dimanche 30 juin 2013

EGLISE

UKRAINE

DES MARTYRS CHRETIENS

IL Y A PLUS DE PERSECUTIONS
CONTRE L'EGLISE AU XXe ET AU XXIe SIECLES
QU'AU TEMPS DE PIERRE ET PAUL
ROME, 29 juin 2013
Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire des bienheureux Séverin Baranyk et Joachim Senkivskyj, prêtres catholiques orientaux d'Ukraine et martyrs, victime du terrorisme stalinien (+ 1941).

Severijan (Séverin) Baranyk (1889-1941) est un prêtre ukrainien de rite gréco-catholique, et religieux profès de l’Ordre basilien de Saint-Josaphat.

Son compagnon et frère dans le martyre, le P. Jakym (Joachim) Senkivskyj (1896-1941) appartenait à la même communauté monastique.

Ils ont été béatifiés en Ukraine, à l’hippodrome de Lviv, par Jean-Paul II, le 27 juin 2001, au cours d’une messe en rite byzantino-ukrainien et parmi les vingt-quatre compagnons de Mycola Carneckyj.

C’était la première fois, dans l’histoire des béatifications, que les circonstances permettaient que la cause d’Ukrainiens “uniates” soit promue d’un bout à l’autre par des uniates eux-mêmes.

Séverin Baranyk et Joachim Senkivskyj ont gagné la couronne du martyre au temps de la persécution communiste, particulièrement violente contre les catholiques de rite oriental.

Staline avait en effet décidé de la disparition de l’Eglise catholique de rite byzantino-ukrainien, fidèle à Rome, en contraignant les fidèles à se rattacher à l’Eglise orthodoxe et en occupant les églises.

                                                              (D' après Zenit)


LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

Nous avons souvent encore l'idée que les persécutions contre les chrétiens datent des premiers siècles après le Christ. Le livre "Ils sont morts pour leur foi" de Andrea Riccardi, fondateur de Sant'Egidio , montre qu'aujourd'hui il y a plus de martyrs qu'au temps de Dioclétien ou de Néron. Bien des pays et nombre de gouvernements sont touchés. Tous se souviennent en particulier du mot de Benoît XVI, recevant le nouvel ambassadeur du Cameroun au Vatican: "L'Eglise reste préoccupée par la disparition du Père Mveng. Nous n'avons toujours pas d'explication."
Le Père Mveng, jésuite camerounais, était une très grande figure du catholicisme africain. Son assassinat n'a jamais été expliqué par le pouvoir en place.
                                     Pierre Jarret


mercredi 19 juin 2013

FAMILLE SALESIENNE



ROME  "DON BOSCO"
 
LES SALESIENS ET LES REFUGIES
DANS LE MONDE
 
Mali, RDC, Afghanistan, Kenya, Syrie 
 
              Demain, le 20 juin, l’on célèbre la Journée mondiale du Réfugié; une journée qui rappelle la condition d’environ 70 millions de personnes dans le monde. Et ce chiffre est destiné à croitre, car les guerres, les calamités et les discriminations obligent les gens à abandonner leurs pays. La Procure missionnaire de Madrid a répandu un communiqué pour souligner l’engagement pour les réfugiés développé par la Congrégation salésienne.

              Le conflit au Mali a provoqué plus de 280.000 évacués internes, sans considérer les environ 120.000 réfugiés qui ont cherché un abri dans les pays voisins. Au Mali, à Bamako les missionnaires salésiens suivent les familles nécessiteuses. “Ici, ce sont les familles locales mêmes qui se chargent d’aider les autres familles provenant du nord”, racontent les missionnaires salésiens.

             Le centre Don Bosco Ngangi de Goma, dans la République Démocratique du Congo, est l’un des endroits où des centaines de personnes se réfugient chaque fois que les affrontements recommencent dans la zone. À présent, la communauté salésienne est alertée car – comme ils le témoignent de Goma - “bien que la trêve a été respectée jusqu’à présent, on ne sait jamais ce qui peut arriver. En ce moment, il y a quelques dizaines de réfugiés dans nos cours... Nous leur donnons de l’eau, de la nourriture et des soins médicaux”.

