mardi 23 août 2011

POLITIQUE



 « TU NE TUERAS PAS ! » (Ex 20, 13)

       IL Y A VINGT ANS, 
       L’ASSASSINAT DE Mgr PLUMEY

          Le Cameroun a vu sur son sol, ces dernières années, des évêques, des prêtres, des religieux disparaître assassinés. Peu de voix s’élèvent pour demander des explications. Une sorte de loi du silence s’est appesantie sur le pays, un peu comme dans certaines régions du globe où « ces sujets ne sont pas évoqués ». Sa Sainteté  Benoît XVI elle-même s’en est émue au point de demander des comptes à l’ambassadeur du Cameroun auprès du Vatican. Le cardinal Tumi répondait déjà au début des années 2000 au journaliste religieux qui l’interviewait : « Quand il n’y a pas de réponse sur de telles disparitions, c’est que l’Etat cache quelque chose ! ».
Voici que vingt ans après l’un de ces crimes, une congrégation religieuse demande à nouveau quelques explications. Lui en donnera-t-on ?

« Dès ses années de formation oblate, ses confrères l’appelaient déjà Yves Cardinal Plumey, tant il en imposait par la solennité de sa stature. Tous le respectaient.
          En fait, il ne fut jamais cardinal. Mais responsable dès 1946 de la première équipe oblate arrivant au Nord Cameroun, il a été un chef et un pasteur. Et il est devenu dès 1955 le premier évêque de Garoua.
          Sous son impulsion, l’Eglise s’est véritablement implantée au Nord Cameroun. La plupart des évêques sont aujourd’hui africains. De même la plupart des prêtres, diocésains ou oblats.
          Il a su faire venir au Cameroun de très nombreuses communautés religieuses féminines. Grâce à elles, écoles et dispensaires ont pu être créés et se développer. Grâce à elles, la promotion des femmes est devenue et continue à devenir aujourd’hui réalité.
          Sans oublier les frères bâtisseurs. La mission oblate du Cameroun compte encore aujourd’hui non seulement des prêtres mais aussi de nombreux frères oblats.
          D’aucuns, sans attendre un décret du Vatican, voudraient lui décerner le titre de « martyr ». En fait, on n’a jamais pu savoir qui l’a assassiné, dans la nuit du 2 au 3 septembre 1991. Ni pourquoi. Du moins avait-il vécu en témoin. Et nous fêtons cette année le vingtième anniversaire de ce dernier témoignage. »
         
                    (Tiré de « Audacieux pour l’Evangile »,
                     publié par « OMI information »,
                   bulletin des Oblats de Marie Immaculée N° 513 de juillet-août 2011)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire