mardi 27 septembre 2016

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 5 Shanghai, 21 novembre 1924 Très chère maman, Il y a six ans, je revêtais la soutane à Foglizzo. Je ne pensais pas du tout avoir la joie de venir aussi vite en Chine. Finalement, nous y sommes. Après 43 jours de voyage, nous voici sur place. Comme tu le vois, j’ai pris une grande feuille pour t’écrire longuement. Après quelques jours dans notre maison de Macao, nous avons pris un bateau japonais qui, en 3 jours, nous a conduit à Shangai. La mer n’a pas été très calme, mais nous sommes arrivés sains et saufs. Quatre automobiles nous attendaient. Ce fut à ce moment que nous avons eu la joie de connaître ce brave Monsieur Chinois qui nous a fait appeler d’Europe. Son nom : « Lo-pa-hon ». Après demie- heure de voiture, nous sommes arrivés à notre résidence. Notre collège n’est pas encore terminé. Chère maman, c’est bien différent de nos collèges en Italie ! Sur 3 étages, le bâtiment mesure 200 mètres. Au centre, se dresse l’Eglise et le théâtre. Pour te donner une idée de sa grandeur, il suffit de te dire que, terminé, il comptera 3000 fenêtres et portes. C’est immense ! La construction coûtera plus de 3 millions. Nous sommes devant un miracle de la Providence. Pour le moment, comme le bâtiment n’est pas terminé, nous sommes logés dans une belle maisonnette, et bientôt, nous commencerons à apprendre le chinois. Nous sommes traités magnifiquement. Ce matin, en compagnie de Mr Lo-pa-hon, nous avons visité ses œuvres. Maman, je n’ai pas eu la chance de connaître Don Bosco, mais je crois voir en Chine les miracles de Don Bosco et de Cottolengo.

lundi 26 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 4 (suite et fin) Macao, 11 novembre 1924, Les catholiques en Chine sont peu nombreux. L’œuvre missionnaire est indispensable. Dans notre ville de Macao, sur cent mille habitants, les catholiques sont à peine 3000. Je ne me repens pas d’avoir laissé l’Italie. Je suis heureux. Le sacrifice a été grand, mais le Seigneur aide et aidera. Je sais que mon départ a fait du bien à plusieurs, et continuera d’en faire. En ce moment, nous attendons les ordres définitifs, et nous nous reposons un peu. Continue de m’écrire ici à Macao. Callisto va bien et est joyeux. Hier soir, au théâtre, il s’est mis à chanter lui aussi avec les chinois. N’aie pas peur ! Avec l’aide du Seigneur, tes fils feront des miracles. Ces jours-ci, à peine reposés du voyage qui nous a laissés un peu fatigués, je t’écrirai plus longuement. Le courrier ne tardera pas. Je saisis l’occasion pour te souhaiter à l’avance un joyeux Noël. Sois sûre que je ne t’oublierai pas. Courage ! Tout va bien ! Ecris-moi. Prie et salue bien Papa, Vica, Andrea et toutes mes connaissances. Très affectueusement, je t’embrasse, Ton cher fils, Callisto

dimanche 25 septembre 2016

POLITIQUUE

AMOS ( 750 avt JC) Livre d'Amos 6,1a.4-7. Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Sion, et à ceux qui se croient en sécurité sur la montagne de Samarie. Couchés sur des lits d’ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux les plus tendres de l’étable ; ils improvisent au son de la harpe, ils inventent, comme David, des instruments de musique ; ils boivent le vin à même les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe, mais ils ne se tourmentent guère du désastre d’Israël ! C’est pourquoi maintenant ils vont être déportés, ils seront les premiers des déportés ; et la bande des vautrés n’existera plus.

jeudi 22 septembre 2016

EGLISE

Livre de l'Ecclésiaste 1,2-11. Vanité des vanités disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité ! Quel profit l’homme retire-t-il de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? Une génération s’en va, une génération s’en vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche ; il se hâte de retourner à sa place, et de nouveau il se lèvera. Le vent part vers le sud, il tourne vers le nord ; il tourne et il tourne, et recommence à tournoyer. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est pas remplie ; dans le sens où vont les fleuves, les fleuves continuent de couler.

mercredi 21 septembre 2016

EGLISE

Commentaire du jour : Fête de St Mattieu Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr Contre les hérésies, III, 11,8 ; 9,1 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.493) Une des premières attestations historiques des évangélistes Les apôtres s'en allèrent jusqu'aux extrémités de la terre, proclamant la Bonne Nouvelle des bienfaits que Dieu nous envoie et annonçant aux hommes la paix du ciel (Lc 2,14), eux qui possédaient tous également, et chacun en particulier, la Bonne Nouvelle de Dieu. Matthieu précisément, chez les Hébreux, a fait paraître dans leur propre langue une forme écrite d'évangile alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l'Église. (De EAQ)

dimanche 18 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 4 (suite et fin) Macao, 11 novembre 1924, Les catholiques en Chine sont peu nombreux. L’œuvre missionnaire est indispensable. Dans notre ville de Macao, sur cent mille habitants, les catholiques sont à peine 3000. Je ne me repens pas d’avoir laissé l’Italie. Je suis heureux. Le sacrifice a été grand, mais le Seigneur aide et aidera. Je sais que mon départ a fait du bien à plusieurs, et continuera d’en faire. En ce moment, nous attendons les ordres définitifs, et nous nous reposons un peu. Continue de m’écrire ici à Macao. Callisto va bien et est joyeux. Hier soir, au théâtre, il s’est mis à chanter lui aussi avec les chinois. N’aie pas peur ! Avec l’aide du Seigneur, tes fils feront des miracles. Ces jours-ci, à peine reposés du voyage qui nous a laissés un peu fatigués, je t’écrirai plus longuement. Le courrier ne tardera pas. Je saisis l’occasion pour te souhaiter à l’avance un joyeux Noël. Sois sûre que je ne t’oublierai pas. Courage ! Tout va bien ! Ecris-moi. Prie et salue bien Papa, Vica, Andrea et toutes mes connaissances. Très affectueusement, je t’embrasse, Ton cher fils, Callisto

samedi 17 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 4 (suite) Macao, 11 novembre 1924, La maison de Macao est très belle. De la cour, on voit très bien la mer. Les enfants, petits et grands, sont au total 230. Je dois te dire que je suis déjà parrain de l’un d’entre eux. Je l’ignorais. A mon arrivée, le Directeur du Collège me présente un jeune et me dit : « Celui-ci s’appelle Callisto comme toi. Et c’est ton filleul. » « Très bien, lui ai-je répondu. Heureusement que je n’aurai pas à m’occuper de lui. Je ne saurais comment faire. Avant son départ pour la Chine, Don Garelli l’avait fait baptiser en lui donnant mon nom. Comme tu vois, je ne suis pas seul. Ce petit garçon a dix ans. Il est gentil. Le soir, nous avons chanté à l’Eglise un solennel « Te Deum », en remerciement de notre excellent voyage. Le souper fut suivi d’un programme théâtral en l’honneur des nouveaux arrivés. Je ne devrais pas le dire, mais comme c’était tout en « chinois », nous n’avons rien compris du tout. Mais nous avons admiré la bonne volonté de tous ces jeunes. La Chine est pleine de bambins. Il en sort de partout. Tu vois dans les rues des enfants de cinq ou six ans qui en portent d’autres sur les bras ou sur les épaules. J’ai vu des femmes travailler avec leur enfant. Elles ne le portent pas sur les bras, mais sur leur dos.

