ROME
Canonisation du prêtre français
Jacques Berthieu
L’agenda officiel du ministre de l’intérieur indique qu’il se rendra au
Vatican dimanche 21 octobre pour la canonisation de ce jésuite qui vécut
longtemps à Madagascar
« Dimanche 21 octobre 2012. 8h30 : Canonisation de Père Berthieu à Rome ».
L’agenda prévisionnel de Manuel Valls diffusé vendredi 12 octobre 2012 aux
journalistes précise qu’il assistera aux cérémonies prévues par le Vatican en
l’honneur du « premier saint de Madagascar et de l’Océan Indien ».
La présence d’un membre du gouvernement est de tradition pour une
canonisation de français. Ces dernières semaines, Manuel Vals a multiplié les
gestes en direction des religions, y compris les catholiques.
Né le 27 novembre 1838 à Polminhac, dans le Cantal dans une famille de
fermiers, Jacques Berthieu fait ses études au séminaire de Saint-Flour
(Cantal). Il est ordonné prêtre diocésain le 21 mai 1864 puis nommé vicaire de
Roannes-Saint-Mary. Il resta au service de ce diocèse de 1864 à 1873. Puis il
entra au noviciat de la Compagnie de Jésus, en 1873. Il suit les études de
théologie à Vals. Très vite, il affirme une vocation de missionnaire. Ses
supérieurs l’envoient à Madagascar deux ans plus tard.
Il effectuera 21 années d’apostolat dans l’Océan Indien, d’abord dans l’île
de Nosy Boraha, une île (française) au large de la côte nord-ouest du
Madagascar, pour y étudier la langue malgache. Avec deux autres jésuites et les
Sœurs de Saint Joseph de Cluny il forme une équipe missionnaire dynamique.
Le 29 mars 1880, les jésuites étant expulsés de tous les territoires
français, les lois républicaines de Jules Ferry le contraignent à quitter sa
mission et à rejoindre la grande île de Madagascar, alors royaume indépendant.
Enfin, en 1883 les guerres tribales des Hovas contre les troupes coloniales
(première guerre franco-malgache) le forcent à nouveau à quitter son village,
il se rend à Tamatave comme aumônier militaire.
En 1896 il est confronté a une insurrection politico-religieuse du
mouvement Menalamba, opposé au christianisme et au pouvoir français. Arrepté le
8 juin, il reçoit un coup de hache sur le front. Il refuse l’apostasie et
accepte d’être fusillé à Ambiatibe (à 60 kilomètres de Tananarive).
Déclaré martyre en
1964, il est proclamé bienheureux le 17 octobre 1965, pendant le concile
Vatican II. Benoît XVI a, le 19 décembre 2011 dernier, autorisé la Congrégation
pour les causes des Saints à promulguer le décret lui reconnaissant un miracle.
Il sera canonisé par le pape le 21 octobre 2012, à l’occasion de la journée
mondiale des missions.
A-B.H. dans la Croix (avec" jesuites.com")
LE REGARD DE "MONDEACONSTRUIRE"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire