mercredi 31 décembre 2014

EGLISE

VATICAN

Les operateurs pastoraux

tués durant l'année 2014
  
Cité du Vatican (Agence Fides) –

Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2014, 26 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde soit 3 de plus qu’au cours de l’année précédente. Pour la sixième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique. Au cours de ces dix dernières années (2004-2013), ce sont 230 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde, dont 3 Evêques.
En 2014, sont morts de manière violente 17 prêtres, 1 religieux, 6 religieuses, 1 séminariste et 1 laïc. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 14 opérateurs pastoraux – 12 prêtres, 1 religieux et 1 séminariste ; en Afrique, ont été tués 7 opérateurs pastoraux – 2 prêtres et 5 religieuses ; en Asie, ce sont 2 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre et une religieuse ; en Océanie, le bilan est de 2 opérateurs pastoraux tués – un prêtre et un laïc alors qu’en Europe, il est d’un prêtre tué.
Nous ne pouvons pas ne pas faire mémoire par ailleurs de ceux qui ont été tués non de la main d’un malfaiteur mais par le virus Ebola, qui fait actuellement des milliers de victimes en Afrique occidentale, où les structures catholiques, pas seulement de nature sanitaire, se sont mobilisées depuis le tout début de l’épidémie. La Famille religieuse de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu a perdu au Liberia et en Sierra Leone quatre confrères, une religieuse et treize collaborateurs des hôpitaux de Monrovia et de Lunsar, qui ont contracté le virus dans le cadre de leur généreux engagement d’assistance des malades. « Nos confrères ont donné leur vie pour les autres, comme le Christ, jusqu’à mourir contaminés par cette épidémie » a écrit le Frère Jesús Etayo, Prieur général. Un sort analogue est échu aux six missionnaires italiennes des Sœurs des Pauvres de Bergame, mortes au Congo en 1995 après avoir contracté le virus Ebola pour ne pas laisser la population sans assistance médicale. Pour elles, a été ouvert en 2013 un procès de béatification.
Comme cela est déjà le cas depuis longtemps, les chiffres publiés par Fides ne concernent pas seulement les missionnaires ad gentes stricto sensu mais l’ensemble des opérateurs pastoraux morts de manière violente. Le terme de « martyrs » n’est pas employé de manière voulue, si ce n’est dans son sens étymologique de « témoins » afin de ne pas entrer dans le mérite en ce qui concerne le jugement que l’Eglise pourra éventuellement donner sur certains d’entre eux ainsi qu’à cause de la quantité limitée de nouvelles qu’il est possible de recueillir sur leur vie et les circonstances de leur mort.
Encore une fois, la majeure partie des opérateurs pastoraux tués en 2014 a trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, agressés par ailleurs avec cruauté et férocité, signe du climat de dégradation morale, de pauvreté économique et culturelle, d'intolérance dans lesquels ils vivaient. Dans ces contextes, similaires à toutes les latitudes, la violence et le manque d'un respect minimum pour la vie humaine deviennent une règle de vie. Aucun d'entre eux n'a accompli d'actions ou de gestes éclatants mais tous ont vécu avec persévérance et humilité l'engagement quotidien consistant à témoigner du Christ et de Son Evangile dans de telles situations. Certains ont été tués par les personnes mêmes qu'ils aidaient, d'autres ont ouvert leur porte à ceux qui demandaient de l'aide et ont par suite été agressés. D'autres encore ont perdu la vie au cours d'un vol, alors que les mobiles de nombreuses autres agressions et enlèvements ayant connu une fin tragique demeureront peut-êtr e pour toujours inconnus.
En 2014, ont été condamnés les commanditaires de l'assassinat de l'Evêque de La Rioja (Argentine), S.Exc. Mgr Enrique Angelelli, 38 ans après les faits, qui fut maquillé en accident de la route. Ont également été condamnés les commanditaires et les exécuteurs matériels du meurtre de Mgr Luigi Locati, Vicaire apostolique d'Isiolo (Kenya), assassiné en 2005. Ont par ailleurs été arrêtés les responsables de la mort du Recteur du Séminaire de Bangalore (Inde), le Père Thomas, tué en 2013.
Le sort d'autres opérateurs pastoraux enlevés ou disparus est encore l'objet de préoccupation. C'est le cas en particulier des trois prêtres congolais Augustins de l'Annonciation, enlevés au Nord Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo en octobre 2012, dont on est sans nouvelles, mais aussi du Père Paolo Dall'Oglio, jésuite italien enlevé en Syrie en 2013 ou du Père Alexis Prem Kumar, enlevé le 2 juin dernier à Hérat, en Afghanistan.
 











dimanche 28 décembre 2014

DANS L'ESPRIT

SAINT JEAN CHRYSOSTOME (v. 345-407),

prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 


Homélie pour Noël ; PG 56, 392


(trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 24)
« Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui »


      Que puis-je dire de ce mystère ? Je vois un ouvrier, une mangeoire, un enfant, des langes, l'enfantement d'une vierge privée de tout le nécessaire, toutes les marques de l'indigence, tout le fardeau de la pauvreté. Avez-vous jamais vu la richesse dans une telle pénurie ? Comment celui qui était riche s'est-il fait pauvre pour nous (2Co 8,9) au point que, privé de berceau et de couvertures, il est couché dans une dure mangeoire ? ... Ô richesse immense, sous les apparences de la pauvreté ! Il dort dans une mangeoire et il ébranle l'univers. Lui qui est serré dans ses langes, il brise les chaînes du péché. Alors qu'il ne peut pas prononcer un mot, il a instruit les mages pour qu'ils rentrent par un autre chemin. Le mystère dépasse la parole !

mercredi 24 décembre 2014

DANS L'ESPRIT




 
NOEL
 
 
Liturgie byzantine
Vêpres du 20 décembre (trad. cf Guéranger, L'Année liturgique, 3e mardi Avent)

Bethléem, prépare-toi, il vient !
      Bethléem, prépare-toi : les portes de l'Éden s'ouvrent pour tous. Réjouis-toi, Éphrata (Mi 5,1), car dans la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie... Le Christ s'approche pour nous servir ; il prend, lui, le Créateur, la forme de l'œuvre de ses mains. Riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte au malheureux Adam une création et une naissance nouvelles. Il incline les cieux, et du sein de la Vierge il s'approche de nous, revêtu de notre chair. Il va naître dans la grotte de Bethléem, selon les Écritures ; il va paraître comme un enfant, lui qui donne la vie aux enfants dans le sein de leur mère.
(L'Evangile au quotidien)

lundi 22 décembre 2014

EGLISE

TERRE SAINTE 

Visite à Gaza

du Patriarche latin de Jérusalem,

Mgr Fouad Twall

Gaza (Agence Fides)

700 chrétiens de Gaza ont cette année reçu d’Israël l’autorisation d’entrer à Bethléem pour célébrer la Solennité de Noël dans le lieu même où est né Jésus. Ils seront cependant beaucoup moins à pouvoir effectivement arriver à la ville de Cisjordanie, du fait des difficultés partagées par les chrétiens de Gaza à la fin d’une année marquée par une nouvelle intervention israélienne dans la bande qui a provoqué des milliers de morts.

C’est ce qu’indique à l’Agence Fides le Patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. Fouad Twal, qui a accompli, Dimanche 21 décembre, une visite pastorale à Gaza, célébrant la Messe en la Paroisse de la Sainte Famille.
« J’ai trouvé notre Eglise unie – raconte le Patriarche à Fides – nos fidèles vivant une forte communion également avec les chrétiens orthodoxes. A Gaza, on ne trouve pas la grandeur du monde ni la puissance éphémère du marché. Ce qui s’y trouve est la petitesse préservée par le Seigneur, un petit groupe d’âmes marquées par des circonstances difficiles et douloureuses qui mettent leur espoir en Jésus : telle est l’image du vrai Noël ».
En partant de ce qu’il a vu à Gaza, le Patriarche élargit l’horizon aux épreuves vécues par les populations de l’ensemble du Proche-Orient.


« Nous avons toujours été ému en lisant dans les Evangiles que Marie et Joseph n’ont pas trouvé de place dans la salle commune et que l’Enfant Jésus est né dans une grotte. Aujourd’hui, parmi les millions de réfugiés, se trouvent de très nombreux enfants qui souhaiteraient pouvoir dormir dans une grotte comme celle dans laquelle est née le Sauveur. Pour eux, cela constituerait presque un luxe ».