vendredi 16 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 4 Macao, 11 novembre 1924, Très chère maman, Finalement, nous sommes arrivés ! J’espère que tu as bien reçue la lettre que je t’ai envoyée de Singapour, il y a une semaine. Nous allons très bien. Le voyage s’est passé de la meilleure façon possible. Nous sommes arrivés à Hong-Kong le dimanche matin. Deux confrères avaient été envoyés de Macao spécialement pour nous attendre. A notre descente, impossible de partir immédiatement : le bateau qui devait nous y mener n’était pas prêt. Nous avons dû rester tout le dimanche dans la ville. Les Pères de la Mission, des italiens, nous ont très bien accueillis. Leur gentillesse a été splendide. Leur Eglise est très belle. La ville est merveilleuse, avec des rues, des places, des jardins qu’on ne trouve même pas à Turin. La nuit, nous avons essayé de dormir, et, le matin, nous partions pour Macao. Un bateau à vapeur nous a conduits en 4 heures à Macao. A notre arrivée, tous les supérieurs nous attendaient, et spécialement Don Braga. Tu peux imaginer avec quelle joie, il m’a revu après tant d’années. Il n’en finissait pas de me regarder, de me remercier, de me demander des nouvelles de toi, d’Andrea, de Turin. A notre arrivée au Collège, la fanfare nous attendait. « Marche royale » et d’autres morceaux de musique italienne. Tu imagines avec quel plaisir j’ai écouté ces airs italiens et revu tant de confrères. Comment ne pas remercier la Madone de nous avoir conduits sains et saufs jusqu’ici?

jeudi 15 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 4 Macao, 11 novembre 1924, Très chère maman, Finalement, nous sommes arrivés ! J’espère que tu as bien reçue la lettre que je t’ai envoyée de Singapour, il y a une semaine. Nous allons très bien. Le voyage s’est passé de la meilleure façon possible. Nous sommes arrivés à Hong-Kong le dimanche matin. Deux confrères avaient été envoyés de Macao spécialement pour nous attendre. A notre descente, impossible de partir immédiatement : le bateau qui devait nous y mener n’était pas prêt. Nous avons dû rester tout le dimanche dans la ville. Les Pères de la Mission, des italiens, nous ont très bien accueillis. Leur gentillesse a été splendide. Leur Eglise est très belle. La ville est merveilleuse, avec des rues, des places, des jardins qu’on ne trouve même pas à Turin. La nuit, nous avons essayé de dormir, et, le matin, nous partions pour Macao. Un bateau à vapeur nous a conduits en 4 heures à Macao. A notre arrivée, tous les supérieurs nous attendaient, et spécialement Don Braga. Tu peux imaginer avec quelle joie, il m’a revu après tant d’années. Il n’en finissait pas de me regarder, de me remercier, de me demander des nouvelles de toi, d’Andrea, de Turin. Arrivés au Collège, la fanfare nous attendait. Ils ont fait retentir « la marche royale » et d’autres morceaux de musique italienne. Tu imagines avec quel plaisir j’ai écouté ces airs italiens et revu tant de confrères. Comment ne pas remercier la Madone de nous avoir conduits sains et saufs jusqu’ici?

mercredi 14 septembre 2016

EGLISE

Le Père Jacques Hamel était un homme bon, un homme de paix mais « il a été assassiné comme s’il avait été un criminel » a déclaré le Pape, indiquant un motif de réflexion précis : « Au milieu de ce moment difficile qu’il vivait, au milieu de cette tragédie qu’il voyait venir, un homme doux, un homme bon, un homme qui faisait fraternité, n’a pas perdu la lucidité pour accuser et dire clairement le nom de l’assassin et il a déclaré clairement : Vade retro Satana ! Il a donné sa vie pour nous, il a donné sa vie pour ne pas renier Jésus. Il a donné sa vie dans le même sacrifice de Jésus sur l’autel… Que, depuis le Ciel – parce que nous devons le prier, c’est un martyr ! et les martyrs sont bienheureux, nous devons les prier –, il nous donne la douceur, la fraternité, la paix mais aussi le courage de dire la vérité : tuer au nom de Dieu est satanique ». (SL) (Agence Fides 14/09/2016) top

dimanche 11 septembre 2016

EGLISE

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église Sermon 5 sur le fils prodigue ; PL 52,197 (trad. Année en fête, Migne 2000, p. 243) « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller » Le fils revient chez son père et s'écrie : « Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme un de tes salariés »... Mais le père accourut, et accourut de loin. « Alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Rm 5,8) Le père accourut... dans la personne du Fils, quand par lui, il est descendu du ciel et venu sur terre. « Le Père qui m'a envoyé est avec moi » dit-il dans l'Évangile (cf. Jn 16,32). Il se jeta à son cou : il s'est jeté jusqu'à nous quand par le Christ, toute sa divinité est descendue du ciel et s'est installée dans notre chair. Et il l'embrassa. Quand ? Quand « la compassion et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont embrassées » (Ps 84,11).