             Parmi les différentes activités en cours au Pakistan, les Fils de Don Bosco prêtent soin aux enfants réfugiés provenant de l’Afghanistan. À Quetta, les centres scolaires salésiens travaillent durement pour que les enfants afghans puissent poursuivre leur parcours de formation.

             Dans le camp de réfugiés de Kakuma, au Kenya, le nombre de réfugiés est en hausse. À la fin du mois de mai, environ 119.500 personnes vivaient dans ce camp – l’un des plus grands au monde – dans lequel les salésiens travaillent depuis des années et où ils s’engagent à donner une éducation à plus de 66.000 enfants internés.

             La situation en Syrie devient chaque jour plus difficile. Le père Munir El Rai, provincial des salésiens du Moyen-Orient, explique: “Nous avons dû arrêter les activités traditionnelles il y a déjà plusieurs mois, pour pouvoir répondre aux exigences de la population”. En outre, depuis le début du conflit en Syrie, les salésiens présents au Liban ont également commencé à se dédier aux réfugiés syriens, puisque à présent environ 500.000 syriens se sont réfugiés au Liban, et – d’après les données de l’UNICEF – plus de la moitié d’entre eux sont des enfants.

              La Journée mondiale du réfugié, que l’on célèbre demain, le 20 juin, nous invite tous à ne pas oublier que dans le monde il y a des millions de réfugiés et évacués qui nécessitent de protection et d’aide.

Publié le 19/06/2013

(ANS – Rome) 
L’engagement des salésiens pour les réfugiés








lundi 17 juin 2013

EGLISE

VATICAN

LE PAPE ET LES PARLEMENTAIRES FRANCAIS


Le pape François a reçu au Vatican des parlementaires membres du groupe Amitié France-Saint-Siège, le samedi 15 juin 2013.


Monsieur le Président, chers Parlementaires,

Faisant suite à votre demande, je suis heureux de vous recevoir ce matin, membres du Sénat et de l’Assemblée nationale de la République française.

Au-delà des différentes sensibilités politiques que vous représentez, votre présence manifeste la qualité des relations entre votre pays et le Saint-Siège.

Cette rencontre est pour moi l’occasion de souligner les relations de confiance qui existent généralement en France entre les responsables de la vie publique et ceux de l’Église catholique, que ce soit au niveau national ou au niveau régional ou local. Le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent. On peut se féliciter que la société française redécouvre des propositions faites par l’Église, entre autres, qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun.

L’Église désire ainsi apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin. Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel. En tant qu’élus d’une Nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent, il est de votre devoir, je crois, de contribuer de manière efficace et continue à l’amélioration de la vie de vos concitoyens que vous connaissez particulièrement à travers les innombrables contacts locaux que vous cultivez et qui vous rendent sensibles à leurs vraies nécessités.

Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. Je vous formule donc mes encouragements les plus chaleureux pour continuer dans votre noble mission, cherchant toujours le bien de la personne en promouvant la fraternité dans votre beau pays.

Que Dieu vous bénisse !


 






dimanche 16 juin 2013

EGLISE

EGLISES D'AFRIQUE
 
Ce que pensent les Eglises d’Afrique
sur les situations de leurs pays

« Il a été remarqué avec raison qu’à l’intérieur des frontières héritées des puissances coloniales la coexistence de groupes ethniques, de traditions, de langues et même de religions différentes rencontrent souvent les difficultés dues à des graves hostilités réciproques. Les oppositions tribales mettent parfois en péril sinon la paix, du moins la poursuite du bien commun de l’ensemble de la société et créent aussi des difficultés pour la vie des Eglises et l’accueil des pasteurs d’autres ethnies. C’est pourquoi l’Eglise en Afrique se sent appelée précisément à réduire ces fractures. » (Ecclesia in Africa, EIA, 49)

LE REGARD de « MONDEACONSTRUIRE »

