samedi 28 février 2015

POLITIQUE

RD CONGO

Dénonciation de l’Evêque de Goma

s’agissant de l’insécurité sur zone

après le meurtre d’un prêtre dans l’est du pays
  
Kinshasa (Agence Fides) – Le Père Jean-Paul Kakule Kyalembera, économe de la Paroisse de Mweso (au Nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo), a été tué au soir du 25 février dans le cadre d’un vol qui a visiblement mal tourné.
« Il semble qu’il se soit agi d’un acte de banditisme – confirme à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Théophile Kaboy Ruboneka, Evêque de Goma, dont fait partie la Paroisse de Mweso. « Le prêtre fermait les portes de l’église lorsqu’il a découvert un ou plusieurs bandits qui étaient cachés quelque part. Les criminels ont ouvert le feu sans hésitation, blessant mortellement le Père Kakule à l’abdomen et à la tête, le prêtre mourant sur le coup ».
Mgr Kaboy ajoute que « trois suspects ont été arrêtés et leur interrogatoire est en cours. Je ne dispose pas de détails à ce propos, notamment parce que je me trouve à Kinshasa et que je retourne actuellement à Goma. La dépouille mortelle du Père Kakule a été transportée à Goma, où elle sera veillée toute la nuit. La Messe des obsèques sera célébrée demain ».
L’Evêque de Goma souligne que, « dans notre Diocèse, il existe de nombreuses bandes qui terrorisent la population et trop d’armes sont en circulation. Parmi les victimes des violences et des extorsions se trouvent même des religieuses, qui sont menacées de mort si elles ne paient pas une rançon de 4.000 USD. La situation demeure donc très dangereuse » conclut Mgr Kyalembera.
Selon les informations parvenues à l’Agence Fides, en novembre dernier, le Curé de l’église dans laquelle a été tué le Père Kakule avait échappé à une tentative de meurtre. Toujours au Nord Kivu, depuis le 19 octobre 2012, on est sans nouvelles de trois prêtres assomptionnistes, enlevés dans leur Paroisse de Notre-Dame des Pauvres de Mbau, à 22 Km de Beni (voir Fides 22/10/2012), un fait qui a été mentionné dans les termes suivants par une note de la Conférence épiscopale congolaise relative au meurtre du Père Kakule. « Après l’enlèvement de trois prêtres assomptionnistes, l’Eglise en RDC est encore en deuil suite au meurtre d’un prêtre dont le motif demeure incertain ».


(L.M.) (Agence Fides 27/02/2015)

mercredi 25 février 2015

DANS L'ESPRIT


JONAS, VERSIGLIA et CARAVARIO

Je remercie le Père Miguel qui m’a offert de faire l’homélie aujourd'hui. Je veux vous parler de Jonas, dont nous avons entendu le texte ce matin. Et ensuite des deux premiers martyrs salésiens que nous fêtons en cette date.

Jonas, d’abord. Le texte que nous venons de lire nous dit : « La parole de Dieu fut adressée à Jonas. » Mais il ne nous dit pas comme dans le texte biblique : « La parole de Dieu fut adressée pour la 2e fois à Jonas. ». Car il y a bien eu une 1re fois. Et ce jour-là,  Jonas au lieu d’aller à Ninive s’est enfui. Il a eu peur d’aller dans cette grande ville. Les Biblistes nous disent : « Ninive, la grande métropole paîenne, était la capitale d’un peuple connu pour sa férocité ». Jonas a eu peur et s’est enfui sur un bateau. C’est là que dans la tempête, les marins l’ont jeté à la mer. Vous savez la suite. Il a été avalé par la baleine, puis rejeté après trois jours sur une plage.

Cette fois-ci, il est bien disposé à écouter Dieu. Il est converti, et prêt à convertir les autres. Ce récit de Jonas, un des plus petits livres de la Bible, 2 pages et demie, date d’au moins trois siècles avant Jésus-Christ. Un récit très ancien qui nous montre la patience de Dieu pour nous rapprocher de Lui, nous convertir, et être missionnaires à notre tour. Jonas a transformé la grande ville païenne de Ninive en une cité qui a adoré Dieu. C’est une belle histoire. C’est notre histoire.

Je veux vous parler aussi des premiers martyrs salésiens. J’ai un grand souvenir de leur canonisation. Je suis arrivé à Yaoundé le 2 avril 2000. J’y arrivais après avoir passé du temps comme missionnaire en France, au Chili et en Guinée Conackry. A peine, j’arrivais au Cameroun, on annonçait la canonisation des Pères Louis Versiglia et Calixte Caravario, tous deux salésiens italiens, et massacrés en Chine. C’était comme aujourd’hui, un 25 février, le 25 février 1930. Calixte, prêtre et Louis, évêque, accompagnent trois jeunes femmes chinoises, catéchistes, pour une mission, dans des petits villages au long du fleuve. Soudain, leur bateau est attaqué par des pirates bolchevistes. Les deux religieux se préoccupent de protéger les jeunes femmes catéchistes. Ils sont violemment frappés et assassinés. Jean Paul II les canonise le 1er octobre 2000. J’ai donc vécu cela ici où je venais d'arriver 6 mois auparavant.

Jonas a annoncé Dieu à la grande ville de Ninive. Le Christ nous affirme dans l’Evangile de Luc que nous venons d’entendre: « Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive. »

Les martyrs salésiens ont annoncé le Christ en plein cœur de la Chine. Ils y sont un signe pour toute l’Eglise de Chine.

A chacun de nous  maintenant d’annoncer le  Seigneur, de devenir signes pour tous les autres.  

Amen




 
HOMELIE 25 12 2015, JB Beraud, sdb




lundi 23 février 2015

POLITIQUE


CAMEROUN
 
Mise en doute de la politique de la France
 
à l’encontre de Boko Haram
 
de la part de la presse camerounaise

Yaoundé (Agence Fides)

Le Ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a réaffirmé la disponibilité de la France à appuyer les pays africains menacés par la secte islamiste Boko Haram, au cours de la visite qu’il a effectué les 21 et 22 février au Tchad, au Cameroun et au Niger.
Sur certains organes de presse camerounais, s’insinue cependant le doute que Paris ait pour le moins une politique ambiguë vis-à-vis de Boko Haram. En particulier, il est indiqué que la France entendrait profiter de l’urgence provoquée par Boko Haram pour renforcer ses liens avec les anciennes colonies de la zone et en particulier avec le Cameroun, où auraient récemment été découvertes d’importantes ressources en uranium et en pétrole.
Selon des informations non confirmées, en janvier, l’armée camerounaise aurait capturé, dans les rangs de Boko Haram, 8 ressortissants français, peut-être mercenaires. Paris exercerait actuellement des pressions sur les autorités camerounaises pour en obtenir l’extradition.
La secte islamiste s’est entre temps rendue responsable d’un nouvel attentat atroce sur le marché de la ville nigériane de Potiskum, dans le nord-est du pays, attentat dans le cadre duquel une fillette d’à peine sept ans a déclenché la bombe qu’elle portait avec elle, tuant cinq personnes et en blessant 19 autres. (L.M.) (Agence Fides 23/02/2015)


 