samedi 10 septembre 2016

DANS L'ESPRIT

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Sermon 179 Bâtir sur le roc Frères, l'apôtre saint Jacques s'adresse à des auditeurs assidus de la parole de Dieu en disant : « Ne vous contentez pas d'écouter la parole ; mettez-la en pratique, sinon vous vous tromperiez vous-mêmes » (Jc 1,22). Ce ne serait pas l'Auteur de la parole que vous tromperiez, ni celui qui vous l'annonce ; mais ce serait vous-mêmes... Le prédicateur aussi annoncerait bien inutilement la parole de Dieu au dehors s'il ne l'écoutait pas d'abord au dedans de lui-même pour la mettre en pratique...

mercredi 7 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 3 (suite) Océan Indien, 1er novembre 1924 Chère Maman, le monde est très vaste. On voit constamment la mer, la mer, la terre, la terre. La mer a été toujours calme, et si elle le reste, nous pourrons dire que nous avons fait un merveilleux voyage. Je t’envoie une petite photographie, prise dans l’île de Ceylan devant le temple de Boudha. Comme tu vois, nous avions des petits chapeaux blancs, à cause de la chaleur vraiment très forte. Je dois te dire que je pense souvent à toi. Je crois que tu le comprends bien. Quand nous serons en Chine, nous serons en avance de sept heures sur l’Italie. A sept heures du matin en Chine, il sera à peine minuit en Italie. Le soir, à 19 heures, il sera midi en Italie. Ainsi, à 15 heures, quand tu prieras pour moi, tu penseras que ton fils Callisto termine sa journée, et va dormir. Ce sera 10 heures du soir. Chère maman, courage ! Nous sommes très contents. Ne te tourmente pas pour nous. Nous ne manquons de rien. Nous avons de tout. Ces jours-ci, nous avons acheté des fruits de ces pays. Ils sont excellents. Comme les chocolats de la maman !.. Callistino va bien. A peine arrivé, je devrais t’envoyer de mes nouvelles, et commencer à t’écrire régulièrement. Je te le raconte confidentiellement : je me laisse pousser la barbe ; elle ne vient pas très vite. Je me recommande à tes prières, et je t’assure des miennes. As-tu remis leur lettre à Mme Grosso et à Mme Varalda ? Mes salutations à Bon Papa, à Vica, à Andrea, à Mme Meda, à la Pharmacienne, à la Concierge etc. Je t’embrasse, ton fils affectueux, Callisto.

mardi 6 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE

« Ma très chère Maman » Don Callisto Caravario Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb Traduction JB Beraud, sdb Lettre N° 3 (suite) Océan Indien, 1er novembre 1924 Nous sommes entrés dans l’Eglise. Elle est vraiment belle, propre, pleine de lumières et de fleurs. Beaucoup d’Indiens étaient encore dans l’Eglise. Tu aurais vu, chère Maman, quel recueillement, quelle foi sur ces visages sombres ! C’est autre chose qu’en Italie. Nous avons rencontrés beaucoup de chrétiens dans la ville, avec leur médaille au cou. Ils nous saluaient respectueusement. Après avoir vu l’Eglise catholique, nous avons fait un tour. C’est le pays des fleurs. Partout des palmiers, des cocotiers, des bananes et beaucoup de fruits inconnus en Italie. Nous avons visité aussi le temple de Bouddah, un faux dieu de ces pauvres indiens. On a le cœur serré à la pensée que plus de trois cents millions d’hommes adorent cette fausse divinité. Maman, tu peux être heureuse d’avoir donné tes enfants à cette œuvre grande et noble des Missions catholiques ! Sur notre navire voyagent quatre pasteurs protestants. Ils vont en Chine, non pour enseigner la vraie religion, mais l’erreur. Je devrais t’écrire très longuement si je voulais te raconter tout ce que je vois. Mais j’ai dû faire une nombreuse correspondance pour les jeunes de mon groupe du Valdocco, et à ceux du Collège San Giovanni. Ces jours, il fait très chaud. Nous sommes très proches de l’Equateur, mais à partir de demain la chaleur diminuera. Demain, notre navire fera escale à Singapour. Nous y serons accueillis par les Pères de la Mission.