Un simple passage comme celui-ci invite les anciennes « puissances coloniales » à réfléchir à leurs responsabilités vis-à-vis de ces pays auxquels elles ont imposé elles-mêmes des frontières, et à s’interroger aussi sur leurs multiples façons de continuer à les maintenir dans une certaine dépendance. De leur côté, les communautés chrétiennes peuvent percevoir des chemins à parcourir pour une nouvelle évangélisation enracinée sur une recherche du  Bien Commun. Les chrétiens doivent être, au nom de leur foi, les premiers à organiser le quartier ou le village pour faire arriver « l’eau pour tous », pour travailler à des « routes pour tous », pour se lever face à tout mépris des Droits de la personne humaine, pour se dresser contre tout régime de Dictature.
                                                 Pierre Jarret

 

 

dimanche 9 juin 2013

FAMILLE SALESIENNE


HONGRIE

LAÏC RELIGIEUX SALESIEN ET MARTYR,

ETIENNE SANDOR ( 1914-1953)

De Rome, le 8 juin 2013, le Père Pascual Chavez, Recteur majeur des
Salésiens, écrit  aux 15373 salésiens de Don Bosco dans les 132  pays
où ils se trouvent ( Extraits) :

 Chers confrères,

 

            À l’occasion du 60ème anniversaire du martyre de notre confrère salésien coadjuteur Étienne Sándor (26 octobre 1914 – 8 juin 1953), et dans l’imminence de sa béatification, qui aura lieu le 19 octobre prochain à Budapest en Hongrie, je désire vous adresser ce message afin que dans toute la Congrégation nous mettions en valeur ce don qui nous est fait précisément en cette Année de la Foi et au cours de notre cheminement vers le Bicentenaire de la Naissance de notre père et fondateur Don Bosco. C’est une grâce pour nous et pour toute la Famille Salésienne.

           Étienne Sándor, de sa naissance à sa mort, a été un homme profondément religieux qui, dans toutes les circonstances de la vie, a répondu avec dignité et cohérence aux exigences de sa vocation salésienne. C’est ainsi qu’il a vécu au temps de son postulat et de sa formation initiale, dans son travail de typographe, d’animateur de l’oratoire et de la liturgie, au temps de la clandestinité et de l’emprisonnement jusqu’aux moments qui ont précédé sa mort. Désireux depuis sa prime jeunesse de se consacrer au service de Dieu et de ses frères dans la généreuse tâche d’éducation des jeunes selon l’esprit de Don Bosco, il a été capable de cultiver un esprit de force et de fidélité à Dieu et à ses frères, qui l’ont mis en mesure, au moment de l’épreuve, de résister, d’abord aux situations conflictuelles et ensuite à l’épreuve suprême du don de sa vie.

Je voudrais souligner le témoignage de radicalité évangélique donnée par ce confrère, qui devient particulièrement éloquent dans la perspective du prochain Chapitre Général. En retraçant le profil biographique d’Étienne Sándor, on voit émerger un chemin de foi réel et profond, commencé dès son enfance et sa jeunesse, renforcé par la profession religieuse salésienne et consolidé dans sa vie exemplaire de salésien coadjuteur. On remarque en particulier une vraie vocation consacrée, animée selon l’esprit de Don Bosco par un zèle intense et fervent pour le salut des âmes, surtout les jeunes. Même les périodes les plus difficiles, comme le service militaire et l’expérience de la guerre, n’ont pas entamé le comportement moral et religieux intègre du jeune coadjuteur. C’est sur cette base qu’Étienne Sándor subira le martyre, sans revirements spirituels ni hésitations.

 

samedi 8 juin 2013

FAMILLE SALESIENNE

AFRIQUE DU SUD

Filles de Marie Auxiliatrice et salésiens ensemble pour
les mineurs défavorisés

Le 23 mai, la veille de la Fête de Marie Auxiliatrice, la Famille salésienne de la République d’Afrique du Sud a fêté la réalisation d’un rêve. Dans le quartier de banlieue de Ennerdale, à Johannesburg ont été complétées, bénies et inaugurées les nouvelles structures du “Don Bosco Education Centre”, dédiées à la mémoire du père Declan Collins, qui a payé par sa vie son dévouement aux jeunes défavorisés.

