dimanche 31 juillet 2016

EGLISE

Saint Basile (v. 330-379),

moine et évêque de Césarée en Cappadoce,

docteur de l'Église 

Homélie 6, sur les richesses ; PG 31, 261s


(trad. Luc commenté,
DDB 1987, p. 109 rev.)
« Être riche en vue de Dieu »

« Que vais-je faire ? Où trouver de quoi manger ?
De quoi m'habiller ? » Voilà ce que dit ce riche.
Son cœur souffre, l'inquiétude le dévore,
car ce qui réjouit les autres accable l'avare.
Que tous ses greniers soient remplis
n'est pas pour lui un bonheur.
Ce qui tourmente douloureusement son âme,
c'est ce trop-plein de richesses débordant
de ses greniers

samedi 30 juillet 2016

DANS L'ESPRIT

Livre de Jérémie 26,11-16.24.
En ces jours-là, les prêtres et les prophètes dirent aux princes et
à tout le peuple : « Cet homme mérite la mort, car il a prophétisé
contre cette ville ; vous l’avez entendu de vos oreilles. »
À son tour Jérémie s’adressa à tous les princes et à tout le peuple :
« C’est le Seigneur qui m’a envoyé prophétiser contre cette Maison
et contre cette ville, et dire toutes les paroles que vous avez entendues.
Et maintenant, rendez meilleurs vos chemins et vos actes,
écoutez la voix du Seigneur votre Dieu ;
alors il renoncera au malheur qu’il a proféré contre vous.

mercredi 27 juillet 2016

EGLISE

ASIE/TERRE SAINTE -
Lettre du Président palestinien au Pape
suite à l’assassinat du prêtre
de Saint-Etienne-du-Rouvray
 
Ramallah (Agence Fides) – « Nous sommes
bouleversés par l’attaque barbare perpétrée
contre l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray
au cours de laquelle nous avons perdu le Curé,
le Père Jacques Hamel. Au nom de l’Etat de
Palestine et du peuple palestinien, ainsi qu’en
mon nom personnel, je condamne cet acte
terroriste vil et odieux et toute justification
que l’on ose donner au nom de la religion à
ces actes contre l’humanité ».
C’est ainsi que le Président palestinien,
Mahmud Abbas, s’adresse au Pape François
dans la lettre de condoléances qu’il a envoyé
au Successeur de Saint Pierre après l’assassinat
atroce du prêtre, égorgé hier par deux terroristes
alors qu’il célébrait la Messe en l’église de
Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.
« Nous serons toujours côtes à côtes – peut-on lire
dans le message présidentiel parvenu
à l’Agence Fides – pour diffuser l’amour,
la miséricorde et la justice, contre la haine et
l’intégrisme, et pour faire grandir ensemble
la justice et la paix au profit de toute l’humanité ».
Dès hier, les Ordinaires catholiques de Terre Sainte,
avaient, eux aussi, diffusé un message de condoléances s’adressant à l’Eglise de France et à tous les français.
« Depuis la Terre Sainte, qui continue à souffrir la
violence et l’instabilité – peut-on lire dans le message
publié par les moyens de communication officiels
du Patriarcat latin de Jérusalem – nous élevons
nos voix en exhortant à mettre fin à l’usage de la
violence au nom de la religion et à l’utiliser
plutôt comme voie pour promouvoir le respect
réciproque et la compréhension entre les peuples.
En ces occasions, nous, croyants – soulignent les
Ordinaires de Terre Sainte – devons prier le
Tout-Puissant afin qu’Il protège l’unité entre les
peuples, afin qu’ils coopèrent ensemble dans le but
de mettre fin à toute forme de terrorisme et qu’Il
inspire aux responsables du monde une action
consciente et résolue visant à éradiquer le terrorisme
et ses causes dans les régions qui souffrent
de ce terrible fléau ».
(GV) (Agence Fides 27/07/2016) .     

DANS L'ESPRIT

Évangile de Jésus Christ
selon saint Matthieu 13,44-46.

En ce temps-là, Jésus disait aux foules :
« Le royaume des Cieux est comparable à un
trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a
découvert le cache de nouveau. Dans sa joie,
il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète
ce champ.
Ou encore : Le royaume des Cieux est
comparable à un négociant qui recherche
des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète la perle. »

mardi 26 juillet 2016

DANS L'ESPRIT

Évangile de Jésus Christ
selon saint Matthieu 13,36-43.
En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie
dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain,
c’est le Fils de l’homme ;
le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont
les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils
du Mauvais.
L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.

