mercredi 24 juillet 2013

POLITIQUE

BURKINA FASO - NIGER

LES EVEQUES PARLENT

Les évêques du Burkina-Niger, qui ont tenu leur Assemblée plénière ordinaire du 11 au 14 juin dernier, adressent une lettre pastorale aux chrétiens du Burkina Faso et aux hommes et femmes de bonne volonté, en date du 15 juillet 2013.  

« Le Burkina Faso a besoin de justice, de réconciliation et de paix », affirment-ils, appelant « les protagonistes des tensions sociales actuelles (partis politiques de la majorité et de l’opposition, mouvements et associations, société civile) » à « éviter toute violence, tout débordement et toute action qui seraient de nature à aggraver les tensions, à porter atteinte à la dignité de la personne humaine et au bien commun, et à conduire notre pays vers le chaos ».


LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"


Les évêques expriment leur préoccupation pour la situation politico-sociale actuelle, de « tensions sociales et d’agitations, notamment autour de la mise en place du Sénat ». Situation qui « laisse transparaître un malaise social un mal être de la société burkinabè en quête de repères ». Le "malaise social" semble accéléré par le désir des dirigeants du  pays de changer la Constitution, pour se maintenir au pouvoir. Il est clair que nombre de pays africains souffrent de cette "soif démesurée" de leurs Chefs d'Etat de se perpétuer à la tête de leur peuple. On cite souvent Mr Mugabe. Il n'est pas  le seul. Le Cameroun en donne des signes évidents depuis des années. Et maintenant, le Burkina."
D'autres situations tragiques, telles que l'actuelle en Egypte, pose aussi la question: "Quelle éducation est donnée dès l'enfance et la jeunesse, au souci du "Bien commun", au désir de participer déjà à des actions qui relient les gens entre eux, et favorise pour chacun une vie meilleure ?"

Sur le plan démographique, la population du Burkina est de plus en plus jeune (46,4% de la population burkinabé a moins de 15 ans, et 59,1% a moins de 20 ans) « est insatisfaite et perdue à cause de l’absence de modèle social ».

Des efforts ont été accomplis. Par exemple,  on constate « une élévation du niveau de connaissance moyenne due à l’alphabétisation » (de 16,17% en 1985, et se situe à 32% en 2012) et « un éveil de conscience des femmes de plus en plus alphabétisées ».

En ce qui concerne les valeurs, les évêques dénoncent « une société dans laquelle l’appétit est orienté moins vers le savoir, que vers l’argent, devenu une valeur de référence au-dessus de la famille, de la nation, de la république et de Dieu ». Cette « divinité » inocule « le poison de la corruption dans le corps social ».
Burkina ? Affaire à suivre,
                                       Pierre Jarret
 

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