samedi 21 février 2015

EGLISE

CHINE

Célébration du Nouvel An chinois

de la part des catholiques

entre visites aux personnes âgées et aux pauvres

et action de grâce
 
Pékin (Agence Fides) – Visiter les familles pauvres, les personnes âgées et les malades seuls, catholiques et non catholiques, porter les Sacrements aux personnes âgées ne pouvant se rendre à l’église, se réunir en communauté pour rendre grâce à Dieu pour les fruits de l’Evangélisation recueillis au cours de l’année qui s’est achevée : telles sont les activités qui se déroulent actuellement à plein régime au sein des communautés catholiques du continent à l’occasion du Nouvel An chinois.
Selon les information recueillies par l’Agence Fides, différents groupes paroissiaux du Diocèse de Ji Ning, en Mongolie intérieure, malgré le gel intense et le grand froid, ont porté leur aide à la Maison des personnes âgées, aux villages catholiques les plus reculés ainsi qu’aux familles des prêtres et des religieuses afin de démontrer leur reconnaissance et le soutien de la communauté à leur vocation. Le Diocèse de Nan Chong a célébré une Messe d’action de grâce en vue du Nouvel An, le 12 février. Avant et après la Messe, les prêtres et les religieuses du Diocèse, répartis par groupes, ont porté les Sacrements aux personnes âgées et aux malades afin de « montrer l’amour du Seigneur et de vivre l’enseignement de Jésus ». Le Diocèse de Zhou Xhi, en province du Shaan Xi, a, lui aussi, programmé les visites à la Maison des personnes âgées et aux familles pauvres.
Vue la coïncidence entre le Mercredi des Cendres, 18 février, jour de jeûne et d’abstinence qui marque l’entrée en Carême, et la veille du Nouvel An chinois, la Commission pour la Liturgie de la Conférence épiscopale régionale de Taiwan a proposé de « remplacer le jeûne par une œuvre de charité ».
Du 13 au 19 février, le marché organisé traditionnellement pour le Nouvel An au Parc Victoria de Hong Kong, a également accueilli un « stand de l’Evangélisation », géré par l’Association catholique. Comme chaque année, les bénévoles ont distribué des tracts et de petits objets du Nouvel An reprenant des versets de l’Evangile ou d’autres phrases de vœux liées à l’Evangélisation.
Le Pape François a, lui aussi, adressé « des vœux de sérénité et de paix à tous les hommes et femmes qui, en Extrême-Orient et dans différentes parties du monde, se préparent à célébrer le nouvel an lunaire », au terme de l’Angelus du Dimanche 15 février.


         

jeudi 19 février 2015

POLITIQUE

AFRIQUE DU SUD

Lettre pastorale de la Southern Africa Catholic

Bishop’s Conference

à propos du trafic d’êtres humains
  
Johannesburg (Agence Fides) – « On estime que le trafic d’êtres humains représente l’une des entreprises illégales les plus rentables au monde avec celui de la drogue et des armes. Le phénomène est en augmentation en Afrique, l’Afrique du Sud étant devenue un point chaud particulier. Devant nos portes, des personnes sont enlevées, dans un monde qui a perdu la crainte de Dieu et toute perception de la sacralité de la vie humaine » affirme la Lettre pastorale de la Southern Africa Catholic Bishop’s Conference (SACBC) dédiée au trafic d’êtres humains.
Le document a été publié à l’occasion de la première Journée de prière et de réflexion sur le trafic de personnes, célébrée le 8 février, en la mémoire de Sainte Joséphine Bakhita, la religieuse soudanaise qui, en son plus jeune âge, avait été enlevée par des marchands d’esclaves. Dans leur message, les Evêques rappellent le drame des 200 jeunes filles enlevées au Nigeria par Boko Haram et tous ceux qui oeuvrent en faveur des victimes de cette plaie, qualifiée de « scandale terrible, mal abominable, source de tant de souffrances ».
La journée contre le trafic d’êtres humains a été célébrée en Afrique du Sud au travers d’une procession à laquelle ont participé plus de 1.000 personnes. Elle s’est déroulée de la Paroisse Regina Mundi de Soweto au commissariat de police de Maroka, où a été remis un document exprimant la condamnation de la communauté locale vis-à-vis du trafic d’êtres humains. La procession était conduite par Sœur Mélanie O’Connor, responsable du bureau contre le trafic d’êtres humains de la SACBC. Soweto est le quartier de Johannesburg où ont récemment eu lieu de graves incidents entre sud-africains et immigrés (voir Fides 24/01/2015).


(L.M.) (Agence Fides 18/02/2015)

mardi 17 février 2015

EGLISE

EGYPTE

Le sang des 21 coptes est
"un témoignage qui crie".
"Ils ont été tués
pour le seul fait d'être chrétiens", dénonce le pape
Anne Kurian
ROME, 16 février 2015 (Zenit.org)

Les 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant de "l'État islamique", sont morts « pour le seul fait qu'ils étaient chrétiens », s'attriste le pape François : « Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. »
La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne hier, 15 février. Le pape a évoqué ce massacre en rencontrant les représentants de l’Église réformée d’Écosse, ce matin au Vatican.
Après les paroles du révérend John P. Chalmers, modérateur de l’Église réformée d’Écosse, le pape a prononcé quelques paroles d'abondance de cœur en espagnol, pour faire mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement ‘Jésus aide-moi’. Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »
« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ », a-t-il poursuivi.
Le pape a appelé à l'encouragement mutuel « à poursuivre cet œcuménisme, qui nous donne de la force, l’œcuménisme du sang. Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens », a-t-il insisté en invitant à « prier les uns pour les autres ».
Dans son discours écrit, le pape a appelé à « un engagement commun au service de l’Évangile et de la cause de l'unité des chrétiens » : « En tant que chrétiens, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui peut nous diviser », a-t-il affirmé.
« Sur cette base, le Seigneur appelle à rechercher des voies encore plus efficaces pour dépasser les vieux préjugés et pour trouver de nouvelles formes d'entente et de collaboration », a ajouté le pape qui a salué les rapports entre l’Église d’Écosse et l’Église catholique : « les défis lancés par la société contemporaine sont affrontés à travers une réflexion commune et souvent nous sommes en mesure de parler d'une seule voix sur les questions qui touchent de près la vie de tous les fidèles ».
« Dans un monde globalisé et souvent désorienté, un témoignage chrétien commun est une condition nécessaire pour l’efficacité des efforts d’évangélisation », a-t-il conclu.
 

lundi 16 février 2015

EGLISE

Le pape François réaffirme

le cap d’une Église

ouverte aux exclus

Dans l’une de ses plus fortes homélies, à bientôt deux ans de son pontificat, le pape a rappelé son désir d’une Église qui se risque à « aller chercher ceux qui sont loin », gage de sa « crédibilité ».
15/2/15 - 16 H 12                                        
                   


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Le pape François prononce l’une de ses plus fortes homélies à l’occasion de la création de 20 nou...
Franco Origlia/Getty Images/AFP
Le pape François prononce l’une de ses plus fortes homélies à l’occasion de la création de 20 nouveaux cardinaux, le 15 février à Rome.
Franco Origlia/Getty Images/AFP

Le pape François prononce l’une de ses plus fortes homélies à l’occasion de la création de 20 nouveaux cardinaux, le 15 février à Rome.


Avec cet article
Cette réaffirmation de la mission de l’Église rejoint celle confiée aux nouveaux cardinaux créés la veille, à qui il a demandé de pratiquer d’abord la charité.
Ses interventions concluent quatre jours de consistoire, desquels émerge un consensus pour poursuivre la réforme de la Curie.

 « Sur l’évangile des exclus, se découvre et se révèle notre crédibilité ! » Par ces derniers mots, le pape François a clos dimanche 15 février l’une de ses plus importantes homélies. Un long texte, lu avec force dans la voix.
Avec les accents de son intervention avant le conclave qui l’a élu et avec la puissance d’une conviction ancrée dès avant son pontificat : celle d’une Église osant « intégrer ceux qui frappent à (sa) porte », qui se risque à « aller chercher ceux qui sont loin ».

solennité

Le pape s’exprimait solennellement dans la basilique Saint-Pierre, face à plus de 150 cardinaux. Il parlait au terme de bientôt deux années de pontificat et dans l’entre-deux des synodes sur la famille, dont l’enjeu porte précisément sur l’ouverture à ceux qui se sont éloignés de l’Église ou qui ne s’y sentent pas accueillis.
 > À lire : Pourquoi le pape veut réformer le gouvernement du Vatican  
C’est à l’aune de cette difficile question, qui anime toute son Église au-delà des situations familiales actuelles, que l’homélie de dimanche peut être entendue. Le pape François est allé jusqu’à invoquer saint Pierre, saint Paul et saint François, tels les saints patrons de son pontificat, pour justifier l’attitude de « compassion » et d’« intégration » contre l’« exclusion », les trois mots-clés autour desquels il a articulé son homélie, s’appuyant sur l’évangile dominical de la guérison du lépreux par Jésus.
 « Rappelons-nous toujours l’image de saint François qui n’a pas peur d’embrasser le lépreux et d’accueillir ceux qui souffrent toutes sortes de marginalisation », a-t-il fait valoir. « Même saint Pierre fut durement critiqué par la communauté quand il entra dans la maison du centurion païen Corneille », a-t-il souligné, comme en écho aux critiques dont il fait l’objet dans l’Église, y compris en public. Saint Paul aussi « rencontra une forte résistance et une grande hostilité ».

