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

"Kondengui" est le nom du quartier de Yaoundé où se trouve la prison principale de la capitale.
Sous le motif de "barrer la route à la corruption" qui sévit depuis des années, de haut en bas, sur l'ensemble du territoire camerounais, M. Paul Biya, à la tête de l'Etat depuis 30 ans, a lancé ce qu'il appelle "l'opération Epervier". Elle consiste pratiquement à arrêter toutes les personnes accusées d'avoir détourné les Biens de l'Etat. Ces gens se retrouvent dans cette prison de Kondengui. Les arrestations en haut lieu se sont multipliées, et actuellement Kondengui compterait déjà parmi ses pensionnaires une vingtaine de hauts responsables de l'Etat. Parmi eux, pas moins de dix anciens ministres, dont, lors de la dernière opération, M. Ephraïm Inoni, premier ministre durant de très longues années, jusqu'à son remplacement, il y a peu.
Quelle est la responsabilité exacte de ces "prisonniers" ? Les deux derniers arrêtés de cette semaine, M. Inoni et M. Marafa passent pour avoir été des hommes de confiance du Président Biya. M. Marafa a exprimé, quoique discrètement, il y a quelques semaines, sa "disponibilité" pour les plus hautes responsabilités de l'Etat. M. Inoni passe aux yeux de beaucoup comme un "homme d'Etat" de grande capacité, et de proximité du petit peuple. Il s'est trouvé un certain nombre de fois, comme le représentant du Chef de l'Etat dans des cérémonies religieuses de la cathédrale de Yaoundé, ou comme son envoyé pour une ordination épiscopale.
On constate dans plusieurs organes de la presse camerounaise une certaine interrogation vis à vis de Monsieur Paul Biya, dont le nom s'accompagne facilement ces derniers temps de celui de  "Tyran" ou de "Machiavel".
Lourde aussi, une autre interrogation ! Cette "opération Epervier" touche-t-elle les vrais "prédateurs"de l'Etat ? On se souvient d'une accusation sur les "Biens mal acquis", qui n'a toujours pas de réponse.
                                                      Pierre Jarret



mercredi 25 avril 2012

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN

"Marafa Hamidou Yaya à Kondengui,
une simple affaire de détournement?"


Par Idriss Linge - 18/04/2012 dans le
Journaldu Cameroun.com


Le scandale wikileaks avait révélé qu© ce dernier avait des ambitions présidentielles. Paye t-il le prix aujourd’hui ?

Au lendemain de la mise en détention préventive de Marafa Hamidou Yaya ancien secrétaire général de la présidence récemment encore ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale, et d’Inoni Ephraïm ancien Premier Ministre de 2004 à 2009, l’opinion publique ignore encore de manière précise, les faits qui leur sont reprochés. Il est unanimement admis aujourd’hui, source judiciaire à l’appui, que les deux personnalités sont elles aussi impliquées dans l’affaire de l’Albatros, du nom d’un avion acheté pour le Président de la République et qui s’est avéré par la suite défectueux. Vous réalisez que nous avons presqu’un gouvernement qui se retrouve en prison, sans compter des personnes qui dans une autre vie étaient des hommes d’affaires respectés, on a du mal à y croire, je crois que le Cameroun est le seul pays au monde où une telle situation est vécue, explique Francis M, fonctionnaire à Yaoundé. Depuis un certain temps pourtant et cela dès le remaniement gouvernemental du 9 décembre 2011, les nouvelles d’une arrestation imminente se faisaient entendre dans de nombreux médias. Personne ne se prononçait de manière ferme sur l’affaire mais dans les coulisses des idées fusaient, toutes plus invraisemblable les unes que les autres.





Marafa Hamidou Yaya paye t-il pour ses ambitions présidentielles?


Selon une thèse, l’ancien Secrétaire Général, serait en train de payer le prix d’une ambition présidentielle. Ambition dont la désillusion a été mise en évidence, par le magazine panafricain Jeune Afrique, dans lequel il parlait de Marafa. Il était question d’un dauphin en eaux troubles. Dans l’article, on évoque des confidences sur une ambition, qui auraient été considérées comme une erreur tactique dans les arcanes du pouvoir. Parlant de ces confidences, on se souviendra qu’au plus fort de l’affaire Wikileaks, des révélations attribuées à l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Niels Marquardt, laissaient entendre que Marafa-qui a fait ses hautes études aux Etats-Unis d’Amérique - est le seul Camerounais à avoir admis, ne fût-ce en privé, qu'il avait des ambitions présidentielles. D’autres analyses vont plus loin et laissent entendre qu’au-delà de la simple ambition, Marafa depuis deux années faisait l’objet d’une surveillance sérieuse en raison de son rapprochement présumé avec l’homme d’affaire français Bolloré, connu pour être un proche de Nicolas Sarkozy, le président de la France. Une dernière thèse laisse entendre que l’ancien ministre d’Etat faisait l’objet d’un conflit avec les autres élites du grand nord. Aucune de ces versions très répandues ne fait pourtant l’objet dune confirmation formelle et officielle. Depuis qu’il avait été débarqué du gouvernement, Le ministre Marafa s’occupait à montrer clairement qu’il n’avait aucune ambition Politique. Il s’occupait plus de ses entreprises dans la région du Nord. Ironie du sort, c’est la machine électorale conduite par ce dernier qui aura permis à Paul Biya d’être réélu avec une large majorité en octobre 2011. Il est difficile de savoir s’il aurait mis la même énergie, si on avait pu lui dire que le régime qu’il a servi pendant 20 ans devait le mettre en prison.

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"


Sombres arrestations ces derniers jours dans Yaoundé.
M. Eprhaïm Inoni, récent ex premier ministre,
et Marafa, Conseiller spécial de M Biya,
organisateur des dernières élections
qui ont fait passer de nouveau M. Biya
Président en novembre 2011

Tout semble indiquer une recrudescence du régime vers une Dictature plus autoritaire. Un certain nombre de quotidiens camerounais n'hésitent plus à parler du "tyran".

Autre question-clé ! Pourquoi cette arrestation au moment où toute une partie de l'opinion publique se montre très préoccupée par le "Nouveau Code électoral" ?


lundi 23 avril 2012

POLITIQUE


CAMEROUN
Les droits humains en milieu carcéral


A la prison centrale de Yaoundé

Deux médecins et neuf infirmiers pour 4600 détenus

D’une capacité de 15 lits, le centre de santé du pénitencier de la capitale camerounaise n'arrive pas à satisfaire les besoins des détenus. Les deux médecins et les neuf infirmiers sont incapables de répondre au nombre croissant de patients, atteints souvent de maladies graves.


Le décès, le 29 janvier 2012, de Prosper Eny à la prison centrale de Yaoundé, est venu remettre sur le devant de la scène la question de la prise en charge sanitaire des prisonniers par les autorités de cet établissement pénitentiaire.

Eny Prosper, agent d’entretien aux Aéroports du Cameroun (Adc) et accusé de complicité de détournements aux côtés de l’ancien directeur général de cette entreprise, Roger Ntongo Onguene, comparaît, le 26 janvier devant le tribunal de grande instance du Mfoundi. Il ne peut se déplacer sans le soutien d’un proche qui l’aide à prendre place sur le banc des accusés. Le malade invoque une douleur atroce du nerf sciatique en réponse au tribunal qui s’enquiert de l’origine du mal dont il souffre. A l’issue d’une heure de débats, l’accusé, très fatigué, rejoint la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, après avoir échangé avec son conseil, Me Beback, qui n’obtient pas la sortie de prison de son client pour des soins appropriés.


Sida et tuberculose

Prosper Eny meurt le 29 janvier dans la nuit. Depuis lors, les pensionnaires de l’établissement interrogent les textes en vigueur sur la prise en charge des détenus, les circonstances et l’opportunité des évacuations sanitaires.

Le régisseur de la prison centrale de Yaoundé, Daniel Njieng, affirme, lui, que tous les pensionnaires sont astreints au test de dépistage de l’infection au VIH, dès leur arrivée en prison. Cette démarche permet au malade qui s’ignore, de se découvrir. A en croire les autorités sanitaires de la prison centrale de Yaoundé, l’infection du sida se propage, ici, par le phénomène de l’homosexualité et la promiscuité des quartiers 08 et 09 connus sous la dénomination de Kosovo. Ces locaux font également le lit de la tuberculose. Des réalités qui n’expliquent pas que la maison d’arrêt ne dispose que de deux médecins pour une population de 4600 personnes.

Par ailleurs, le quartier 04, exclusivement réservé aux tuberculeux, aux personnes atteintes du sida et aux blessés graves, est quasiment à l’abandon. Tout comme le quartier 10, identifié comme celui des malades mentaux. Pour palier les insuffisances du plateau technique et des équipes médicales, sur financement Giz et à l’initiative du médecin chef de la prison, le docteur Francis Ndi, un séminaire de formation de 20 détenus comme pairs-éducateurs s’est tenu pendant trois jours du mercredi 14 au vendredi 16 mars, afin de sensibiliser les détenus bénéficiaires, sur le sida, la tuberculose et les IST (infections sexuellement transmissibles). Toutes maladies qui causent les plus grands dégâts au sein de la population carcérale.


Soins insuffisants

Pour autant, la question de la gestion des malades par l’établissement reste entière. Même si la direction soutient que l’infirmerie prend soin des détenus malades, la capacité du plateau technique demeure une réelle entrave à une prise en charge convenable. Devant la gravité des cas détectés, le docteur Louis Tobbie Mbida conseille à l’infirmerie de pratiquer des analyses médicales en laboratoire. Mais celle-ci n’a aucune structure prévue qui permet de réaliser un bilan hématologique, biochimique, hépatocellulaire, bactériologique et parasitologique complet. Le praticien préconise d’envoyer, au moins, "les prélèvements réalisés dans la prison à un laboratoire de ville ou hospitalier". Ce qui n’est pas le cas, affirment les malades.

Or, soutient Me Simon Pierre Eteme Eteme, "l’Etat, à travers la direction de la prison, a le devoir d’assurer des soins appropriés aux détenus malades et se doit d’assurer le transfert des malades le cas échéant vers des formations sanitaires de référence".

Léger Ntiga (JADE)

Les articles sont produits avec l'aide financière de l'Union Européenne. Le contenu de ces articles relève de la seule responsabilité de JADE Cameroun et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l'union Européenne.



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Etienne TASSE
JADE (Journalistes en Afrique pour le Développement) Cameroun
Syfia International
BP 3053 Douala Cameroun

vendredi 20 avril 2012

REVUE DE PRESSE


CAMEROUN

LE COUP  D’ETAT PERMANENT ?

           Pour Jean Baptiste Sipa, Directeur du Messager, c’est clair. Il écrit dans son quotidien ce lundi 16 avril 2012, à propos du nouveau Code électoral : « Faut-il croire que le régime Biya persiste et signe dans la stratégie du « faire semblant » ? …Le Président Biya avait pourtant, comme s’il souhaitait que ce « Code électoral unique » fasse l’objet d’un consensus national, demandé à son Premier Ministre d’inviter les opposants camerounais et la société civile nationale à participer à l’élaboration de son projet… ». 

            Mais un autre « projet déjà concocté faisait route vers le Parlement… ».  Ce Projet « Biya » passait évidemment en force devant les députés. Il restait à ceux de l’opposition de protester en quittant la salle. Pas gênant pour un tel régime…

« Un code électoral taillé à la mesure du régime Biya »

           Dans ce même numéro du Messager, Joseph Flavien Kankeu signe également un article sur ce nouveau Code Electoral. Il l’intitule : « L’exécutif maintient son autorité sur Elecam » et il précise : « Les dispositions du nouveau Code électoral donnent le pouvoir au président de la République de nommer et de destituer à sa  guise les dirigeants d’Elecam et de la direction générale des élections. Un code électoral taillé à la mesure du régime Biya. »

« Le code électoral  de la honte »