EGLISE

EUROPE/FRANCE - Prêtre égorgé
pendant la célébration du Saint
Sacrifice de la Messe 
Rouen (Agence Fides) – Le Père Jacques Hamel,
âgé de 84 ans, a été tué ce matin alors qu’il célébrait
la Messe en l’église de Saint Etienne du Rouvray,
en Normandie. Deux hommes sont entrés au cours
de la célébration, ont tué le prêtre et blessé trois
fidèles dont un grièvement. Parmi les otages, se
trouvaient également deux religieuses, une troisième
ayant parvenu à s’enfuir pour donner l’alarme.
Les deux meurtriers ont été tués par la police.
Depuis Cracovie, où il se trouvait pour participer
à la célébration de la Journée mondiale de la Jeunesse
et alors qu’il s’apprêtait à revenir en France,
l’Archevêque de Rouen, S.Exc. Mgr Dominique Lebrun,
a envoyé un message dans lequel il affirme :
« L’Eglise catholique ne peut prendre d’autres armes
que celles de la prière et de la fraternité entre les hommes.
Je laisse ici des centaines de jeunes qui sont l’avenir
de l’humanité et je leur demande de renoncer
à la violence et de devenir les apôtres de la civilisation
de l’amour ». (SL)
(Agence Fides 26/07/2016)

lundi 25 juillet 2016

EGLISE

Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6. Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. Alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête !

dimanche 24 juillet 2016

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-13. Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, commeJean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.»

samedi 23 juillet 2016

EGLISE

Cardinal DE LUBAC Assemblée d'EGLISE –« C’est qu’en effet, dès la première génération, si exultants qu’ils fussent de la nouveauté chrétienne », les disciples de Jésus avaient aussi conscience d’antiques titres de noblesse. Ils savaient que le salut qui venait de leur être annoncé n’était point l’effet de quelque « improvisation soudaine », comme devaient bientôt le supposer des hérétiques. Le mot même d’Eglise, par lequel est désigné leur groupement dans les Evangiles, dans les Actes des Apôtres, dans les Epîtres de Saint Paul, en fait foi. C’est le mot, qui, dans la traduction grecque de la Bible, désignait par excellence l’assemblée des Israélites réunis autour de MoÏse, aux temps lointains de l’Exode. »

vendredi 22 juillet 2016

EGLISE

Henri DE LUBAC, dans Méditation sur l'Eglise « Cette foi que chacun de nous ne professe qu’en s’associant à toute l’Eglise et à laquelle il ne fait jamais que participer d’une manière toujours déficiente. »
« Lorsque paraissait en 1953 cette « Méditation sur l’Eglise », dont le succès fut tel, qu’elle fut suivie, moins d’un an après, d’une seconde édition augmentée, rien ne permettait d’imaginer que, six ans plus tard Jean XXIII convoquerait, le 25 juin 1959, le second Concile œcuménique du Vatican, centré sur le mystère du Christ et de l’Eglise. L’auteur de ce livre ne se doutait pas davantage, à cette époque, que Jean XXIII l’appellerait à faire partie de la commission préparatoire au Concile, puis de 1962 à 1965, de la commission théologique centrale, par laquelle devait passer l’ensemble des documents à proposer au vote des Pères conciliaires. »

mercredi 20 juillet 2016

EGLISE

DE LUBAC MEDITATION SUR L'EGLISE « Comme St Ignace d’Antioche (mort en 110) criait sa conviction qu’il ne serait vraiment, pleinement homme qu’après avoir pénétré au séjour de la pure lumière, l’Eglise sait qu’elle n’aura réalisé la perfection de son être qu’à la consommation du mystère pascal… »

EGLISE

Dans la Bible, Psaume 84 Amour et vérité se rencontrent Justice et Paix s'embrassent

mardi 19 juillet 2016

DE LUBAC « Ce n’est pas en elle-même mais en nous que l’Eglise est blessée » « Prenons garde que notre chute ne devienne une blessure de l’Eglise » (St Ambroise)

EGLISE

DE LUBAC Méditation sur l'Eglise P.34 – « Cette foi que chacun de nous ne professe qu’en s’associant à toute l’Eglise et à laquelle il ne fait jamais que participer d’une manière toujours déficiente. »

lundi 18 juillet 2016

FAMILLE SALESIENNE

Le Père ARRIBAT Quand les allemands sont arrivés à VILLEMUR, c'était le soir. Ils sont venus à la cuisine. Le Père Arribat leur a enlevé la soupière des mains. Il leur a dit : "D'abord les enfants!" Nous étions soufflés de son audace, Recueilli par JB Beraud, sdb

mercredi 13 juillet 2016

EGLISE

Communication : le pape fait de la place
aux laïcs
La première femme vice-directrice du Bureau de presse du Saint-Siège évoque sa nouvelle mission