 (GV) (Agence Fides 22/12/2014)

vendredi 19 décembre 2014

EGLISE

PAKISTAN

 
Minute de silence et de
 
recueillement
 
dans les écoles catholiques
 
et prière pour la paix à Noël
 
établies par une note officielle
 
de la Conférence épiscopale

Karachi (Agence Fides) –

 Les écoles catholiques de tout le Pakistan observent aujourd’hui une minute de silence et de recueillement au cours de la prière du matin, en souvenir des victimes de l’attaque des talibans contre l’école militaire de Peshawar. Telle est l’initiative prise par les Evêques pakistanais qui, dans un communiqué envoyé à Fides, condamnent « la violence brutale » et expriment leur « pleine solidarité aux familles des victimes ». La note officielle, signée par l’Archevêque de Karachi, S.Exc. Mgr Joseph Coutts, Président de la Conférence épiscopale, demande en outre à toute les communautés chrétiennes du Pakistan de « célébrer Noël de manière sobre, par respect pour la douleur des familles et de l’ensemble de la nation ».
Noël, affirme la note, sera une occasion pour « adresser à Dieu une prière spéciale pour les victimes de Peshawar » mais également pour les deux époux chrétiens, Shahzad et Shama Masih, brûlés vifs par une foule de musulmans au Pendjab au début du mois de novembre. « En ce jour de la naissance de Jésus Christ, Prince de la paix – exhorte le texte – que tous les chrétiens prient de manière fervente pour la paix au Pakistan. Il est du devoir de tout chrétien de promouvoir la paix, la réconciliation, l’harmonie, l’unité. Les chrétiens s’unissent à tous les citoyens pakistanais, de toute religion, pour vaincre la violence et le terrorisme ».
Le texte demande au gouvernement, aux partis politiques et aux responsables religieux de « demeurer unis face à la tragique attaque de Peshawar » et invitent les institutions à prendre des mesures adéquates pour assurer la protection des écoles dans tout le pays.


(PA) (Agence Fides 18/12/2014)

 

mardi 16 décembre 2014

EGLISE

KENYA

Demande d’un « effort sérieux »

de la part des responsables chrétiens aux musulmans

pour bloquer la violence des Shabaabs
 

Nairobi (Agence Fides) – « Nous désirons voir un effort sérieux et concerté de la part de nos frères et sœurs musulmans. Ils doivent aller au-delà de la simple condamnation de la vague d’attaques qui ont pris pour cible les non musulmans, pour commencer à entreprendre des initiatives à l’encontre des sympathisants de la terreur en nous aidant à construire des ponts entre fois et communautés » affirment les responsables chrétiens du Kenya dans une déclaration conjointe intitulée « L’Etat de la Nation ».
Selon ce qu’indiquent les Agence catholiques CISA et CANAA, la déclaration, présentée à la presse le 10 décembre, a été signée par les responsables religieux catholiques, anglicans, presbytériens, méthodistes et de l’African Inland Church.
Les responsables chrétiens affirment avoir « réfléchi profondément et avec un cœur brisé » à l’Etat de la Nation après les dernières attaques perpétrées par les intégristes somaliens d’Al Shabaab. « Les attaques qui ont initialement pris pour cible les lieux de culte chrétiens de Nairobi, Garissa et Mombasa, sont maintenant dirigés contre des chrétiens innocents se trouvant dans les transports publics ou sur leur lieu de travail » affirme la déclaration, faisant référence aux récents massacres des 22 novembre et 2 décembre au sein du comté de Mandera (nord-est du Kenya) dans le cadre desquels plus de 60 personnes ont trouvé la mort sur la seule base de leur appartenance religieuse (voir Fides 24/11 et 02/12/2014).« Au cours de cette seule année, plus de 20 attaques ont eu lieu, laissant un sillage de mort et de destructions, plus de 200 kenyans ayant perdu la vie dans ce cadre » souligne le document.
« La réalité de cette situation nous porte à la conclusion que ces attaques, perpétrées par des personnes qui affirment appartenir à Al Shabaab, ont pris une dimension religieuse » affirment les responsables chrétiens, qui invitent les kenyans « à éviter les déclarations qui incitent ultérieurement à la haine et divisent le pays suivant des lignes de partage religieuses ».
Les chefs des confessions chrétiennes concluent en soulignant la nécessité de surmonter le manque de coordination entre les organes de police et de renseignement, et en rappelant les responsables politiques à leurs responsabilités propres afin qu’ils oeuvrent pour l’unité nationale et ne profitent pas en revanche de l’insécurité pour alimenter de nouvelles divisions à des fins électorales.


(L.M.) (Agence Fides 12/12/2014)

samedi 6 décembre 2014

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN

QUEL ETAT DE DROIT ?