            Toujours dans cette livraison du lundi 16 avril 2012, M. le Dr Nguepe lance un appel insistant : « Le code électoral  de la honte : Appel aux intellectuels de tous bords ». M. Nguepe ne peut s’empêcher de dire sa honte pour son propre pays : « Ainsi donc, les Camerounais ne verront jamais le bout du tunnel. Ainsi donc, sous le Renouveau (Ndlr. Le Parti de M. Biya) nous ne connaîtrons jamais… le progrès. Nous ne verrons jamais le jour, ce beau jour que les Sud-Africains et les Sénégalais ont expérimenté, ce beau jour où enfin les institutions justes et démocratiques règlent la vie et le destin des hommes… »

« Ce code n’intègre pas l’essentiel des revendications démocratiques »         

 L’article suivant sur la même page est signé du Père Ludovic Lado, Jésuite camerounais : « …Il apparaît aujourd’hui que le projet de code électoral du gouvernement en examen à l’assemblée nationale n’intègre pas l’essentiel des revendications démocratiques des principaux partis d’opposition et de bon nombre d’organisations de la société civile…

          Mais, si le peuple camerounais le veut, sans nécessairement descendre dans la rue, il peut contraindre le gouvernement à les prendre en compte, car il s’agit des conditions élémentaires d’un processus électoral vraiment démocratique…. »

          Quelques heures après toutes ces déclarations, les députés du Parti en place faisaient passer « leur » projet.
           Le nouveau texte sur le code électoral unique adopté par le Parlement est devenu la loi après la promulgation ce jeudi 19 avril par le Président de la République
LE REGARD DE « MONDEACONSTRUIRE »

            
            La « Dictature » du régime de M. Biya s’affirme chaque jour,  sans plus de respect pour les personnes que pour les « conditions élémentaires d’un processus électoral vraiment démocratique…. ».

             Les récents événements du « Code électoral » et de « l’affaire Vanessa » devraient pouvoir ouvrir les yeux de beaucoup. Au sujet du Code électoral, Jean Baptiste Sipa, un des meilleurs analystes du moment, s’interroge tout au long de son article sur les "vrais désirs" de Mr Biya qui semblait « cette fois » vouloir réussir le bien –être de son peuple. 

           De son côté, la petite Vanessa croyait trouver enfin un protecteur  dans ce Président de la République qui lui envoyait un service de personnes pour la protéger, elle, jeune maman de 18 ans dont le bébé volé n’est jamais réapparu.  Pourquoi quelques jours plus tard, demandait-on à une soixantaine de policiers de l’expulser de l’hôpital où est née sa fillette ?

          Dommage pour la Cameroun, dont les habitants n’auraient pas besoin de « très grandes ambitions » pour vivre dans le respect des uns et des autres ! 

          



jeudi 19 avril 2012

POLITIQUE

CAMEROUN

CODE ELECTORAL

NOUVEAU COUP D'ETAT ?

Dans les années 90, la revue chrétienne de Paris, "Croire aujourd'hui" rappelait dans un de ses numéros les différents pays africains, dans lesquels elle reconnaissait des régimes de "Dictature". Un de mes confrères salésiens, membre à l'époque du Conseil Provincial de Paris, me disait son étonnement de voir dans cette liste la présence du "Cameroun" de Mr Biya. Il y a quelque temps, un écclésiastique de Yaoundé, parlait de formes "subtiles" de "pouvoir absolu".
Un certain nombre de ces termes revient ces jours dans les médias et les conversations, à propos du nouveau code électoral.

lundi 16 avril 2012

POLITIQUE

EUROPE

QUAND LES EPISCOPATS

CONSEILLENT LES HOMMES POLITIQUES

             Les évêques de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) ont fait le 12 janvier 2012, à Bruxelles (Belgique) une Déclaration sur "le sens possible d'une économie sociale de marché compétitive dans le Traité  de l'UE."

(De la Documentation Catholique N° 2487 du 1 avril 2012)

            Les Evêques font remarquer que ces problèmes ne datent pas d'aujourd'hui. Ils notent:
             "Au sujet de la question de la solidarité entre différentes catégories de la société humaine, il a déjà été constaté aux temps des Pères de l'Eglise qu'il fallait tenir compte des besoins et nécessités de la société humaine dans l'esprit de l'Evangile. 
         