Paloma García Ovejero et Greg Burke © L'Osservatore Romano
 
Paloma García Ovejero et Greg Burke © L'Osservatore Romano
 
Avec les nouvelles nominations au Bureau de presse du Saint-Siège, le pape François fait « de la place aux laïcs », affirme la première femme à assumer le rôle de vice-directrice, Paloma Garcia Ovejero. Au lendemain de l’annonce de sa nomination comme « numéro 2 », le 11 juillet 2016, l’Espagnole évoque sa nouvelle mission dans la presse.
Laïque, Paloma Garcia Ovejero secondera à partir du 1er août le nouveau directeur du Bureau de presse, lui aussi laïc, Greg Burke, des Etats-Unis.
« Que je sois une femme n’a pas de signification particulière, sinon que le pape agit avec naturel : il y a des hommes journalistes et des femmes journalistes », fait-elle observer dans un entretien au site Vatican Insider. « Avec ces nominations, le pape François a tenu parole : il avait dit qu’il fallait faire de la place aux laïcs et il l’a fait ».


Recueilli par Pierre JARRET






 

lundi 11 juillet 2016

EGLISE

ERASME, de l'Eglise Réformée, Protestante,
écrit en 1522
Erasme met tout son espoir dans une meilleure connaissance de l’Ecriture : « Qu’y a-t- il d’indécent  à ce que l’on récite l’Evangile dans sa langue natale, celle que chacun comprend, le Français en français, l’Anglais en anglais, l’Allemand en allemand, l’Indou en indou » (1522)
Recueilli par JB BERAUD, alias Pierre JARRET

vendredi 8 juillet 2016

FAMILLE SALESIENNE


François ANTON

Dans « Rendez-vous pour demain », catalogue de jeunes salésiens français, paru à Nice en 1965

« Tu me vois, sur cette photo, avec un chapeau à la Johnson, et mes sympathiques garçons des  divers mouvements de jeunesse de la Mission St Pierre à Pointe-Noire, en sortie, à l’occasion d’une récollection dans la brousse. Prêtre depuis dix ans, j’ai passé sept ans à Aïn el-Turck, près d’Oran, comme Père spirituel dans un internat. Il y a trois ans, je suis parti comme missionnaire au Congo…Poussant de nombreuses pointes dans la brousse, je m’occupais des garçons de la paroisse, des mouvements de l’école technique et primaire ( Cette dernière a été récemment nationalisée). On s’est « reconverti » en ce qui regarde l’école (même un missionnaire doit savoir le faire !) pour pouvoir continuer l’annonce de la Bonne Nouvelle :  nos anciennes salles, même le réfectoire, des salles nouvelles que nous construisons, nos chambres, la chapelle servent à rassembler garçons et filles pour les projections, le catéchisme, les jeux, les cérémonies… La difficulté pour notre équipe, est de savoir comment s’y prendre pour transformer ses activités afin qu’elles répondent toujours au plan de Dieu

NB Je   me relève d’un petit coup de « palu » et…de la quatrième apparition d’un serpent en cours de confession… Un garçon est sorti, a pris une branche de cocotier et lui a cassé les reins… Comme dans l’apocalypse, « il a mordu la poussière »…  

jeudi 7 juillet 2016

FAMILLE SALESIENNE


ANGELMONT GARNIER

Salésien de Don Bosco, prêtre

(8 mars 1911-8 avril 2000)

 

Angelmont naît le 8 mars 1913, à St Coulomb, en France, proche de la région bretonne. Son papa décède sur le front de l’Est, au cours de la première guerre mondiale de 1914-1918. Il laisse 4 enfants. Angelmont est le 3e. La maman meurt bientôt, elle aussi, laissant Angelmont, « pupille de la nation », orphelin élevé par son grand-père paternel.

Il fait ses études au petit séminaire de St Ilan, puis en 1932, entre au grand séminaire de Rennes. Il y reste jusqu’en 1938, où, marqué par la lecture de la vie de Don Bosco, écrite par le Père Auffray, il décide de faire son postulat chez les salésiens. Mais c’est de nouveau la guerre, la « deuxième mondiale ». Il est mobilisé en 1939, et fait prisonnier dès 1940. D’abord dans une ferme, il se retrouve bientôt dans un « stalag », jusqu’à la libération en 1945. Comme beaucoup d’autres, il utilisera ce temps pour développer ses dons artistiques, et réconforter ses compagnons. Tour à tour acteur, peintre de décors, metteur en scène, créateur de très beaux textes, il sèmera la joie.

