LA THEOLOGIE DE LA LIBERATION
CONTINUE D’APPORTER
A
L’EVANGELISATION DU MONDE
Le préfet de la Congrégation pour la
doctrine de la foi est un personnage clé de la Curie romaine, puisqu’il se trouve
à la tête du « ministère » du pape
compétent pour les questions théologiques de foi et de morale. Il
l’est encore plus lorsque le pape est
lui-même théologien, et fut de longues années à la tête de cette même
Congrégation.
Le nouveau titulaire depuis le 2 juillet 2012, Mgr Gerhard
Müller, est très proche de Benoît XVI.
Il a de bons liens avec le Père Dominicain Gustavo Gutierrez, principal fondateur
de la Théologie de la Libération. Le Père Gutierrez enseigne régulièrement à l’université
Grégorienne de Rome.
Mgr Müller, invité en 1988 à participer en Amérique latine à un
séminaire avec Gustavo Gutiérrez, y est d’abord allé avec certaines réserves,
puis a ensuite été conquis : « J’ai pu constater qu’il fallait faire la
distinction entre une théologie de la libération erronée et une autre correcte.
Je considère que toute bonne théologie concerne la liberté et la gloire des
fils de Dieu. »
Certes, dit-il, « le mélange de la doctrine d’une
auto-rédemption marxiste avec le Salut donné
par Dieu doit
être rejeté ». Mais il poursuit : « Comment pouvons-nous parler de l’amour
et de la miséricorde de Dieu
face à la souffrance de si nombreuses personnes qui n’ont ni nourriture, ni
eau, ni soins, qui ne savent pas comment offrir un avenir à leurs enfants, là
où la dignité humaine est absente, là où les droits de l’homme sont ignorés par
les puissants ? »
"La théologie de la libération part en effet de l’expérience de
pauvreté et d’exploitation vécue, et affirme qu’il est vain de parler de Salut et de
libération en Jésus-Christ si l’on ne donne à ces mots une signification
immédiate."