             Basile le Grand ( 329-379) exhortait ses communautés en ce sens:"Le soin des pauvres entraîne de grandes dépenses, pour que chacun ait ce qui est nécessaire, pour que tous les hommes partagent également les biens de la terre et puissent subvenir à leurs besoins."  

dimanche 15 avril 2012

REVUE DE PRESSE


CAMEROUN,

REPRESSION "COMME A L'ACCOUTUMEE"

( Du Journal "Emergence" N°92)

"Mercredi dernier, Kah Walla et une dizaine de ses partisans ont entrepris

d’organiser une marche (entre le quartier Melen et l’Assemblée nationale)

pour protester contre « 20 ans de recul de notre démocratie, ...NON ! à la

 confiscation de notre pouvoir par un clan de riches ». La marche a, comme

 à l’accoutumée, été réprimée par les forces de l’ordre qui n’attendent que

 des occasions pareilles pour sortir les muscles.

 Le secrétaire général du  CPP, (le parti de Kah Walla), Som 1 joseph

 Désiré et un militant nommé  Ndame Longui ont été arrêtés et entendus

 avant d’être relâchés."


Quelques lignes plus loin, ce commentaire sur ce genre de faits:

C’est donc clair, les avancées démocratiques ne sont pas à attendre du

régime actuellement au pouvoir.

Ceux qui pensaient (la France et les Etats-Unis compris) que le Cameroun

allait tirer les leçons de la dernière élection présidentielle doivent se rendre à

l’évidence : les réformes, ce sera avec une nouvelle classe dirigeante. A

chacun de tirer les conséquences de ce constat.

L’image de la semaine

lundi 9 avril 2012

DANS L'ESPRIT

"MONDEACONSTRUIRE" N'EMETTRA PAS

DU 9 AU 15 AVRIL 2012

PIERRE JARRET EST EN RETRAITE

AVEC SA COMMUNAUTE

dimanche 8 avril 2012

DANS L'ESPRIT

IL EST RESSUSCITE !

Aussi pour Vanessa
et pour vous qui cachez son enfant volé !

"C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut." (Jn 20, 8)

Mesdames et Messieurs du Cameroun, vous êtes un certain nombre à savoir où se trouve le bébé qui a été volé à Vanessa, jeune maman de Yaoundé. Vous aussi, vous avez le droit de "voir et de croire". Rendez son enfant à Vanessa. Christ est aussi réssuscité pour vous et pour elle,

                                                Pierre JARRET,
                               prêtre salésien né en 1922

vendredi 6 avril 2012

POLITIQUE

MALI
Des rebelles touaregs proclament l'indépendance du nord du Mali


 D'après Libération et AFP

Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), importante composante de la rébellion touareg malienne, a proclamé vendredi «l'indépendance de l'Azawad» dans une déclaration sur son site internet et via un de ses porte-parole sur la chaîne France 24.

«Nous proclamons solennellement l'indépendance de l'Azawad à compter de ce jour», a déclaré Mossa Ag Attaher, qui a indiqué vouloir respecter «les frontières avec les Etats limitrophes».

Le porte-parole a condamné l'enlèvement jeudi du consul d'Algérie à Gao (nord-est) «par un commando terroriste» lors d'une opération «très violente». Alger a confirmé qu'un groupe d'assaillants «non-identifiés» avait emmené le consul et six de ses collaborateurs «vers une destination inconnue».

«Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération (...)», a ajouté M. Ag Attaher, dans des termes identiques à celui du communiqué du MNLA signé par son secrétaire général Billal Ag Achérif.

L'Azawad est une région considérée comme le berceau naturel des Touaregs.

Le coup d'Etat contre le régime du président Amadou Toumani Touré, il y a deux semaines, a plongé le Mali dans une situation chaotique : des rebelles touareg et groupes islamistes ont pris en fin de semaine dernière le contrôle des trois métropoles du Nord - Kidal, Gao et Tombouctou - sans rencontrer de résistance de la part d'une armée malienne sous-équipée, désorganisée et en déroute, coupant de fait le pays en deux.

Les islamistes d'Ansar Dine, dirigés par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ont, depuis lors, pris le dessus sur le MNLA, qui a annoncé unilatéralement jeudi soir la fin de ses «opérations militaires».