La cérémonie solennelle a vu une grande participation de personnes, entre autorités civiles, ecclésiastiques, membres de la Famille salésienne, bienfaiteurs et bénéficiaires des œuvres salésiennes. Deux les moments fondamentaux de la journée: le discours de remerciement que le père Robert Gore, Économe de la Quasi-Province de l’Afrique méridionale, a prononcé sur la place devant l’entrée de l’œuvre, devant les statues de Don Bosco et de Mère Mazzarello; et la bénédiction des nouveaux locaux par l’archevêque de Johannesburg, Mgr Buti Tlhagale, omi.

Comme l’a rappelé le père Gore, les salésiens et les Filles de Marie Auxiliatrice attendaient ce moment depuis 12 ans; c’est-à-dire depuis que les deux communautés – qui dans le quartier de banlieue de Ennerdale possèdent deux centres, pas loin l’un de l’autre, dédiés respectivement à la formation et à l’habilitation pour l’emploi et l’enseignement scolaire – ont décidé d’unir leurs forces et réaliser un seul complexe consacré aux deux domaines de formation, pour le plus grand bénéfice des jeunes du quartier.

“Il y avait beaucoup d’enfants et de jeunes dans les rues qui ne vont pas à l’école, et ne trouvent pas de travail. C’est pour cette raison qu’un pareil projet a été conçu, comme celui déjà présent au Cap: Scolarisation et développement de compétences”.

En 2002, le père Collins, un missionnaire irlandais très actif dans le travail avec les enfants des rues, fut assassiné. Le meurtre, qui suscita la colère et la douleur surtout parmi les pauvres et les défavorisés que le père Collins aidait, ne fut pas une raison de découragement, au contraire, il encouragea encore davantage les communautés de religieux à réaliser le rêve du missionnaire.

On choisit le terrain et on trouva les financements et les bienfaiteurs souhaitant contribuer à la réalisation de ce projet. Le nombre de bâtiments augmenta, occupés avant même d’être complétés par les enfants et les jeunes qui désiraient suivre les leçons ou apprendre un métier grâce aux cours de plomberie, charpenterie, soudure, maçonnerie, informatique, électronique, réalisation de plâtres et revêtements.

À présent 200 enfants fréquentent l’école et 60 jeunes sont inscrits aux différents cours professionnels; 60 autres jeunes suivent les leçons pour compléter le cycle d’éducation supérieure.

(De ANS – Johannesburg) Publié le 05/06/2013
 

vendredi 7 juin 2013

FAMILLE SALESIENNE


EQUATEUR
 
Congrès des jeunes Shuar 2013:
vivre l’Évangile de la joie


Cette année aussi, du 24 au 26 mai, a eu lieu le Congrès des jeunes Shuar. La rencontre a été tenue à Shinkiatam, Taisha, et a vu la participation d’environ 425 jeunes, provenant de 21 centres, accompagnés par 22 catéchistes des paroisses Tuutin-Entsa et Taisha. Le mauvais temps et les fortes pluies n’ont pas pour autant refroidi la joie des jeunes.

Pour les jeunes c’étaient des jours de grande joie, vécus sous le signe de l’Évangile de la joie comme cela a été proposé par l’Étrenne 2013, un objectif que les jeunes Schuar ont atteint au moyen du théâtre et d’autres formes d’expression des jeunes.

Le Congrès a également affronté le thème de la spiritualité de Don Bosco confrontée aux critères de la société qui ne cherche que le bonheur temporaire. “Dieu nous invite à vivre une joie durable, qui ne dépend pas de l’argent ou de choses matérielles. Ceux qui vivent dans une donation constante atteint le bonheur véritable. Nos mains servent à construire, et non pas à détruire. Et la Vierge Marie garantira sa protection et son assistance”, voici quelques considérations ressorties.

Chez beaucoup de jeunes est né le désir de poursuivre la réflexion sur le thème de “nos mains” comme instruments de Dieu. Dans les mois à venir, cet argument sera approfondi au cours des rencontres mensuelles, car le Congrès n’entend pas représenter la fin de l’année pastorale, mais le début d’un chemin ultérieur de réflexions, un encouragement à aller plus loin.

Au cours des 3 journées, il y a également eu le temps pour plusieurs jeux conçus pour favoriser l’intégration entre les jeunes. L’après-midi du samedi a par contre été dédié à une réflexion sur l’amour véritable et la sexualité.

La soirée du samedi soir était une véritable fête de la joie salésienne, qui a vu la célébration d’une liturgie pénitentielle. Le jour suivant, le Congrès s’est terminé par l’Eucharistie, au cours de laquelle le père Segundo Cabrera, directeur de la Mission de Taisha, a administré la Confirmation à 42 jeunes et les a invités à poursuivre avec enthousiasme le travail des jeunes pour et avec les autres jeunes.

Une grande gratitude a été manifestée à l’égard de l’équipe organisatrice du Congrès et en particuli( er au père Enrique Lima, responsable de la pastorale des jeunes de la Province équatorienne.

Publié le 06/06/2013 par  ANS – Taisha

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jeudi 6 juin 2013

VATICAN

EGLISE


LE PAPE ET L'ECONOMIE

Messieurs les Ambassadeurs,

Je suis heureux de vous accueillir à l’occasion de la présentation des Lettres vous accréditant comme Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de vos pays respectifs près le Saint-Siège : le Kirghizstan, Antigua et Barbuda, le Grand-duché de Luxembourg et le Botswana. Les paroles aimables que vous m’avez adressées, et dont je vous remercie vivement, témoignent que les Chefs d’État de vos pays ont le souci de développer des relations d’estime et de collaboration avec le Saint-Siège. Je vous saurais gré de bien vouloir leur transmettre mes sentiments de gratitude et de respect, et l’assurance de mes prières pour leur personne et pour leurs compatriotes.

Messieurs les Ambassadeurs, notre humanité vit en ce moment comme un tournant de son histoire, eu égard aux progrès enregistrés en divers domaines. Il faut faire l’éloge des acquis positifs qui contribuent au bien-être authentique de l’humanité dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la communication par exemple. Toutefois, il y a lieu de reconnaître aussi que la plupart des hommes et des femmes de notre temps continuent de vivre dans une précarité quotidienne aux conséquences funestes. Certaines pathologies augmentent, avec leurs conséquences psychiques ; la peur et la désespérance saisissent les cœurs de nombreuses personnes même dans les pays dits riches ; la joie de vivre s’amenuise ; l’indécence et la violence prennent de l’ampleur ; et la pauvreté devient plus criante. Il faut lutter pour vivre, et pour vivre souvent indignement. L’une des causes de cette situation, à mon avis, se trouve dans le rapport que nous entretenons avec l’argent, et dans notre acceptation de son empire sur nos êtres et nos sociétés. Ainsi la crise financière que nous traversons, nous fait oublier son origine première située dans une profonde crise anthropologique. Dans la négation du primat de l’homme ! On s’est créé des idoles nouvelles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 15- 34) a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent, et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain.

La crise mondiale qui touche les finances et l’économie semble mettre en lumière leurs difformités, et surtout la grave déficience de leur orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités : la consommation. Et pire encore, l’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter.

 

lundi 3 juin 2013

EGLISE


AUJOURD’HUI, DES MARTYRS
 
Nous célébrons ce 3 juin, Saint Charles Lwanga et ses compagnons martyrs. Paul VI les canonisait en Ouganda, leur pays, le 18 octobre 1964. C'était un geste pour l'Eglise d'Afrique entre deus sessions du Concile Vatican II, qui allait se clôturer le 8 décembre 1965.
Il déclarait, au cœur de son homélie: "Ces martyrs africains marquent les débuts d'une époque nouvelle. Non pas en ce sens qu'elle s'oriente vers les persécutions et les conflits, mais vers une régénération religieuse et politique. En effet, l'Afrique, arrosée du sang de ces martyrs, les premiers de cet âge nouveau-et plaise à Dieu qu'ils ne soient les derniers, puisque leur holocauste est si noble et si précieux!-l'Afrique libre et devenue indépendante, est en train de renaître."
Ci-dessous, les faits montrent bien que le temps des martyrs est toujours actuel.
Des femmes et des hommes continuent de témoigner pour leur Christ.
 

 
Zanzibar

Le matin du dimanche 17 février 2013, devant la cathédrale Saint-Joseph de Zanzibar, le passager d’une moto, roulant à vive allure, a ouvert le feu sur le Père Evariste Mushi, 55 ans, qui s’apprêtait à quitter sa voiture pour célébrer la messe dominicale.

Venezuela

Le 17 février au soir, dans l’Etat de Lara au Venezuela, le Père José Ramon Mendoza, a été tué d’une balle dans la tête par les malfaiteurs qui tentaient de le voler.

Madagascar

Sr Marie Emmanuel Helesbeux, religieuse française de Madagascar, aimée et estimée pour ses œuvres de charité, a été retrouvée morte après avoir été rouée de coups, le 1er mars 2013, sur la place du marché à bétail de Mandritsara .

 
 
( Ces trois citations sont de "Aide à l’Eglise en Détresse", AED, Ed France avril 2013)

dimanche 2 juin 2013

FAMILLE SALESIENNE


AGUSTIN  HERNANDEZ

PREMIER ECONOME PROVINCIAL DE L’ATE

Témoignages :

Delphine Baya est du Congo Brazzaville. Depuis son enfance, elle connait les salésiens. Sa tâche d’Enseignante au Lycée Don Bosco de Lyon, tenu par les Sœurs Salésiennes fait qu’elle se souvient entre autre d’un voyage avec un groupe de ses élèves à Madrid. Le P. Agustin les accueillait. Elle écrit :
« Il  a été inhumé hier, (ndlr. soit le dimanche 19 mai 2013). J'ai des souvenirs de notre voyage à Madrid (ndlr. avec les jeunes élèves du lycée Don Bosco de Lyon),  chez  Mme le Consul  Général de France, à Caritas Espagne,  avec le Provincial des Salésiens de Madrid....

Il a été pour nos jeunes, un prêtre attentif, pardonnant toutes les petites incartades de certains  de mes élèves. Il avait un coeur d’or, c'était un véritable disciple de Don Bosco. Une amie Safia Ould-Aklouche, musulmane, me disait à Madrid :" Le Père Hernandez est un saint homme, il pardonne toutes les sottises de nos élèves. Avec lui j'ai appris ce que c’est qu'être salésien."

 
Ana, sa niece, a écrit : « Hasta siempre tio Agustín. Sé que allá donde vas serás feliz y construirás y llevarás a cabo multitud de proyectos como hiciste aquí. Mi más sentido...no adiós, sino: "nos volveremos a ver" y seguro que de nuevo me iré contigo de campamento, como aquél que aunque hace 34 años, jamás olvidaré. Un fuerte abrazo tio. »

Notre traduction : « Au revoir, oncle Agustin. Je sais que là où tu vas, tu seras heureux et tu réaliseras quantité de projets comme tu l’as fait  parmi nous. Ma plus forte pensée n’est pas un « adieu », mais un « nous nous reverrons ». Je suis sûre que de nouveau je partirai avec toi en camp de vacances, comme nous l’avons fait, il y a trente-quatre ans. Je ne l’oublierai jamais. Je t’embrasse bien fort, mon oncle. »

 Jean Baptiste Beraud, salésien

 « Le 2 avril 2000, j’arrivais de France à Yaoundé. Après quelques jours à Mimboman, où s’était installée, autour du P. Miguel Olaverri, nouveau supérieur de la nouvelle entité salésienne de l’ATE, la petite équipe dite « Provinciale », j’étais le premier à venir vivre avec lui, dans la nouvelle Maison, construite près de « l’immeuble de la mort ». Comme nous n’avions pas encore quelqu’un pour nous préparer les repas, il m’envoyait les commander dans le restaurant situé en face de notre portail d’entrée. Il me disait : « J’arrive ». Je l’attendais, mais, pris dans de multiples démarches, il n’arrivait pas, et souvent, je mangeais seul. Vers le troisième jour, il me dit : « Aujourd’hui, nous mangeons ensemble. Je viendrais te chercher. » Il vint et, en voiture,  me mena dans un autre restaurant. « Nous venons de temps en temps ici, me dit-il ». Cela, j’avais déjà compris. Mais par contre, je découvrais combien il était proche de toutes les personnes qui nous  servaient. Il les connaissait chacune par leur nom. Agustin, si fier de sa photo avec Jean Paul II, était lui aussi profondément humain. »