mardi 10 janvier 2012

REVUE DE PRESSE



AFRIQUE DU SUD


QUELLE STABILITÉ ?




            Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, n'a pu faire taire ses divisions, alors qu'il fêtait son centième anniversaire lors d'un grand meeting dans le stade de Bloemfontein (centre). La presse locale titrait plus que jamais sur les dissensions au sein du parti longtemps dirigé par Nelson Mandela, même si l'ANC cherchait à donner l'image d'une formation unie autour de son président Jacob Zuma, le chef de l'Etat. Lui seul a pris la parole, notamment pour rappeler que l'Afrique du Sud devait rester une société multiraciale.Nous sommes unis parce que nous devons nous unir pour ce centenaire. Mais je crois que nous serons très divisés après cet événement, a prédit TefoLabaka, membre de la Ligue de jeunesse de l'ANC, une branche contestant ouvertement la direction de M. Zuma. Avant même l'intervention du président, les différentes factions se faisaient déjà entendre.Les apparitions sur les grands écrans de Julius Malema, le président de la Ligue de jeunesse, étaient accueillies soit de hourras, soit de sifflets.Et lorsque le secrétaire général du parti Gwede Mantashe a fait son entrée, il a été ovationné par une partie du stade, tandis qu'un autre camp criait Change, comme on demande à un entraîneur de remplacer un joueur sur un terrain de foot.

                Camarades, s'il vous plaît, soyez disciplinés, l'ANC est là pour vous!, a demandé le ministre des Sports FilikeMbalula, le monsieur loyal de la cérémonie.Le cirque s'est répété à l'arrivée du président Zuma, quand il a fait un tour d'honneur du Free State Stadium, héritage de la Coupe du monde de football de 2010. M. Mbalula a dû lancer des slogans plus fédérateurs: ANC! ANC!Joyeux anniversaire, ANC! Amandla! Awethu! (Le pouvoir pour nous, principal slogan de la lutte contre l'apartheid).L'ANC a mobilisé les Sud-Africains quels que soient leur race, leur sexe ou leur classe. L'ANC, une force disciplinée de gauche, avec une attention particulière pour les besoins des plus pauvres, est aussi une grande église ouverte à tous, a déclaré Jacob Zuma dans son discours, notant que le parti accueillait aussi bien des marxistes que des capitalistes, des hommes et des femmes, des riches et des pauvres, etc. Nous allons prendre des mesures urgentes pour restaurer les valeurs de base, écraser le factionnalisme et instaurer la discipline, a-t-il prévenu.



     (Du Journal du Cameroun.com du 9 janvier 2012)

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