vendredi 4 juillet 2014

POLITIQUE


République Centrafricaine:
”La loi de la jungle”


 

 
 
« Les gens vivent chaque jour dans la peur. Tu ne sais jamais quand quelqu’un peut entrer dans ta maison pour voler, tuer ou violenter ta femme ou tes filles », nous disent les missionnaires salésiens à Bangui. Et la capitale est l’unique zone du pays où il y a un minimum de sécurité, grâce aux troupes internationales.

« On peut dire que Bangui est pacifiée. Mais à l’extérieur de la capitale règne la loi de la jungle » déclare don José Maria Sabe, Salésien.

Les deux missions salésiennes à Bangui, dans les quartiers de  Damala et Galabadja, continuent d’aider des milliers de réfugiés, surtout la nuit. « Ils viennent à la recherche d’un endroit sûr pour dormir. Beaucoup, surtout les femmes et les enfants,  restent aussi pendant la journée”. A Galabadja, les Salésiens ont commencé une école pour enfants réfugiés, fréquentée par plus de 300 jeunes.

A Damala et Galabadja, les Salésiens essayent de garder leurs écoles ouvertes. « Nous voulons que les enfants puissent normaliser leurs vies. Il y a de nombreuses difficultés, par manque de sécurité. On a lancé  des grenades dans les classes et nous devons faire attention aux balles perdues ».

«  Il faut plus de sécurité, plus de ressources et aides pour porter la paix  en  Centrafrique et pouvoir travailler pour la réconciliation » - souligne Ana Muñoz, porte-voix de la Procure Missionnaire de Madrid.

La crise dans la République Centrafricaine a débuté au mois de Mars 2013 et elle a causé, jusqu’à maintenant, 567.000 évacués. Trois cent cinquante mille autres personnes sont réfugiées  au Cameroun, Tchad, Congo. Plus de la moitié de la population, 2,5 millions de personnes, a besoin d’une assistance humanitaire urgente. La Procure Missionnaire salésienne de Madrid lance un appel “pour la fin de toute violence et pour que la Communauté Internationale ne fasse pas semblant de regarder ailleurs.”

Publié le 04/07/2014

(Avec  ANS – Madrid, Pierre Jarret)

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