mardi 30 septembre 2014

DANS L'ESPRIT


PRIERE DU SOIR
POUR LE 30 09 2014

 

Seigneur, au seuil de cette nuit,

Nous venons te rendre l’esprit

Et la confiance.

Bientôt nous ne pourrons plus rien,

Nous les mettons entre tes mains

Afin qu’en toi nos vies demain

Prennent naissance.

 « Seigneur Dieu, à toi le jour, à toi les nuits ! Tu nous les donnes pour rythmer notre vie : à travers ombres et lumières, conduis-nous au jour qui ne finira pas. »

PROLOGUE DU COMMENTAIRE D’ISAÏE

PAR St JEROME (v. 347-420)

« J’obéis aux préceptes du Christ qui dit : « Scrutez les Ecritures…J’écouterai ce que dira en moi le Seigneur Dieu »

                              (Bréviaire du jour)

lundi 29 septembre 2014

POLITIQUE

SOUDAN DU SUD

Message des Evêques
du Soudan du Sud

dénonçant la manipulation
du tribalisme
  
Juba (Agence Fides) – « La guerre est un mal (…). Il n’existe pas de justifications morales pour de nouveaux assassinats. Les combats et les meurtres doivent cesser immédiatement et sans condition » affirment les Evêques du Soudan du Sud dans un message publié au terme d’une rencontre qui s’est tenue à Juba du 23 au 25 septembre, parvenu à l’Agence Fides.
La guerre civile entre les forces régulières du Président Salva Kiir et les miliciens fidèles à l’ancien vice-président, Riek Machar, a créé une tragédie humanitaire, ainsi que le soulignent les Evêques. « Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers ont dû évacuer. La population, déjà éprouvée par les précédents conflits, est de nouveau traumatisée par des atrocités que rarement nous avons vues auparavant. Les populations évacuées vivent dans des conditions effroyables, tant dans les campagnes que dans les camps de l’ONU sis dans les villes ou en tant que réfugiés dans les pays voisins. La faim incombe sur une partie du pays » affirme le message.
Les Evêques se plaignent du fait que les espoirs dérivant de l’indépendance nationale – acquise en 2011 – sont compromis par la guerre civile qui a bloqué tout projet de développement. « On peut dire que la paix est synonyme de développement » affirme le message. « Alors que sept Etats sur dix n’ont pas été directement touchés par la violence, leur population souffre encore et a besoin de la reprise des activités de développement ».
Le document souligne que l’une des conséquences négatives de la guerre est l’affirmation du tribalisme, étroitement lié à la corruption politique. « Notre politique est toujours plus fondée sur l’ethnie, avec pour conséquence l’affirmation de la perception au sein des différentes communautés qu’une tribu est favorisée par rapport à l’autre (…). Même à l’intérieur de nos églises, s’affirment actuellement des éléments de tribalisme qui créent des soupçons et affaiblissent nos efforts de paix et de réconciliation ».
« Le tribalisme est l’allié de la corruption et du népotisme. Les charges publiques sont perçues par beaucoup comme un synonyme d’accès au pouvoir et à la richesse. Les communautés ressentent souvent le besoin de placer leurs membres au pouvoir afin d’avoir accès aux ressources ». Les Evêques lancent enfin un appel afin que tous contribuent à la paix et invitent les fidèles à la prière pour la réconciliation nationale.


(L.M.) (Agence Fides 29/09/2014)

dimanche 28 septembre 2014

DANS L'ESPRIT

Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire
Commentaire du jour 

Saint Clément d'Alexandrie
(150-v. 215), théologien

Homélie « Quel riche sera sauvé ? », 39-40 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 141 rev.)

« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu »
      
Les portes sont ouvertes à chaque personne qui se tourne sincèrement vers Dieu, de tout son cœur, et le Père reçoit avec joie un enfant qui se repent vraiment. Quel est le signe du vrai repentir ? Ne plus retomber dans les vieilles fautes et arracher de ton cœur, par leurs racines, les péchés qui te mettaient en danger de mort. Une fois qu'ils auront été effacés, Dieu reviendra habiter en toi. Car, comme dit l'Écriture, un pécheur qui se convertit et se repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable (Lc 15,10). Voilà pourquoi le Seigneur s'est écrié : « C'est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice » (Os 6,6; Mt 9,13). « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse » (Ez 33,11) ; « Si vos péchés sont comme la laine écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s'ils sont plus noirs que la nuit, je les laverai, si bien qu'ils deviendront comme la laine blanche » (Is 1,18).

      Dieu seul, en effet, peut remettre les péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur Jésus nous exhorte à pardonner chaque jour à nos frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes mauvais, nous savons donner de bonnes choses aux autres (Mt 7,11), combien plus « le Père plein de tendresse » (2Co 1,3) le fera-t-il ! Le Père de toute consolation, qui est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend ceux qui se convertissent. Et la conversion véritable suppose que l'on cesse de pécher et que l'on ne regarde plus en arrière... Regrettons amèrement donc nos fautes passées et prions le Père pour qu'il les oublie. Il peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de l'Esprit, effacer nos méfaits passés.
 
 
(Evangile au quotidien)

jeudi 25 septembre 2014

POLITIQUE

         "NOT IN MY NAME"

CE N'EST PAS EN MON NOM !


NOUS LE SAVIONS DEJA

PAR UNE LONGUE AMITIE

NON! TOUS LES MUSULMANS

NE SONT PAS DES ASSASSINS !

mardi 23 septembre 2014

DANS L'ESPRIT


FRANCIS DESRAMAUT,       SDB (1922-2014)

 Le Père Francis Desramaut est décédé le 1er septembre 2014. Il était né le 17 octobre 1922

Les Archives de l’ATE conservent un document qui peut aider à comprendre ce que fut l’engagement du Père dans son rôle d’historien de Don Bosco.

Il s’agit d’un cahier relié d’une centaine de pages en format classique 21-31,rédigé à la machine à écrire, et ronéoté. Ce volume s’intitule « Précis d’Histoire salésienne 1815-1960. »

Sur le haut de la couverture cartonnée, on lit « Groupe de Recherches salésiennes – Lyon »,

et en bas de la page : « Presses du Confluent : Lyon-Fontanières -1960 »

Le Père F. Desramaut présente lui-même en avant-propos, cette brochure :  « Les 37 chapitres de ce petit livre ont été spécialement écrits entre 1957 et 1959, pour les novices de langue française, par les membres du Groupe de Recherches salésiennes de Lyon. A raison d’une heure d’histoire salésienne par semaine et d’un chapitre par cours, les futurs religieux devraient être à même d’acquérir, sous la conduite d’un professeur, une initiation sérieuse, équilibrée, sur la naissance des principales institutions salésiennes, les grands moments de l’histoire où ils s’apprêtent à figurer et les personnes les plus remarquables qui l’ont illustrée… »

Le Père ajoute que ce « Précis » a été « conçu dès 1952 », et qu’il a été « approuvé par Don Ceria, (du Conseil Général) dès 1953 »

Sur les 37 petits chapitres de 2 pages chacun, le Père en a rédigé 12. Deux sœurs FMA et douze jeunes théologiens salésiens se sont partagés les 25 autres. Les noms des jeunes théologiens apparaissent. Parmi eux, le Père Le Carrérès, qui devait devenir à son tour historien, et Provincial de Paris. Les noms des jeunes salésiennes ne figurent pas. 

La présentation du « Précis » est datée du 25 décembre 1959, à Lyon- Fontanières qui a été pendant de longues années un véritable Centre théologique international des salésiens à Lyon. Ce petit volume se révèle aujourd’hui, comme une de ces mini-étapes qui devait faire naître, 37 ans plus tard, le livre « Don Bosco en son temps ». C’est en effet, en février 1996, que  sortait sur les presses de la Société Editrice Internationale de Turin, en Italie, l’épais volume de 1451 pages.

Le Père, Professeur d’Histoire à l’Université de Lyon, savait aussi partager son temps, avec ses jeunes confrères, théologiens ou novices. Salésien comme eux,il avait à cœur de faire connaître Don Bosco, et de les initier lui-même à la recherche de la vie et de l’esprit du fondateur.