A son retour en France, il fait son noviciat en 1945. Il est ordonné prêtre le 1er  juillet 1950. De 1951 à 1963, il est nommé délégué national du Service Missionnaire des Jeunes à la Propagation de la Foi, d’abord à Paris, puis à Lyon. Brillant communicateur, de 1964 à 1968, il se retrouve responsable du Service Audiovisuel au Centre National de l’Enseignement religieux (CNER)  

En 1969, Mgr ANGUILLE, archevêque  de Libreville au Gabon l’appelle pour lancer les émissions religieuses à Radio-Gabon. Sa participation sera décisive pour établir cet apostolat dans cette région africaine. Il y restera jusqu’en 1977. Rentré à Paris, il lui sera demandé de traduire de l’italien la biographie de Don Bosco, de Teresio Bosco. Imprimée au Cerf, grâce à son style coloré et plein d’entrain, elle aura un vif succès.

C’est alors, que peu à peu, il va connaître les premières atteintes de la maladie d’Alzheimer. Très affaibli, il quittera Paris pour Caen le 23 mai 1989

J’ai eu la chance de le connaître dans la période qui a précédé son départ en Afrique.

J’étais alors à Toulouse, à la paroisse St Aubin, aumônier de la JOC. Je montais régulièrement à Paris pour une rencontre mensuelle avec les aumôniers jocistes des grandes villes. Un jour, trouvant Angelmont, à la table de la Maison

Provinciale, je lui demande de me conseiller pour aller voir un film. Il me répond : «  Ce n’est pas unfilm qu’il faut aller voir quand tu es à Paris. Il faut aller à la Comédie française. Tu verras du beau théâtre ! » Et le Père Le Boulch, qui était le Provincial, me dit : « Ecoute-le ! Il connaît le meilleur de notre culture ! » Ce soir-là, grâce à lui, j’ai « vu jouer» pour la première fois de la bellelittérature française. Quelques mois plus  tard, il me disait : « As-tu un programme ce soir ? Vas voir la pièce sur Pie XII ! » Il s’agissait du spectacle de Hocchut intitulé « Le Vicaire ». Le mensonge sur le « Silence de Pie XII qui laissait massacrer les juifs » allait enflammer les médias.

Mgr Pierre Pican présida ses obsèques en l’église St André à Caen. Dans son homélie, il eut cette très belle phrase : « Nous devons pouvoir reconnaître, nous qui l’avons assez bien connu, que cette créativité ne s’est jamais retournée pour son service, son profit, sa promotion, son faire-valoir. C’était au service de l’autre…Jésus-Christ lui-même. » 

 

Jean Baptiste Beraud, sdb
alias Pierre JARRET

 

mercredi 6 juillet 2016

FAMILLE SALESIENNE

ANTOINE TANGUY 1965  (SUITE)

"Dans notre vie, nous savons ce que s’est d’aimer : je n’ai jamais réalisé comme à la mort de Gaby à quel point les jeunes font partie de notre vie. J’ai pris part à la douleur de son départ au même titre que ses parents. Don Bosco nous a dit : « Aimez vos jeunes. » A cette mort, c’était la minute de vérité.

Le premier Salésien que j’ai rencontré m’avait dit :  « Tu verras, tout ne sera pas rose… Il y aura des soirs où tu n’en pourras plus de fatigue, où tu auras envie de tout laisser… » C’est vrai. Enseigner depuis quinze ans les mêmes choses , sans pouvoir facilement se renouveler : concilier péniblement le lourd travail de professeur avec toutes les autres tâches ; rencontrer bien des obstacles aux rapports fraternels, cela pèse. Mais je pense que pendant vingt-deux années, j’ai eu la chance de vivre dans une grande famille de travailleurs et d’être de plus en plus arraché à moi-même, comme doit l’être un père de famille nombreuse… C’est terriblement exigeant, mais c’est tellement épanouissant…

Il y a bien des secteurs pour un prêtre : missions, monastère, milieu ouvrier ou rural… Je suis heureux, profondément, d’être là, au contact des jeunes de 6 heures du matin à 11 heures du soir : prêtre en classe (c’est valable), prêtre en cour (c’est possible), prêtre à la chapelle (c’est normal), prêtre dans les entretiens personnels, me disant qu’à chaque rencontre c’est Emmaüs : à travers moi, disponible ou refusé, le Seigneur passera ou sera invisible."

Antoine TANGUY, rédigé dans un catalogue de salésiens français en 1965

mardi 5 juillet 2016

FAMILLE SALESIENNE


TANGUY Antoine 1965

Dans « Rendez-vous pour demain », catalogue de jeunes salésiens français, rédigé en 1965,

Antoine Tanguy écrit en page 44 de cet opuscule, depuis la Maison salésienne française de COAT-AN-DOC’H , 22 – PLOUAGAT. 