Sous anonymat, un député RDPC lâche : « Cette loi vise aussi les journalistes qui font la propagande de ce qu’ils ne maîtrisent pas. Dès qu’on va l’adopter et la promulguer, beaucoup de gens iront en prison. »
(Mutations, ce jeudi 04 12 14)

NDLR Le RDPC est le parti fondé et dirigé par Mr Paul BIYA, 32 ans de pouvoir. On peut se demander quelle est l'éducation politique d'un député qui parle de cette façon des journalistes. On ne compte plus ceux que le pouvoir a jetés en prison. "L'engagement du chrétien dans le domaine culturel s'oppose à toutes les visions réductrices et idéologiques de l'homme et de la vie" (Jean Paul II: Centesimus annus)

RECUL DE L'ETAT DE DROIT

La loi portant répression des actes de terrorisme a été adoptée hier à l'Assemblée Nationale;
Les manifestations publiques interdites sous peine de condamnation à mort;
La publication dans la presse des informations assimilées à des actes de terrorisme proscrite

(A la "UNE" de Mutations, ce vendredi 05 12 14)

jeudi 4 décembre 2014

POLITIQUE

MOYEN-ORIENT

Le pape salue l'aide aux réfugiés
Hommage à la Turquie
et aux salésiens
 
Anne Kurian
 
ROME, 3 décembre 2014 (Zenit.org) - Le pape François salue une nouvelle fois l'aide apportée par la Turquie aux réfugiés des conflits du Moyen-Orient. Il rend aussi hommage à la communauté salésienne d'Istanbul et à toutes les personnes qui travaillent auprès des réfugiés.
Lors de l'audience générale de ce mercredi matin, 3 décembre 2014, le pape a consacré sa catéchèse à son récent voyage apostolique en Turquie, revenant notamment sur son dernier rendez-vous « beau et douloureux » avec un groupe d'enfants et de jeunes réfugiés, accueillis par la communauté salésienne d'Istanbul.
« C'était très important pour moi de rencontrer des réfugiés des zones de guerre du Moyen-Orient, pour leur exprimer ma proximité  et celle de l’Église, et pour souligner la valeur de l'accueil, dans lequel la Turquie est aussi très impliquée », a-t-il expliqué.
Le pape a exprimé sa reconnaissance au pays – un million de réfugiés vivent en Turquie – et a rendu un hommage appuyé aux salésiens d'Istanbul : « Ces salésiens travaillent auprès des réfugiés, il sont courageux !... Cet oratoire salésien est une très belle chose, un travail caché ».
Le pape a aussi remercié « toutes les personnes qui travaillent auprès des réfugiés », invitant à « prier pour tous les réfugiés et pour que soient éradiquées les causes de cette plaie douloureuse ».
Ce n'est pas la première fois que le pape exprime sa gratitude au gouvernement turc : lors de la conférence de presse au retour de son voyage, il avait déjà déclaré : « Il y a environ un million de réfugiés dans tout le pays... imaginez ce que signifie un million de personnes qui arrivent et il faut penser à leur santé, à leur alimentation, à leur donner un lit, une maison… [Le gouvernement] a été généreux. Et je veux publiquement le remercier ».
Durant le vol aller de Rome à Ankara, il avait souligné : « En ce moment, la Turquie est témoin et elle offre son aide à de nombreux réfugiés des zones en conflit ». Puis lors de son discours à la présidence des affaires religieuses, la "Diyanet", le 28 novembre, le pape a exprimé son appréciation « pour tout ce que le peuple turc, les musulmans et les chrétiens, font envers les centaines de milliers de personnes qui fuient leur pays à cause des conflits. C’est un exemple concret de la manière de travailler ensemble pour servir les autres, un exemple à encourager et à soutenir ».
Il a également évoqué les confits du Moyen-Orient devant les autorités du pays lors de son premier discours : « La Turquie, en accueillant généreusement un grand nombre de réfugiés, est directement impliquée à ses frontières par les effets de cette dramatique situation, et la communauté internationale a l’obligation morale de l’aider à prendre soin des réfugiés. »
 