Lors de la parution de « Don  Bosco en son temps »,en 1996, il pouvait adresser son ouvrage « en hommage filial et reconnaissant au Père Egidio Vigano(1920-1995) septième successeur de don Bosco, qui voulut et favorisa ce travail sur le créateur de l’œuvre salésienne. »

             Jean Baptiste Beraud, sdb

                                                

lundi 22 septembre 2014

POLITIQUE


Paris, le 15 septembre 2014

Appel des musulmans de France

Nous, responsables musulmans de France, signataires du présent appel :

Nous condamnons fermement les exactions commises par l’organisation « Daesh », connue sous l’appellation « Etat Islamique » (EIL), à l’encontre des civils en Irak et en Syrie parmi les chrétiens, les Yézidis, les kurdes, les turcomans, les musulmans chiites ou sunnites, les humanitaires, les journalistes et les reporters.

Nous considérons que cette organisation, en dépit de son appellation usurpée, n’a rien ni d’Etat ni d’islamique. Ses actions criminelles et barbares, dont les décapitations macabres des deux journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et de l’humanitaire britannique David Haines, d’une cruauté et d’une violence insoutenables, sont en totale contradiction avec les principes élémentaires de la religion musulmane.

Nous saluons la réaction spontanée, responsable et unanime des musulmans de France et de leurs imams qui ont condamné fermement les actes abjects du groupe terroriste «Daesh ».

Nous saluons la position des autorités Chrétiennes, qui tout en condamnant les exactions perpétrées contre les chrétiens d’Irak et de Syrie, refusent toute instrumentalisation de cette tragédie et soulignent que les musulmans sont également victimes de cette organisation terroriste.

Nous appelons tous les citoyens épris de paix et de justice quelle que soit leur religion ou leur conviction à afficher, aujourd’hui plus que jamais, leur unité face au terrorisme et à la barbarie et à œuvrer sans relâche pour que le dialogue et la solidarité entre eux puissent faire barrage aux adeptes de la prétendue « guerre des civilisations ».

Nous réitérons notre appel aux jeunes musulmans de France qui seraient tentés d’aller combattre aux côtés de ces terroristes, de prendre conscience de l'ampleur de la gravité des crimes dont ils pourraient se rendre complices, ainsi que de la lourde responsabilité, devant Dieu et devant l'Humanité, d’une telle complicité.

Face à l’ampleur des crimes commis par « Daesh » et l’importance des moyens matériels dont elle dispose, nous appelons la communauté internationale à diligenter une enquête afin que soient déterminés les responsabilités des soutiens de cette organisation terroriste ainsi que l’origine de ses moyens.

Nous demandons aux musulmans de France d’apporter leur aide aux exilés, notamment à ceux présents en France, d’élever des prières, tous les vendredis, pour le repos des âmes de toutes les victimes et implorer le Très Miséricordieux afin qu’Il accorde Son Aide et Son Soutien à ceux qui souffrent des actes de cette organisation terroriste.

Signataires par ordre alphabétique des institutions :

Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France – (CCMTF)
Représenté par Monsieur Ahmet OGRAS, Président.

Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles- (FFAIACA)
Représentée par Monsieur Cheikh Moussa TOURE, Président.

Fédération Nationale de la Grande Mosquée de Paris- (FNGMP)
Représentée par Monsieur le Recteur Dalil BOUBAKEUR, Président.

Foi et Pratique
Représentée par Monsieur Hamadi HAMMAMI.

Grande Mosquée d’Evry- Courcouronnes
Représentée par Monsieur le Recteur Khalil MERROUN

Grande Mosquée de LYON
Représentée par Monsieur le Recteur Kamel KABTANE

Grande Mosquée de Saint- Denis de l’île de la Réunion
Représentée par Monsieur Aslam TIMOL

Rassemblement des Musulmans de France (RMF)
Représentée par Monsieur Anouar KBIBECH, Président.

Union des Mosquées de France (UMF)
Représentée par Monsieur Mohammed MOUSSAOUI, Président.

Union des Organisations Islamiques de France
Représentée par Monsieur Amar LASFAR, Président.

