« Ma très chère Maman »
Don Callisto Caravario
Lettres de Don Callisto publiées par
Francesco Motto, sdb
Traduction JB Beraud, sdb
Lettre N° 1
En haute
mer, 8 octobre 1924
Très chère
maman,
Je t’écris
de la haute mer, installé sur un beau fauteuil. De temps en temps, je regarde
la mer qui aujourd’hui est vraiment belle. Partis de Turin, après trois heures
de train, nous sommes arrivés à Gênes, qui, comme je te l’ai déjà écrit, n’est
pas belle comme Turin. Vers les cinq heures de la même soirée, notre beau
navire partait. Il s’appelle « le Koblenz » et appartient à une
compagnie allemande. Comme italiens, nous sommes seulement une cinquantaine.
Par deux, nous avons une jolie cabine. Elle a l’électricité, et une petite
fenêtre qui donne sur la mer.
Vers les 5
heures 30 du soir, la corne du bâtiment sonna à trois reprises. On leva l’ancre,
et le bateau se mit en mouvement. C’est un moment solennel. Le soir tombait, et
une étoile brillait, celle de la Vierge. Peu à peu, tout disparaissait. On ne
voyait plus que le phare. Le soir, nous sommes allés prier sur un des ponts les
plus hauts du navire. Comme la mer était belle ! On ne voyait plus que le
ciel et la mer : c’est un spectacle vraiment beau et grandiose. Avant d’aller
dormir, causant un peu avec Callistino, nous avons pensé à notre bonne Maman
qui, certainement pensait à nous en ce moment. Courage, Maman, tes fils sont
dans la joie.
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