mercredi 24 octobre 2012

REVUE DE PRESSE

CAMEROUN :

QUEL  SOUCI  DES  POPULATIONS ?


Nous livrons ci-dessous le passage d'un article
publié par un opposant au pouvoir
sur le Journal du Cameroun Com de ce 24 10 2012

Cameroun/Réponse à Grégoire Owona:

L’inacceptable provocation!


Par Désiré Essama Amougou

Le Médecin urgentologue Désiré Essama Amougou écrit au secrétaire général adjoint du Rdpc suite à sa réponse à Marafa


...."Dans votre parti de tricheurs et de menteurs qu’est le RDPC, vous êtes prisonniers d’un esprit conservateur tellement sclérosé qu’il ne conçoit du pouvoir que la stagnation, incapables de faire face à la misère des populations. Malgré le portrait élogieux que vous faites du Renouveau pour vous donner bonne conscience, votre discours évoque le contraste existant entre vos déclarations et l’état nauséabond des lieux. Une misère insupportable. Lorsque ceux qui gouvernent comme vous font la sourde oreille aux souffrances du peuple, et refusent de faire des concessions pour apaiser les frustrations, ils ouvrent la porte à la violence. Non, les Camerounais ont cessé de rêver. Dans un pays pris en otage par une horde d’insatiables invités à la noce, ce ne sont pas les lettres de Marafa qui vont soulever les masses. La haine et les rancœurs que la majorité des gens dans ce pays éprouvent pour votre système et ses promoteurs est aujourd'hui incommensurable. Ce sont ces frustrations accumulées à longueur d’années qui risquent condamner, tôt ou tard, le pays à une impasse tragique et occasionner des émeutes, devenues la forme d’expression rampante privilégiée dans un contexte d’immobilisme généralisé. La violence et la colère du peuple que vous semblez redouter aujourd'hui ne seront qu'un retour de bâton logique à toutes les souffrances et humiliations que vous lui avez infligées, contraignant nombre de Camerounais à la paupérisation et à l’exil. Non content d’avoir saigné ce pays à blanc, vous voulez maintenant procéder à la manipulation des masses. Je comprends que vous ayez une peur bleue de la révolution, mais à moins d’un problème de compréhension de votre part, Marafa n'a jamais appelé à une insurrection dans sa cinquième lettre. Il a été clair: pas de violence. Par contre, souvenez-vous des événements de 2008. Le peuple meurtri s’était levé contre votre régime, en guise de réponse, vous l'avez réprimé dans le sang, tuant des centaines de compatriotes."


LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
 
Le RDPC est le parti sur lequel Mr Paul Biya s'appuie depuis 30 ans pour construire une "Dictature" sans partage. Peu d'organisations civiles jusqu'à présent se sont élévées pour dénoncer de continuels abus. Le texte ci-dessus fait allusion à un massacre en pleines rues de Yaoundé et de Douala en février 2008. "Amnesty international" avait précisé à cette occasion le chiffre de 139 tués. Le gouvernement en avait reconnu 40, ce qui était déjà de trop, face au "Tu ne tueras pas !" de la Bible dans un pays où Protestants et Catholiques sont reconnus en assez bonne place. Il peut être bon de se souvenir qu'à cette occasion le diocèse de Douala a été le seul à "dénoncer ouvertement" cet événement en organisant une célébration pour les "victimes des émeutes". On se souvient aussi que Mgr Kléda, Archevêque de Douala avait déclaré en substance dans son homélie: "Vous faites disparaître ces jeunes parce qu'ils ont manifesté en cassant des biens matériels. Mais vous êtes vous-mêmes les responsables d'une situation socio-économique qui les maintient depuis des années sans espoir d'une vie humaine normale où ils puissent s'épanouir..."
L' opposant qui prend la parole ce jour dans "le Cameroun. com" sait aussi le mépris avec lequel les dirigeants du pays ont traité l'enlèvement du bébé de la jeune camerounaise Vanessa, il y a quelques mois."
                                               Pierre Jarret

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