« SOIXANTE- SEPT KILOS »

 67 kilos au départ, à dix-huit ans… 67 kilos à quarante ans (la mi-route ?) … Je peux dire que Don Bosco ne m’a pas empâté.

Que m’a- t-il demandé pour continuer son action et me garder en forme ?

Je suis professeur de troisième – l’âge des non-installés. Au cours des années, j’ai  rencontré , dans cette classe, plus de trois cents garçons, essayant de les aider à aimer leur travail, à s’ouvrir à leurs camarades, à être attentifs à la vie  du monde  et à expérimenter qu’ « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » et que « c’est meilleur lorsque c’est partagé ». A travers les grandes œuvres littéraires, on apprend le respect de la pensée d’autrui, le respect de son expression. »

Prêtre, je suis chargé d’animer (avec d’autres, bien sûr) la vie spirituelle de la maison. Elle est exigeante : les garçons choisissent de venir ici pour y vivre en chrétiens et beaucoup se préparent à être prêtres. Je suis heureux lorsque nous prions vraiment ensemble, à la messe, et ne regrette pas si j’ai passé du temps pour la préparer.

Je suis heureux lorsque François m’écrit qu’il a été lui-même capable d’animer la messe dans sa paroisse et aide à former une équipe liturgique. Heureux quand cela devient l’affaire des garçons. J’aime jouer, faire du sport : cela permet d’être très proches les uns des autres, plus spontanés et plus vrais ; on a vite fait de reconnaître celui qui ne va pas et qu’il faut soutenir.

Père spirituel, j’ai vu des visages inquiets, douloureux, fermés, retrouver la joie, reprendre souffle au contact du Seigneur. J’ai vu des transformations étonnantes et de grandes générosités : Marcel qui sacrifie un mois de vacances en montagne pour aider à travailler un jeune camarade ; Jean-Paul qui prend en charge un compagnon en pleine crise sentimentale et religieuse. Tous les soirs, des garçons viennent : on cherche un livre, on parle ; dans les rencontres, je reçois au moins autant que je puis apporter. Parfois, je me trouve moi-même pris par le découragement ou le doute : « A quoi sert tout ce que tu fais, ce gaspillage de paroles, d’entretiens, d’absolutions, de messes ? »  . Mais un garçon arrive abattu, et il faut lui dire une parole, qui est aussi pour moi : « Voilà ce qui nous arrive quand nous nous replions sur nous-mêmes, et nous regardons trop… Il faut nous tourner vers ceux qui nous entourent, comme le Christ sur sa croix qui s’occupe du voleur. »

dimanche 3 juillet 2016

EGLISE

VATICAN

«Si l’Europe veut être une famille de peuples…» message du pape François

    
Rassemblement « Ensemble pour l’Europe » à Munich (Allemagne)

Ensemble pour l'Europe 2016 (c) together4europe.org
 
Ensemble pour l'Europe 2016 (c) together4europe.org
« L’Europe est appelée à réfléchir et à se demander si son immense patrimoine, imprégné de christianisme, appartient à un musée ou s’il est capable d’inspirer la culture et de donner ses trésors à toute l’humanité », déclare le pape François.

Recueilli par Pierre JARRET sur Zenit

samedi 2 juillet 2016

Italie: le pape François reçoit la nouvelle maire de Rome
Les citoyens des périphéries au coeur de la rencontre

Audience avec Virginia Raggi © L'Osservatore Romano
Audience avec Virginia Raggi © L'Osservatore Romano

Le pape François a reçu la nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, le 1er juillet 2016 au Vatican. A peine dix jours après son élection, la première femme maire de la capitale italienne a offert au pape une vidéo de messages personnels enregistrés par des Romains des périphéries.
« Cela a été très émouvant », confie Virginia Raggi, membre du parti « Mouvement 5 étoiles », à Radio Vatican, après l’audience privée. « C’était la première fois que je rencontrais le Saint-Père. J’ai découvert une personne très humaine et j’en suis restée profondément touchée », témoigne-t-elle.
Selon l’agence italienne Ansa, la jeune maire de 37 ans a offert à l’évêque de Rome une vidéo intitulée « La voix de la Rome oubliée », rassemblant des témoignages d’habitants des périphéries de la Ville éternelle. Dans cet enregistrement, des dizaines de Romains s’adressent au pape François, lui souhaitant de poursuivre son engagement auprès des personnes nécessiteuses et « oubliées » par les politiques.

                                           Recueilli par Pierre Jarret