vendredi 31 octobre 2014

POLITIQUE

 
BURKINA FASO :
 
il est temps de "tourner la page"



intellectuels et artistes d’une trentaine de pays,
d’Afrique et d’ailleurs, lançaient l'appel
 « Tournons la page » pour dire non aux « coups
 d’Etat constitutionnels » qui se profilaient en
Afrique.

Au Burkina Faso, le gouvernement a fait la sourde oreille aux cris de son peuple. Alors que, depuis des mois, la population défile dans les rues, remplit les stades de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso…, pour demander le respect de la Constitution, le gouvernement a voulu passer en force en vue de réviser l’article 37 de la Constitution - et permettre au chef de l’Etat Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de se représenter à nouveau.

L'exaspération des Burkinabès était palpable. Le
 22 octobre, les associations signataires de « Tournons la page ! » appelaient les dirigeants burkinabés à sortir par la grande porte, en se conformant à la Constitution et à la Charte de l’Union africaine[1]. Ces derniers portent aujourd'hui la lourde responsabilité des heurts et de la période d'instabilité qui pourrait s'ouvrir au "pays des hommes intègres".

Dans les mois qui viennent, plusieurs autres dirigeants africains ont aussi "rendez-vous avec l'Histoire". A commencer par ceux frappés par la limite des mandats (Burundi, Togo, RDC, Congo...). Ils seraient inspirés d'entendre les aspirations démocratiques de leur peuple et de renoncer à toute tentative de "coup d'Etat constitutionnel".


Contacts presse parmi les signataires de
« Tournons la page ! » :

Burkina Faso : Smockey, artiste, co-initiateur du
Balai citoyen, +226 50370275

France : Humanist, artiste, porte-parole du Balai citoyen à Paris, tél : 06 88 33 42 00

Y en a marre (Sénégal) antenne Paris –
yem.espritparis@gmail.com

Jean Merckaert (Rédacteur en chef de la Revue Projet) – 06 81 84 30 64 (ndlr. La Revue "Projet" est une revue des Pères Jésuites de Paris)

Nathalie Péré-Marzano (Emmaüs International) - 06 80 38 68 56


[1] « Les Etats parties conviennent que l’utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l’Union : (5) Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique. », article 23 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, signée le 30 janv. 2007 par les États membres de l’Union africaine.


Facebook
 

dimanche 26 octobre 2014

EGLISE

ZAMBIE

Contribution de l’Eglise

à la croissance de la nation

en cinquante ans d’indépendance
  
Lusaka (Agence Fides) – « L’Eglise catholique fait partie intégrante de la société de la Zambie, partageant les joies et les souffrances de la nation. C’est pourquoi elle est considérée avec un grand respect et son influence s’est accrue grâce à sa conduite et à sa voix prophétique » écrit à l’Agence Fides le Père Bernard Makadani Zulu, Directeur des Œuvres pontificales missionnaires de Zambie, à l’occasion des 50 ans de l’indépendance nationale.
L’Eglise a donné, et continue à offrir, une contribution fondamentale à la croissance matérielle et spirituelle du pays. Dans le domaine sanitaire, par exemple, l’Eglise, par le biais de ses 17 hôpitaux, 38 centres sanitaires ruraux et différents programmes communautaires de base, fournit 40% des soins sanitaires du pays. Le programme qui a permis à la Zambie de réduire l’incidence du virus du SIDA a également bénéficié d’un fort soutien de la part de l’Eglise. Ainsi que le rappelle le Père Bernard Makadani Zulu, « l’Eglise a pris soin en premier lieu des pauvres, offrant de l’assistance à plus de 200.000 personnes qui vivent avec le SIDA et à plus de 100.000 orphelins devenus tels à cause du virus ».
La contribution de l’Eglise est également importante dans le domaine éducatif – des écoles rurales à celles des villes, considérées comme les meilleures du pays – et dans celui du développement économique. L’Eglise a ainsi promu la montée en puissance de l’agriculture organique et durable.
Au cours de ces 50 années d’indépendance, la communauté catholique est devenue autosuffisante en ce qui concerne le personnel ecclésiastique, grâce aux nombreuses vocations sacerdotales et religieuses, au point que des missionnaires zambiens ont été envoyés au Nigeria, au Rwanda, au Cameroun, au Paraguay, en Italie, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Conjuguant le passé et l’avenir, le Père Bernard Makadani Zulu indique, au nombre des défis futurs que l’Eglise devra relever, le clivage entre riches et pauvres, la diffusion de la sorcellerie et du satanisme – des personnes ayant été tuées à cause de ses croyances – et l’alcoolisme. Pour y faire face, l’Eglise doit être capable d’approfondir la foi, d’accroître l’indépendance économique et de promouvoir l’évangélisation, y compris au travers de l’utilisation des moyens de communication, anciens et nouveaux (radio, télévision, Internet).


 (L.M.) (Agence Fides 23/10/2014)

vendredi 24 octobre 2014

FAMILLE SALESIENNE

SEGOND MANDAT DE SIX ANS

POUR

SOEUR YVONNE REUNGOAT

REELUE MERE GENERALE

DES SOEURS

SALESIENNES                           

Photo de l'article -ITALIE – ELECTION DE LA MÈRE GÉNÉRALE DES FILLES DE MARIE AUXILIATRICE

   
                               Sœur Yvonne Reungoat est née en Bretagne. Elle est la première française à être élue comme Mère Générale des Filles de Marie auxiliatrice. Dans le petit village italien de Mornèse, Don Bosco, venu en vacances avec ses jeunes, en 1864, y rencontrait une jeune paysanne, Marie Domiique Mazzarello. Avec sa collaboration, Don Bosco qui mûrissait un projet apostolique pour les filles, mit sur pied la communauté des Filles de Marie auxiliatrice(1872)

Ce matin à 9h 35, les Capitulaires ont réélu comme Mère Générale, Sœur Yvonne Reungoat la IXème Supérieure qui succédera à Mère Marie Dominique Mazzarello. La première personne à la féliciter, avec les Conseillères, a été le Recteur Majeur des salésiens, le P. Ángel Fernández Artime. De longs et chaleureux applaudissements ont accueilli la proclamation officielle.

ANS – Agence salésienne de Rome

Publié le 24/10/2014

lundi 20 octobre 2014

EGLISE

CAMEROUN

LES EVEQUES D'AFRIQUE PARLENT

Du 15 au 19 octobre 2014, a eu lieu à Douala, la
rencontre du Symposium des Conférences
 épiscopales d’Afrique et de Madagascar
 (SCEAM) :

Construire « une nouvelle société africaine basée
 sur le respect des droits humains, sur la juste
 répartition des ressources naturelles, sur la
 participation citoyenne et sur la prise  en compte
 des valeurs culturelles et spirituelles dans le
 processus de développement intégral de notre
 continent »
 
Hier, le Cardinal Cardjin répétait aux Jeunes
Travailleurs Jocistes: "Faites-le ! ça se fera !"
Chaque personne de bonne volonté, chaque
prêtre, chaque évêque peut aussi écouter cet
appel.

dimanche 19 octobre 2014

POLITIQUE

QUAND DIEU ENVOIE
CYRUS LE PAÏEN

POUR REMETTRE
LA JUSTICE DANS LE MONDE
 
DIMANCHE 19 OCTOBRE 2014

PREMIERE LECTURE – Isaïe 45 , 1… 6
1 Parole du SEIGNEUR au roi Cyrus,
qu’il a consacré, qu’il a pris par la main,
pour lui soumettre les nations et désarmer les rois
,

pour lui ouvrir les portes à deux battants,
car aucune porte ne restera fermée :
4 « A cause de mon serviteur Jacob et d’Israël mon élu,
je t’ai appelé par ton nom,
je t’ai décerné un titre,
alors que tu ne me connaissais pas.



5
Je suis le SEIGNEUR, il n’y en a pas d’autre :
en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu.
Je t’ai rendu puissant,
alors que tu ne me connaissais pas,
6 pour que l’on sache, de l’Orient à l’Occident,
qu’il n’y a rien en dehors de moi. »


Parole du SEIGNEUR au roi Cyrus

 Quand Isaïe écrit ce texte, les Juifs sont en exil à Babylone depuis presque cinquante ans ; depuis que, en 587, les armées de Nabuchodonosor ont conquis Jérusalem, pillé et dévasté le Temple et emmené comme prisonniers de guerre les survivants encore valides. Et voici que, de toute la région, parviennent les bruits des conquêtes du nouveau maître du monde, Cyrus, le roi de Perse. Or, curieusement, ces bruits sont une bonne nouvelle pour les Juifs déportés à Babylone : tout le monde sait que bientôt toute la région appartiendra à ce nouvel empereur Cyrus à qui rien ne résiste.
Tout le monde sait aussi, car c’est assez inhabituel pour impressionner les foules, que contrairement à tous les autres souverains du temps, celui-là pratique une politique humanitaire : il laisse la vie sauve aux vaincus, ne dévaste pas, ne pille pas, ne déplace pas les populations ;
dans tous les pays qu’il conquiert, il rencontre des populations déplacées par les vainqueurs : (c’est le cas des Juifs exilés à Babylone par Nabuchodonosor) ; à chaque fois, il les renvoie dans leur pays, leur rend les biens volés par les conquérants précédents et leur donne même les moyens de reconstruire leur pays. Sans doute a-t-il compris qu’un empereur a tout intérêt à être le maître de peuples heureux. C’est dans ce contexte qu’Isaïe prononce cette prophétie qui sonne comme une extraordinaire profession de foi : il commence par dire « Parole du SEIGNEUR au roi Cyrus » : en réalité, il ne parle pas directement à Cyrus lui-même qui ne lira jamais le livre d’un obscur prophète juif : plus vraisemblablement, le message d’Isaïe est adressé aux exilés pour leur redonner espoir...
 
(Commentaires de Marie Noëlle Thabut
dans le site "Eglise catholique en France")

samedi 18 octobre 2014

EGLISE

VATICAN -
Béatification du Vénérable
Pape Paul VI

« L’amour pour les Missions est amour pour l’Eglise, est amour pour le Christ ! »
  
Cité du Vatican (Agence Fides) –

« L’amour pour les Missions est amour pour l’Eglise, est amour pour le Christ ! Aucun chrétien ne peut se refermer sur lui-même, mais il doit s’ouvrir aux besoins spirituels de ceux qui ne connaissent pas encore le Christ, et ils sont des centaines de millions ! » : par cet exhortation, le Vénérable Pape Paul VI s’adressait aux Directeurs diocésains des Œuvres pontificales missionnaires d’Italie, reçus en audience le 28 juin 1978, quelques semaines avant sa mort.
Au cours de la Journée missionnaire mondiale de cette année 2014, au terme de l’Assemblée extraordinaire du Synode des Evêques, le Vénérable Pape Paul VI (1897-1978), dans le siècle Jean Baptiste Montini, sera proclamé Bienheureux. Au cours de ses quinze années de pontificat (21 juin 1963 – 6 août 1978), Paul VI a apporté un élan important à la conscience missionnaire de l’Eglise, à l’animation et à la coopération missionnaire, poursuivant un engagement qu’il avait déjà manifesté en tant qu’Archevêque de Milan.
Du Magistère missionnaire du Vénérable Paul VI émergent le Décret conciliaire Ad gentes, sur l’activité missionnaire de l’Eglise, complété par le Motu proprio Ecclesiae sanctae, portant normes en vue de l’application de certains Décrets du Concile Vatican II, le Message Africae terrarum en défense de l’identité africaine et de ses valeurs traditionnelles et l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’engagement à annoncer l’Evangile aux hommes de notre temps.
Outre ces documents, il n’est pas possible de négliger un vaste patrimoine de lettres, messages et discours à tous les niveaux et dans les occasions les plus diverses, sur la responsabilité missionnaire de toute l’Eglise. Au travers des Lettres apostoliques Benegnissimus Deus (1965) et Graves et increscentes (1966), il souligna l’importance et l’actualité de l’Œuvre pontificale de Saint Pierre Apôtre et de l’Union pontificale missionnaire. Dans la Lettre à la Conférence missionnaire internationale de Lyon (1972), commémorant l’anniversaire de l’Œuvre pontificale de la Propagation de la Foi, il demanda une prise de conscience de la problématique moderne de l’évangélisation afin de renouveler l’élan missionnaire. Dans son message au Congrès missionnaire du Mexique et d’Amérique latine (1977), il recommandait à toutes les Eglises locales un effort pastoral conjoint « afin de faire de toute l’Eglise latino-américaine une Eglise missionnaire ».
Durant tout son Pontificat, excepté en 1964, le Vénérable Paul VI a toujours envoyé un message à l’occasion de la Journée missionnaire mondiale d’octobre. Le dernier, qui avait déjà été préparé lorsqu’il est mort, insiste encore sur la coresponsabilité du peuple de Dieu dans l’œuvre missionnaire.
Le Vénérable Paul VI a toujours mis en avant le caractère missionnaire des grandes solennités liturgiques de Pâques, de la Pentecôte et de l’Epiphanie au travers de la consécration de prêtres et d’Evêques provenant de pays de mission, de la remise du crucifix aux missionnaires sur le départ, de la béatification de représentants de l’Eglise missionnaire ou de martyrs de la foi… Dans ce cadre, il faut rappeler également quatre ordinations d’Evêques et de prêtres, entièrement ou partiellement provenant de territoires de mission, et l’administration du sacrement du Baptême et de la première Communion à des catéchumènes d’Afrique et d’Asie.
Le Vénérable Pape a visité plusieurs fois le Collège urbanien, présidant également l’ordination d’un certain nombre de prêtres (1973) et a célébré, le jour de la Pentecôte de 1972, la Messe des Nations au Collège de Saint Pierre Apôtre.
Au cours du pontificat du Vénérable Paul VI, les circonscriptions ecclésiastiques dans les territoires confiés à la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples passèrent de 759 à 863, avec un net développement, non seulement au plan numérique. Le Vénérable Pape a nommé 604 Evêques en territoires de mission, en grande partie indigènes. Il a créé 27 Cardinaux appartenant aux territoires de mission et 18 d’entre eux étaient les premiers cardinaux dans l’histoire de leurs pays. Au cours de son pontificat, le nombre des Conférences épiscopales nationales est passé de 11 à 48. En instituant le Synode des Evêques (1965), il a appelé les représentants de l’Episcopat du monde entier, y compris donc les Eglises des territoires de mission, à aider le Pape dans le gouvernement de l’Eglise universelle. Il poursuivit en outre l’internationalisation de la Curie romaine, appelant à des fonctions de responsabilité des prêtres et des Evêques provenant d’autres continents que l’Europe.
Le Vénérable Paul VI a été le premier Pape à visiter tous les continents et les terres de mission (ce n’est pas un hasard s’il avait pris le nom de l’Apôtre des Nations) : la Terre Sainte et l’Inde en 1964, l’Europe en 1967, l’Amérique en 1968, l’Afrique en 1969, l’Extrême-Orient et l’Océanie (1970). Lors des rencontres avec les jeunes Eglises, il les a toujours invitées à prendre conscience de leur responsabilité missionnaire, tant sur leurs propres territoires que dans le monde entier.


