EGLISE

CAMEROUN

DON BOSCO EN FETE A YAOUNDE


              Nous lisons dans le "ATE-MEDIA SPECIAL N°4", publié ce 11 mars 2012, par une équipe de jeunes salésiens, étudiants  en théologie, au Centre Théologique St Augustin de Nkol Afeme de Yaoundé:

              "Le Lundi 5 mars, aux premières heures de la matinée, la délégation Centrafricaine est arrivée à Yaoundé. En attendant l’arrivée de l’Urne (Ndlr. La chasse qui contient le corps de don Bosco dans une reproduction exacte de l'exposition de ses reliques dans la basilique Notre Dame auxiliatrice à Turin, en Italie du nord) elle a saisi cette opportunité pour visiter la ville côtière de Kribi. De retour à Yaoundé le vendredi 9, elle a rejoint le groupe des Tchadiens arrivé quelques heures plus tôt. Leur présence donne à cette festivité une dimension continentale."
               Cinquante jeunes de Centrafrique et une bonne vingtaine de Tchadiens.

               Les distances restent grandes en Afrique. Il n'était pas possible de faire passer les reliques de Don Bosco dans les six pays qui composent la Province salésienne d'Afrique Tropicale Equatoriale: Cameroun, Centrafrique, Congo Brazza, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad. Mais en peu de jours, les organisateurs ont réussi à les faire voyager dans quatre d'entre eux. "Don Bosco "souriant est entré d'abord au Gabon, puis est allé en Guinée Equatoriale, et de là au Cameroun. Ce matin, nous étions quelques dizaines de personnes à l'accompagner jusqu'à l'aéroport, où il nous a quitté pour Brazzaville, au Congo. Ce sera sa dernière étape dans notre Province. Mais de là, il poursuivra son périple, vers Kinshasa et la RDC, premier pays d'Afrique noire, où les salésiens entraient en 1911. Il arrivera là-bas pour poursuivre les festivités du centenaire marquées solennellement l'an dernier. Après cette Province voisine, riche elle aussi de plusieurs pays, il aura à parcourir encore quelques-unes des douze qui pour l'instant  couvrent l'immense continent noir.

Longues attentes et routes neuves

              Déjà, ce passage de Don Bosco parmi nous est révélateur. Mgr l'Archevêque de Yaoundé a sans doute été le premier à donner le ton de ce voyage. Au bout d'une heure, où il ne voyait rien arriver, il a su attendre patiemment en compagnie du Père Provincial le temps qu'il fallait pour des changements de roues de camions, et de transbordement sur un nouveau véhicule. Il aura fallu toute la vivacité généreuse des deux motards de la police pour solutionner le plus  rapidement  possible un retard d'autant plus compliqué par les encombrements et les embouteillages quotidiens de la capitale, véritable fourmillière humaine qui a grandi trop vite. Ces deux hommes, anges gardiens de notre course effrénée dans Yaoundé, ont appris  avec un bon sourire les rapports de Don Bosco à son époque avec M. le Ministre de l'Intérieur qui venait le trouver pour lui faire fonder une Association capable de continuer son oeuvre, alors que lui-même faisait fermer tous les couvents.
            La Messe dans la magnifique Cathédrale N. D. des Victoires de Yaoundé a vécu avec son Archevêque, Mgr Tonye Backott, un grand moment de remerciement pour les 30 années de présence des salésiens dans le pays.

Des jeunes toute une nuit en prière
et repas pour mille personnes

            Le soir, plus de 2000 jeunes, à l'appel de l'aumônier diocésain de la Jeunesse, ont entamé leur célébration qui s'est clôturée par une messe à 3h 00 du matin dans la belle Basilique de Mvollyé.
            Le dimanche, dès 8h 00 du matin, une grande foule envahit les vastes cours de "Don Bosco-Mimboman". L'Ecole Hotelière des salésiennes distribuera 1000 repas avant que enfants et jeunes jouent et dansent.
           Des ministres, des députés sont signalés. Mr le Maire est venu. Cet homme a eu le souci de refaire un tronçon de route pour faciliter l'accès de "Don Bosco". Sa municipalité a accepté ce geste qu'un autre organisme devait normalement accomplir. Don Bosco en a vu d'autres dans sa vie mouvementée. Il est heureux d'avoir vu qu'il y a aussi de très beaux gestes dans cette Afrique où il n'a pu venir durant sa vie. Il n'aura pas attendu pour rien ! 
                                     Jean Baptiste Beraud, sdb