lundi 5 septembre 2016

EGLISE

>Pape François, homélie de la canonisation De Mère TERESA ce 04 09 2016 Mère Teresa, tout au long de son existence, a été une généreuse dispensatrice de la miséricorde divine, en se rendant disponible à travers l’accueil et la défense de la vie humaine, la vie dans le sein maternel comme la vie abandonnée et rejetée. Elle s’est dépensée dans la défense de la vie, en proclamant sans relâche que « celui qui n’est pas encore né est le plus faible, le plus petit, le plus misérable ». Elle s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes, en reconnaissant la dignité que Dieu leur a donnée ; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes face aux crimes – face aux crimes – de la pauvreté qu’ils ont créée eux-mêmes. Sa mission dans les périphéries des villes et dans les périphéries existentielles perdure de nos jours comme un témoignage éloquent de la proximité de Dieu aux pauvres parmi les pauvres. Aujourd’hui, je remets cette figure emblématique de femme et de consacrée au monde du volontariat : qu’elle soit votre modèle de sainteté ! Je crois qu’il nous sera un peu difficile de l’appeler sainte Teresa ; sa sainteté nous est si proche, si tendre et si féconde que spontanément nous continuerons de lui dire : ‘‘Mère Teresa’’. Mère Teresa aimait dire : « Je ne parle peut-être pas leur langue, mais je peux sourire ». Portons son sourire dans le cœur et offrons-le à ceux que nous rencontrons sur notre chemin, surtout à ceux qui souffrent. Nous ouvrirons ainsi des horizons de joie et d’espérance à tant de personnes découragées, qui ont besoin aussi bien de compréhension que de tendresse.

dimanche 4 septembre 2016


 « Ma très chère Maman »

Don Callisto Caravario

Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb

Traduction JB Beraud, sdb

Lettre N° 3

Océan Indien, 1er novembre 1924

Bien chère maman,

Je t’écris aujourd’hui en cette Fête de la Toussaint, Fête que nous passons en pleine mer. Encore neuf jours, et notre voyage sera terminé. Le jour de notre arrivée, je ne manquerai pas de t’écrire. Je crois que tu seras vraiment contente que je te raconte ce voyage, vraiment très beau.

Dimanche passé 26 octobre, notre navire s’est arrêté pour 12 heures dans l’île de Ceylan. Quand il fait escale pour un si long moment, nous descendons à terre pour faire quelques achats et marcher un peu. Notre visite dans l’île a été très intéressante. Pour gagner du temps, et voir le plus possible, nous sommes sortis avec trois automobiles. Après avoir visité la partie de la ville, habitée par les européens, notre voiture nous a conduits dans les quartiers des indigènes. Maman, quelle misère ! C’était vers 8 heures du matin, l’heure de se laver. Ils étaient vêtus très simplement. La plupart avait un linge de toilette autour du corps, et rien de plus. L’un ou l’autre avait une espèce d’habit. Très peu portaient des chaussures. Ils étaient assis sur la rue, ou couchés à même le sol, sans rien faire de la journée.