 

*  *  *  *  *  *  *

 

samedi 20 septembre 2014

POLITIQUE

Samedi 20 Septembre 2014  -  Libreville
GABON-POLITIQUE-
EGLISE :
L’Archevêque de Libreville demande des comptes
après l’assaut militaire
sur Sainte Marie.
GABON-POLITIQUE-EGLISE : L’Archevêque de Libreville demande des comptes après l’assaut militaire sur Sainte Marie.
D/R
Posté le : 16-09-2014 | 0 Commentaires


Après la descente musclée
des forces de l’ordre
dans les franchises de
l’archidiocèse
de Libreville, déguerpissant
nuitamment des grévistes
de la faim qui y avaient trouvé refuge, l’hôte des lieux,
visiblement outré, entend interpeller les autorités.
Point question pour Monseigneur Basile Mve Engone,
Archevêque de Libreville, que l’irruption sans l’aval de
l’église d’hommes en uniformes dans ses franchises,
passe sous silence. Dans la nuit du vendredi 12 au samedi
13 Septembre dernier à 2 heures du matin révolues,
un commando d'hommes encagoulés à fait irruption sur la
devanture de la Cathédrale Sainte Marie de Libreville,
délogeant par la manière forte des grévistes de la faim qui
y avaient trouvé refuge depuis près de trois mois.
Une opération commandée, qui s’est suivie par la destruction
des piquets de grève et par le transfert à l’aide de
camions militaires réquisitionnés pour l’opération, de
l’ensemble des grévistes de la faim vers différents points
de la ville, en vue de disloquer la dynamique.
 
Une incursion qui ne s’est pas faite sans conséquences,
puisqu’on compte de nombreux blessés dans les rangs de
ces ‘’déplacés’’, au rythme au bâton.
Le piquet de grève réussissait en un même lieu,
élèves, étudiants, enseignants sortis de l’école normale
des instituteurs, ENI, et déflatés de la caisse nationale
de sécurité sociale, Cnss, qui dénoncent divers atteintes
à leurs droits. Le chapelet de revendications comprenait
notamment, la rétention de la bourse d’études et autres
atteintes au droit à l’éducation, les arrières de salaires et
le non paiement de primes et des ponctions injustifiées
sur les soldes tout compte des déflatés de la Cnss.
Septembre 2014



 

vendredi 19 septembre 2014

POLITIQUE

NIGERIA

Dénonciation

de l’Evêque de Maiduguri

après la prise de 25 villes

de la part de Boko Haram
  
Abuja (Agence Fides) -

Boko Haram a pris le contrôle de 25 villes du nord-est du Nigeria. C’est ce qu’affirme S.Exc. Mgr Oliver Dashe Doeme, Evêque de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno menacée par l’avancée des groupes islamiques. Mgr Doeme, qui a été contraint à se réfugier, en compagnie de milliers de fidèles, dans la Paroisse Sainte Thérèse de Yola, dans l’Etat d’Adamawa (voir Fides 15/09/2014), a tracé un bilan de l’action de Boko Haram au cours de la réunion de la Conférence épiscopale qui a eu lieu à Warri, dans le delta du Niger.
Dans une déclaration dont une copie est parvenue à l’Agence Fides, l’Evêque de Maiduguri – dont le Diocèse s’étend sur les Etats de Borno, de Yobe et sur certaines zones de l’Etat d’Adamawa où les actions de Boko Haram sont les plus intenses – a affirmé que les dévastations accomplies par la secte islamiste au cours de ce dernier mois peuvent être comparées à celles du prétendu « Etat islamique » en Irak et en Syrie.
« Des milliers de personnes ont été contraintes à se réfugier dans les grottes, sur les montagnes et dans les forêts. Les quelques-uns qui ont réussi à fuir sont assistés par les amis à Maiduguri, Mubi et Yola. Des milliers ont fui au Cameroun et vivent dans des conditions misérables ».
Mgr Doeme insiste sur l’armement sophistiqué dont dispose le groupe islamiste depuis ces derniers mois – blindés, armes anti-chars et anti-aériennes, munitions en grande quantité – alors qu’il accuse les militaires d’être demeurés « tièdes » face à la menace représentée par la secte.
L’Evêque remarque enfin que, bien que les violences de Boko Haram frappent tant les chrétiens que les musulmans, « il existe un fonds religieux à l’ensemble du problème (…) Nous pouvons être craintifs, demeurer en silence et incapables de parler d’un plan visant à islamiser le nord du Nigeria ou l’ensemble du Nigeria. Mais ce à quoi nous assistons actuellement dans le nord de l’Adamawa constitue une confirmation claire de la poursuite de cet objectif » a conclu Mgr Doeme.
L’armée a affirmé ces derniers jours avoir infligé de lourdes pertes à Boko Haram, au point que, selon les autorités, la secte islamiste projetterait actuellement une série d’attentats dans d’autres Etats nigérians afin de détourner l’attention des pertes subies dans le nord-est.

