TOGO
Déclaration du Président
de la Conférence épiscopale
après les élections
Rome (Agence Fides) – « Nous vivons un moment non
pas difficile mais délicat » déclare à l’Agence Fides
S.Exc. Mgr Benoit Comlan Messan Alowonou, Evêque
de Kpalimé et Président de la Conférence épiscopale du
Togo, actuellement à Rome dans le cadre de la visite
Ad Limina.
Le 25 avril, ont eu lieu au Togo les élections présidentielles
(voir Fides 25/04/2015) qui ont vu la réélection du Chef
de l’Etat sortant, Faure Gnassingbé, pour un troisième
mandat.
Mgr Alowonou affirme que « les élections se sont
déroulées de manière pacifique, dans un climat où tous
cherchent la paix. Cependant ce n’est pas le déroulement
des élections qui constitue un problème mais le résultat
après le scrutin, attendu que le candidat de l’opposition
n’a pas accepté le résultat proclamé par la Cour Suprême.
En outre, le Président de la Cour a annoncé le résultat
alors que tous les membres de ladite Cour n’étaient pas
présents. Où est donc la vérité ? Dieu seul le sait ! ».
Le Président de la Conférence épiscopale souligne :
« Comme dans toutes les Eglises d’Afrique, les Evêques
sont impliqués dans la vie sociale et politique du pays.
Voici quelques années, il a été décidé de créer au Togo
une Commission Vérité et Réconciliation et un Evêque
catholique a été choisi pour la présider. Il s’agit de
S.Exc. Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, Evêque d’Atakpamé. En un peu moins de trois ans, cette
Commission a joué un rôle important » affirme
Mgr Alowonou. « La Conférence épiscopale du Togo a
été très proche de cet Evêque par la prière,
l’encouragement mais aussi au travers de conseils. Grâce
à Mgr Barrigah-Bénissan, la Commission a joué son rôle
jusqu’à la conclusion des travaux. Maintenant, il s’agit
d’appliquer ce que la Commission a élaboré ».
En ce qui concerne la vie ecclésiale, Mgr Alowonou
souligne que « l’Eglise au Togo dispose de prêtres qui sont désormais presque tous diocésains. Il s’agit d’un fort
motif d’espérance qui nous pousse à prendre en main
notre situation. Notre espérance réside par suite dans la
formation de nos prêtres, non seulement la formation
initiale mais aussi la formation permanente. Nous avons
un grand nombre de vocations sacerdotales et nous
prions le Seigneur pour le don du discernement afin de
pouvoir faire de bons choix. Nous cherchons en outre à
former le laïcat afin qu’il puisse prendre les
responsabilités qui lui sont propres dans le domaine social
et politique pour le bien-être du pays ».
(L.M.) (Agence Fides 15/05/2015)
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