 libérer de la peur

 « Il y a deux logiques de pensée et de foi, a-t-il analysé, la peur de perdre ceux qui sont sauvés et le désir de sauver ceux qui sont perdus ». Cette peur, son homélie invite à la conjurer. « En guérissant le lépreux, Jésus ne porte aucun dommage à qui est bien portant, au contraire, il le libère de la peur », mot qui revient sans cesse, comme celui des préjugés et du repli.
 « Jésus révolutionne et secoue avec force cette mentalité enfermée dans la peur et autolimitée pa r les préjugés », a-t-il fait valoir, comme une nouvelle affirmation de ses propres audaces.
En même temps, Jorge Bergoglio s’est voulu rassurant : il n’entend pas « sous-évaluer les dangers ou faire entrer les loups dans le troupeau ». Mais pas question pour autant de « rester regarder passivement la souffrance du monde » ou de céder aux « habituels renvois pour étudier la situation ».

pas d’excuse pour la rancune

Une attitude que le pape François attend notamment des vingt nouveaux cardinaux créés la veille au consistoire, en présence comme l’an dernier de Benoît XVI. À partir de la célèbre première lettre de saint Paul aux Corinthiens énumérant les qualités de l’amour, il a rappelé celles attendues d’un cardinal.
En particulier la pratique de la charité et de n’entretenir ni jalousie, orgueil ou rancune : « Cela n’est pas acceptable chez l’homme d’Église. » Ces propos rejoignent le message souvent distillé par le pape jésuite dans ses homélies matinales. « Si on peut excuser une colère momentanée et aussitôt retombée, il n’en est pas de même pour la rancune », a-t-il estimé.
Celui qui a, pour la première fois, créé des cardinaux au Cap-Vert et jusqu’aux îles Tonga a aussi invité à « aimer ce qui est grand sans négliger ce qui est petit ; aimer les petites choses dans l’horizon des grandes ».

unité

Dans cette intervention comme dans celle de dimanche, le pape François s’est montré offensif. Une volonté d’avancer alors que l’an dernier, au terme d’un consistoire difficile, qui avait porté sur le synode sur la famille, il était comme sur la défensive, devant au final exhorter les cardinaux à l’unité.
Celle-ci est, de fait, davantage ressortie la semaine dernière au cours du consistoire sur la réforme de la Curie. « J’ai trouvé un vrai soutien sur un sujet difficile », confie à La Croix le cardinal Sean O’Malley, qui a présenté vendredi sa nouvelle commission contre la pédophilie : « Y compris à propos de la responsabilité des évêques. » 
Fort d’un consensus sur cette réforme, le pape a réaffirmé sa vision de l’Église, sachant que la réussite du synode sur la famille d’octobre prochain ne lui est pas acquise. Comme le prévoit un cardinal de Curie à ce sujet : « Les mois à venir vont être difficiles. » 
   

15/2/15 - 16 H 12


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samedi 14 février 2015

POLITIQUE

CAMEROUN
 
RECUL
 
DE LA LIBERTE
 
DE LA PRESSE
 
D’après le classement annuel de Reporters sans frontières rendu hier jeudi, le pays passe de la 131ème à la 133ème place mondiale.
Ceci à cause du mauvais sort qu’il inflige à ses journalistes.
Avec cette nouvelle publication du
classement annuel sur l’état de la liberté de la presse dans le monde, la descente aux enfers du Cameroun n’est pas près de s’arrêter. Déjà rétrogradé en 2014 à la 131ème position, contre la 120ème place en 2013, à l’aune des conditions de travail des journalistes qualifiées d’exécrables, le Cameroun perd encore des points en 2015. Avec un score global de 39,63 contre 38,13 en 2014, le pays qui envisage d’être émergent à l’horizon 2035, occupe le 133ème rang sur 180 pays. Une piètre performance qui s’appuie sur trois faits majeurs au niveau de la scène médiatique.
D’abord, pour le plus récent, la promulgation par le président de la République en fin décembre dernier, de la loi portant répression des actes terroristes. Ladite loi, alors qu’elle était
 
L'EGLISE EST

TOUJOURS

DEBOUT

POUR LA LIBERTE
 
DE LA PRESSE
encore en examen au parlement avait suscité l’indignation de l’opinion publique. Malgré les critiques acerbes de la société civile contre son adoption, au vu de sa capacité de bâillonner les libertés individuelles et davantage la liberté d’expression, elle est passée malgré tout comme une lettre à la poste. Or en ce temps-là, le Rsf avait mis en garde le chef de l’Etat Paul Biya. « Le Cameroun est en train de se doter d’une loi anti-terroriste dont de nombreuses provisions font craindre une application sans nuance du texte et des conséquences néfastes pour la liberté de l’information », indiquait-il.
Ensuite, il y a eu l’affaire qu’il convient d’appeler, « l’affaire Félix Cyriaque Ebole Bola et Rodrigue Tongue », respectivement journalistes pour les quotidiens Mutations et Le Messager. De l’inédit ! Des journalistes après avoir comparu devant le tribunal militaire en pleine capitale politique, sont inculpés de « non dénonciation » de faits susceptibles d’atteindre à la sureté de l’Etat. Baba Wamé, un ancien journaliste actuellement professeur, à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication est soumis aux mêmes accusations. Cette situation n’est d’ailleurs pas moins contestée. Devant l’indignation de la corporation, Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières, monte lui aussi au créneau. « Cette inculpation est très inquiétante pour la liberté de l’information au Cameroun. Les journalistes n’ont pas à être des collaborateurs des agents de sécurité de l’Etat. Au contraire, ils se doivent de maintenir leur indépendance vis-à-vis du pouvoir, s’ils veulent continuer à exercer », s’offusque-t-il. Les faits sont d’autant plus inquiétants que les journalistes concernés sont contraints de se pointer à la police chaque semaine et ne doivent pas sortir de la ville de Yaoundé, ni participer à des débats médiatiques.
Un autre point, qui a sans doute eu un impact dans la mauvaise notation du Cameroun, c’est l’incarcération de trois journalistes accusés de diffamation pour des articles publiés dans leurs médias respectifs. Guy Nsigué, reporter pour le site internet mboafootball et la Radio Sport Info interpellé, en octobre 2014, par les élements du secrétariat à la Défense, (aujourd’hui en liberté). La même période, Zacharie Ndiomo, le directeur de publication du bimensuel Le Zénith, est déféré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé après son audience avec le procureur. Amungwa Tanyi Nicodemus, pour sa part, directeur de publication de l’hebdomadaire The Monitor, est incarcéré depuis le 29 mars 2014 dans une prison de Bamenda, dans le nord-ouest du Cameroun. Toute choses qui ont suscité l’émoi de Rsf. L’organisme ne s’est pas alors fait prier pour dénoncer le musèlement de la presse dans le pays et par la même occasion a exhorté le gouvernement à dépénaliser les délits de presse. Malheureusement les cris de Rsf sont visiblement tombés dans les oreilles de sourd.
Ce nouveau classement mondial de la liberté de la presse qui n’est pas favorable au Cameroun, présente en Afrique centrale, le Gabon (95ème) comme le meilleur élève. De manière général, la palme d’or du de respect de la liberté de la presse est attribuée la Namibie (17ème), suivi du Ghana (22ème). Sur l’échiquier mondial, les pays nordiques occupent le haut du classement, avec la Finlande, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède.

Luc Justin Kamguia, 237online.com


jeudi 12 février 2015

POLITIQUE

LAMPEDUSA

J
  
J’ai eu l’occasion d'être invitée à une rencontre
 
culturelle au conseil régional de Midi Pyrénées
  
sur le thème « Ritals, histoire d’une
 
immigration »,  à laquelle participait, entre
 
 autres, Guisi Nicolini.
 
