samedi 20 avril 2013

EGLISE

EQUATEUR

LE PRESIDENT  CHEZ  LE  PAPE

Le président de la République de l'Equateur, Rafael Correa, a été reçu au Vatican par le pape François vendredi matin, 19 avril 2013, dans un climat de grande cordialité, avec une attention particulière pour les populations indigènes.


Le pape et le président ont pu échanger, sur des thèmes d'actualité en Amérique latine, notamment "le respect des populations indigènes" et de "leur culture", ainsi que "la protection de l’environnement".

Ils se sont aussi entretenus "sur l’apport de l’Église catholique dans les différents secteurs de la vie sociale du pays", et sur "l’importance d’un dialogue sincère et permanent entre l’Église et l’État, afin d’affronter les défis fondamentaux de la société".

Ils ont souligné "le rôle central de la justice sociale" et la valeur "de la solidarité et de la subsidiarité" en vue du bien commun.

En accueillant le président, socialiste et catholique, qui estime que l'élection d'un pape latino-américain constitue "un événement historique", le pape lui a demandé des nouvelles de sa mère, et le président a été touché de cette attention.

Lui-même a eu une délicate attention pour le pape. En effet, lors de la rencontre du pape avec le Corps diplomatique, le pape a parlé à l'ambassadeur de l'Equateur, M. Luis Latorre, de la Vierge miraculeuse de l'église des jésuites de Quito. Le président a donc voulu offrir au pape une reproduction de cette Vierge des Douleurs.

Il lui a aussi offert un chapeau de paille - un "Panama" - et un livre sur l'église baroque de "Belen" à Quito.

Le pape François lui a offert, comme aux autres dirigeants d'Amérique latine qui sont venus lui rendre visite, le Document d'Aparecida des évêques d'Amérique latine et des Caraïbes pour l'annonce de l'Evangile sur tout le continent, ainsi qu'une médaille du pontificat et un chapelet.

C'était la seconde rencontre entre le président Correa et le pape François, après la célébration d'inauguration du pontificat le 19 mars: le président fait une tournée européenne qui l'a conduit en Allemagne et le conduira en Espagne. Il rencontre les entrepreneurs européens et les communautés équatoriennes immigrées.

Rafaêl Correa, comme le Pape François a fréquenté dans son enfance les oeuvres salésiennes de son pays. Volontiers, à ses temps libres, il va avec son épouse et ses enfants, dans une des Maisons de Don Bosco à Quito.

                               Avec Zenit, JB Beraud, sdb

jeudi 18 avril 2013

POLITIQUE


AU CAMEROUN,
LE CALVAIRE D’UN JEUNE CINEASTE
ENLEVE  ET TORTURE
 
 
 
Article du quotidien "LA CROIX"
du 16 avril 2013
 
 
La CROIX,
fondé par les Assomptionnistes
 de Paris est un des quotidiens
reçus chaque jour au Vatican.
 

Son dernier film, « 139… Les derniers prédateurs », raconte l’histoire d’un dictateur dans un pays africain imaginaire. Un sujet qui n’a pas plu à ses geôliers.

Après avoir été enlevé et séquestré du 24 mars au 3 avril, le cinéaste camerounais Richard Djif vit caché.

« Je me cache depuis une semaine chez des amis. Je change d’adresse tous les jours. Je suis sans défense contre ceux qui veulent me tuer », témoigne à La Croix, d’un lieu tenu secret, le jeune cinéaste camerounais Richard Djif.
« Depuis que nous avons montré au public notre dernier film : « 139… Les derniers prédateurs », nous vivons un enfer », ajoute Boris Talom, l’un de ses associés. Le scénario n’est pas anodin : dans un pays africain fictif, deux journalistes enquêtent sur la longévité surprenante d’un dictateur au pouvoir.

Cela n’a pas plu dans le Cameroun de Paul Biya, le président au pouvoir sans partage depuis 1982. « Le film est sorti le 10 mars à Douala et le 13 mars à l’Institut français de Yaoundé. Aussitôt après, nous avons commencé à recevoir des menaces de mort par SMS », affirme Boris Talom. « Je me sentais épié, ajoute Richard Djif, dont c’est le troisième film. Et puis, tout a basculé ».

Dans la nuit du 23 au 24 mars, le jeune cinéaste (35 ans), titulaire d’une maîtrise d’arts et spectacles de l’université de Yaoundé, est enlevé par quatre hommes : « On m’a balancé dans une voiture, mis un pistolet sur la tempe ». Que voulaient ses ravisseurs ? « Ils m’ont posé les mêmes questions : qui finance mon film ? Quelles sont mes relations avec feu Pius Njawe (ndlr. Fondateur décédé du quotidien d'opposition "Le Messager", détenu à plusieurs reprises par le Régime) ? Avec l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) (ndlr. Les dirigeants de l'ADDEC ont été plusieurs fois détenus et torturés)? Avec Jean-Pierre Bekolo ? Avec la ministre de la culture Ama Tutu ? ».

« Plusieurs fois, j’ai cru que j’allais mourir »


« Ils me frappaient, me jetaient violemment à terre, me jetaient contre une porte, m’étranglaient, me torturaient avec un couteau pour que je leur dise ce qu’ils voulaient entendre. L’un d’eux m’a fortement entaillé un doigt. Plusieurs fois, j’ai cru que j’allais mourir. » Un soir, le cinéaste est conduit dans un marécage pour y être exécuté. Il s’enfuit, erre toute la nuit avant de trouver un passant qui lui porte secours. C’était le mercredi 3 avril.

Richard Djif est conduit aussitôt à l’hôpital : « Je n’ai plus quitté Richard depuis cette date, explique Boris Talom. L’hôpital n’a pas voulu lui donner des soins tout de suite ». Le 5 avril, un chirurgien décide de l’opérer du doigt. Ils restent enfermés dans une chambre, gardés par des gendarmes et des policiers, visites interdites. Pendant cette quarantaine, des policiers interrogent Richard Djif. « Ils m’ont posé les mêmes questions que mes ravisseurs. Cela m’a troublé, raconte-t-il. Et ils voulaient savoir si j’étais capable d’identifier mes ravisseurs. Ce n’était pas le cas. D’où leur soulagement visible ».

Le lundi 7 avril, les deux amis quittent l’hôpital, convoqués à la police judiciaire. « Nous avons été interrogés de 14 heures à 19 heures. Puis les policiers nous ont dit que nous pouvions retourner chez nous. Mais nous avions peur, nous leur avons demandé une protection. Ils ont refusé. Alors, nous sommes restés pour la nuit. Le lendemain, le commissaire nous dit que, s’ils nous arrivaient quelque chose ici, il « n’y pourrait rien ». Nous avons quitté les lieux. Et depuis, nous vivons la peur au ventre, sans protection, sans défense, cachés dans Yaoundé ».

Paul Biya écrase toute forme de contestation


Florent Geel, du bureau Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme, prend l’histoire de Richard Djif très au sérieux : « Nous avons été alertés par sa situation. Ce qui lui est arrivé n’est pas une surprise. Depuis quelques semaines, nous assistons à une crispation au Cameroun. Les autorités ne supportent pas tous ceux qui remettent en cause la gestion du pouvoir depuis 1982 ».

Pour se maintenir au pouvoir depuis si longtemps, Paul Biya écrase toute forme de contestation. L’histoire de Richard Djif en rappelle d’autres évoquées par Fanny Pigeaud, dans son livre enquête Au Cameroun de Paul Biya . Cette auteure signale les violences de l’armée, des forces de sécurités contre ceux qui osent critiquer ce régime autoritaire : « Malgré leur gravité, écrit-elle, aucune enquête n’est jamais lancée pour déterminer les circonstances et les responsabilités de ces « dérapages » : les forces de sécurités bénéficient d’une impunité quasi totale, qui rappelle celle des longues années de régime d’exception, dont elles ont gardé de nombreux réflexes ».

                                     LAURENT LARCHER


dimanche 14 avril 2013

EGLISE


FRANCE

LA JOC


ET L'ACTION CATHOLIQUE OUVRIERE

SALUENT LE PAPE FRANCOIS

Paris, le 20 mars 2013

« N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service »
Début du pontificat de François

En ces jours de début du pontificat de François, la JOC et l’ACO se réjouissent.

François, premier pape argentin, premier jésuite, premier à porter ce nom, premier à demander au peuple de le bénir ! Quelle audace! Il a du caractère !

Son nom, sa formation, ses premières paroles en tant qu’Evêque de Rome, comme il s’est présenté, en disent long sur sa personne.

En quelques jours, François nous a bousculés.

Aujourd’hui il nous dit « N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ». Ce service qu’il propose s’inscrit dans la construction de la fraternité et il ajoute « nous sommes tous appelés pour faire resplendir l’étoile de l’espérance ».


Nos mouvements s’inscrivent pleinement dans cette démarche. La campagne de la JOC « AvenirS en Chantier » appelle chaque jeune à agir ensemble pour l’avenir pro des jeunes. Le 26 mars prochain, les jocistes iront dans la rue pour leur donner les moyens de construire leur projet de vie. L’ACO le vit quand elle dit aux travailleurs privés d’emploi et menacés par des licenciements : « Résiste, Espère et Ensemble choisissons la vie ».

Nos deux mouvements s’engagent ensemble dans cette mission. Lors de l’évènement « Diaconia 2013, Servons la Fraternité » à Lourdes, le 10 mai prochain, nous interpellerons l’Église et la société sur la construction de la fraternité au travail.

Contacts presse :

Fabrice Corlet

Tél. fixe : 01 49 97 00 18

Portable : 06 80 13 74 83

Courriel : fabrice.corlet@joc.asso.fr




Pascal Fouque

Tel direct : 01 42 36 84 46

Portable : 06 51 41 43 50

Email: communication@acofrance.fr

La JOC, c'est la Jeunesse Ouvrière Chrétienne : une association de 10 000 garçons et filles de milieux populaires âgés de 13 à 30 ans. Ensemble, ils discutent, réfléchissent et agissent pour changer ce qui ne va pas autour d'eux. Les initiatives qu'ils mènent touchent à toutes les dimensions de leur vie : boulot, fric, logement, loisirs... Avec 120 fédérations locales, la JOC est la seule association nationale de jeunes de milieux populaires. Elle est gérée et animée par les jeunes eux-mêmes.

L’ACO, c’est l’Action Catholique Ouvrière : une association de 10 000 membres réunis en 1500 équipes, militants dans des associations, syndicats ou partis politiques pour plus de justice. Partageant leur vie au travail, en famille dans le quartier et dans la société, ils font l’expérience que l’engagement est chemin de vie meilleure, chemin de dignité et de fraternité. Leur espérance est fondée en Dieu qui a pris visage humain en Jésus Christ.


LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

 Des travailleurs chrétiens expriment ici leur foi en Jésus-Christ. Dans tout le texte, une seule fois, le nom du Nazaréen ressuscité. Ce sera le tout dernier mot. Mais tout lecteur qui lit ces lignes attentivement, se rend bien compte que tout le long, il ne s'agit que de Lui. Il se trouve dans la vie des gens.
Dès 1927, le prêtre qui allait être un jour le Cardinal Cardijn affirmait sans crainte: "L'âme d'un apprenti vaut plus que tout l'heure du monde !". Il fondait la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Pour la première fois, des jeunes travailleurs savaient que leur combat pour plus de dignité et de justice les faisaient "vivre du Christ ".
Et Pie XI en 1931 pouvait déjà préparer Vatican II en affirmant: "Les premiers apôtres des ouvriers seront des ouvriers". Quelques années plus tard," l'enfer nazi" allait donner à tout l'humanité les premiers martyrs de cette "nouvelle évangélisation".
                                                             Jean Baptiste Beraud, sdb

jeudi 11 avril 2013

DANS L'ESPRIT


CAMEROUN

A YAOUNDE, MUSULMANS ET CATHOLIQUES
SE RENCONTRENT

Ce mercredi 10 avril 2013, les membres du 5e Chapitre Provincial des salésiens de Don Bosco, qui se déroule en ce moment à Yaoundé, au Cameroun, ont rendu visite à l’Iman de la mosquée de Tsinga, la plus importante du Cameroun.

Sauf les deux délégués de Centrafrique qui n’ont pu effectuer le voyage, suite à la situation socio-politique de Bangui et de la RCA,  les 35 capitulaires  présents ont été particulièrement bien reçus par nos amis musulmans.

Chacun a reçu en cadeau une remarquable édition du Coran, préparée par les soins du “Serviteur des deux Saintes Mosquées, le Roi ‘Abd-Allah ibn ‘Abd-Al-Aziz Al Saoud”.

Il est bon à cette occasion de nous souvenir des liens profonds qui se tissent de plus en plus, à la suite de Vatican II, entre croyants de différentes religions. Après les événements de février 2008 qui avaient laissé dans les rues de Yaoundé et de Douala 139 morts, dont beaucoup de jeunes, Monsieur l’Iman de Tsinga avait été un des premiers à répondre à notre invitation à une “rencontre de croyants” pour réfléchir  sur ces événements. J’entends encore cet homme, aujourd’hui décédé, prononcer son texte dans les salles de la Maison Provinciale Don Bosco: “Un gouvernement qui tire sur ses propres enfants ne peut pas être un gouvernement qui vient de Dieu !”

C’était une “première réunion de croyants pour écouter Dieu dans les événements”

                                                 Jean  Baptiste Beraud, sdb

mercredi 10 avril 2013

POLITIQUE


VATICAN

QUAND PIE XII ETONNA LE MONDE


PAS DE PLACE POUR LES DICTATURES !


“La guerre éclata six mois après l’élection de Pie XII...

La veille de Noël 1944, avec la fin de la guerre à l’horizon, Pie XII prononça un surprenant discours radiophonique, retrabnsmis dans le monde entier.
 Il fit l’éloge de la démocrtaie comme forme de gouvernement la plus adaptée à l’époque: “Formés par une amère expérience, (les peuples) s’opposent avec plus de fougue aux monopoles d’un pouvoir dictatorial, incontestable et intouchable, et ils en appelllent  à un système de gouvernement qui soit plus compatible avec la dignité et la liberté des citoyens.” Il affirma de fait que “l’avenir appartient à la démocratie”.

( Du Livre “Storia  dei papi”, Rome, Fazi, 2011,

de John H. O’Malley, jésuite,

historien de l’Eglise et professeur de théologie à la Georgetown University,
publié dans l’Osservatore Romano du jeudi 17 novembre 2011 - Ed française)

jeudi 4 avril 2013

DANS L'ESPRIT

DANS LES CAMPS DE LA MORT!
ELLE S'APPELAIT ETTY
 
 
 
Etty Hillesum porte en elle une foi et une joie de vivre inaltérables. Au cœur de la Shoah, elle nous livre dans ses lettres un amour et une force intérieure surprenants.
«Si nous ne sauvons des camps, où qu'ils se trouvent, que notre peau et rien d'autre, ce sera trop peu.»
 
Etty HILLESUM
«Ce qui importe en effet ce n'est pas de rester en vie mais comment l'on reste en vie.»
 
Etty HILLESUM