(L.M.) (Agence Fides 19/09/2014)

jeudi 18 septembre 2014

POLITIQUE

RD CONGO

"Danger pour la stabilité du pays »

Les Evêques s’opposent
à la révision de la Constitution  
 
Kinshasa (Agence Fides)

« L’avenir serein de la République démocratique du Congo (RDC) réside incontestablement dans le respect de la Constitution » affirment les Evêques de RDC dans une Lettre pastorale au travers de laquelle ils réaffirment leur opposition – déjà exprimée en juin – à la révision de l’article 220 de la Constitution qui établit entre autre que « le nombre et la durée des mandats du Président de la République ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».
Un éventuel amendement de cet article ouvrirait la voie au processus permettant de faire passer de deux à trois le nombre maximum des mandats du Chef de l’Etat, ce qui rendrait possible une nouvelle candidature de l’actuel Président, Joseph Kabila, aux élections de 2016.
« L’article 220 jette les bases de la stabilité du pays et de l’équilibre des pouvoirs au sein des institutions. Le modifier signifierait faire marche arrière sur le chemin de la construction de notre démocratie et compromettre de manière grave l’avenir harmonieux de la nation » avertissent les Evêques, qui ont publié leur Lettre alors qu’ils se trouvent à Rome dans le cadre de la visite Ad limina Apostolorum

(Voir l’entretien accordé à l’Agence Fides par S.Exc. Mgr Nicolas Diomo, Evêque de Tshumbe et Président de la Conférence épiscopale, Agence Fides 15/09/2014).

(L.M.) (Agence Fides 17/09/2014)

mardi 16 septembre 2014

FAMILLE SALESIENNE

TUNISIE

Le 10e Successeur
de Don Bosco
à la « périphérie » salésienne
de la Manouba

                           

 
                                

                                           

(ANS – Tunis)– La visite du Recteur Majeur est un événement tout à fait particulier dans la vie d’une communauté salésienne. La maison de Manouba, en Tunisie, une des plus petites de la Congrégation, avec deux Salésiens seulement et une seule œuvre dans tout le pays en large majorité musulman, a vécu cette expérience la semaine dernière.
Mercredi 10 septembre, le P. Ángel Fernández Artime a atterri à Tunis. Toute la Famille Salésienne du pays était là pour l’accueillir : 2 Salésiens et 5 Salésiennes (FMA) accompagnés du Provincial et de l’Économe Provincial de Sicile, respectivement le P. Giuseppe Ruta et le P. Vincenzo Ferrarella, ainsi que Sœur Agnès, Déléguée de la Provinciale de France des FMA, empêchée car engagée au Chapitre Général de l’Institut des FMA.
La visite a commencé avec l’Eucharistie présidée par le P. Ángel Fernández Artime dans la chapelle des Salésiens. Dans sa brève homélie, le Recteur Majeur a exprimé sa joie de se retrouver dans cette maison, petite graine au milieu de l’Islam avec lequel elle marche côte à côte. Dans la soirée, après l’inauguration d’un tournoi des jeunes de l’oratoire-patronage, le P. Ángel Fernández Artime a clairement affirmé à ses confrères que Manouba est une présence valable et significative pour la Congrégation, qui doit être consolidée non pas « en faisant davantage » mais en rendant toujours plus solide et visible le témoignage fraternel, peut-être même à travers l’envoi d’autres missionnaires également.
Jeudi 11 septembre, le Recteur Majeur a visité l’œuvre des FMA où il a reçu un accueil chaleureux, dans une ambiance familiale. Après la rencontre avec la communauté religieuse, il a conclu la matinée par une fête avec la communauté éducative et les élèves de l’école salésienne, avant de déjeuner avec Mgr Ilario Antoniazzi, Archevêque de Tunis, et discuter avec lui des perspectives de l’Église dans le pays.
Dans l’après-midi, le P. Ángel Fernández Artime, revenu dans la maison des Salésiens, a rencontré les collaborateurs et les amis de l’œuvre, chrétiens et musulmans, pour un dialogue amical avec eux.
Vendredi 12 septembre, après l’Eucharistie matinale avec la communauté – au cours de laquelle ont été rappelés les anniversaires religieux de quelques Salésiens, parmi lesquels celui du P. Ruta et du Directeur de Manouba, le P. Domenico Paternò – le Recteur Majeur a rencontré les Religieux argentins du Verbe Incarné présents à Tunis, et le personnel musulman de l’école. Aux intervenants musulmans, il a exprimé son appréciation pour le travail éducatif commun et pour la richesse des différentes cultures, qui favorise le chemin de croissance des élèves.
Ensuite, après des agapes fraternelles avec la communauté de l’école salésienne, le Recteur Majeur est reparti pour Rome.
Publié le 16/09/20





