Sr YVONNE REUNGOAT, Supérieure Générale des salésiennes, a passé trois jours au Cameroun.
Le mardi 22 février 2011, elle a visité le Centre Théologique des salésiens à Yaoundé, dans la banlieue de Nkol Afeme. Le Père JB Beraud, chargé du mot d'accueil officiel, s'est exprimé comme suit:
"Chère Sœur Yvonne,
En octobre 1963, pour la première fois de son histoire, le diocèse de Lyon, en France, offre aux salésiens une de ses paroisses en plein cœur de sa grande métropole. Le Provincial m’y envoie comme curé et directeur de la communauté. Ce même Provincial, le Père Emile Phalippou me dit dès les premiers jours : « Les salésiennes seraient heureuses de vous aider pour l’organisation des catéchismes. Appelle-les !» Dans les jours suivants, les premières Filles de Marie auxiliatrice arrivent chez nous. Elles viendront chaque jeudi assurer le caté des enfants. Parmi elles, une jeune Yvonne, pleine d’entrain pour découvrir ce qui se passe dans ces communautés chrétiennes de milieux sociaux très variés, mais où s’ébauche déjà ce qui se discute dans ces réunions de Rome où se déroulent les premiers balbutiements du Concile Vatican II.
C’est le premier souvenir qui me vient en vous accueillant, chère sœur Yvonne, dans cette Communauté St Augustin. Vous vous en seriez doutée facilement.
Ma deuxième évocation me vient de plus loin. J’aime relire les Actes des Apôtres, lorsque Paul, prudent et même un peu méfiant, est heureux d’avoir vu les chrétiens de Philippes. Il songe déjà à repartir, mais une femme insiste pour qu’il reste. Lydie trouve les mots pour le convaincre : « Si vous me tenez pour une fidèle du Seigneur, venez demeurer dans ma maison. » Et elle nous y contraignit. » ( Ac 16, 15).
Et Paul qui avait juré de ne pas être à charge de ceux qui le recevaient, accepta.
L’Histoire des liens entre salésiennes et salésiens est aussi une belle Histoire sacrée depuis les débuts. Vous nous l’avez rappelée récemment par votre belle lettre aux prêtres salésiens . Et nous avons eu l’occasion de revisiter de larges passages de cette Histoire en évoquant récemment ici même, les échanges si fraternels de don Rua avec une de ces femmes exceptionnelles qui vous ont précédée dans vos responsabilités . Le témoignage de Sr Caterina Daghero nous a littéralement impressionnés.
Dans nos temps mouvementés, les Filles de Marie auxiliatrice ont su trouver combien de fois des routes nouvelles pour affirmer leur foi au Christ, dans un souci de sociétés à renouveler. Votre Institut n’avait pas hésité à être présent à cette fameuse rencontre mondiale sur la femme qui avait lieu, il y a quelques années, à Pékin. Jean Paul II vous y avait encouragées.
Et dès les premières propositions, les Filles de Marie auxiliatrice ont siégé à l’Organisation des Nations Unies pour tout ce qui touche à la valorisation et à la dignité de la femme. Aux côtés d’autres associations, les Filles de Marie Dominique continuent de lutter, au sein de cette plate- forme mondiale, pour le respect de la femme. Une façon de vivre leur foi, tout comme la jeune paysanne de Mornèse qui savait déjà qu’à côté de sa présence à l’église chaque jour, elle rencontrait aussi son Christ dans son combat pour que ses très jeunes compagnes aient un métier dans leur vie.
Sr Yvonne, nous sommes heureux de vous recevoir chez nous. Mais nous ne sommes pas les seuls. Dieu est heureux que vous soyez Yvonne, et que vous vous trouviez cet après-midi avec nous. Soyez la Bienvenue
JB Beraud, 22 02 2011, Yaoundé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire