Ce que pensent les Eglises
d’Afrique
sur les situations de leurs pays
« Il a
été remarqué avec raison qu’à l’intérieur des frontières héritées des
puissances coloniales la coexistence de groupes ethniques, de traditions, de
langues et même de religions différentes rencontrent souvent les difficultés
dues à des graves hostilités réciproques. Les oppositions tribales mettent
parfois en péril sinon la paix, du moins la poursuite du bien commun de
l’ensemble de la société et créent aussi des difficultés pour la vie des
Eglises et l’accueil des pasteurs d’autres ethnies. C’est pourquoi l’Eglise en
Afrique se sent appelée précisément à réduire ces fractures. » (Ecclesia in Africa, EIA, 49)
LE REGARD de « MONDEACONSTRUIRE »
Un simple passage comme celui-ci
invite les anciennes « puissances coloniales » à réfléchir à leurs
responsabilités vis-à-vis de ces pays auxquels elles ont imposé elles-mêmes des
frontières, et à s’interroger aussi sur leurs multiples façons de continuer à
les maintenir dans une certaine dépendance. De leur côté, les communautés
chrétiennes peuvent percevoir des chemins à parcourir pour une nouvelle
évangélisation enracinée sur une recherche du
Bien Commun. Les chrétiens doivent être, au nom de leur foi, les
premiers à organiser le quartier ou le village pour faire arriver « l’eau
pour tous », pour travailler à des « routes pour tous », pour se
lever face à tout mépris des Droits de la personne humaine, pour se dresser
contre tout régime de Dictature.
Pierre Jarret
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