 (SL) (Agence Fides 18/10/2014)
 
         
 

vendredi 17 octobre 2014

EGLISE

vendredi 17 octobre 2014

St Ignace d'Antioche,

évêque et martyr († v. 115)

.  


Saint Ignace
Patriarche d'Antioche, martyr
Docteur de l'Église
(† v. 115)
 
Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit : « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux ». Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'apôtre bien-aimé.
Ignace fut un grand évêque, un homme d'une rare sainteté ; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l'empereur Trajan, il subit un long interrogatoire :
« C'est donc toi, vilain démon, qui insultes nos dieux?
Nul autre que vous n'a jamais appelé Théophore un mauvais démon.
Qu'entends-tu par ce mot Théophore ? Celui qui porte Jésus-Christ dans son cœur. Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre cœur ? Vos dieux ! Ce ne sont que des démons ; il n'y a qu'un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel. Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.
Tes honneurs ne sont rien pour un prêtre du Christ.
”»
Trajan, irrité, le fait conduire en prison. « Quel honneur pour moi, Seigneur, s'écrie le martyr, d'être mis dans les fers pour l'amour de Vous ! » et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.
L'interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles d'Ignace : « Je ne sacrifierai point ; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j'ai hâte d'aller à Dieu. »
Condamné aux bêtes, il fut conduit d'Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe ; il fit couler partout des larmes de douleur et d'admiration :
« Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu ; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m'est indifférent, hors l'espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j'expire sur le gibet d'une mort infâme ; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé ; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage : je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ. »
Saint Ignace, dévoré par un lion, répéta le nom de Jésus jusqu'au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os qui furent transportés à Antioche.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI : >>> Saint Ignace d'Antioche
 
(De l'Evangile au quotidien)

mercredi 15 octobre 2014

POLITIQUE


QUAND BENOIT XVI RECEVAIT
L’AMBASSADEUR  DU  CAMEROUN

 Le 16 juin 2008, à midi, le Saint Père Benoît XVI recevait en audience SE Monsieur Antoine Zanga, Ambassadeur du Cameroun, à l’occasion de la présentation  de ses Lettres de Créance.

Benoît XVI disait à cette occasion : « …Je ne peux qu’inviter les nations de la région à répondre toujours plus aux exigences de sécurité et de paix, pour faire face aux différents foyers de violence, dont l’ensemble de la population innocente, et l’Eglise elle-même, sont malheureusement souvent les victimes.

Comment ne pas rappeler le décès tragique de Monseigneur Yves Plumey, du Père Jésuite Engelbert Mveng, et plus récemment du Frère clarétain allemand, Anton Probst ?... »

 

mardi 14 octobre 2014


GABON
 
DON BOSCO 50 ANS (1964 -2014)

 

Ils nous ont précédés

 

ANGELMONT GARNIER

Salésien de Don Bosco, prêtre

(8 mars 1911-8 avril 2000)

 

Angelmont naît le 8 mars 1913, à St Coulomb, en France, près de la région bretonne. Son papa décède sur le front de l’Est, au cours de la première guerre mondiale de 1914-1918, laissant  4 enfants. Angelmont est le 3e. La maman meurt bientôt, elle aussi. Angelmont, orphelin élevé par son grand-père paternel devient « pupille de la nation »,

Il fait ses études au petit séminaire de St Ilan, puis en 1932, entre au grand séminaire de Rennes. Il y reste jusqu’en 1938, où, marqué par la lecture de la vie de Don Bosco, écrite par le Père Auffray, il décide de faire son postulat chez les salésiens. Mais c’est de nouveau la guerre, la « deuxième mondiale ». Il est mobilisé en 1939, et fait prisonnier dès 1940. D’abord dans une ferme, il se retrouve bientôt dans un « stalag », jusqu’à la libération en 1945. Comme beaucoup d’autres, il utilisera ce temps pour développer ses dons artistiques, et réconforter ses compagnons. Tour à tour acteur, peintre de décors, metteur en scène, créateur de très beaux textes, il sèmera la joie.