mercredi 3 décembre 2014

FAMILLE SALESIENNE

 R. D. CONGO


Cilanda, accusée de sorcellerie, sauvée par les enfants

Photo de l'article -RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO – CILANDA, ACCUSÉE DE SORCELLERIE, SAUVÉE PAR LES ENFANTS
(ANS – Mbuji-Mayi) – Cilanda est une fillette  congolaise abandonnée  le long de la route après avoir été torturée par sa famille car on l’accusait d’être une sorcière. Recueillie par la police et laissée à l’hôpital  sans informer personne, grâce à l’intervention d’une infirmière et d’un tribunal, elle a été confiée au P. Mario Perez, missionnaire salésien à Mbuji-Mayi. Mais les vrais responsables du salut de Cilanda, a confié le P. Perez, ont été d’autres enfants, eux aussi accusés de sorcellerie  et hébergés à la maison salésienne, qui l’ont soignée avec patience et amour.
Le P. Perez avait été appelé d’urgence par l’hôpital : on lui avait dit même qu’il s’agissait d’un garçon et qu’ils ne pouvaient rien faire pour sauver ce petit corps, plus mort que vivant, tout sale et probablement sourd-muet , vu que, depuis son arrivée, il n’avait pas dit un mot ni réagi aux stimulations.
Devant une telle situation, la communauté salésienne a décidé d’assumer la responsabilité de faire sortir la fillette de l’hôpital, même avant d’avoir reçu l’autorisation du tribunal ; et ils lui ont offert un refuge, la chaleur et l’amour d’une famille.
En lavant ce petit corps ils ont découvert qu’il s’agissait d’une fillette. Le premier jour il  semblait n’y avoir jamais assez d’eau pour enlever toute la saleté  qu’elle avait sur elle. Et elle continuait à ne pas parler. Finalement au troisième jour elle a demandé du thé et elle a dit son propre nom : Cilinda.
A midi elle a mangé quelque chose et le soir un bout de pain. Aux derniers jours elle a commencé à faire des petits mouvement sur le lit et a raconter sa triste histoire. La famille, après l’avoir accusée d’être une ‘sorcière’ , l’a tenue enfermée plusieurs jours sans manger, la frappant souvent pour qu’elle confesse de l’être. Puis ils l’ont jetée  le long de la route. Elle était tellement mal en point qu’elle ne pouvait même pas s’assoir.
En diverses zones du continent africain, nombreux sont les enfants frappés, abandonnés, et même tués, accusés d’être sorciers, sorcières. Rien que dans l’œuvre de Mbuji-Mayi, les salésiens en accueillent  500 environ. Et c’est justement ces enfants qui ont sauvé Cilanda.
Comme l’a dit le P. Perez dans une conversation téléphonique, vues les conditions extrêmes quand elle est arrivée à l’œuvre, Cilanda avait besoin d’être réhydratée  et alimentée graduellement, avec beaucoup de patience : ainsi toutes les  demi-heures un enfant ou une fille, accusés eux aussi de sorcellerie, lui donnaient une goutte d’eau, et, selon les indications du médecin, un peu de nourriture.  Ils n’ont pas peur, eux, de Cilanda, ils ne craignent pas les ‘’maléfices’, mais , avec solidarité, ils l’accompagnent vers la guérison.
Pour contraster ce triste phénomène d’enfants marginalisés à cause de la superstition, la Procure  des Missions Salésiennes de Madrid a lancé, depuis le mois de septembre dernier, la campagne « Yo No Soy Bruja », "Je ne suis pas Sorcière"

Publié le 03/12/2014

ANS  - AGENCE SALESIENNE DE NOUVELLES


mardi 2 décembre 2014

POLITIQUE

LE CCFD, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.



Actuellement, dans le monde, 805 millions de femmes, d’hommes et d’enfants souffrent de la faim,
soit 1 personne sur 9

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Accaparement des terres, spéculation sur les denrées alimentaires, règles injustes du commerce mondial… les causes de la faim sont multiples. Et comme si cela ne suffisait pas, les trop nombreuses urgences de 2014 ont encore aggravé cette terrible situation : typhons aux Philippines, conflit en Syrie et en Irak, bombardements dans la bande de Gaza…

À l’heure où vous recevez cet e-mail, des milliers de familles sont en danger et luttent contre la faim. Vous pouvez les aider dans ce combat quotidien avec nos partenaires.
Pour en savoir plus sur les actions menées sur le terrain et découvrir comment accompagner concrètement ces populations en détresse :


Regardez l’appel de Guy Aurenche,

président du CCFD-Terre Solidaire.

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Nous rappelons que le CCFD est né en France dans les années "50", et est soutenu par la Conférence Episcopale française. Depuis son origine, le CCFD se recrute dans les milieux d'action catholique et parmi les femmes et les hommes de bonne volonté, Son action sociale dans tous les continents est reconnue amplement par le Vatican,

Pierre JARRET