Tandis que nous découvrions tant de misère, nous sommes arrivés à l’Eglise catholique. La messe se terminait et les chrétiens s’installaient sur les gradins pour se faire photographier.  A peine nous ont-ils vus, qu’ils nous ont salués respectueusement. Tous étaient bien habillés et bien propres. Quel bien a fait dans ce pays le travail des Missionnaires.

samedi 3 septembre 2016


ASIE/INDE - Témoignage de
la Supérieure générale
des Missionnaires de la Charité
à la veille de la canonisation
de Mère Teresa
 
Calcutta (Agence Fides) –
« Nous sommes reconnaissants
envers Dieu et le Pape François,
qui a proclamé l’Année de la Miséricorde
et a choisi Mère Teresa de Calcutta
comme icône de la miséricorde.
La canonisation de la Mère
est une opportunité pour diffuser
le message de l’Evangile et
la miséricorde de Dieu.
Nous espérons que la grâce
de la miséricorde parviendra
à tout être humain, en particulier
aux plus pauvres et aux désespérés ».
C’est ce que déclare à l’Agence Fides
Sœur Mary Prema Pierick,
Supérieure générale des Missionnaires
de la Charité à la veille de la célébration
qui se tiendra le 4 septembre au Vatican,
au cours de laquelle la Bienheureuse
Mère Teresa sera proclamée sainte.
La Supérieure, une religieuse allemande
de 63 ans, note que « le message et l’œuvre
de Mère Teresa est pleinement actuel et le
sera tant qu’existera dans le monde
une humanité souffrante, humiliée, rejetée ».
Son œuvre se poursuit aujourd’hui
« grâce aux Missionnaires de la Charité,
aux Frères de la Charité (branche masculine)
mais aussi à tous les hommes et femmes
de bonne volonté qui continuent à servir
les pauvres, les marginalisés, les moribonds
en se faisant instruments entre les mains
de Dieu et de Sa miséricorde ».
La vie des religieuses « est faite de prière
et du service des plus humbles,
dans la certitude qu’en eux, le Christ se
fait présent au milieu de nous ».
« Mère Teresa – conclut-elle – a reconnu
le Christ dans les pauvres et c’est pourquoi
les pauvres sont au centre de sa mission. La miséricorde était pour elle un style de vie
fait d’amour, de gentillesse, de compassion
et de pardon envers tous ».
Selon les données fournies par la
Supérieure générale des Missionnaires
de la Charité, ces dernières sont aujourd’hui
au nombre de 5.160 de par le monde,
présentes dans 139 nations au travers
de 758 maisons et instituts. A leurs côtés
oeuvrent les Frères de la Charité, institut
masculin comptant 397 prêtres oeuvrant
dans 69 maisons présentes dans 21 pays.
 
(PA) (Agence Fides 02/09/2016)
 
 
 
 

jeudi 1 septembre 2016

FAMILLE SALESIENNE


« Ma très chère Maman »

Don Callisto Caravario

Lettres de Don Callisto publiées par Francesco Motto, sdb

 

Traduction JB Beraud, sdb

Lettre N° 3

Océan Indien, 1er novembre 1924

Bien chère maman,

Je t’écris aujourd’hui en cette Fête de la Toussaint, Fête que nous passons en pleine mer. Encore neuf jours, et notre voyage sera terminé. Le jour de notre arrivée, je ne manquerai pas de t’écrire. Je crois que tu seras vraiment contente que je te raconte ce voyage, vraiment très beau.

Dimanche passé 26 octobre, notre navire s’est arrêté pour 12 heures dans l’île de Ceylan. Quand il fait escale pour un si long moment, nous descendons à terre pour faire quelques achats et marcher un peu. Notre visite dans l’île a été très intéressante. Pour gagner du temps, et voir le plus possible, nous sommes sortis avec trois automobiles. Après avoir visité la partie de la ville, habitée par les européens, notre voiture nous a conduits dans les quartiers des indigènes. Maman, quelle misère ! C’était vers 8 heures du matin, l’heure de se laver. Ils étaient vêtus très simplement. La plupart avait un linge de toilette autour du corps, et rien de plus. L’un ou l’autre avait une espèce d’habit. Très peu portaient des chaussures. Ils étaient assis sur la rue, ou couchés à même le sol, sans rien faire de la journée.

Tandis que nous découvrions tant de misère, nous sommes arrivés à l’Eglise catholique. La messe se terminait et les chrétiens s’installaient sur les gradins pour se faire photographier.  A peine nous ont-ils vus, qu’ils nous ont salués respectueusement. Tous étaient bien habillés et bien propres. Quel bien a fait dans ce pays le travail des Missionnaires.