(La personne qui rédige ce texte s'appelle
 Germaine. Je l'ai connue dans les années
1950, à Toulouse
Elle était alors militante dans une fabrique de vêtements dans la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Très active maintenant avec son mari dans l'Action Catholique Ouvrière des Adultes, elle m'envoie un de ces derniers témoignages.
JB Beraud)
  C’est Madame le maire de Lampédousa. Vous
 connaissez cette ville d’Italie ?  Bien sûr…  Ville de
 5500 habitants ou arrivent, par bateaux, des
 centaines de migrants, fuyant la misère et la
guerre.

  Voici ce que j’ai retenu de son intervention et que je voudrais vous faire partager :

 « Notre ile, coincée entre deux continents est une étape migratoire. S’il n’y avait pas le « radeau » Lampédousa, il y aurait beaucoup plus de morts. C’est la situation géographique qui lui assigne ce rôle. Comment vivre avec tout cela ? Ce que racontent les médias, c’est la perpétuelle émergence des chiffres, 300 + 200 + 100… Rarement ils parlent des drames humains ! Ces migrants sont des êtres humains, qui viennent de Lybie, Somalie, Syrie, Palestine etc.. Des gens qui ont droit à l’asile et à une protection humanitaire.  Je rappelle que ce n’est qu’une petite partie des migrants qui viennent en Europe, soit 10 à 15 %, mais 80 à 90 %, vont ailleurs et en particulier dans les pays limitrophes au leur. C’est moins visible médiatiquement, contrairement à un débarquement !

  Je considère que c’est un devoir de secourir toutes ces personnes, femmes, hommes et enfants en difficultés, quelle que soit leur nationalité. L’Europe civile et démocratique, renonce à régler ce problème, alors c’est la mer qui s’en occupe. Les différents conflits dans de nombreux pays sont responsables de cette immigration

 Cette ile doit être un lieu de salut, un radeau d’espoir et une épine chez les politiques.

  Je m’appuie sur l’apport des journées comme aujourd’hui, avec des intellectuels, des politiques,  des cinéastes, etc.…afin qu’ensemble, on ne parle pas que de chiffre, mais des drames humains.»

  Marc Lazare, historien de l’Italie ajoute:

 Le phénomène d’immigration est très récent 1970-75, contrairement à la France qui a plus de 100 ans d’immigration. En Italie c’est l’émigration fin 1880 et 1900, vers les Etats Unis, l’Amérique latine, l’Europe…

  Donc un choc migratoire pour les italiens qui se disent abandonnés par l’Europe, incapable de répartir les migrants dans tous les pays.

  Heureusement de nombreuses associations aident ces migrants,  mais ne peuvent pas tout. Les politiques doivent agir, en tenant compte que certains partis, dont la ligue du Nord, sont opposés à l’immigration.

 Cette Italie majoritairement catholique doit faire face à des migrants de différentes religions, venant des pays de l’Est,(Roumanie, Ukraine…) des pays arabes, d’Afrique ,de Chine… pas facile, même s’ils ont un pape capable de prendre des positions positives au sujet des migrants.

  En Italie c’est le droit du sang qui prévaut, mais il y a actuellement un débat sur le droit du sol.

Avec cet afflux de migrants, l’Italie est dans l’obligation d’inventer l’intégration. »

 

  J’ai été frappé par l’humanité de cette femme, qui doit faire face à une situation inédite, avec courage et responsabilité.           Chapeau et Merci Madame le Maire de Lampédousa

mercredi 11 février 2015

POLITIQUE

SOUDAN DU SUD

Plus de 2,5 millions de personnes

en situation d’urgence alimentaire

du fait de la guerre civile selon l’ONU
  
Juba (Agence Fides)

Deux millions et demi de personnes ont urgemment besoin de nourriture, du retour à la paix et sont lasses de vivre dans la peur au Soudan du Sud. C’est ce qu’a déclaré au cours d’une conférence de presse organisée à Juba le Sous-secrétaire de l’ONU chargé des Affaires humanitaires, Valérie Amos. Selon le Catholic Radio Network, après avoir rencontré les évacués, les opérateurs humanitaires et des représentants du gouvernement, elle a fait part des préoccupations des évacués qui craignent que les parties en lutte entendent recruter leurs enfants.
Le Sous-secrétaire de l’ONU chargé des Affaires humanitaires a lancé un appel afin de recueillir 1,8 milliards de dollars américains pour aider plus de 4 millions de personnes touchées par la guerre civile au Soudan du Sud, conflit qui a éclaté en décembre 2013, sachant que 2,5 millions d’entre elles se trouvent en situation d’urgence alimentaire.


