jeudi 6 juin 2013

VATICAN

EGLISE


LE PAPE ET L'ECONOMIE

Messieurs les Ambassadeurs,

Je suis heureux de vous accueillir à l’occasion de la présentation des Lettres vous accréditant comme Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de vos pays respectifs près le Saint-Siège : le Kirghizstan, Antigua et Barbuda, le Grand-duché de Luxembourg et le Botswana. Les paroles aimables que vous m’avez adressées, et dont je vous remercie vivement, témoignent que les Chefs d’État de vos pays ont le souci de développer des relations d’estime et de collaboration avec le Saint-Siège. Je vous saurais gré de bien vouloir leur transmettre mes sentiments de gratitude et de respect, et l’assurance de mes prières pour leur personne et pour leurs compatriotes.

Messieurs les Ambassadeurs, notre humanité vit en ce moment comme un tournant de son histoire, eu égard aux progrès enregistrés en divers domaines. Il faut faire l’éloge des acquis positifs qui contribuent au bien-être authentique de l’humanité dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la communication par exemple. Toutefois, il y a lieu de reconnaître aussi que la plupart des hommes et des femmes de notre temps continuent de vivre dans une précarité quotidienne aux conséquences funestes. Certaines pathologies augmentent, avec leurs conséquences psychiques ; la peur et la désespérance saisissent les cœurs de nombreuses personnes même dans les pays dits riches ; la joie de vivre s’amenuise ; l’indécence et la violence prennent de l’ampleur ; et la pauvreté devient plus criante. Il faut lutter pour vivre, et pour vivre souvent indignement. L’une des causes de cette situation, à mon avis, se trouve dans le rapport que nous entretenons avec l’argent, et dans notre acceptation de son empire sur nos êtres et nos sociétés. Ainsi la crise financière que nous traversons, nous fait oublier son origine première située dans une profonde crise anthropologique. Dans la négation du primat de l’homme ! On s’est créé des idoles nouvelles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 15- 34) a trouvé un visage nouveau et impitoyable dans le fétichisme de l’argent, et dans la dictature de l’économie sans visage, ni but vraiment humain.

La crise mondiale qui touche les finances et l’économie semble mettre en lumière leurs difformités, et surtout la grave déficience de leur orientation anthropologique qui réduit l’homme à une seule de ses nécessités : la consommation. Et pire encore, l’être humain est considéré aujourd’hui comme étant lui-même un bien de consommation qu’on peut utiliser, puis jeter.

 

2 commentaires:

  1. Merci de cette information, très intéressante. Il me semble que ce message n'est pas terminé. N'y a t il pas une conclusion après "puis jeter." ? Bonne journée. Germaine Duthu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour, Germaine, je n'avais pas regardé ce commentaire. Heureux de te trouver sur ce blog. Oui, je n'ai pris qu'une partie du texte qui est plus long. Tu dois pouvoir le retrouver avec l'ami Robert,

      Supprimer