« Albert Camus rédigea un jour un éditorial pour Combat, journal de la Résistance, (ndlr. en France) né dans la clandestinité pendant l’occupation allemande, dans lequel il écrivait depuis 1942. La date de cet éditorial est importante : nous sommes le 8 août 1945, juste au lendemain du largage de la première bombe atomique par les Etats-Unis, sur la ville japonaise de Hiroshima. Camus s’indigne de la relative satisfaction des puissants devant cet exploit technique, cette réussite militaire. Il adresse un appel extrêmement pressant à toutes les autorités du monde pour qu’elles fassent définitivement le choix de la vie, et donc refusent tout aussi définitivement la course à la mort : « Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques… Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. »
Guy Aurenche, dans son livre
« Le souffle d’une vie »,
publié à l’occasion des cinquante ans du « CCFD – Terre Solidaire »
Au moment où le Japon redécouvre tragiquement les attaques du nucléaire, ce texte invite chacun à réfléchir. L’amour des autres et de Dieu mène vers d’autres pistes. Personne n’est obligé d’être croyant pour les trouver,
JBB
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