mardi 17 juillet 2012

POLITIQUE

IL Y A 70 ANS,

LE CARDINAL SALIEGE

ARCHEVEQUE DE TOULOUSE (FRANCE)


FAISAIT PARLER SES PRETRES

CONTRE  LA DICTATURE DE HITLER.

Nous l'avons entendu. Pie XII demandait aux évêques français de parler.


Ce jour-là, les nazis, furieux, ne purent faire arrêter que le tiers de ceux qu'ils avaient prévus.

La France entrait dans la désobéissance civile.

16 et 17 juillet 1942

Plus de 4000 enfants juifs furent emmenés en Allemagne avec leurs parents dans les camps de la mort.
La protestation de l’Eglise

LETTRE de S.E. Monseigneur l’Archevêque de TOULOUSE

sur la personne humaine

          Mes très chers frères,

         Il y a une morale chrétienne. Il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnait des droits. Ces devoirs et ces droits tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu. On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer.

         Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués vers une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle.

         Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe-t-il plus ?

         Pourquoi sommes-nous des vaincus ?

         Seigneur, ayez pitié de nous.

         Notre Dame, priez pour la France.

         Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Foé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes. Les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.

         France, patrie bien aimée, France qui portes dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine, France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.

         Recevez, mes chers frères, l’assurance de mon affectueux dévouement,

                 Jules Géraud Saliège,

                   Archevêque de Toulouse

                                      A lire dimanche prochain, sans commentaire

                   Ce sera le dimanche 26  août 1942

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