lundi 28 février 2011

La Supérieure Générale des Salésiennes au Cameroun

Sr YVONNE EN VISITE A  St AUGUSTIN
            Sr Yvonne Reungoat, Supérieure Générale des Filles de Marie auxiliatrice était de passage à Yaoundé du 20 au 23 février 2011. Se rendant à Port-Gentil, au Gabon, pour les 40 ans de leur implantation dans ce pays, elle a fait halte au Cameroun. Malgré sa joie de retrouver ses sœurs à Yaoundé Mimboman, où leur Ecole Hôtelière s’est ouvert déjà de larges espaces dans les milieux gastronomiques et touristiques de la Région, elle a tenu à visiter le Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme. Les 24 jeunes étudiants, le personnel de la Maison et les cinq formateurs lui ont soigneusement préparé une magnifique réception. Accueil en fanfare au portail. Visite et prière à la jolie chapelle rénovée. Parcours sur les terrains du  stade, regards sur l’élevage des lapins (Heureuse, elle en recevra un pour son dernier repas au Cameroun), découverte de la Bibliothèque, de la salle d’informatique, puis réception rafraichissante à la salle à manger, où volontiers elle offrira une causerie ouverte sur tous les continents, répondra aux diverses questions, puis multipliera, toujours souriante, l’acceptation des multiples photos de groupes très demandées.
            Ci-dessous, le mot d’accueil qui lui a été adressé dans la chapelle du Centre Théologique St Augustin. Des photos accompagnent ici ou là le texte.
« Chère Sœur Yvonne, 
En octobre 1963, pour la première fois de son histoire, le diocèse de Lyon, en France,  offre aux salésiens une de ses paroisses en plein cœur de sa grande métropole. Le Provincial m’y envoie comme curé et directeur de la communauté. Ce même Provincial, le Père Emile Phalippou me dit dès les premiers jours : « Les salésiennes seraient heureuses de vous aider pour l’organisation des catéchismes. Appelle-les !» Dans les  jours suivants, les premières Filles de Marie auxiliatrice arrivent chez nous. Elles viendront chaque jeudi assurer le caté des enfants. Parmi elles, une jeune Yvonne, pleine d’entrain pour découvrir ce qui se passe dans ces communautés chrétiennes de milieux sociaux très variés, mais où s’ébauche déjà ce qui se discute dans ces réunions de Rome où se déroulent  les premiers balbutiements du  Concile Vatican II.
C’est le premier souvenir qui me vient en vous accueillant, chère sœur Yvonne, dans cette Communauté St Augustin. Vous vous en seriez doutée facilement.
Le deuxième me vient de plus loin. J’aime relire les Actes des Apôtres, lorsque Paul, prudent et même un peu méfiant, est heureux d’avoir vu les chrétiens de Philippes. Il songe déjà à repartir, mais  une femme insiste pour qu’il reste. Lydie trouve les mots pour le convaincre : « Si vous me tenez pour une fidèle du Seigneur, venez demeurer dans ma maison. » Et elle nous y contraignit. » ( Ac 16, 15). Et Paul qui avait juré de ne pas être à charge de ceux qui le recevaient, accepta. L’Histoire des liens entre salésiennes et salésiens est aussi une belle Histoire sacrée depuis les débuts. Vous nous l’avez rappelée récemment par votre belle lettre aux prêtres salésiens .  Nous y avons été très sensibles. Et nous avons eu l’occasion de revisiter de larges passages de cette Histoire en évoquant les échanges si fraternels de don Rua avec une de ces femmes exceptionnelles qui vous ont précédée dans vos responsabilités . Le témoignage de Sr Caterina Daghero nous a littéralement impressionnés.
Dans nos temps mouvementés, les Filles de Marie auxiliatrice ont su trouver combien de fois des routes nouvelles pour affirmer leur foi au Christ, dans un souci de sociétés à renouveler. Votre Institut n’avait pas hésité à être présent à cette fameuse rencontre mondiale sur la femme qui avait lieu,  il y a quelques années,  à Pékin. Jean Paul II vous y avait encouragées.
Et dès les premières propositions,  les Filles de Marie auxiliatrice ont siégé à l’Organisation des Nations Unies pour tout ce qui touche à la valorisation et à la dignité de la femme.  Aux côtés d’autres associations, les Filles de Marie Dominique continuent de lutter, au sein de cette plate- forme mondiale, pour le respect de la femme. Une façon de vivre leur foi, tout comme la jeune paysanne de Mornèse qui savait déjà qu’à côté de sa présence à l’église chaque jour, elle rencontrait aussi son Christ dans son combat pour que ses très jeunes compagnes aient un métier dans leur vie.  
Sr Yvonne, nous sommes heureux de vous recevoir chez nous. Mais nous ne sommes pas les seuls. Dieu est heureux que vous soyez Yvonne, et que vous vous trouviez cet après-midi avec nous. Soyez la Bienvenue"
                                                                                                                          JB Beraud, 22 02 2011

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