mercredi 6 novembre 2013

EGLISE


AFRIQUE DU SUD
 
Brutale agression d’un Curé à Pretoria

Pretoria (Agence Fides) – « Je ne peux pas croire que quelqu’un
soit capable de commettre une action si cruelle vis-à-vis d’un
prêtre. C’est véritablement choquant »
a affirmé S.Exc. Mgr William Matthew Slattery, Archevêque
de Pretoria, après avoir rendu visite au Père Craigh Laubscher,
Curé de la John Fisher Catholic Church de Lynnwood au Jacaranda Hospital, où il est actuellement hospitalisé.
Dimanche 3 novembre, le prêtre a été agressé en face
de son presbytère par un homme qui l’a férocement frappé avec
un vilebrequin avant de chercher à l’étrangler. Le croyant mort,
l’agresseur est entré au presbytère, volant la quête. Voici une
semaine, l’homme en question avait demandé de l’aide au
Père Laubscher, qui lui avait donné un peu de nourriture.
Le Père Laubscher est aimé et estimé de ses paroissiens qui

l’apprécient pour sa disponibilité.
Le Père Chris Townsend, Curé de la King Parish Catholic Church

de Queenswood, la Paroisse dans laquelle le Père Laubscher
exerçait précédemment son ministère de Curé a déclaré :
« Cet acte de violence nous préoccupe. En tant que prêtre, il n’est
pas possible de repousser une personne en difficulté et ceci nous
rend vulnérable vis-à-vis de prédateurs comme celui-ci. Nous
devons faire ce qu’y est nécessaire pour aider les autres, coûte que
coûte. Il s’agit d’une situation très difficile. Nous prions pour le
Père Laubscher afin qu’il se reprenne vite et nos prières intercèdent
en faveur de tous les prêtres qui doivent affronter des situations
difficiles partout dans le monde ».
Les conditions du Père Laubscher demeurent critiques même si

elles sont en voie d’amélioration.
 
                   (L.M.) (Agence Fides 05/11/2013)

 

lundi 4 novembre 2013

POLITIQUE


REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE -
Témoignage d’un missionnaire
à propos de la présence de 6.000 évacués
dans la Cathédrale de Bouar

Bangui (Agence Fides) – « Grâce à Dieu, les tirs et combats se
sont limités à la zone de l'aéroport » - indique à l’Agence Fides
le Père Aurelio Gazzera, missionnaire carme qui s’est rendu
les 30 et 31 octobre à Bouar, la ville du nord-ouest de la
République centrafricaine dans laquelle, Dimanche 27 octobre,
les anciens rebelles de la coalition Seleka ont été attaqués
par des groupes spontanés d’autodéfense appelés « Antibalaka »
(voir Fides 31/10/2013).
« Il y a probablement très peu de politique dans cette affaire-

affirme le missionnaire – qui est plutôt la réaction des gens
désespérés, qui ont vu leurs maisons brûlées, amis et familiers
tués, leurs choses volées, eux-mêmes empêchés d'aller et venir
librement ».
Suite aux combats, la population a cherché refuge dans les

Paroisses Fatima, Saint Laurent – qui a accueilli 1.400 personnes –
et dans la Cathédrale – où se trouvent plus de 6.000 personnes.
La présence de la force de paix des pays d’Afrique centrale

(FOMAC-MISCA) a permis que les forces de la Seleka ne
commettent pas de rétorsions contre les civils, garantissant ainsi
la protection des évacués.
Le Père Gazzera, qui est également responsable de la Caritas de

Bouar, a participé à une réunion avec les autorités locales et
le commandant de la FOMAC, au cours de laquelle le Curé de la
Cathédrale a demandé de l’aide afin de faire face à la situation
qui s’est créée à l’intérieur de l’église.
Le Père Gazzera a ensuite visité la Cathédrale :