A son retour en France, il fait son noviciat en 1945. Il est ordonné prêtre le 1er  juillet 1950. De 1951 à 1963, il est nommé délégué national du Service Missionnaire des Jeunes à la Propagation de la Foi, d’abord à Paris, puis à Lyon. Brillant communicateur, de 1964 à 1968, il se retrouve responsable du Service Audiovisuel au Centre National de l’Enseignement religieux (CNER)  

Avec Emile Bourdon, sdb, il rédige « Jeunesse et Missions », haut en couleurs, riche de faits et de réflexion. A l’unanimité, les diocèses abonnent les jeunes.  En 1969, Mgr ANGUILLE, archevêque  de Libreville au Gabon l’appelle pour lancer les émissions religieuses à Radio-Gabon. Sa participation sera décisive pour établir cet apostolat dans cette région africaine. Il y restera jusqu’en 1977. Rentré à Paris, il lui sera demandé de traduire de l’italien la biographie de Don Bosco, de Teresio Bosco. Imprimée au Cerf, grâce à son style coloré et plein d’entrain, elle aura un vif succès.

C’est alors, que peu à peu, il va connaître les
 premières atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Très affaibli, il quittera Paris pour Caen le 23 mai
 1989

J’ai eu la chance de le connaître dans la période
 qui a précédé son départ en Afrique.

J’étais alors à Toulouse, à la paroisse St Aubin,
aumônier de la JOC. Je montais régulièrement à
Paris pour une rencontre mensuelle avec les
aumôniers jocistes des grandes villes. Un jour,
trouvant Angelmont, à la table de la Maison
Provinciale, je lui demande de me conseiller pour
aller voir un film. Il me  répond : «  Ce n’est pas un
film qu’il faut aller voir quand tu es à Paris. Il faut
aller à la Comédie française. Tu verras du beau
 théâtre ! » Et le Père Le Boulch, qui était le
Provincial, me dit : « Ecoute-le ! Il connaît le
meilleur de notre culture ! » Ce soir-là, grâce à lui,
 j’ai « vu jouer» pour la première fois de la belle
 littérature française. Quelques mois plus  tard, il
 me disait : « As-tu un programme ce soir ? Vas
 voir la pièce sur Pie XII ! » Il s’agissait du
spectacle de Hocchut intitulé « Le Vicaire ». Le
mensonge sur le « Silence de Pie XII qui laissait
massacrer les juifs » allait enflammer les médias.

Mgr Pierre Pican présida ses obsèques en l’église
 St André à Caen. Dans son homélie, il eut cette
 très belle phrase : « Nous devons pouvoir
reconnaître, nous qui l’avons assez bien connu,
 que cette créativité ne s’est jamais retournée
pour son service, son profit, sa promotion, son
 faire-valoir. C’était au service de l’autre…Jésus-
Christ lui-même. »  

Jean Baptiste Beraud, sdb

lundi 13 octobre 2014

FAMILLE SALESIENNE

lundi 13 octobre 2014

Bse Alexandrina Maria da Costa, mystique (1904-1955)

  image


 
Bse Alexandrina Maria da Costa
Laïque et mystique Aimer, souffrir, réparer
 
A
lexandrina Maria da Costa naît à Balasar (archidiocèse de Braga, Portugal), le 30 mars 1904.
 
À l'âge de quatorze ans un grave événement changea le cours de sa vie. Pour échapper à trois hommes qui voulaient l'agresser, elle dut sauter d'une hauteur de quatre mètres de la fenêtre de sa chambre. Les conséquences, irréversibles, furent terribles. Jusqu'à 19 ans elle put encore se rendre à l'église malgré un lourd handicap, ses membres s'atrophiant toujours plus ; mais la paralysie progressa jusqu'à devenir totale, entraînant avec elle des douleurs terribles.
 
Le 14 avril 1925, elle dut s'aliter. Elle ne se relèvera plus au cours des trente années restantes de sa vie.
 
Jusqu'en 1928 elle ne cessa de demander au Seigneur, par l'intercession de Marie, la grâce de la guérison, promettant de devenir missionnaire si elle guérissait. Puis elle comprit que la souffrance était sa vocation et se conforma à la volonté de Dieu. C'est alors que commencèrent les premiers phénomènes mystiques: du 3 octobre 1938 au 24 mars 1942, chaque vendredi elle vécut la passion du Christ sortant de sa paralysie.
 
En 1936, "par ordre de Jésus", elle demanda à Pie XI que le monde soit consacré au Cœur immaculé de Marie, ce qui fut accompli le 31 octobre 1942 par le pape Pie XII.
Le 27 mars 1942, elle cessa de s'alimenter, ne vivant que de l'Eucharistie. Elle mourut le 13 octobre 1955, après une vie passée à "aimer, souffrir, réparer", pour le salut des âmes.
 
Pour approfondir, lire :


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).

dimanche 12 octobre 2014

POLITIQUE

CAMEROUN

MONSIEUR PAUL BIYA, PRESIDENT DEPUIS 32 ANS

5e CHEF D'ETAT LE PLUS RICHE D'AFRIQUE


Qu'est ce que cela change dans la situation des Camerounais ?