(AFP)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Jean XXIII affirmait déjà dans la "Pacem in terris" en 1963: "

"A chaque peuple correspond en général une nation mais, pour diverses risons, les frontières nationales ne coïncident pas toujours avec les frontières ethniques. C'est ainsi que surgit la question des minorités qui, historiquement, a engendré de nombreux conflits. Le Magistère affirme que les minorités constituent des groupes jouissant de droits et devoirs spécifiques"

Jean Paul II insiste

dans son "Message pour la Journée Mondiale de la Paix" en 1989:

"Un groupe minoritaire a droit à sa propre existence."

Monsieur Mossa Ag Attaher, qui vient ainsi de "proclamer solennellement l'indépendance de l'Azawad » a indiqué vouloir respecter «les frontières avec les Etats limitrophes". Il a condamné également l'enlèvement jeudi du consul d'Algérie à Gao (nord-est) «par un commando terroriste». Saura-t-il aussi respecter la dignité des milliers de réfugiés que l'avancée de ses troupes a lancé sur toutes les routes du désert ?



En cette Semaine Sainte, les "Golgotha" sont légion en terre africaine. Au Mali, ces événements qu'il faut bien appeler une "guerre"; à Yaoundé, le vol de son bébé à une jeune camerounaise de 17 ans, qu'il faut bien appeler un "crime d'Etat" de la part d'un gouvernement et de dirigeants qui ne cessent de mentir et de se "vendre"; tous ces reculs de moralité crient au monde un désir de changement. Il n'est pas vrai qu'une ministre des affaires sociales soit obligée de cacher la vérité à des députés qui la questionnent. Un chef d'Etat qui veut protéger une jeune maman n'est pas obligé de renoncer à sa parole et de lancer sur elle une cinquantaine de policiers pour la conduire ailleurs. Un certain nombre de situations peuvent se transformer, et le monde changera. La Résurrection a le droit, elle aussi, de se manifester aussi bien au Cameroun qu'au Mali,

Pierre Jarret


jeudi 5 avril 2012

POLITIQUE

MALI

MASSACRE DE CHRETIENS  A GAO
 
Des hommes armés auraient détruit la mission et l’église des Pères blancs. La peur gagne la communauté chrétienne de Bamako.
( D'après La Croix)

« La chasse aux chrétiens de Gao est ouverte depuis que la ville est tombée entre les mains de la rébellion, samedi. Les Pères blancs de la ville ont échappé de peu à la mort », alerte une source informée à Bamako. Dès la chute de la ville, ils ont été informés qu’ils étaient « sous la menace de “barbus” » et ont décidé de quitter la ville le lendemain.
« Mais à 21 h 30, ils ont reçu un coup de fil les alertant de l’arrivée imminente de ces hommes armés. Ils sont partis aussitôt pour la capitale. Sur leur chemin, ils ont dû franchir un barrage tenu par des islamistes. Dans le fossé, ils ont vu de nombreux cadavres, dont celui d’un préfet chrétien. On leur a dit de passer, et leur voiture a été mitraillée. Par bonheur, personne n’a été touché », raconte la source.
« Quelques heures plus tard, poursuit-elle, des hommes armés sont arrivés. Ils ont forcé la porte, exigé du gardien qu’on leur livre les prêtres pour les égorger et fouillé la maison. Furieux de les avoir ratés, ils ont brûlé l’église, brisé les statues et les ornements religieux. Tous les témoignages que j’ai recueillis vont dans le même sens : des islamistes s’en prennent aux chrétiens dans le nord du pays ».
Joints au téléphone, les Pères blancs se refusent à tout commentaire. Cependant, dans un communiqué envoyé à l’agence Fides, mardi, l’un d’eux confirme ces informations, soulignant que la mission et l’église de Gao avaient été détruites. « Nous avons également reçu des appels de chrétiens restés à Gao qui nous disent qu’ils se cachent et craignent pour leur vie », explique-t-il. Environ 200 chrétiens seraient toujours dans la ville.

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Les dialogues entre musulmans et chrétiens se multiplient dans toute l'Afrique. Les Pères Blancs, premiers touchés dans ces incidents de  Gao, sont parmi les pionniers de ce travail apostolique. Des centaines de musulmans prient pour la paix à travers le monde. Les gestes d'amitié entre personnes de croyance différente ne se comptent plus, sur l'ensemble de la planète. Il reste encore beaucoup d'incompréhension à vaincre. Chacun de nous est invité à retrouver du temps pour apprendre à regarder l'autre et à l'estimer.
Il y a un temps où le célèbre Cardinal Saliège devait rappeler dans Toulouse, sous l'occupation allemande, des choses très simples: "Les juifs sont des hommes. Les juives sont des femmes" Nous entendons encore cette proclamation à toutes les messes des paroisses un certain dimanche matin. Pie XII venait de demander aux évêques de France de parler.
Peut - être des frères ont-ils besoin d'entendre à nouveau aujourd'hui: "Les Maliens sont des hommes. Les Touaregs sont des hommes" 
Le sens d'une Semaine sainte n'est-il pas d'abord le "sens de l'Homme"  

                                  Jean Baptiste Beraud, sdb

mercredi 4 avril 2012

EGLISE

LE PAPE, LE MEXIQUE ET CUBA

Benoît XVI bénit les fidèles
rassemblés place Saint-Pierre pour l'audience générale,
ce mercredi 4 avril.
( D'après La Croix)

Une semaine après son retour du Mexique et de Cuba, Benoît XVI a évoqué, mercredi 4 avril, les « journées inoubliables de joie et d’espérance » de son voyage. Le pape, devant 11 000 fidèles réunis place Saint-Pierre pour l’audience générale, a particulièrement rappelé qu’il avait invité les Cubains à s’appuyer sur Jésus-Christ en assurant que lui seul pouvait « dissiper les ténèbres de l’erreur » et « vaincre le mal et tout ce qui nous opprime ».

...Le pape est donc revenu sur les différentes étapes de son vingt-troisième voyage hors d’Italie. Il a alors évoqué « les émotions » suscitées par ce déplacement. « Il s’est agi, a affirmé Benoît XVI, de journées inoubliables de joie et d’espérance qui resteront gravées dans mon cœur ».

Les aspirations des Cubains
« Le Seigneur a permis que je me rende sur ce continent pour encourager les peuples qui l’habitent à vivre dans l’espérance et à s’engager ensemble pour un avenir meilleur », a confié Benoît XVI.
Au Mexique, le pape a confié avoir « rappelé la nécessité de la reconnaissance des droits fondamentaux de la personne humaine, parmi lesquels se détache la liberté religieuse ». Évoquant les foules qui l’avaient salué tout au long de son séjour au cœur de l’Amérique centrale, Benoît XVI a assuré avoir « touché l’espérance tenace des chrétiens de ce pays, confrontés à la violence et à la corruption », ou encore « à des situations insupportables et sombres ».

« À Cuba, j’ai encouragé l’Église catholique à poursuivre sa mission d’annoncer l’Évangile », a affirmé Benoît XVI, assurant qu’il y avait aussi pris part « aux préoccupations et aux aspirations de tous les Cubains, en particulier de ceux qui souffrent à cause de la limitation des libertés ».

Se laisser « transformer » par le Christ

« J’ai redit que Cuba et le monde ont besoin de changements », a rappelé le pape avant de préciser que ces changements seraient possibles « si chacun s’ouvre à la vérité intégrale sur l’homme pour atteindre la liberté ». Benoît XVI a aussi rappelé qu’il avait invité les Cubains à « fonder leur vie sur Jésus-Christ », assurant que « lui seul peut dissiper les ténèbres de l’erreur en nous aidant à vaincre le mal et tout ce qui nous opprime ».

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

"Se laisser transformer par le Christ"
Ne dis pas que ce n'est pas pour toi
Ouvre les Evangiles et les Actes des Apôtres.
Lis ces "histoires vraies de femmes et d'hommes" qui ont chassé le mensonge de leur coeur.
Du coup, tout a changé.
Au Cameroun, où l'on reconnaît  chaque année la disparition de 93 bébés, essaye d'imaginer le changement.
Chaque bébé a grandi avec sa vraie maman et son vrai papa. Il n'y a plus eu de Vanessa à vivre un tel calvaire.