(L.M.) (Agence Fides 10/02/2015)

vendredi 6 février 2015

POLITIQUE

NIGERIA

Pour le responsable des Communications sociales

du Diocèse de Maiduguri,

« si la ville devait tomber entre les mains de Boko Haram,

ce serait une catastrophe pour toute l’Afrique »
  
Abuja (Agence Fides) – « Si Maiduguri devait tomber entre les mains de Boko Haram, ce serait une catastrophe pour toute l’Afrique » déclare à l’Agence Fides le Père Gideon Obasogie, responsable des Communications sociales du Diocèse de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, qui a fait l’objet de plusieurs tentatives de prises d’assaut au cours de ces derniers jours de la part de la secte islamiste (voir Fides 02/02/2015).
« Maiduguri est une capitale d’Etat e siège du gouvernement local, avec toutes ses structures, une forte concentration de la population de l’Etat de Borno. Il s’agit du centre commercial névralgique du nord-est » explique le Père Obasogie. « Si la ville devait tomber, une partie de ses habitants pourrait finir par se radicaliser et les terroristes auraient encore plus de recrues. Maiduguri deviendrait pour Boko Haram une place forte à partir de laquelle se lancer dans de nouvelles conquêtes dans les Etats de Yobe, Bauchi, Adamawa et Gombe. Enfin, si Maiduguri devait tomber entre leurs mains, les militants de Boko Haram contrôleraient un aéroport et la base de la 7ème Division. Il s’agirait là d’un développement très dangereux pour le Nigeria et potentiellement pour toute l’Afrique » souligne encore le prêtre. « Jusqu’ici – affirme le Père Obasogie – les militants ont conquis et occupé de petites villes et des villages proches de Maiduguri ».
Le prêtre décrit ainsi la situation dans la capitale de l’Etat de Borno : « Avec la récente vague d’attaques, la tension est montée alors que les élections de février s’approchent, faisant que toute sortes de personnalités se présentent en ville, en faisant des promesses afin d’obtenir des voix ».
« Les habitants de Maiduguri tendent à éviter les zones pleines de monde par crainte d’attaques terroristes et les bureaux de vote ne font pas exception, à moins que la sécurité des électeurs ne soit garantie. Si quelqu’un veut notre approbation, notre sécurité doit être garantie » conclut le Père Obasogie.


 (L.M.) (Agence Fides 05/02/2015)

jeudi 5 février 2015

EGLISE

SOUDAN DU SUD

Pour les Evêques,

« l’accaparement des terres représente

un risque potentiel de violence »
  
Juba (Agence Fides) – « L’accaparement des terres peut porter à la fracture du pays » avertissent les Evêques du Soudan du Sud. Selon le Catholic Radio Network (CRN), S.Exc. Mgr Paolino Lukudu Loro, Archevêque de Juba, a affirmé, au terme de la réunion plénière de la Conférence épiscopale locale que, « lors de leur rencontre, les Evêques ont reconnu l’accaparement des terres comme un risque potentiel de violence auquel le gouvernement doit faire face avant que ne se produise une escalade ».
« Les cas d’accaparement des terres sont très fréquents à Juba, sachant que le pire d’entre eux a eu lieu en 2012 dans le village de Kömiru, où différentes familles ont été massacrées par des hommes en uniforme » rappelle le CRN.
Depuis l’indépendance, en juillet 2011, différents épisodes de violence interethnique ont eu lieu au Soudan du Sud, tout comme des razzias de bétail provoquées par des disputes concernant l’accaparement des terres et des ressources hydriques. Le phénomène de l’accaparement des terres a été également dénoncé au Kenya où les Evêques locaux ont invité le gouvernement « à identifier et à traduire devant la justice ce qu’il est convenu d’appeler des « constructeurs privés » qui s’accaparent ostensiblement des terrains des écoles publiques, menaçant ainsi l’éducation et le bien-être des enfants ».


(L.M.) (Agence Fides 30/01/2015)