Michel Camdessus, Directeur du FMI de 1987 à 2000 disait: "C'est l'honneur des gouvernements de prendre la responsabilité de leurs politiques devant leur peuple, même dans les circonstances les plus difficiles"
(Cité par la Croix de Paris le 18 sep 2014, à l'occasion de ses 81 ans)

samedi 11 octobre 2014

EGLISE

samedi 11 octobre 2014

St Jean XXIII, pape (261e) de 1958 à 1963

image  


 Saint Jean XXIIIPape (261e) de 1958 à 1963Surnom affectueux : « Le Bon Pape »
 
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.
Jean XXIII (au siècle : Angelo Giuseppe Roncalli) est né le 25 novembre 1881, à Sotto il Monte près de Bergame, dans une famille nombreuse de milieu modeste. Il entre au séminaire à l'âge de douze ans. Il y suit le cursus ecclésiastique classique.
En 1904, il est ordonné prêtre. Peu après, il est nommé secrétaire de Mgr Giacomo Radini Tedeschi, nouvel évêque de Bergame, et reste à son service jusqu'à la mort de ce dernier en 1914. Pendant cette période, il s'occupe aussi de l'enseignement auprès du séminaire de Bergame.
En 1915, il est incorporé dans le service des santés des armées, avant de devenir aumônier militaire. Après la guerre, il devient directeur spirituel du séminaire de Bergame.
En 1921, il entre dans la Curie romaine, dans la Congrégation pour la propagation de la foi (plus connue sous le nom de Propaganda Fide).
En 1925, Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le promut évêque et l'envoie en Bulgarie, terre orthodoxe, en tant que visiteur, puis délégué apostolique. Il occupe ensuite le même poste à Istanbul entre 1935 et 1944, ce qui lui permet de sauver, pendant l'occupation, des victimes du nazisme.
En 1945, il succède comme nonce apostolique de Paris à Mgr Valeri, compromis avec le régime de Vichy. Il règle avec succès le problème des autres évêques compromis avec le régime de Vichy, dont le gouvernement français demandait la substitution. Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) devra accepter seulement les démissions de trois prélats : les évêques de Mende, Aix-en-Provence et Arras.
En 1953, sa carrière diplomatique s'achève, et il retourne à sa première vocation pastorale : il est nommé patriarche de Venise, puis cardinal.
Le 9 octobre 1958 le pape Pie XII vient de mourir. Le cardinal Angelo Roncalli, patriarche de Venise, âgé et malade, se rend à la Cité du Vatican pour participer au conclave qui élira un nouveau pontife. À mesure que le conclave se déroule Roncalli revoit très clairement des images de son passé, comme lorsque, jeune prêtre, il soutenait des ouvriers en grève; ou bien cette fois où, délégué apostolique en Turquie, il a négocié secrètement avec un ambassadeur nazi afin de sauver des juifs arrivant dans les trains bondés; ou encore en France, devant un de Gaulle autoritaire, qu'il a convaincu de ne pas expulser plusieurs évêques contestés.
Au douzième tour du scrutin, le 28 octobre 1958, Angelo Giuseppe Roncalli est élu pape et prend le nom de Jean XXIII : il est couronné le 4 novembre. On s'attendait à ce qu'il soit un pape de transition sans grand éclat. Mais il surprend le monde entier en convoquant, le 25 janvier 1959, le Concile Vatican II. Cette démarche audacieuse vers une importante modernisation de l'église vise à assurer que cette institution, l'une des plus vielle au monde, continuera de s'épanouir jusqu'à la fin du 20e siècle et bien au-delà. Il se préoccupe aussi des conflits entre les États-Unis et L'union Soviétique, qui devient de plus en plus pressant. Avec une finesse à laquelle on ne s'attendait pas, il parvient à faire reculer Kennedy et Khrouchtchev qui étaient à deux doigts d'une guerre nucléaire.
Le 11 octobre 1962, le concile, couramment désigné depuis lors sous le nom de « Vatican II », est ouvert. Jean XXIII y prononce un important >>> Discours. À la fin de la journée d’ouverture du Concile, était organisée une procession aux flambeaux entre le château Saint-Ange et la place Saint-Pierre. Le pape Jean XXIII, attiré par la prière de la foule, était apparu à sa fenêtre, improvisant une allocution connue aujourd’hui comme le >>> Discours à la lune. Le passage qui a fait éclater les applaudissements est celui de la larme d’un enfant: « En rentrant chez vous, vous trouverez vos enfants. Donnez une caresse à vos enfants, et dites-leur : c’est la caresse du pape. Vous trouverez peut-être quelque larme à essuyer. Ayez une bonne parole pour celui qui souffre : Le pape est avec nous, spécialement aux heures de tristesse et d’amertume ».
Vers la fin de 1962, un cancer de l’estomac est diagnostiqué. Jean XXIII s’efforce cependant de permettre au concile de continuer son travail. Le 11 avril 1963, il promulgue une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel : >>> Pacem in Terris. Au-delà du monde catholique elle est adressée à tous les hommes de bonne volonté, fait l’apologie de la démocratie, affirme que la guerre ne peut être un instrument de justice et préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états, prônant la solidarité, la justice et la liberté. Le 11 mai il reçoit le prix Balzan pour son engagement en faveur de la paix : c’est là sa dernière apparition publique.
Le 28 mai 1963 il est victime d'une hémorragie. À ce moment Radio Vatican transmet chaque jour l'état de santé du Pape en indiquant sa température et son pouls défaillants. Jean XXIII, entre lucidité et inconscience, continue toutefois de tenir son rôle jusqu'aux derniers moments. À l'issu d'une longue agonie il meurt le 3 juin 1963, jour de la fête de la Pentecôte. Il voulait être un prêtre ordinaire, mais il a changé la face du monde à jamais.
Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) a été béatifié le 3 septembre 2000 par Saint Jean-Paul II.
Le  27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage eternel dans la gloire de l'Église Catholique.
 


