vendredi 16 mars 2012

POLITIQUE

CAMEROUN:
LE CALVAIRE DE LA JEUNE VANESSA

Revue de la presse de ce vendredi 16 mars
du Journal "Le Cameroun Com"
Par Diane Nanyan - 16/03/2012
"Affaire Vanessa Tchatchou, élection à l’Assemblée nationale, litiges sur le site de la nouvelle cimenterie, et en fait divers l’histoire d’un homme qui tue son amante..."


NDLR - Sur ce programme, nous ne reprenons ici que ce qui touche à la jeune Vanessa.

     Vanessa Tchatchou a été expulsée "manu militari" de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. 
« Le Jour » explique : «  Vanessa Tchatchou s’est fait conduire par une dizaine de policiers armés, vers un lieu inconnu. Autour de 20h, elle a été violemment sortie de la chambre qu’elle occupe à l’hôpital gynéco-obstétrique, trainée au sol et jetée de force dans un véhicule. L’enlèvement de Vanessa s’est fait en présence du nouveau directeur général de l’hôpital gynéco-obstétrique, Angwafor III Fru Fobuzshi, qui coordonnait l’opération. A ce moment-là, la famille de Vanessa était absente de l’hôpital. D’après nos informations, l’ordre de la faire sortir de cette formation hospitalière serait venu de la présidence de la République. La « Nouvelle Expression » va plus loin La mère du bébé volé a été mise de force dans un véhicule qui a démarré en trombe. Initialement, les policiers ont fait savoir aux membres de la famille que la destination directe était la maison familiale]. Le cortège a fait plusieurs contours dans la ville, les policiers prétextant qu’il: "faut semer les gens qui sont tentés de les suivre". C’est vers 22h que les policiers sont arrivés à la maison familiale, quelque part après les rails, à Ngousso. En revanche « L’actu » dit que la jeune mère expulsée a immédiatement été conduite dans une autre formation hospitalière. Jetée à l'entrée du domicile familiale-parce qu'elle refusait de descendre du véhicule de la police, Vanessa perd conscience, détaille le quotidien de Gustave Samnick. « Mutations » précise que victime d’un malaise après son expulsion « manu militari » de l’hôpital pour le domicile familial, elle a été hospitalisée dans un lieu tenu secret. »

LE REGARD 
DE "MONDEACONSTRUIRE"

   "L'Affaire Vanessa se révèle jour après jour d'une cruauté incroyable. Les journalistes sont effrayés de leur propre titre. L'un d'entre eux ouvre ainsi son commentaire: "Tous des monstres !"
     "Le Messager" multiplie ses pages sur la "jeune camerounaise". "Affaire du bébé volé: "Le régime de Yaoundé entre rebuffades et reculades". (Le Messager du 13 mars 2012)

Les versions du gouvernement et les autres

   Nous citons sous ce dernier titre l'article de Edouard Kingue: "Pour le gouvernement, deux versions contradictoires sont avancées: l'une du ministre de la Communication...qui a soutenu que l'enfant dit volé est mort et enterré, l'autre de Catherine Bakang Mbock, ministre des Affaires sociales. Selon elle, il n'y a pas eu de vol de bébé..." (Ndlr. On croit rêver devant de telles affirmations de la part d'un gouvernement qui voudrait même "museler la presse")
          "La troisième version...soutenue par la jeune maman et les organisations de la société est celle selon laquelle le bébé n'est pas mort."
            Au milieu de cette immense débâcle morale d'un pays qui s'est laissé descendre dans les bas-fonds les plus criminels, des hommes de vérité surgissent. Il faut signaler le courage de Vincent Sosthène  Fouda, écarté de façon assez peu courtoise des dernières élections présidentielles. Cet homme a fait refaire les  tests ADN au Centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne, en Suisse. La réponse est terriblement éclairante: "A 99, 99 % le bébé détenu par la magistrate (Ndlr. Mme Caroline Mejang  Ndikum Ateh) est bel et bien celui de Vanessa Tatchou"  ( Le Messager du 12 mars 2012)
        Aux côtés du Professeur Fouda, l'Histoire retiendra le nom de Shanda Tonmé, écrivain camerounais très connu. Président de la "Commission Indépendante contre la corruption et la discrimination" (Comicodi), Monsieur Shanda Tonmé confirme sans hésiter dans sa "Déclaration N° 9" sur cette affaire que cette dame magistrate est bien celle "qui détient actuellement le bébé". 
        Mr Tonmé va jusqu'à rappeler dans ce même texte: "Cette situation s'est déjà vue dans l'histoire récente du monde, notamment sous les dictatures des années 1970 en Amérique Latine (Argentine et Chili), où les enfants des pauvres furent enlevés de force à leurs familles, pour être placés dans des familles des classes dirigeantes..."
         Cette dernière phrase d'un homme réputé pour son sens des responsabilités est une condamnation grave pour le régime camerounais. Les difficultés que rencontrent la jeune Vanessa et ceux qui tentent de "déchiffrer lucidement ces évènements", sont le signe évident que le système mis en place à Yaoundé est loin de pouvoir être reconnu comme "démocratique".
                                                    Pierre Jarret
      



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