« LE SOUFFLE D ‘UNE VIE » Guy Aurenche fête les 50 ans du CCFD par le récit de ses engagements |
« Le désir de témoigner » ! D’emblée, en introduisant son dernier livre, Guy Aurenche, courageux avocat français qui durant des années, a dirigé l’ACAT, « Action des chrétiens pour l’abolition de la torture » n’hésite pas à annoncer les couleurs. Les premières mots de son livre lancent sans ambiguïté : « J’ai toujours éprouvé le besoin, le désir, de témoigner ». Propulsé aujourd’hui à la tête de la vigoureuse ONG « CCFD-Terre solidaire », qui célèbre ses 50 ans (1961-2011), il apporte toute la contribution de ses engagements chrétiens au fil d’une vie déjà bien pleine, avec une grande simplicité, mais aussi avec générosité et esprit de décision..
Rapidement son ouvrage « Le souffle d’une vie » nous met au cœur des lourds problèmes de l’actualité. Guy écrit : « A travers le combat contre la torture et, aujourd’hui, au côté de ceux qui luttent contre le mal-développement, j’ai constaté un souffle puissant qui a pu transfigurer des millions de vie et même peut-être changer l’Histoire : la dynamique des droits de l’homme. Nous revenons de loin… Le processus des droits humains, qui prit son envol vraiment universel en 1948, repose sur un souffle original, dans tous les sens du terme : l’acte de foi en la dignité humaine qui est première… »
Militant chrétien et engagé dans la transformation de la société, Guy Aurenche fête les 50 ans du CCFD à sa manière. Au moment où cette ONG catholique se fait connaître sur la scène internationale par ses prises de position face aux « Biens mal acquis » de divers Chefs d’Etat, Guy qui fut scout et animateur en « aumôneries et en paroisses », prend soin de rappeler le travail silencieux accompli par l’Eglise de Jésus Christ en de multiples initiatives : « Dans mon parcours d’avocat et de militant, je rencontrais de nombreuses personnes investies dans les luttes sociales et les luttes pour les droits de l’homme en Amérique Latine. Je faisais partie des comités de soutien aux prisonniers politiques originaires de ce continent… Dans ce contexte, j’entendis, pour la première fois, dom Helder Camara….En 1970, il donna une conférence à Paris…Une de ses exhortations me marqua plus particulièrement : « Vous avez raison de penser à nous ! Mais, si vous voulez que la situation change en Amérique latine, il faut que vous commenciez par changer, dans votre propre pays, les structures sociales et politiques qui conduisent à l’injustice et à l’inhumanité » Don Helder nous renvoyait à nos responsabilités politiques nationales…au nom de la parole d’un homme habité par un mystère étonnant : Jésus a révélé un Dieu qui s’est fait homme »
Prendre au sérieux l’incarnation, c’est vouloir être attentif au monde et aux souffrances des hommes.
Recueilli par JB Beraud
dans le « SOUFFLE D’UNE VIE », Ed Albin Michel 2011
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