Sources principales : paroissejeanxxiii.org/; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).



 

©Evangelizo.org 2001-2014

jeudi 9 octobre 2014

DANS L'ESPRIT

jeudi 09 octobre 2014

Bx John Henry Newman, cardinal et fondateur

(1801-1890)

 image


Bienheureux John Henry NewmanPrêtre anglican converti au catholicisme en 1845
Cardinal, fondateur, théologien
(1801-1890)
Extraits de l’Homélie du Pape BENOÎT XVI Cofton Park de Rednal - Birmingham
Dimanche 19 septembre 2010
 
Chers Frères et Sœurs dans le Christ,
Ce jour qui nous rassemble ici à Birmingham est un jour particulièrement béni [...] car c'est le jour qui voit le Cardinal John Henry Newman officiellement élevé aux honneurs des autels et proclamé Bienheureux.
L'Angleterre a une longue tradition de saints martyrs, dont le témoignage courageux a soutenu et inspiré la communauté catholique durant des siècles ici. Mais il est également juste et bon de reconnaître aujourd'hui la sainteté d'un confesseur, un fils de cette nation qui, bien qu'il n'ait pas été appelé à répandre son sang pour le Seigneur, lui a cependant rendu un témoignage éloquent durant une longue vie consacrée au ministère sacerdotal, et spécialement en prêchant, en enseignant et en écrivant. Il mérite bien de prendre place dans une longue lignée de saints et d'érudits de ces Iles, saint Bède, sainte Hilda, saint Aelred, le bienheureux Dun Scott, pour n'en nommer que quelques-uns. Dans la personne du bienheureux John Henry, cette tradition d'élégante érudition, de profonde sagesse humaine et d'ardent amour du Seigneur a porté des fruits abondants, signe de la présence pleine d'amour de l'Esprit Saint dans les profondeurs du cœur du peuple de Dieu, faisant mûrir d'abondants dons de sainteté.
La devise du Cardinal Newman, « Cor ad cor loquitur », ou « le cœur parle au cœur » nous donne une indication sur la manière dont il comprenait la vie chrétienne : un appel à la sainteté, expérimenté comme le désir profond du cœur humain d'entrer dans une intime communion avec le Cœur de Dieu. Il nous rappelle que la fidélité à la prière nous transforme progressivement à la ressemblance de Dieu. Comme il l'écrivait dans l'un de ses nombreux et beaux sermons, « pour la pratique qui consiste à se tourner vers Dieu et le monde invisible en toute saison, en tout lieu, en toute situation d'urgence, la prière, donc, a ce qu'on peut appeler un effet naturel, en ce qu'elle élève et spiritualise l'âme. L'homme n'est plus ce qu'il était auparavant : progressivement, il s'est imprégné de tout un nouvel ensemble d'idées, il a assimilé de nouveaux principes » (Sermons paroissiaux, IV, p. 203, Le paradoxe chrétien, Cerf, 1986). L'Évangile nous enseigne que personne ne peut servir deux maîtres (Lc 16,13), et l'enseignement du bienheureux John Henry sur la prière montre comment le fidèle chrétien est définitivement pris pour le service du seul véritable Maître, le seul qui puisse prétendre recevoir une dévotion sans conditions à son service (cf. Mt 23,10). Newman nous aide à comprendre ce que cela signifie dans notre vie quotidienne : il nous dit que notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, « un service précis » demandé de manière unique et à chaque personne individuellement : « J'ai une mission», écrivait-il, je suis un chaînon, un lien entre des personnes. Il ne m'a pas créé pour rien. Je ferai le bien, j'exécuterai la tâche qu'il m'a confié ; je serai un ange de paix, je prêcherai la vérité à la place où je suis [...] si j'observe ses commandements et le sers à la place qui est la mienne ». (Méditations sur la doctrine chrétienne, Ad Solem, Genève 2000, pp. 28-29).
Le service particulier auquel le bienheureux John Henry a été appelé consistait à appliquer son intelligence fine et sa plume féconde sur les nombreuses et urgentes « questions du jour ». Ses intuitions sur le rapport entre foi et raison, sur la place vitale de la religion révélée dans la société civilisée, et sur la nécessité d'une approche de l'éducation qui soit ample en ses fondements et ouverte à de larges perspectives ne furent pas seulement d'une importance capitale pour l'Angleterre de l'époque victorienne, mais elles continuent à inspirer et à éclairer bien des personnes de par le monde. Je voudrais rendre un hommage particulier à sa conception de l'éducation, qui a eu une grande influence pour former l'éthos, force motrice qui soutient les écoles et les collèges catholiques d'aujourd'hui. Fermement opposé à toute approche réductrice ou utilitaire, il s'est efforcé de mettre en place un environnement éducationnel où l'exercice intellectuel, la discipline morale et l'engagement religieux pourraient progresser ensemble. Le projet de fonder une Université catholique en Irlande lui donna la possibilité de développer ses idées à ce sujet, et l'ensemble des discours qu'il a publiés sur « L'idée d'une Université » met en évidence un idéal dont tous ceux qui sont engagés dans la formation académique peuvent continuer à s'inspirer. En effet, quel meilleur objectif pourraient avoir des professeurs de religion que celui que le bienheureux John Henry a présenté dans son célèbre appel en faveur d'un laïcat intelligent et bien formé : « Je désire un laïcat qui ne soit pas arrogant, ni âpre dans son langage, ni prompt à la dispute, mais des personnes qui connaissent leur religion, qui pénètrent en ses profondeurs, qui savent précisément où ils sont, qui savent ce qu'ils ont et ce qu'ils n'ont pas, qui connaissent si bien leur foi qu'ils peuvent en rendre compte, qui connaissent assez leur histoire pour pouvoir la défendre » (The Present position of Catholics in England, IX, 390). En ce jour où l'auteur de ces lignes est élevé à l'honneur des autels, je prie pour que, par son intercession et son exemple, tous ceux qui sont engagés dans l'enseignement et la catéchèse se sentent poussés par la conception qu'il a si clairement exposée devant nous à entreprendre de nouveaux efforts.
S'il est bien compréhensible que l'héritage intellectuel de John Henry Newman ait été l'objet d'une large attention dans la vaste littérature qui illustre sa vie et son œuvre, je préfère, en ce jour, conclure par une brève réflexion sur sa vie de prêtre, de pasteur des âmes. La chaleur et l'humanité qui marquent son appréciation du ministère pastoral sont magnifiquement mises en évidence dans un autre de ses célèbres sermons : « Si des anges avaient été vos prêtres, mes frères, ils n'auraient pas pu souffrir avec vous, avoir de la sympathie pour vous, éprouver de la compassion pour vous, sentir de la tendresse envers vous et se montrer indulgents avec vous, comme nous ; ils n'auraient pas pu être vos modèles et vos guides, et n'auraient pas pu vous amener à sortir de vous-mêmes pour entrer dans une vie nouvelle, comme le peuvent ceux qui viennent du milieu de vous » (« Hommes, non pas Anges : les prêtres de l'Évangile », Discourses to Mixed Congregations, 3). Il a vécu à fond cette vision profondément humaine du ministère sacerdotal dans l'attention délicate avec laquelle il s'est dévoué au service du peuple de Birmingham au long des années qu'il a passées à l'Oratoire, fondé par lui, visitant les malades et les pauvres, réconfortant les affligés, s'occupant des prisonniers. Il n'est pas étonnant qu'à sa mort, des milliers de personnes s'alignaient dans les rues avoisinantes tandis que son corps était transporté vers sa sépulture à moins d'un kilomètre d'ici. Cent vingt ans plus tard, de grandes foules se sont rassemblées à nouveau pour se réjouir de la reconnaissance solennelle de l'Église pour l'exceptionnelle sainteté de ce père des âmes très aimé. Comment pourrions-nous mieux exprimer la joie de ce moment, sinon en nous tournant vers notre Père des cieux dans une vibrante action de grâce, et en priant avec les paroles mêmes que le bienheureux John Henry a mises sur les lèvres du chœur des anges dans le ciel :
Loué soit le Très Saint dans les hauteurs
Et loué soit-Il dans les profondeurs ;
Très admirable en toutes Ses paroles ;
Infaillible en toutes Ses voies!
(Le songe de Gerontius).
NB. Le bienheureux John Henry Newman, est fêté, dans le calendrier liturgique catholique, le 9 octobre et non le jour anniversaire de sa mort, le 11 août. Ce jour étant déjà celui de la fête de sainte Claire d'Assise, c'est le 9 octobre, date de l'accueil officiel dans l'Église catholique de John Henry Newman, qui a été retenu.


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).



                          

©Evangelizo.org 2001-2014