samedi 30 mars 2013

POLITIQUE


CENTRAFRIQUE


MASSACRE EN PLEINE "SEMAINE SAINTE"


De Bangui, de leur communauté où on leur a tout pris, l'un ou l'autre des

salésiens arrive à nous faire parvenir des nouvelles par quelque moyen

que ce soit. Leur "semaine sainte 2013" est sérieusement perturbée. 

" Nous célebrons la messe du Dimanche des rameaux. Au dehors, des tirs et

des fusillades" 

" Jeudi-Saint, notre Eglise est pleine.
 
Des tirs nourris, puis, sporaditiques se font entendre. Dans un dispensaire du 8ème arrondissement, les premiers blessés par balles perdues arrivent : un monsieur accompagné de sa femme en pleurs avec un bébé bléssé au genou, quelques minutes après un homme touché à l’abdomen, un jeune au doigt, un autre aux fesses. L’infirmier confiera plus tard qu’il a reçu au total six cas d’extraction de balles. Les plus touchés ont été transportés sur les motos ou dans les pousse-pousse vers d’autres centres de santé où il n'y a ni eau, ni éléctricité et très peu de médecins."

"Vendredi saint 29 mars 2013, célébration avec l'archevêque à 15H30 accompagné par les militaires de la FOMAC."
 
LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
Le jeune salésien arive à nous adresser de nombreuses photos.
Un pays entier est menacé par une véritable barbarie. Une déclaration intempestive du chef de la Rébellion, dès son arrivée dans la capitale Bangui. "La Constitution est supprimée. Nouvelles élections dans trois ans.";. Modèle d'un curieux programme politique ! L'ensemble des nations dites civilisées assistent, impuissantes à ce coup de force.
Quelques jours avant, ces chefs du noueau pouvoir étaient en dialogue "fructueux " avec l'ex-gouvernement dit de Bozizé.
Centrafrique, le pays est resté dans la mémoire des français, grâce au fameux souvenir du "Fauteuil de Napoléon", offert par le Président de la République française, Mr Giscard d'Estaing, à celui qui s'installait à Bangui, comme premier Empereur du pays, Mr Jean Bedel Bokassa. J'ai eu l'occasion de voir cet inoubliable fauteuil, écrasé à terre. Il avait éte lancé par-dessus les plus hautes tribunes du stade construit spécialement pour ce sacre "impérial".
Des enfants me criaent: "Ne prends pas la photo! Ils vont t'arrêter ! " J'ai toujours la photo.
Depuis ce passage à Bangui, j'ai pu savoir un peu plus. Pendant des années, l'armée française a eu des militaires en Centrafrique. Un grand commerce de diamants s'est organisé, largement profitable à ces "appelés" de nos armées. On achetait pour rien, et puiis on repartait en France. Des ressources colossales ont ainisi disparues du pays.
Il faut relire les textes de François-Xavier Vershave sur la Françafrique: "Le Centrafrique "indépendant " a hébergé durant près de 40 ans deux des principales bases africaines de l'armée française, Bouar et Bangui, à proximité du Cameroun et du Zaïre" ( Noir Silence, de FX Vershave, P 224.)
Les "aventuriers " qui arrivent, le sont-ils plus que ceux de cette époque ?
                                             Pierre Jarret

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