« Il est impressionnant de voir autant de gens(…) tous très
tranquilles, et tout le monde en train de faire quelque chose –
raconte le missionnaire. Mais on ressent une forte préoccupation
au sujet d'un retour qui n'est pas sans danger ».
Les 6.000 évacués sont assistés par les militaires de la FOMAC,
« des Gabonais, qui font un excellent travail » souligne le
Père Gazzera. « Il y a des bénévoles de la Caritas paroissiale et
de Justice et Paix qui assurent l'ordre, la sécurité et l'hygiène.
Il y a l'infatigable Père Mirek, Curé et Vicaire général.
Il y a une équipe d'infirmières qui, avec le médecin, ont créé un
petit hôpital dans la vieille cathédrale ».
« Pour l'instant, il est important que les gens reprennent confiance

et rentrent dans leurs quartier. Mais pour cela, il est nécessaire
que les autorités relèvent le défis et organisent des patrouilles
et veillent à ce que la situation reste tranquille »
conclut le missionnaire.
                   (L.M.) (Agence Fides 04/11/2013)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Pour celui qui connaît Bangui, les détails de ce récit sont précieux.
Dans la ville, les moyens restent pauvres. Les paroisses et la
cathédrale en question ont peu de possibilités pour une foule
aussi grande de réfugiés. Après des semaines de panique,
d'insécurité, d'incendies et de destruction, le désir de recommencer
à vivre reste la grande valeur. Chacun se met debout, apportant
à l'autre ce qu'il peut. Bien sûr, les quelques organisations sont
déjà à pied d'œuvre. Mais, de loin, il est difficile de mesurer ce
que représente exactement la "Caritas paroissiale", le groupe
"Justice et Paix du quartier". C'est souvent très petit. Les moyens
sont minimes. Les familles n'ont rien, parfois depuis des semaines.
Pourtant, malgré les excès de "groupes de libération" incapables
de ne pas détruire et massacrer, ces minuscules forces de
communautés chrétiennes toujours en recommencement lancent
à nouveau leurs appels à la vie. Des gestes se font. Des hommes
armés acceptent de dialoguer. Des gens arrêtés sont relâchés.
Humbles communautés chrétiennes toujours présentes. Des
réfugiés se lèvent à leur tour: "Arrêtez! Il est Ressuscité !
Levez-vous avec Lui ! et avec nous !"
                                  Pierre Jarret



 

vendredi 1 novembre 2013

POLITIQUE


ALGERIE

TIBHIRINE 1996 ?

QUI LES A MASSACRES ?

Lors d’une réunion avec les familles, mercredi 30 octobre 2013,
François Hollande leur a assuré que le juge français Marc Trévidic
pourrait se rendre en Algérie, mi-novembre.

Lors d’un entretien avec les familles des moines de Tibhirine,
assassinés en 1996 dans des conditions restées confuses, François
Hollande a annoncé qu’il avait eu l’accord des autorités algériennes
pour que le juge d’instruction, Marc Trévidic, puisse se rendre sur
place dans la deuxième quinzaine de novembre 2013.

 « Il a obtenu le feu vert algérien pour une réunion préparatoire aux
actes d’enquête que veut réaliser le juge, précise l’avocat des familles,
Maître Patrick Baudouin. C’est une satisfaction après un an et demi
de blocage. » 

Au-delà de cette avancée, cette réunion était très importante pour
les familles. « Les familles ont bien pu réaffirmer au Président
qu’elles n’étaient pas dans une recherche de vengeance mais de
vérité, et c’était important pour elles, explique leur avocat. François
Hollande nous a demandé de le tenir au courant et a affirmé qu’il était
prêt à intervenir à nouveau auprès des autorités. » 

Fin mars 1996, en pleine guerre d’Algérie, sept moines trappistes
français avaient été enlevés et séquestrés. Leur mort avait été
annoncé deux mois plus tard. Leurs têtes avaient été retrouvées,
mais pas leur corps. Les auteurs de ces assassinats n’ont toujours
pas été identifiés.

Après avoir suivi la thèse islamiste, le juge Marc Trévidic a réorienté
l’enquête depuis 2009 vers une possible bavure de l’armée
algérienne.

                 Flore Thomasset ,  dans La Croix, 31 octobre 2013