lundi 5 octobre 2015

FAMILLE SALESIENNE


ARCHIVES ATE N°3

 

ARRIBAT                                   

1 – Yad Vashem

2 – Reconnaissance vertus héroïques (8 juillet 2014)
 

 
1 -Auguste Arribat

 

Père Joseph           Dossier Yad Vashem : 6960

Remise de la médaille de Juste : 22/01/1996

Sauvetage : Villemur-sur-Tarn 31340 -
Haute-Garonne

Profession: Directeur-fondateur de l’école
Saint-Pierre à Villemur

Qualité: Prêtre salésien

Religion : Catholique

Date de naissance: 17/12/1879 (Trédou (Aveyron))

Date de décès: 19/03/1963 (La Crau (Var))

         

Joseph-Auguste Arribat* est né à Trédou dans le
Rouergue le 17 décembre 1879, deuxième de
sept enfants, cinq garçons et deux filles, d'une
modeste famille rurale. Il passe toute sa jeunesse
au village dans le travail des champs et la piété.

Il entre à 18 ans en classe de 6e à l'école Don
Bosco à Marseille.

Il se préparera à la vie salésienne au patronage
Montéty à Toulon.

 
En 1903, Auguste Arribat* part en ltalie au
noviciat salésien et revient comme éducateur à
Marseille et à La Navarre (Le Crau, Var).

 
Il est ordonné Prêtre le 20 décembre 1912 à
Marseille.

 
En 1915, il est envoyé au front comme infirmier.
Son dévouement héroïque lui vaut la croix de
guerre. Après un service auprès des apprentis à
Nice durant 6 ans, il est nommé directeur à La
Navarre en 1931 et chargé de la paroisse
Saint-Isidore de Sauvebonne où il va rester trois
ans. Les gens l'appellent "le saint de la vallée".

A partir de 1934, il devient directeur à Morges
(Suisse) puis à Millau (Aveyron).

 
Auguste Arribat* est envoyé à
Villemur-sur-Tarn (31) pour y créer l’École
Saint-Pierre, un pensionnat salésien pour garçons.
Cette école fut ouverte le 1er octobre 1942 et
compta jusqu’à 150 élèves.

Parmi ces élèves, il y avait six enfants juifs dont
les parents avaient fui Paris, occupé par les
Allemands. Les enfants juifs devaient ainsi se
comporter comme les autres et même aller à la
chapelle afin de ne pas éveiller de soupçon.

D’autres familles juives furent hébergées dans
une ferme isolée appartenant à l’école.

 
Quand la Division Das Reich réquisitionna
l’école en avril 1944 pour en faire son PC et sa
caserne, le père parlementa fermement avec les
SS pour que l’école continue. Impressionnés par
son sens du devoir, les Allemands lui affectèrent
quelques dépendances qu’il aménagea tant bien
que mal en salle de classe avec ses élèves.

 
Le 28 juin 1944, durant une récréation, un jeune
juif nommé Paul Futter, protégé par le Père
Auguste Arribat* vint trouver Monsieur Marc
(Maurice Lager, réfractaire au STO, ancien élève
arrivé à l’institution à l’âge de 17 ans) et lui
demanda s’il pouvait aller voir sa mère qui
habitait à seulement quelques kilomètres de
l’institution. Monsieur Marc le raisonna, en effet,  
la police allemande, la gestapo, la milice étaient
partout afin de poursuivre les juifs et les résistants.
Le jeune juif fâché sortit en cachette. Le
lendemain, le père Auguste Arribat* commença
ses recherches, des gens l’avaient vu sur une
voiture allemande… Le père demanda à la
Croix-Rouge s’il avait le petit Paul, aucun
résultat. Les jours passent et la nouvelle atroce
arrive à l’institution : un cadavre a été retrouvé
dans un fossé au bord de la route de La
Magdelaine-sur-Tarn, enfoui sous des buissons.
Le père Auguste Arribat* et le docteur de l’école
le reconnaissent. Malgré son corps mutilé, le
docteur le reconnaît grâce au pansement qu’il lui
avait fait peu de jours avant sa disparition. Paul
Futter avait été torturé et abattu de deux balles
dans la nuque. Il est érigé une stèle sur laquelle
est écrit : "Ici le martyr Paul Futter fut lâchement
assassiné par les boches à l’âge de 16 ans, le 28
juin 1944."

 
Les risques s’aggravant, le père Auguste Arribat*
profite des vacances scolaires pour offrir
l’hébergement gratuit à la famille Doukan,
composée de sept personnes dans l’internat du
collège, situé à 2 ou 3 kilomètres de là, ce qui
leur évita tout contact avec le village et les
combats entre Allemands et maquisards. Les
Doukan regagnèrent le village à la mi-août 1944
et eurent la vie sauve.

 
En 1953, il revient définitivement à La Navarre,
où il devait mourir le 19 mars 1963.

 
Le titre de Juste parmi les Nations fut décerné au
Père Auguste Arribat* grâce au témoignage de
Pierre Doukan, un des juifs faisant partie de
l’institution Saint-Pierre.

 
Cette notice est réalisée avec le concours du
Comité français pour Yad Vashem

                   
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées
par Auguste Arribat

Pierre Doukan

 

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P. Auguste Arribat et de Marie Véronique de la Passion

Le pape François a reconnu mardi 8 juillet les vertus
héroïques du P. Auguste Arribat, salésien et résistant, et
de sœur Marie Véronique de la Passion, née Sofia
Leeves, moniale de l'ordre des Carmes déchaux et
fondatrice du « Carmel ...
(La Croix Urbi et Orbi du Mercredi 9 juillet 2014)

 

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