 

dimanche 14 septembre 2014

FAMILLE SALESIENNE


Homélie pour mes 75 ans de vie salésienne

(14 septembre 1939 – 14 sep 2014)

(Nb 21, 4-9,Ph 2,6-11,Jn 3,13-17)

 

Nous sommes le 14 septembre 1939. Je viens d’avoir mes 17 ans le 31 août. Avec une douzaine d’autres jeunes, tous, mes aînés, nous venons de terminer l’année de notre noviciat, près de Toulon, dans la maison de La Navarre, une des trois avec Marseille et Nice, ouvertes par Don Bosco lui-même.  La retraite vient de nous être prêchée par le Père Louis Cartier. Ce Père, un savoyard, donc proche des Alpes et de Turin a été  le premier salésien français. Don Bosco lui a confié immédiatement la Maison de Nice, et l’a chargé d’y construire la belle Eglise à Notre Dame auxiliatrice.

Ce Père qui a donc connu Don Bosco, vient de nous prêcher la retraite qui se termine en ce 14 septembre par nos premiers vœux. Au  cours de cette retraite, je suis chargé par le Père Hubert Amielh, notre maître des  novices, d’apporter chaque matin à notre prédicateur quelques feuilles de papier. Or, le père est devenu aveugle. Mais chaque matin, je le vois griffonner quelques mots sur ces feuilles que je lui tends. J’ai toujours pensé que ces gribouillages qu’il ne voyait pas, l’aidaient à se fixer des souvenirs. En tout cas, il ne nous a jamais parlé moins d’une heure, matin et soir, et ces mots étaient pleins de la vie de Don Bosco. Ces premiers salésiens avaient vu leur fondateur faire des miracles. Ils l’avaient vu multiplier les petits pains pour le déjeuner. Ce Père Cartier lui-même se souvenait d’un compagnon très malade. Don Bosco avait déposé sur sa tête sa propre barrette et le jeune avait été guéri rapidement.

A la fin de la retraite, le Maître des novices nous demande de passer voir le Père Prédicateur. J’y vais moi aussi. Le Père me dit : 

« Mon petit, avez-vous bien cueilli les fruits de la retraite ? » Je crois bon de lui répondre que j’ai fait tout mon possible pour bien faire ma retraite.» Mais le Père Cartier insiste : « Non, non, les fruits de la retraite. Il y a de la vigne ici. Don Bosco lui-même, a reconnu cette terre comme une terre à vigne, et il en a fait planter davantage. Avez-vous cueilli les fruits de la retraie ? » J’ai compris qu’il était heureux que j’aie mangé du bon raisin. Mais j’ai surtout compris que Don Bosco avait laissé ses premiers salésiens bien plantés sur la terre. Cet homme qu’ils avaient connu avec ses miracles était bien resté attentif à la vie de tous les jours. « Les merveilles de Dieu » ne lui avaient pas tourné la tête. Il savait leur redire : « Soyez joyeux pour devenir des saints. » La vie spirituelle de Don Bosco se base bien sur l’Evangile de ce jour : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas. »(Jn 3,16) Et ce n’est pas triste de vivre dans le Seigneur!

