dimanche 29 septembre 2013

POLITIQUE

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE -

Nouveaux meurtres et destructions
perpétrés par les rebelles de la Seleka

  
Bangui (Agence Fides) – Vengeances personnelles et actions
criminelles continuent à être perpétrées sous le couvert du sigle de
la coalition rebelle (dissoute) Seleka.
Ainsi que l’indique à l’Agence Fides le Père Aurelio Gazzera,

missionnaire Carme, depuis Bozoum, dans le nord-ouest de la
République centrafricaine, « depuis quelques temps, des hommes
de la Seleka ont établi une base et des barrages à Ngutere, un
village sis à 80 Km de Bozoum, sur la route reliant Bozoum à
Bocaranga ».
Depuis leur base de Ngutere, les rebelles se rendent dans les villages voisins, surtout les jours de marché, afin de dévaliser la population.

« Au nombre de ces villages, il faut citer surtout Tolle et Herba –
affirme le Père Gazzera. Ce dernier se trouve au carrefour d’une
route qui mène à Bohong, où les rebelles ont incendié plus de 1.500 habitations (voir Fides 31/08/2013). C’est pourquoi, à Herba, la
population a presque doublé avec l’arrivée des évacués de Bohong.
Le village comptait 1.835 habitants ».
« Parmi les rebelles – poursuit le Père Gazzera – se trouve un

résident de la zone, un peul, qui est particulièrement dangereux ».
La personne en question s’est rendue coupable d’un épisode qui
démontre le niveau des menaces et des extorsions auxquelles est
soumise la population. « Le 20 septembre, ce rebelle en compagnie
de deux autres, s’est rendu dans le village d’Herba pour rançonner
la population le jour du marché » raconte le missionnaire.
« Le rebelle a rencontré un jeune du village qui avait contracté une
dette envers lui voici 12 ans. Les hommes de la Seleka ont
commencé à l’insulter et à le rouer de coups jusqu’à ce que mort
s’ensuive ».
Un certain nombre de jeunes du village a réagi au meurtre, mettant

en fuite les hommes de la Seleka, après qu’ils aient blessé deux
autres personnes. Les rebelles sont cependant revenus avec des
renforts provenant de Ngutere et ont mis le village à feu et à sang.
Sur 300 habitations présentes à Herba, 206 ont été incendiées.
« Dans ces habitations, se trouvaient tous les effets personnels des
habitants qui ont donc tout perdu. Le centre sanitaire a été lui aussi
mis à sac. Les rebelles ont par ailleurs arrêté une voiture
transportant l’un des blessés et ont tué ce dernier sur place »
conclut le missionnaire qui a protesté auprès de la direction de la
Seleka, demandant à ce qu’une enquête soit menée sur cet
événement. (L.M.)
                     (Agence Fides 28/09/2013)

LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"

En Centrafrique, c'est désormais chaque jour la réédition de
"Oradour sur Glane". Des politiques ont levé des armées qui sont
des hordes de sauvagerie. Il n'y a aucun signe d'organisation d'une
nation. Des gens lâchés comme des fauves à qui on remet des armes.
Il est temps de redresser cette situation de "massacres". Tant que
n'apparaît aucun signe d'une volonté de respect des populations
par ceux qui ont pris le pouvoir, c'est la bestialité qui règne.
Les dirigeants de la Seleka ont le droit de réfléchir comme toute
personne humaine. Qu'ils utilisent ce droit. Toute guerre est une
défaite pour l'homme.
Celle de Centrafrique peut difficilement descendre plus bas.
Arrêtez vos "tueurs",
                                Pierre Jarret

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