lundi 11 juin 2012

REVUE DE PRESSE


CAMEROUN

LES GOULAGS DE LA REPUBLIQUE

            Se plonger dans une recherche de ce qui s’est passé ces derniers temps  dans les agissements de la gouvernance au Cameroun, c’est découvrir tous les risques d’une société corrompue. Je me souviens encore de mon étonnement, il y a déjà plusieurs années. Nous causions tranquillement avec Mgr André Wouking, alors archevêque de Yaoundé. Nous attendions le début d’une Session annuelle, intitulée « Les Semaines Pascales », des rencontres remarquablement organisées par l’Eglise Réformée, auxquelles participaient volontiers catholiques et musulmans. Je posais la question à Mgr Wouking : « Monseigneur,  c’est la troisième année que je viens à cette session. De nouveau, on nous propose de réfléchir sur « la corruption au Cameroun ». J’entends encore sa réponse. Avec son bon sourire, il me lance : « Tu sais, on pourra encore y revenir ! On aura encore à en parler. C’est trop profond…. »

           Ce que le pays appelle désormais « l’affaire Marafa » incite journaux et radios à fouiller les archives. L’Histoire du pays entre colonisation, esclavage, rivalités politiques, massacres, reste lourde d’exploitation européenne, et de luttes fratricides entre camerounais.

           Le cas de Mr Titus Edzoa :
        deux septennats en prison

           « Le 20 avril 1987, le Professeur Titus Edzoa, chirurgien qui fur plusieurs fois ministre, déclarait sa candidature à la présidence de la République du Cameroun. Paul Biya, le président de la République en exercice, y vit une déclaration de guerre et chargea de tous les maux celui qui avait été son compagnon de route pendant de nombreuses années. Titus Edzoa est alors emprisonné au secrétariat d’Etat à la défense (Sed) à Yaoundé…Il sera condamné à quinze ans de prison.
            A présent que ces quinze années sont passées, le pouvoir cherche à le maintenir en détention en invoquant d’autres charges. »

                     (Le Messager du lundi 4 juin2012)

              Chercher à comprendre 

           Mr Titus Edzoa, né le 4 janvier 1945, a été ministre de la Santé publique,  ministre de l’Enseignement supérieur, Secrétaire à la Présidence de la République... puis jeté en prison quand il a annoncé sa candidature à la Présidence de la République.

           Il a publié le 12 avril 2012 chez Karthala à Paris « Méditations de prison. Echo de mes silences »

                                                    Pierre JARRET



                      

       








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire