samedi 9 juin 2012

POLITIQUE


CAMEROUN

LA DICTATURE  ET LA  "MISERE  DU  PEUPLE"

Déclaration de  Mgr Samuel Kleda,
Archevêque de Douala

            Dans un interview recueilli par Jacques Eric Andjick, pour le quotidien camerounais « Mutations » du jeudi 7 juin 2012, Mgr  Samuel Kleda, Archevêque de Douala, successeur du Cardinal Tumi, dans la vaste capitale économique du Cameroun, affirme sans ambage : « C’est la vraie dictature qui s’installe, et la justice sociale, on n’en parlera plus jamais. »

         Quelques extraits de l’interview (suite):

         Que vous suscitent les discours autour de la lutte contre la corruption au Cameroun ? 

            Depuis bien longtemps, nos dirigeants prononcent beaucoup de discours sur le phénomène de la corruption, le pillage du bien commun…mais rien ne change. La misère de nos populations ne fait qu’augmenter ; l’inégalité entre les populations ne fait que se creuser. Les conséquences peuvent prendre d’autres tournures…

-      Les élections dans la majorité des grands pays démocratiques sont à deux tours. Mais le Cameroun continue de garder le système électoral à un tour. Ceci n’est-il pas un frein à l’alternance politique dans notre pays ?

-      Justement c’est le refus de l’alternance politique  que les
membres du parti au pouvoir ont choisi à travers le nouveau code électoral. Toutes les structures de l’Etat…sont contrôlées par le parti au pouvoir à travers Elecam. Le Président de la République qui reste en place et organise une élection présidentielle à un tour ne peut jamais la perdre… Une loi maintenant les élections à un tour traduit le refus catégorique de l’alternance politique…Le Président de la République peut garder le pouvoir tant qu’il veut. Ce n’est plus de la démocratie..



                      

        

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