SOUDAN
Augmentation des actes d’intimidation
à l’encontre de l’Eglise
Khartoum (Agence Fides) – Les actes d’intimidation à l’encontre
de prêtres et missionnaires de la part des autorités soudanaises sont
en augmentation. C’est ce que dénoncent à l’Agence Fides des
sources de l’Eglise locale ayant demandé à conserver l’anonymat
pour raisons de sécurité.
Au cours du mois de septembre, quatre prêtres ont ainsi été c
onvoqués à plusieurs reprises par les services de sécurité (Sudan
National Security Intelligence Agency) pour être interrogés.
Un prêtre a indiqué qu’au cours des interrogatoires, les hommes
des services de sécurité l’ont accusé d’être un espion au service
d’un autre pays d’Afrique ayant entre autre passé une période d’entraînement à l’étranger. Le prêtre a répondu calmement que les accusations à son endroit étaient injustifiées, comme le démontre
son passeport qui ne porte aucun visa récent d’entrée et de sortie
du pays.
Tant le passeport que le téléphone portable du religieux ont été
séquestrés par les agents de la sécurité « pour vérifications ».
Selon nos sources, cet épisode constitue seulement un exemple des
actes d’intimidation conduits par les autorités soudanaises à
l’encontre de l’Eglise catholique. Ces derniers temps, en effet,
certains centres ecclésiaux ont été fermés, différents prêtres et
missionnaires étrangers contraints à quitter le pays alors que
d’autres se sont vus refuser le renouvellement de leur permis de
séjour ou l’entrée dans le pays. Enfin, les réunions ecclésiastiques
et les mouvements de fidèles sont contrôlés par un réseau
d’informateurs.
Le gouvernement de Khartoum a d’ores et déjà expulsé tous les missionnaires étrangers des autres églises chrétiennes. Il est
désormais à craindre que l’avenir de l’Eglise catholique au Soudan
soit lui aussi en danger. (L.M.)
(Agence Fides 26/09/2013)
LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
Que se passe-t-il à Karthoum ? Nous nous souvenons bien de
la demande qu'avait adressé à Jean Paul II Mr Omar El Béchir,
pour recevoir dans son pays des religieux, afin de faire surgir des
Ecoles Techniques. Jean Paul II avait conseillé au gouvernement soudanais de diriger leur requête aux Salésiens
de Don Bosco.
L'affaire s'était conclue en de très bons termes à Rome.
L'ambassadeur de Mr Omar El Béchir avait fait remarquer
qu'ils avaient déjà accueilli dans leur pays les sœurs de Mère
Teresa: "Elles font de l'humanitaire, et vous aussi par vos
Ecoles Techniques. Nous avons besoin d'elles pour bien des
problèmes de santé, et de vous autres, parce que nous manquons
de travailleurs qualifiés."
Une quinzaine de jeunes soudanais avaient même été envoyés
par Karthoum à l'Institut Technique Salésien du Caire. Ils se
préparaient pour être les premiers enseignants de la future
Ecole salésienne dans leur pays. Quelques mois plus tard,
Mr Omar El Béchir présentait aux salésiens l'Ecole qu'il venait
de faire construire pour leur installation.
Les fils de Don Bosco entraient au Soudan. De nouvelles relations
se nouaient entre musulmans et chrétiens,
Pierre Jarret
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