samedi 23 juin 2012

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN

CE QUE PENSENT
LES JEUNES JOURNALISTES

Le journal "Emergence" fête son centième numéro.

Comment la nouvelle génération de journalistes
 voit la situation

Marafa inquiète, c’est moins pour ses ambitions politiques que pour ce qu’il est capable de mettre sur la place publique,
preuves à l’appui au besoin. Il a pris l’habitude d’appuyer ses propos par des annexes dont tout rédacteur d’un mémoire ou d’une thèse connait l’utilité et qui prouvent pour une bonne
part, que bon nombre de ses allégations sont vérifiables. A ce propos d’ailleurs, il paraît de plus en plus évident que ces lettres ne sont pas rédigées depuis la cellule où il est incarcéré. La
date du jour de leur publication inscrite au cachet dateur, ou encore des documents annexes qui les accompagnent, rendent improbable la possibilité que ce soit de puis le Sed ou Kondengui
qu’il arrose l’opinion de révélations tonitruantes.
En face, on a bien vu que depuis la première lettre, on avait compris l’ampleur de la menace.

L’histoire retiendra que depuis que Marafa, ex-Sg-Pr et ex-Minatd, a commencé à faire publier ses correspondances,
tour à tour y ont répondu, Joseph Le, directeur adjoint du Cabinet
civil, Jacques Fame Ndongo, membre du bureau politique du Rdpc et secrétaire national à la Communication, Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale et enfin, Issa Tchiroma, Mincom, qui pour l’occasion a donné une conférence de presse. Si la menace est visiblement prise au sérieux par le pouvoir c’est moins pour ce que Marafa sait et plus parce qu’en
haut lieu, on semble avoir compris que le fils de Garoua est capable de déballer du plus compromettant encore. Et si Edzoa et Mebara, ex-Sg Pr au même titre que lui, ne sont pas jugés « très
dangereux », c’est bien parce que depuis qu’ils sont incarcérés, personne n’a affiché des velléités d’un déballage forcément dommageable. Les lettres ouvertes de l’ex-Minatd sont ainsi des
pavés régulièrement jetés dans une mare tranquille : celle du pouvoir de Paul Biya qui en maître du jeu politique, essaye d’y faire face.

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