vendredi 18 mars 2011

Morts pour rien au Cameroun

Comment sont-ils morts ?
                … Cette jeune fille camerounaise, étudiante à Nantes, dont le frère cadet  est tombé sous les coups des balles le lundi 25 février 2008 du côté de la vallée de Bessengue, alors qu’il rentrait de l’Institut d’enseignement secondaire de Bouajinjé  (Iesb), son établissement scolaire.
                « On m’a seulement informé que Christian Narcisse a été tué. Je ne sais toujours pas comment cela est arrivé, ni ce qui s’est vraiment passé. Ce que je sais, c’est que mon frère n’était pas du genre à manifester, à provoquer ou à se mêler aux fauteurs de trouble. C’était un garçon calme, tranquille, de nature taciturne », confie-t-elle…La détresse de cette fille me traverse d’autant en profondeur que son jeune frère a été tué sous mes yeux, à moins de 30 mètres de distance. Le tir est parti d’une arme silencieuse portée par une femme gendarme. Pourquoi ? Difficile à savoir. Ce qui est sûr, c’est que quelques minutes auparavant, une vie altercation entre une bande de jeunes manifestantset des forces de l’ordre a conduit cette femme gendarme à être prise en otage par ces manifestants, en surnombre par rapport aux hommes en tenue. La femme gendarme est alors molestée, humiliée, avant d’être relâchée. Quand elle revient, c’est avec des renforts. Et c’est elle qui, derrière le véhicule de la gendarmerie va faire usage de son arme…Le jeune Christian Narcisse, du haut de ses 15 ans ne sait rien de ce qui s’est passé…Il  cherche à regagner le domicile familial…Cet adolescent est clairement une des nombreuses victimes collatérales des émeutes de février 2008.

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