Deuxième épisode. En 1942, trois ans après le noviciat, je me trouve avec le Père Auguste  Arribat, dont la cause vient d’être introduite à Rome. J’ai 20 ans. Je suis jeune séminariste. Nous sommes à Villemur, à une trentaine de km de Toulouse. C’est l’époque  où les allemands envahissent la zone encore dite « zone libre », en gros la moitié sud de la France. Les allemands occupent les jours suivants une partie de la Maison.

Le Père Arribat vient un soir me trouver. Il fait déjà nuit. Il me dit : «Nous venons de recevoir 3 jeune juifs !  Il faudrait leur apprendre à faire le signe de croix, la génuflexion, et, si vous pouvez, le Notre Père. » Je demande : « Qui nous envoie ces jeunes juifs ? » « C’est Pie XII, me répond le Père. Pie XII a invité tous nos évêques à porter secours à toutes les familles juives poursuivies par le nazisme. Le Cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, a écrit à toutes les paroisses et aux institutions. »

J’ai donc essayé ce soir-là d’enseigner ces jeunes pour qu’à la messe du lendemain matin, à laquelle tous les élèves internes assistaient chaque jour, ils puissent ne pas trop attirer l’attention des autres. J’ai réussi tant bien que mal, à leur faire faire le signe de la croix, et la génuflexion. Il n’était pas possible d’apprendre le Notre Père en si peu de temps.

Sur les trois jeunes juifs que le Père Arribat m’a confiés ce soir-là, deux vivent encore. Le troisième, Paul Futter, qui prit le risque de sortir de l’école pour aller voir ses parents, a été massacré horriblement par la Gestapo. Les anciens de Don Bosco de cette petite ville de Villemur viennent se recueillir chaque année devant le petit monument de son martyre. A la suite du Christ, combien sont morts eux aussi « sur une croix » (Ph 2,8)

Tous les serpents de bronze ne sont pas tous du temps de Moïse. Il a fallu des actes courageux pour sauver des vies humaines. Pie XII en a eu sa large part. Le célèbre Yad Vaschem de Jérusalem a changé lui-même le texte qui accompagnait la photo de Pie XII. Le monde entier sait maintenant après les dernières recherches, qu’il n’y a eu qu’un seul train de juifs à quitter Rome. Pie XII appelait dès le lendemain matin, son neveu diplomate Pacelli qui allait trouver le trop célèbre Himmler, chargé de faire partir les trains de la mort. Quel mystérieux serpent de bronze a fait reculer ce tortionnaire qui, dans toute l’Europe, n’avait jamais assez de juifs pour envoyer à son chef Hitler ?

Notre bréviaire nous donne ce matin dans l’office des lectures le rappel de Paul aux Galates : « Avec le Christ, je suis un crucifié ; je vis, mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » (Gal 2, 19-20)

Avec la Vierge Marie, le Christ nous a accompagnés toute notre vie chez Don Bosco. Nous lui rendons grâce, Il nous accompagne encore aujourd’hui. Faisons notre l’antienne du Magnificat de ce jour : « Croix glorieuse, signe de victoire, conduis-nous dans la Cité de Dieu. ». Amen !

Jean Baptiste Beraud, sdb

 

 

samedi 13 septembre 2014

DANS L'ESPRIT


HOMELIE POUR 92 ANS

31 août 1922-31 août 2014

(22e dimanche année A : Jr 20,7-9, Rm 12,1-2, Mt 16, 21-27)

Le 2 avril 2000, j’arrivais au Cameroun. Je venais de France, de Lyon, où j’étais depuis quelques années responsable du Bulletin salésien français. Le Père Guy Ollivry venait me chercher à Nsimalen avec Arthur Bartol, alors jeune théologien. Guy me disait : « Eh bien,  tu es le plus âgé de la Province ! » Je vois que je le suis toujours. Alors que depuis mon noviciat, 1938-39, j’avais toujours été le plus jeune. A mon arrivée en ATE, j’avais donc 78 ans. Le Père Filiberto, récemment encore Provincial d’Angola, qui me voyait partir de Paris, me disait :  « A ton âge, tu es fou de partir !». Me sentant bien, je me demandais pourquoi il me parlait ainsi.

Un anniversaire rappelle le souvenir de la famille. Pour moi, l’entrée de Don Bosco dans ma vie reste liée à celle de l’émigration et de la question sociale, vécue dans ma propre famille. Mon grand père paternel, Gilbert Beraud, travaillait dans la construction des usines de métallurgie qui commençaient à s’étaler de Lyon à St Etienne. Bon paroissien, il était aussi parmi les travailleurs qui s’organisaient pour faire naître des syndicats, afin d’obtenir des situations plus justes et plus humaines. Il s’agissait déjà de revendications que les patrons ne voyaient pas toujours d’un très bon œil. Et un beau jour, le patron de mon grand père lui propose d’aller avec toute sa famille en Italie. Il fallait construire des usines à Savonne.C’était donc un départ avec les trains de l’époque pour toute la famille. Grand père et grand mère, les 4 garçons dont mon père, à peine 12 ans, et les deux filles. Deux ans après, les usines étaient construites, et toute la famille revenait. Dans ma petite commune natale de Lorette, on a toujours pensé que ce voyage en Italie avait été une belle occasion pour empêcher le grand père de faire trop de syndicalisme.

Il en fallait plus pour le gêner dans son action. Il avait préparé mon père, mes oncles et mes tantes, à suivre déjà l’enseignement de St Paul aux Romains. « Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de pernser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu. » Ce que nous venons d’écouter dans St Paul

Mais autre chose s’était passé aussi.  A Savonne, grand père et grand mère avaient dû envoyer les enfants à l’école. Les garçons se sont retrouvés chez les salésiens, et les filles chez les salésiennes. Mon premier éveil à la vocation salésienne vient d’une image d’un prêtre que je trouve à la maison. Je devais avoir 5 ans. Pout la 1re fois, mon papa me dit : « C’est Don Bosco. ! » Il avait reçu cette image à l’école des salésiens en Italie. Quand mon père a su que les salésiens avaient ouvert un collège à 90 km de Lorette, il nous y envoya, mon frère et moi.

Comme Jérémie qui nous disait, il y a 2630 ans, :«Seigneur, tu as voulu me séduire, et je me suis laissé séduire », c’est bien vrai, je t’en rends grâce aujourd’hui.  Les salésiens de ctte époque ont su nous enthousiasmer pour embarquer nos vies avec la Vierge auxiliatrice et Don Bosco.

Evoquer par un nom tous les confrères qui m’ont aidé, sur le chemin, je voudrais nommer Agustin Hernandez. A mon arrivée, la 1re maison provinciale était à Mimboman, un peu plus haut que l’ensemble actuel. Peut-être, une plaque souvenir s’y trouvera un jour pour marquer les origines de l’ATE. Agustin venait ici tous les jours seul pour suvre les constructions. Je me suis trouvé durant quelques semaines le 1er à venir vivre ici avec lui. Je le revois encore, me disant qu’il allait chercher  ces sculptures sur bois qui ornent le haut des murs de cette chapelle. Il les avait commandées chez des artisans à Bamenda. Le nonce précédent s’empressait de les faire photographier. Agustin nous préparait une chapelle où il fait bon prier. Savons-nous toujors estimer les cadeaux des frères qui nous ont précédés ?

Au seuil de cette étape que  je suis en train de vivre,  dans ma santé, vous comprenez que je sois attentif devant le Seigneur face à cette communauté qui m’a accueilli, et envers tous ces jeunes qui ont voulu être comme mes frères et sœurs. Je veux prier à leurs intentions, Jésus, Yann, Matthieu, Françoise. « J’étais malade, tu m’as soigné » En refaisant Mt 25, vous avez réécrit en direct les Actes des Apôtres, dans les nouvelles périféries de nos maladies, où la première nécessité dont nous avons besoin, c’est d’une véritable tendresse. Que le Christ vous garde cet amour si profondément humain, qui est début de toute évangélisation.

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, St Matthieu nous répète : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive… » La souffrance peut arriver brusquement dans nos vies. Heureux qui se sent aimé dans sa souffrance. Il sait qu’il a déjà la promesse de la Résurrection.

 

Jean Baptiste Beraud, sdb